Le 16 avril, Marwan Mouflih (-57 kg) a brillamment dominé (5-0) le Géorgien Saba Eremeishvili, en seizième de finale. En revanche, Cyndelle Bachelet (-54 kg) a connu un sort diamétralement opposé face à l’Anglaise Emily Whitworth, en huitième de finale.
Marwan Mouflih (-57 kg) ) n’a pas failli devant le Géorgien Saba Eremeishvili doté d’un appréciable bagage technique et qui boxait en ligne et, surtout, en contre-attaque. « Il a pris le mesure du combat dès le début et donc un ascendant psychologique, raconte l’entraîneur national, Mohamed Taleb. Le but était de faire déclencher le Géorgien. Il a imposé un rythme que son adversaire s’est révélé incapable de suivre. Il l’a fatigué et a n’a eu de cesse d’imprimer de la continuité dans ses actions au point que Saba Eremeishvili ne parvenait pas à remiser ni à travailler comme il l’aurait voulu. Dès qu’il essayait, Marwan rentrait immédiatement derrière en combinant, en variant les zones de frappe et en désaxant à chaque fois que cela s’imposait. Non seulement il a été supérieur techniquement et tactiquement mais il a, en outre, parfaitement géré l’espace du ring. C’est quelqu’un qui fait tout pour ne pas se donner d’excuse. » Une attitude louable quand on aspire, comme lui, à se hisser sur le podium.
« Cyndelle Bachelet n’a pas montré ce qu’elle est capable faire »
Cyndelle Bachelet (-54 kg), elle, a été moins heureuse en étant quelque peu hors sujet. « Elle n’a pas su entrer dans le combat, confirme Mohamed Taleb. Elle était trop dans l’attente, de surcroît avec les mains basses. A chaque fois qu’elle avançait, elle se faisait contrer par Emily Whitworth qui s’est montrée plus pressante en travaillant en ligne sur trois ou quatre coups. Dans ces conditions, Cyndelle a eu le tort de reculer dans l’axe au lieu de tourner et d’être toujours en mouvement pour ne pas rester en face de la Britannique et être en position de répliquer. Si bien qu’elle se faisait toucher. Et les rares fois où elle arrivait à s’en sortir, elle repartait de tellement loin qu’il était trop compliqué pour elle de revenir alors que l’Anglaise avait le temps de se remobiliser. Cyndelle ne s’est pas exprimée et n’a pas montré ce qu’elle est capable faire. Pourtant, c’est une boxeuse technique et propre. C’est d’autant plus dommage qu’il y avait la place pour passer. »