Le public castelroussin a découvert Brice Bassolé, vendredi soir, lors du gala du BCC. En passe de s’engager avec le club berrichon, le Burkinabé a détonné.

Sirak Hakobyan a déjà son surnom. Auteur de sa sixième victoire consécutive en sept combats pros face à Philippe Donat, « The Scud » a marqué les esprits en quelques minutes de démonstration, vendredi soir. Les supporters du Boxing-club Castelroussin peuvent d'ores et déjà plancher sur un nouveau pseudonyme pour définir Brice Bassolé, l'autre professionnel du gala de vendredi qui a confirmé son engagement au sein du Team Bahi pour la fin novembre. « C'est un bon club qui m'a invité à venir m'entraîner deux fois avec Sirak sur des mises de gants. On a de bons rapports avec l'entraîneur (Bechelgui Bahi) et son fils (Sofien). Ils sont super-sympas. Pour l'instant, ce n'est pas possible car je suis sous contrat. Mais je reviendrai pour travailler avec eux. J'ai pu voir que tout était bien organisé avec le suivi de Sirak qui, en plus, est devenu un bon copain ». Bassolé est lié au Spartiate Boxing-club de Saint-Aubin-lès-Elbeuf (Normandie) jusqu'en novembre, il faudra donc patienter pour voir le natif de Ouagadougou au quotidien dans le Berry. Mais cela ne l'a pas empêché de faire le show, lors du premier volet professionnel de la soirée du BCC.
"Prêt à me battre pour le BCC"
La fougue du jeune homme de 26 ans est indéniable. Tout comme sa capacité d'adaptation. « Je connaissais sa valeur. Mais je ne le pensais pas forcément capable de battre un boxeur comme Gallus Coulon, confie Bechelgui Bahi. Je suis vraiment très content pour lui car il le mérite. Vivement qu'il nous rejoigne définitivement ». Embourbé dans la stratégie et la technique de Bassolé qui consistait à distribuer des directs du gauche afin de maintenir son adversaire à distance, Coulon s'est heurté à un mur. « Gallus un très bon boxeur. Mais grâce à l'aide des trois entraîneurs que j'avais dans mon coin, j'ai pu bénéficier de bons conseils pour m'adapter à sa boxe. Dès le premier round, ils m'ont conseillé de le tenir à distance car l'adversaire était du genre à aller à la guerre. Je tentais donc de le désaxer et de le surprendre. Il a fallu jouer d'expérience », explique l'ancien participant aux championnats du monde 2009 et 2011 qui avoue avoir temporisé lors des 3e et 4e reprises. « Il y a aussi une part d'intox, de psychologie. On veut faire espérer l'adversaire sans trop prendre de risques et tout en essayant de s'économiser ». Une expérience qui ne date pas d'hier pour l'enfant de Ouaga, attiré dès le plus jeune âge par une salle de boxe à proximité du camp militaire où officiait son père. Boursier olympique dans le cadre de l'opération « la Seine-Maritime, un tremplin pour les jeux » en 2010, « Brice Romaric Bassolé » de son nom complet a également vécu les JO de Londres 2012. Une vitrine de luxe pour le BCC. « Je suis prêt à me battre pour le club, confie le jeune papa du petit Franck, 15 mois. C'est une nouvelle page qui se tourne. Et au niveau sportif, j'espère prendre une autre dimension ». Prochain rendez-vous le 1er avril, à Châteauroux, pour le nouveau gros poisson du BCC.
Par : Alan de Silvestri
Source : La Nouvelle République