Faute de réunir le quorum requis, les Assises nationales de la boxe professionnelle ainsi que l’Assemblée générale constitutive de la future Ligue nationale de boxe professionnelle, initialement prévues samedi 8 avril, ont été reportées au second semestre 2017.

Alors que la boxe professionnelle ne cesse de faire parler, que chacun a son avis sur le sujet quant aux réformes à apporter, une fois encore, il s’avère que les conseilleurs ne sont pas les payeurs et qu’il est toujours plus facile de parler que d’agir. Pour la deuxième fois, le Comité directeur de la Fédération a en effet été contraint d’annuler et de décaler la tenue des Assises nationales de la boxe professionnelle et, par récurrence, celle de l’Assemblée générale constitutive de la future Ligue nationale de boxe professionnelle. Et ce, faute de… combattants.
La démocratie vaut d’être respectée
A trois jours de l’échéance, seules… dix-neuf personnes, dont seulement quatre présidents de club, avaient répondu à l’invitation de se rendre à l’Insep pour participer à ce double événement fondateur. Pourtant, dans le souci affiché de n’exclure personne et de ne pas verser dans un élitisme qui aurait été mal compris, l’ensemble des acteurs concernés avaient été conviés, en particulier tous les clubs comptant au moins un boxeur professionnel dans leurs rangs. Une bien trop faible mobilisation d’autant plus incompréhensible que ces Assises avaient fait l’objet d’une campagne d’information assidue afin de rappeler aux uns et aux autres l’enjeu et l’importance d’une telle démarche. Force est de constater que le message n’est pas passé ou seulement à dose homéopathique. Pourquoi s’en cacher, c’est, à titre personnel, une déception. J’ai la faiblesse de penser que la démocratie vaut d’être respectée et qu’à partir du moment où l’organisation de ces Assises ainsi que la création d’une Ligue avaient été entérinées lors de l’Assemblée fédérale, chacun se ferait le devoir de mettre en œuvre ce qui avait été acté. Ce n’est visiblement pas le cas…
Statut du boxeur professionnel et labellisation des clubs
C’est pourquoi j’ai l’intention de prendre mon bâton de pèlerin et de me rendre dans les comités régionaux pour y rencontrer les acteurs de la boxe pro et les convaincre de la nécessité de s’impliquer sans réticence. Je souhaite également associer les promoteurs à cette initiative afin que toutes les voix puissent s’exprimer. Les questions à résoudre demeurent plus que jamais d’actualité, qu’il s’agisse du statut du boxeur professionnel ou de la labellisation des clubs. Et, contrairement à ce que certains pourraient croire ou… espérer, je demeure fermement attaché, en plein accord avec le ministère des Sports, à l’avènement d’une ligue de boxe professionnelle. J’ai la ferme intention que celle-ci voie le jour d’ici la fin de l’année. Je convierai, à cette occasion, l’actuel secrétaire d’État aux Sports, Thierry Braillard, qui a beaucoup œuvré pour que cette instance ne reste pas lettre morte. D’ici là, la boxe professionnelle continuera d’être gérée par la Fédération au travers de la commission nationale en charge de ce secteur et dont je tiens à saluer l’excellent travail.
André Martin
Président de la Fédération fançaise de boxe