Le championnat d’Europe des moyens qui se déroulera, ce samedi, à Nanterre, est un choc franco-français que tout le monde attendait et que les deux protagonistes ont eu le mérite et la sportivité d’accepter.

Ce duel au sommet a été conclu, au mois d’août, dans le cadre d’un gré à gré entre les deux camps. A noter que deux ceintures seront en jeu : celle EBU et celle WBC silver détenue par Bilel Jkitou (20 v, 2 d). Ce dernier « se sent vraiment bien, assure son entraîneur, Azziz Hallab. Le travail a beaucoup été axé sur le physique et le cardio car on sait que Diego Natchoo a un gros cœur et trois poumons. A mon sens, Bilel est supérieur techniquement mais ce sera une confrontation à l’issue vraiment incertaine. Ce sera du 50-50. Bilel s’est amélioré dans tous les domaines, défensivement, tactiquement ou encore, en termes de puissance mais aussi de malice. Pour le reste, on a mis l’accent sur tous les aspects qui sont susceptibles de déranger Diego Natchoo. Nous avons mis au point une belle stratégie. Si Bilel la suit à la lettre, cela devrait bien se passer. » Laquelle ? On n’en saura évidemment pas plus. « On connaît l’adversaire comme lui nous connaît », sourit Bilel Jkitou. Une chose est sûre, « cela va être un très gros combat, prévient Azziz Hallab. Il changera la vie de celui qui l’emportera. D’ailleurs, si Bilel gagne, il disputera directement une demi-finale mondiale. »

« On connaît l’adversaire comme lui nous connaît »

Du côté de Diego Natchoo (31 v, 5 n, 3 d), même silence radio. Aucune révélation sur les axes de la préparation, gérée par Éric et Frédéric Patrac, ni sur le game plan. « Tout s’est très bien passé. Nous avons envisagé sur plusieurs scénarios. Diego est au mieux, tant physiquement que mentalement. Il n’a aucun stress. Il a mis les gants notamment avec Sofiane Oumiha et Mohamed Mimoune. Vous verrez sur le ring dans quels domaines il a progressé. En outre, il est plus à l’écoute et plus rigoureux, affirme, de manière laconique, son manager, Jacques Patrac. C’est le combat qui peut changer sa vie. » On l’aura compris le son de cloche est identique de part et d’autre.

Avec, toutefois, une précision importante que tient à apporter Jacques Patrac : « La famille Hallab, ce sont plus que des amis. Ce sera uniquement un match entre deux boxeurs qui donneront le meilleur d’eux-mêmes pour gagner. Il n’y a pas de rivalité entre les deux clans. »