Nouveau départ pour Estelle Mossely-Yoka

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Le 25 septembre, à la Paris La Défense Arena, la championne olympique de Rio a aisément remporté sa septième victoire chez les professionnelles aux dépens de sa compatriote Aurélie Froment (3 v, 2 d) qui n’a eu que sa vaillance à lui opposer. Un rentrée réussie après avoir accouché en mai dernier. Mais l’essentiel est ailleurs.

©karim de la Plaine

Quatre mois après avoir mis au monde son deuxième garçon, Estelle Mossely-Yoka était donc sur le ring. Des délais hors-norme dont elle préfère sourire : « C’est vrai que d’ordinaire, on ne fait pas les choses comme les autres. Pendant la préparation, je n’ai pas fait attention à ce facteur-là. C’est peut-être ouf d’avoir repris aussi vite mais j’ai pris la bonne décision puisque la préparation s’est bien passée grâce aussi à mon entourage et au fait d’avoir été suivie par des docteurs. Il n’y a pas eu de blessure ni de moment qui m’aurait obligée à plus récupérer. Je suis contente de l’avoir fait. Cela m’a permis d’avoir un objectif et de me mettre vraiment dedans. »

Un succès rondement acquis, aux points, à l’unanimité des juges, face à la courageuse Aurélie Froment ne fait pas de mal et même beaucoup de bien : « J’ai bien fait de remonter sur le ring, ça me démangeait. J’ai pris du plaisir à boxer. Il y a encore du travail pour revenir à mon niveau d’avant ma grossesse mais c’est un bon départ. Je ne suis pas encore au top. Parfois, je me sentais fatiguée. Je n'ai pas retrouvé ma forme d'avant mais j'ai gagné et je ne vais pas me plaindre. Je n'ai désormais qu'une envie : retourner à l'entraînement. Je suis sur une bonne lancée. Je vais vite renchaîner parce que je veux défendre ma ceinture très rapidement. L’idéal, ce serait en novembre. »

©karim de la Plaine

« C'était un combat pour réamorcer les choses »

Estelle Mossely

La Française détient en effet, depuis juin 2019, le titre IBO des légères. Avant de le remettre en jeu, il convenait donc de relancer la machine et de se réacclimater au haut niveau : « C'était un combat pour réamorcer les choses. Il ne fallait pas prendre trop de risques mais il ne fallait pas non plus faire un combat déséquilibré. Aurélie Froment était la bonne boxeuse pour ce combat de reprise dans la catégorie au-dessus puisque, du fait de ma grossesse, je ne pouvais pas me permettre de perdre énormément de kilos en peu de temps. »

La Francilienne aspire toujours à défier, chez les rémunérées, celle qui était déjà sa meilleure ennemie en amateurs, la championne du monde unifiée des légères, l’Irlandaise Katie Taylor. Pour cela, elle devra faire les bons choix alors qu’elle n’est plus en contrat ni avec son promoteur, Davide Nicotra, ni avec son diffuseur, la chaîne L’Équipe.

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