Bilel Jkitou sans discussion

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Le 6 décembre, devant son public de Nanterre, le Francilien (21 v, 2 d) a nettement dominé, aux points (120-107, 118-109, 119-108), Diego Natchoo (31 v, 5 n, 4 d) pour s’emparer du titre continental des moyens.

La confrontation démarrait comme on pouvait s’y attendre : c’était Diego Natchoo qui avançait les mains bien hautes, désireux d’imposer d’entrée le pressing mais sans se précipiter. De son côté, Bilel Jkitou acceptait de tourner, voire de reculer tant il était à son aise dans cet exercice. En effet, cela ne l’empêchait nullement de remiser avec son bras avant et, mieux, de combiner avec facilité et précision. Il avait pour lui une vitesse d’exécution supérieure et un timing plus acéré. Pour preuve, alors que le visiteur se mettait à accélérer à mi-distance, il se faisait crucifier par une droite en contre, au menton, et allait au sol. Il se relevait non sans quelques difficultés. Le local tentait bien d’en finir mais l’Agathois était sauvé par le gong qui marquait la fin de la première reprise.

La minute de repos salvatrice qui s’en suivait lui permettait de récupérer et de se refaire la cerise. Il repartait gaillardement au front mais avec prudence, visiblement échaudé par ce voyage imprévu et précoce au tapis. Il débitait avec régularité mais parfois de manière trop stéréotypée car sans guère de variation de rythme et de cible, ne visant, pour l’essentiel, que le visage du Nanterrien.

Ce dernier, lui, déroulait implacablement sa partition. Tantôt, il en décousait sur les jambes en touchant et en désaxant immédiatement pour ne pas rester dans la zone de contact ; tantôt, il restait sciemment en face pour accepter le bras de fer de près sans se découvrir. Dans les deux cas, c’est lui qui inscrivait les touches les plus puissantes. D’abord parce qu’il était plus puissant ; ensuite, grâce à la diversité de ses enchaînements qui le voyaient passer aussi bien des uppercuts que des lourds crochets droit au niveau de l’oreille ou encore, des cross du gauche au flanc.

Même s’il était moins perméable défensivement, l’Héraultais offrait une opposition de grande qualité empreinte de vaillance, de courage et d’abnégation. A compter du quatrième round, il s’efforçait de durcir sensiblement les débats et déclenchait, de près, des deux mains sans quasiment jamais discontinuer.

Un entrain louable, gage de spectacle mais qui faisait le jeu de Bilel Jkitou. En effet, ses esquives rotatives et sa mobilité ne le rendaient pas aisément cadrable, si bien que les assauts de Diego Natchoo n’arrivaient pas toujours à destination et trouvaient, parfois, le vide quand bien même était-il le plus actif lors de certaines séquences.

Les minutes passaient et les deux protagonistes puisaient, à l’évidence, au fin fond de leurs réserves physiques pour décrocher la timbale. Pour autant, la donne de ce duel palpitant ne changeait pas. La supériorité et la fluidité  techniques du Francilien avaient raison de la persévérance du Sudiste, lequel s’inclinait logiquement mais, on insiste, sans jamais avoir démérité.

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