Bauderlique sur sa lancée

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Le Nordiste (11 v) s’est montré fort à son aise, le 21 janvier, à Levallois, pour son retour chez les rémunérés. Il a en effet dominé de bout en bout (60-53, 60-53, 60-54) le solide Belge Matingu Kindele (9 v, 6 d) qui n’a eu que son courage à opposer.
 
 
Le sociétaire du BC Héninois était attendu au Palais des Sports Marcel Cerdan. D’abord parce qu’il effectuait son retour sur les rings après sa médaille de bronze olympique à Rio, la seule parmi les boxeurs professionnels en lice au Brésil. Ensuite parce qu’il est désormais précédé d’une réputation de puncheur vaillant et spectaculaire. Enfin parce qu’il a fait le choix de signer pour quatre ans avec le promoteur Malamine Koné par ailleurs organisateur de ce Main Event 2.
 
 
Alors qu’il était également sollicité à l’étranger, l’élève de Mohamed et Mehdi Nichane, désireux de se produire devant son public, a donc préféré ne pas s’expatrier. D’autant que Malamine Koné s’est engagé à faire de lui l’une de ses têtes d’affiche, l’objectif étant de disputer un championnat d’Europe dans moins de deux ans. En attendant, un passage par la case championnat de France n’est pas impossible mais loin de constituer une priorité pour l’ancien champion du monde APB des mi-lourds.
 
 
Face à un adversaire dont la première qualité est d’encaisser, Mathieu Bauderlique est d’emblée entré dans le vif du sujet. Visiblement très affuté physiquement, il a en effet retrouvé le chemin de la salle assez rapidement au lendemain de son exploit aux Jeux. Ce qui lui a permis de déployer une boxe fluide et de faire montre d’une palette technique variée.
 
 
Jabs et crochets courts du bras avant, uppercuts, décalages, esquives et, bien sûr, directs du gauche en piston : le fausse-garde nordiste a fait le show et n’a rien laissé paraître de sa blessure à la main gauche contractée dès la deuxième reprise. Elle l’a pourtant empêché d’accélérer et, sans doute, d’abréger les débats. Toujours est-il qu’avec un hématome sous chaque œil, le visage de son rival portait les stigmates d’un duel engagé et mené de main de maître par le Français qui a su faire parler sa puissance.
 
« Je me suis fait plaisir »
 
Avec, à la clef, un succès sans discussion à l’unanimité sur les bulletins des juges mais aussi… quelques défauts auxquels il lui faudra remédier comme ce bras gauche un peu bas et une certaine perméabilité défensive de près. Mais, dans l’ensemble, le bilan est prometteur : « Je n’avais pas d’appréhension particulière. Je suis satisfait car j’ai disputé les rounds en étant plutôt à l’aise. Ce combat m’a en quelque sorte permis de refaire mes gammes. Je n’ai pas éprouvé de difficulté à revenir au format de la boxe professionnelle. Cependant, je voulais voir ce que cela donnait car je n’avais pas fait six rounds en compétition depuis longtemps. Je me suis fait plaisir et, malgré ma douleur à la main, je me suis efforcé de faire au mieux et d’offrir un peu de spectacle ». Mission accomplie.
 
 
L’avenir immédiat consistera en une confrontation en huit opus avant de pousser le curseur plus loin. « Ce sera plus facile pour lui de retrouver les automatismes de la boxe pro que de faire le chemin inverse », assure Mehdi Nichane qui souhaite que son protégé mette l’accent sur « la réactivité pour pouvoir travailler davantage en contre et soit plus efficient à mi-distance ».
 
Par Alexandre Terrini
 
Mise en ligne par Olivier Monserrat-Robert
 
Crédits images : Presse Sports

 

 

 

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