Trois mois après avoir conservé son titre WBF, le Saint-Quentinois laisse sa ceinture pour partir à l’assaut de l’EBU.

Disparu de la circulation depuis son combat face au Kényan Daniel Wanyonyi, pour la 2e défense victorieuse de sa ceinture mondiale WBF fin février, Tony Averlant est de retour ! Le 17 juin prochain, à Pont-Audemer (Eure), sur les terres de la famille Vastine, le puncheur de Saint-Quentin va enfiler de nouveau les gants en six rounds face au Normand Gabriel Lecrosnier (19 victoires et 38 défaites en 61 combats), grâce au promoteur Gérard Teysseron. Un nouveau combat pour un nouveau but : celui d’aller chercher le titre EBU des mi-lourds. « J’ai laissé officiellement la ceinture WBF, j’ai envoyé le courrier il y a une semaine », raconte Tony Averlant, opéré à Paris du métacarpe de sa main droite douloureuse. « Ils m’ont enlevé le matériel à l’intérieur que j’avais depuis un an et demi ».
« Me changer les idées »
Après trois mois d’inactivité, le boxeur saint-quentinois de 32 ans a remis les gants mercredi dernier face à l’Ardennais Hakim Chioui lors d’un huit rounds d’entraînement. « Ça va être long, mais le principal c’est que la main, ça va », ajoute-t-il, conscient qu’il va falloir remporter plusieurs matches pour grimper dans le classement de la fédération. Tony Averlant a déjà échoué à deux reprises dans la quête de cette ceinture européenne, détenue depuis le week-end dernier par le Marseillais Mehdi Amar. « La 1re fois (contre l’Allemand Eduard Gutknecht en octobre en mars 2012, ndlr), on me l’a volée en Allemagne (à Kiel), lance-t-il. La 2e fois (défaite par K.-O. face à Juergen Braehmer en avril 2013, ndlr), je l’ai fait pour la gloire ». Le boxeur axonais attend donc ce match à venir pour vérifier s’il a fait le bon choix ou non. « Pendant ces trois mois, j’ai beaucoup réfléchi pour savoir ce que j’allais faire. On verra ce que mon corps me dit ». Tony Averlant veut aussi prouver que la récente affaire extra-sportive qu’il a vécue (le 28 avril dernier, il s’est battu hors du ring avec un individu dans un bar-tabac de Saint-Quentin, ndlr) est bien derrière lui. « Ça m’a créé beaucoup de problèmes, témoigne l’intéressé. Je fais aussi ce combat pour me changer les idées. Ça me pousse à aller à la salle pour évacuer, me vider la tête ». Se vider la tête et remplir - peut-être - le dernier objectif de sa carrière.
Par Benoît Pelloquin
Source : L'Aisne Nouvelle