Billal Bennama, la résurrection

Partager cet article sur 
Retour aux actualités

En battant sans discussion (5-0) le Kirghiz Sanzhai Seidekmatov, en quart de finale des Mondiaux, le Français s’est non seulement assuré une nouvelle médaille planétaire mais il s’est enfin montré pleinement à son avantage, ce qui ne lui était pas arrivé depuis le début de la compétition.

Tout a commencé par un défi du regard pendant que l’arbitre faisait part de ses ultimes directives avant de lâcher les fauves. Le Blagnacais ne s’est pas défaussé puis a démarré les hostilités de la meilleure des manières. Extrêmement concentré, à la fois en jambes et vif dans sa gestuelle, il restait à distance pour se maintenir hors de portée de son rival, nettement plus petit que lui, mais n’omettait pas de déclencher et de marquer de précieux points sur des combinaisons simples, essentiellement en ligne.

Parfois, le fausse garde kirghiz parvenait à s’approcher mais il était le plus souvent pris de vitesse par les séries en crochets de l’Occitan qui désaxait immédiatement pour ne pas s’exposer aux contres de son opposant. Actif et entreprenant, toujours en mouvement et difficilement cadrable, le Bleu menait les débats à sa guise. Sanzhai Seidekmatov n’était dangereux qu’avec son bras arrière, qu’il donnait parfois en se jetant à force de courir après Billal Bennama. Lequel le voyait venir et l’accompagnait sans difficulté pour mieux relancer en jabs et en uppercuts. Du grand art.

« On a retrouvé Billal. Il monte en puissance »

En retard au pointage, l’Asiatique se démenait mais de façon peu académique, frappant à la godille et avec l’intérieur du poing. Dans l’ultime reprise, le Français parachevait son œuvre en boxant tout en fluidité et à l’inspiration mais toujours avec une rigueur défensive et un entrain qui achevaient, à juste titre, de convaincre les juges.

« On a retrouvé Billal, sourit l’entraîneur national Malik Bouziane. Il monte en puissance et il y a de quoi être confiant pour la suite. Il boxe de nouveau en mobilité et sur ses qualités. Il a bien géré le temps et l’espace, notamment latéralement, tout en arrêtant d’aller à la castagne. Il lui reste à améliorer sa synchronisation appuis-coups afin d’être plus explosif. Il doit également ne pas baisser son bras avant. Nous lui avons rappelé qu’il avait été médaillé aux Mondiaux en 2019, soit juste avant les Jeux, ce qui est très révélateur, et qu’après sa déconvenue à Tokyo, cela aurait été un échec de repartir bredouille de Serbie car il a largement les moyens de monter sur le podium. »

Découvrez aussi
crossmenu
linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram