Le boxeur saint-quentinois remet en jeu pour la 2e fois consécutive sa ceinture mondiale WBF des mi-lourds, vendredi 19 février à 19 heures face à Daniel Wanyonyi. Le combat s’annonce serré et indécis.

 

 

 

Après avoir vaincu l’Allemand Serdar Sahin en 2013 et l’Américain Shawn Miller en 2014, Tony Averlant s’attaque à Daniel Wanyonyi, demain soir au palais des sports, à l’occasion du championnat du monde WBF des mi-lourds, pour la défense de sa ceinture mondiale. Le boxeur saint-quentinois de 31 ans a d’ailleurs hâte d’en découdre : « Je me sens très en forme, prêt à 100 %, pressé d’être déjà à demain soir (jeudi soir 18 février, ndlr) pour effectuer la pesée. Les sensations sont très, très bonnes, avec une très bonne préparation et un moment de repos sur la fin qui m’a fait vraiment du bien. Je n’ai qu’une impatience, c’est de monter sur le ring ». Son homologue kényan, âgé de 32 ans et droitier lui aussi, n’a jamais combattu en France et a la particularité de n’avoir jamais gagné en Europe (deux défaites en 2015 contre Bob Ajisafe en Angleterre et Richard Baranyi en Hongrie). Mais attention à ce puncheur africain classé 104e dans la hiérarchie mondiale de la catégorie. « C’est un frappeur, c’est puissant. Il va falloir se méfier dans les premiers rounds, être vigilant », analyse Tony Averlant, 57e au classement mondial, qui a bien sûr spécifié sa préparation. « On a travaillé en conséquence. On s’était déjà préparé lors des deux derniers championnats du monde. On fait en sorte de se préparer pour gagner le premier round aux points, avant de prendre des risques et de se lâcher ».

 

 

Professionnel depuis mars 2007, Daniel Wanyonyi peut se targuer de posséder des résultats similaires à ceux de l’Axonais, avec le même nombre de combats (32), de victoires (22) et de défaites (8). Mieux, parmi ses 22 succès, le Kényan d’1,74 m, dont la stratégie de combat n’a rien d’endurant, a infligé 18 K.-O., à chaque fois avant le 6e round. Et seuls quatre de ses matches sont allés à leur terme. Daniel Wanyonyi, qui ne sera pas affecté par le décalage horaire - seulement 2 heures entre le Kenya et la France - et qui bénéficie de conditions d’entraînement « faciles et confortables » à Nairobi, croit quant à lui en ses chances : « Je suis prêt à gagner, j’ai fait une préparation très dure, intensive pour ça depuis un mois. Je pense que je peux le battre, peu importe la manière ». « J’ai beaucoup regardé son palmarès, j’ai beaucoup étudié ses adversaires. J’ai regardé pendant de longs moments des vidéos de ses adversaires, sur lui seulement une ou deux vidéos. Je me base par rapport aux gens qu’il a battus et qui l’ont battu », ajoute Tony Averlant, qui pourra compter sur le soutien de ses proches (une centaine) autour du ring. « C’est un plus, c’est très important, on a besoin de soutien, même si on en a moins besoin le jour du combat où on est plus concentré ». Aux alentours de 22 heures, demain soir, les encouragements risquent pourtant de résonner dans le palais des sports.

 

Programme du gala

 

 

Début du gala à 19 heures au palais des sports.

Combats amateurs

Six combats amateurs, dont un féminin, sont prévus en ouverture de la soirée. Hier soir, seuls Loïc Fosset, Paul François et Dylan Roy (BCSQ) étaient sûrs de croiser les gants chez les amateurs, sans oublier Kylian Averlant, le fils de Tony, en boxe éducative.

1/4 de finale du critérium pro

Sabri SDIRI (BC Pont) - Jonathan DJARI (BC Villemandeur), légers, 4 x 3’.

Combats internationaux

Guillaume FRÉNOIS (BCSQ) - Miguel GONZALEZ (Honduras), super-plume, 10 x 3’.

> Entracte à 21 heures <

Hakim CHIOUI (Charleville Boxe) - Robert HALAS (Serbie), mi-lourds, 6 x 3’.

Championnat du monde WBF

Tony AVERLANT (BCSQ) - Daniel WANYONYI (Kenya), mi-lourds, 12 x 3’.

 

La WBF, késako ?

 

La World Boxing Foundation (WBF) est une fédération de boxe anglaise professionnelle fondée en 2004. Considérée comme une organisation mineure (l’équivalent d’une 5e division) comparée à la WBA, la WBC, l’IBF et la WBO, elle sert de tremplin à certains boxeurs pour disputer des titres plus prestigieux. Chez les mi-lourds, la ceinture mondiale WBF a été détenue depuis 2009 par cinq boxeurs différents : Tamas Kovacs, Dawid Kostecki, Ali Funeka, Nadjib Mohammedi et donc Tony Averlant depuis le 7 mai 2014 et une victoire face à l’Allemand Serdar Sahin. Depuis le début de l’année, trois catégories WBF ont vu leur ceinture remise en jeu : les poids-plume (internationale), les super-welter (mondiale) et les poids légers (Asie-Pacifique). Avant le combat de ce vendredi soir.

 

Frénois combat avant d’entrer dans l’arène

 

Outre le championnat du monde WBF de Tony Averlant, Guillaume Frénois (BCSQ) va enfiler les gants, vendredi soir 19 février, face au Hondurien Miguel Gonzalez, chez les super-plume, en dix rounds de trois minutes. Un mois et demi avant son championnat d’Europe EBU contre l’Espagnol Julian Giner, le 1er avril à Barcelone, le boxeur saint-quentinois va se servir de ce combat pour peaufiner sa préparation. « On a effectué une grosse préparation préliminaire au championnat d’Europe, que j’ai en ligne de mire avec, dans un premier temps, un gros travail physique depuis le 20 décembre. On va ensuite repartir sur une deuxième phase où on va plus se fixer sur Giner », précise Guillaume Frénois. Le poulain de Giovanni Boggia, qui a depuis lundi en sa possession le contrat de son combat européen, ne connaît pas grand-chose sur son rival de vendredi soir. « Je n’ai pas encore regardé mais ça reste un bon adversaire, il faut faire attention au style latino. Il va falloir rester sérieux, être au top. Le tout est de boxer et de se rassurer ». Miguel Gonzalez, droitier de 29 ans, compte 13 victoires (dont 11 par K.-O.) et 6 défaites (dont 3 par K.-O.) en 19 matches. Depuis novembre, le représentant du Honduras reste sur quatre défaites, dont deux à Barcelone contre les Espagnols Jerobe Santana et Kiko Martinez. « J’ai des bonnes sensations après ce gros travail. On travaille bien, tous les voyants sont au vert », assure Guillaume Frénois, qui a boxé mercredi 10 février à l’entraînement contre Yvan Mendy (BC Pont), champion du monde WBC des légers. « Le tout est d’arriver en forme le jour J », conclut le super-plume axonais de 32 ans, dont la seule défaite en boxe professionnelle remonte à septembre 2013 face à l’Italien Devis Boschiero, déjà pour décrocher la ceinture EBU. Le match face à Miguel Gonzalez devrait lui donner une petite indication.

 

 

 

La pesée de Tony Averlant et de son adversaire kényan, Daniel Wanyonyi, a lieu ce jeudi au Kart Avenue de Gauchy, au 104 rue Pierre-Sémard, à 18 heures.

 

 

Daniel Wanyonyi et son staff ont posé le pied sur le sol français, mercredi 17 février à 17 h 45 à Paris, après une escale à Amsterdam, avant de prendre la direction de Saint-Quentin dans la soirée pour une conférence de presse commune avec Tony Averlant à l’hôtel Le Florence, lieu d’hébergement du boxeur kényan.

 

 

Quelques places restent encore en vente pour assister à ce gala de boxe de Saint-Quentin. Points de vente : Le Longchamp, La Patte d’oie, Le Carré d’as, Le Cortes, Le Cyrano, Le Bergerac, la billetterie spectacles de la Ville et Bleu Ciel Production. Il est également possible d’acheter des tickets sur le site Internet « www.ticketnet.fr ». Tarifs : gradins 10 €, ring place libre 20 €, ring place numérotée 30 €. Ouverture des guichets, vendredi à partir de 17 heures, au palais des sports.

 

 

L’athlétisme n’est pas le seul sport populaire au Kenya. La boxe y occupe également une part prépondérante, en témoigne le titre olympique décroché par Robert Wangila (poids welters) en 1988 à Séoul.

 

 

Les finales de la Coupe de Picardie amateurs auront lieu le 26 mai au gymnase Bertrand-Gamess de Saint-Quentin.

 

Par Benoît Pelloquin

 

Source : L'Aisne Nouvelle