Le 22 novembre, à Clichy, le Français (1 v) a surclassé, aux points (60-54, 60-54, 60-53), l’Italien Christofer Salvatore (2 v, 11 d). Des débuts chez les pros qui le confortent dans cette voie.
Le vice-champion olympique a donc décidé de mener un double projet ente seize cordes en poursuivant son parcours dans les rangs amateurs tout en tentant l’aventure chez les professionnels. Même si la priorité reste de monter sur la plus haute marche du podium aux JO de Los Angeles, le but est aussi de devenir, d’ici là, champion de France professionnel.
Face au modeste Transalpin Christofer Salvatore, l’Occitan démarrait avec application, sans jamais tomber dans le piège de la facilité. Dès le premier round, on le retrouvait tel qu’on l’avait laissé aux Jeux de Paris, à savoir toujours rigoureux et juste techniquement. Il donnait, en effet, son bras avant à profusion avant d’enchaîner avec des séries longes mais toujours ciblées, que ce soit au corps ou la face.
« Je me dis qu’il y a moyen de faire de belle choses en pros »
Le Tricolore imprimait un rythme soutenu, sans discontinuer mais toujours empreint de variété et de précision. Outre la multiplicité des cibles, tout le panel du parfait pugiliste y passait : crochets courts, droites en ligne, uppercuts tant dans les phases offensives que défensives, travail de feinte pour faire déclencher l’adversaire et mieux le contrer etc. En un mot comme en cent, la quantité y était autant que qualité.
Fort de sa supériorité devant à l’Azzurri, lequel baissait quelque peu pied à mesure que les minutes passaient, le Blagnaçais en profitait pour tester différentes configurations qui ne sont pas forcément dans ses habitudes dans le carré magique, comme rester en face, les appuis bien campés au sol ou encore, accepter les longs corps-à-corps. Dans tous les cas, il était à son avantage, ce qui lui permettait de prendre de précieux repères pour l’avenir et d’empocher un succès qui lui était promis depuis belle lurette.
Et qui était forcément riches d’enseignements. « En boxe pro, il faut rester posé et trouver les failles, expliquait-il, ainsi, au micro de Fight Nation. C’est plus réfléchi. C’est un nouveau métier qu’il faut apprendre. Je me dis qu’il y a moyen de faire de belle choses en pros. »