L'unanimité est rare, mais les avis semblaient converger samedi soir à la salle Marville de Saint-Malo (Bretagne).

En effet, l'ensemble des ingrédients qui font le succès des soirées où le noble art est à l'honneur, étaient réunis : une salle pleine à craquer, dans laquelle plus de 1200 spectateurs sont venus, en connaisseurs, encourager les boxeurs malouins et leurs rivaux du jour ; une organisation soignée, avec autour de Jean-Michel Brunet et d'Éric Vidament les bénévoles du Central Ring Malouin qui n'ont pas ménagé leurs efforts ; et des combats avec des oppositions de style, du suspense, de la joie, de la déception, un panel d'émotions fortes qui ont fait vibrer les fans présents. Déjà la veille, le Casino Barrières a accueilli avec beaucoup d'élégance la pesée officielle de la manifestation. Devant un public venu en nombre pour suivre cet avant-goût qui a déterminé les poids de chacun des pros à l'affiche, le maître de cérémonie, Jean-Michel Brunet, a animé avec convivialité cette présentation faisant la part belle aux principaux protagonistes. En effet, les boxeurs ont semblé bien concentrés pour ne pas dire tendus, comme pressés d'en découdre.

Le premier combat pro, en super-légers, a opposé Mehdi Kasimi à Romain Nemery. Le Malouin, handicapé par des soucis gastriques toute la semaine qui précédait le jour J, n'est pas parvenu à trouver le rythme adéquat en face de l'élève de Michel Moukoury. Le champion de Normandie a exercé une pression constante, qui s'est avérée payante, tandis que l'élève de Jean-Michel Brunet s'est contenté de gestes techniques appréciables et des déplacements de grande qualité, jugés insuffisants. Victoire aux points de Romain Nemery. Place ensuite aux trois super-moyens du team CRM, avec notamment Steven Crambert aux prises avec Jean Wliegle de Boulogne. Pour son deuxième combat, le pugiliste malouin a fait preuve de concentration et d'efficacité face à l'élève de Daniel Londas rapidement débordé par des offensives l'atteignant à plusieurs reprises pleine face. Courageux et vaillant, Jean Wliegle s'est incliné devant l'abandon prononcé par son coach à l'appel de la troisième reprise.

Morgan Le Gal vs Matiouze Royer : voilà une affiche qui a tenu toutes ses promesses tant les deux protagonistes se sont livrés généreusement tout au long des six reprises. Le genre de combat relativement difficile à juger : Matiouze Royer a avancé constamment avec un débit de coups impressionnant, alors que Morgan Le Gal a répliqué sans doute avec davantage de précisions et de variété dans les coups portés. Finalement, la pression physique et le mental à toute épreuve ont été récompensés par les juges au grand dam du coach malouin qui a vivement critiqué la décision.

Juste avant le championnat de France des welters, c'est un Kevin Thomas-Cojean en quête de certitudes sur son état de forme qui s'est présenté sur le ring. Revenu blessé en décembre suite du titre IBF-Méditerranée disputé en Allemagne, il a rivalisé de travail et d'abnégation pour se présenter face à son public. Face à lui un solide Cubain installé en Hongrie, Ericles Torres Marin. Ce dernier, bien décidé à disputer la victoire au Malouin, a usé de nombreux coups de tête et accrochages qui ont exaspéré Thomas-Cojean. Mais au final, mission bien accomplie pour notre représentant, dans la mesure où il a travaillé constamment sur ses qualités durant les six rounds, tout en emmagasinant une expérience profitable à l'avenir. Victoire du boxeur pleurtesien, classé numéro un en mi-lourds et donc en lice pour un championnat de France très prochainement.

Enfin, le championnat de France des welters entre Damien Martin et Ludovic Duval, point d'orgue de cette soirée, a été très vite dominé par l'élève de Jean-Michel Brunet, dont la motivation à conserver son titre et à prendre sa revanche était palpable. Il n'a laissé aucune chance au Dieppois de s'exprimer. Visiblement bien préparé, le Malouin a gagné au moins huit rounds sur les dix reprises. Il a usé d’enchaînements qui ont fait mouche systématiquement, et de sa droite qui a souvent atteint sa cible. À noter l'incompréhensible pointage de 96-95 donné par l'un des juges, visiblement pas très inspiré.

Diffusion sur Normandie TV

La chaîne Normandie TV retransmettra en différé le gala prochainement. Elle a missionné Olivier Degand, un passionné de boxe, qui a mis les moyens techniques de sa structure, Stellan Vidéo Communication pour la captation de l’événement.

Canaux Normandie TV.

Orange : chaîne 234.

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