Ce mercredi soir au Palais de la Mutualité à Paris, Milan Prat (25 v, 1 d) s’est emparé de la ceinture WBO Global des poids super-welters en battant le Vénézuélien, établi à Barcelone, Evander Castillo (15 v, 2 d) par arrêt de l’arbitre au 4e round.
Au-delà de la victoire, c’est la prestation du Drancéen et sa métamorphose qui est à retenir. Le Milan Prat frappeur démolisseur, posé sur ses appuis et en constante recherche du coup dur a laissé la place à un boxeur mobile, utilisant à merveille son direct du bras avant en préparation d’attaque sans pour autant avoir perdu sa redoutable efficacité. Hier soir, devant un homme dangereux qui avait abrégé quatorze de ses quinze précédentes victoires pour une défaite, « Natsuko » a remarquablement construit son combat en élevant son niveau round après round avant de porter l’estocade à la 4e reprise.
Le Français a surpris son monde en se servant de ses jambes et de son jab d’entrée de jeu, son adversaire la garde haute a avancé mais n’a trouvé que le vide pendant les trois premières minutes. Milan Prat est resté dans son plan au second round, il a donné son direct du bras avant à la face puis enchainé avec sa droite au corps, le Vénézuélien tentant de casser la distance pour décocher ses terribles crochets des deux mains. Des coups que le Français a évité en réalisant des esquives basses. Le Français a fait preuve d’une inhabituelle patience, réfléchi et méthodique, moins lourd et plus explosif, il a semblé avoir retrouvé la vitesse d’exécution qui était l’un de ses principaux atouts dans les rangs amateurs. Au 3e round, il a encaissé une droite sans broncher avant de connecter durement la même frappe à la face de son adversaire. Milan Prat a accéléré au 4e round et suite à une série, il a envoyé Evander Castillo au tapis. Piqué dans son orgueil, le Vénézuélien a continué à attaquer pour se faire toucher par la dure droite du Français. Milan Prat a alors placé de nombreuses frappes qui ont incité M. Ammar Sakraoui à stopper le combat.
La poids coqs Romane Moulai (5 v), qui effectuait son 3e combat en moins d’un mois, s’est à nouveau montrée convaincante face à l’expérimentée Vénézuélienne Debora Rengifo (19 v, 14 d, 1 n) qu’elle a battu par arrêt de l’arbitre au 6e round d’un combat prévu en huit. La Française a envoyé son adversaire au tapis au 1er round avant de la déborder sur chacune de ses accélérations. Romane Moulai s’est montrée trop rapide de bras pour la solide Debora Rengifo qui a longtemps retardé l’échéance. Au 6e round, la visiteuse a récolté un avertissement pour accrochages répétés avant d’encaisser une terrible série des deux mains qui lui a valu d’être stoppée par l’arbitre.
En poids welters, Cédrick Peynaud (11 v, 9 d, 4 n) et Naim Bellahcene (6 v, 5 d, 2 n) se sont quittés sur un match nul majoritaire (57-57, 57-57, 58-56).
En poids légers, Rassoul Doukaev (8 v) s’est imposé devant le Vénézuélien Marlembron Acuna (13 v, 11 d, 1 n) par arrêt de l’arbitre au 3e round.
Retrouvez ci-dessous l'ensemble des résultats des pugilistes professionnels français qui ont combattu lors de ce second week-end de décembre 2024.
L’invaincu Kevin Lele Sadjo (23 v) a battu l’Argentin Diego Gabriel Chaves (30 v, 11 d, 1 n) par arrêt de l’arbitre au 4e round.
Le poids lourd Mourad Aliev (13 v) a conservé sa ceinture WBC international en infligeant une 1ere défaite à l’Italien Davide Brito (6 v, 1 d) par arrêt de l’arbitre au 6e round.
En lourd-légers, Brice Clavier (11 v, 6 d, 1 n) a battu aux points (78-73, 78-73, 76-75) David Radeff (13 v, 21 d, 3 n).
En légers, Enzo Grau (4 v, 1 d) s’est montré impressionnant devant le Colombien John Asprilla (9 v, 4 d). Une reprise pour prendre la température avant de recevoir les consignes du papa entraineur lors de la minute de repos pour envoyer son adversaire deux fois au tapis au 2e round. Une démonstration d’efficacité qui a incité M. Patrick Moussa à stopper le combat.
En super-welters, Romain Bartra (4 v) a battu aux points (59-55, 58-56, 59-55) Maike Garros (1 v, 4 d).
En super-welters, Lucas Podvin (4 v, 1 d) s’est imposé aux points (40-36, 40-36, 39-37) face au Polonais Daniel Przewieslik (3 v, 17 d, 2 n).
En lourd-légers, Yann Mansogo Ada (1 v) a effectué des débuts professionnels victorieux en infligeant un KO au 1er round à l’Anglais Steven Mark Crame (1 v, 4 d).
En moyens, Stevens Bonicel (7 v, 4 d, 2 n) a battu aux points (78-74, 77-75, 79-73) Elian Damiens Dhebecourt (6 v, 4 d).
En welters, Emilie Sonvico (3 v) a surclassé aux points (40-36, 40-36, 40-36) l’Anglaise Francesca Taylor (4 d).
En moyens, Diego Natchoo (29 v, 3 d, 5 n) a battu aux points (59-55, 58-56, 59-55) le Géorgien Sandro Jajanidze (12 v, 33 d, 2 n).
En super-moyens, Mbemba Miesi (13 v, 8 d, 5 n) s’est largement imposé aux points (60-53, 60-53, 60-53) face au Géorgien Valeri Gojiashvili (7 v, 14 d, 2 n).
En super-moyens, Abdelnour Bouadi (3 v) a battu aux points (60-54, 60-54, 60-54) le Géorgien Giorgi Nanava (1 v, 9 d).
En lourd-légers, Nicolas Salsi (12 v, 5 d, 1 n) a battu le Serbe Stefan Mihailov (8 v, 28 d, 3 n) par arrêt de l'arbitre au 6e round.
En welters, Sofian Khaldi (2 v, 1 d) a dominé aux points (39-35, 40-35, 39-36) le Serbe Miroslav Ivanovic (9 d).
En plumes, Djamal Hadjab (6 v) a battu aux points (59-55, 59-55, 60-54) le Kenyan Ronald Olkwera (3 v, 4 d).
En coqs, Ibrahim Boukedim (2 v) a battu aux points (60-54, 60-54, 60-53) le Géorgien Bacho Jintcharadze (5 v, 17 d, 1 n).
En super-moyens, Mohamed El Achi (21 v, 6 d, 4 n) a battu aux points (60-54, 60-54, 59-55) le Tchèque Tomas Podlas (4 v, 9 d).
En super-moyens, Adagio McDonald (8 v) s’est imposé aux points (60-53, 60-53, 60-53) devant le Tunisien Sadok Sebki (8 v, 20 d, 2 n).
En légers, Faysal Benatallah (1 v, 1 d) a battu aux points (39-37, 39-37, 39-37) Yoann Rhodier (2 d).
En légers, Mohamed Charef (2 v, 14 d, 1 n) a battu le Serbe Radomir Jovanovic (3 v, 9 d) par arrêt de l’arbitre au 4e round.
Nehemie Kiadia (3 v) a mis KO au 1er round le Géorgien Mamuka Mtiulishvili (1 v, 2 d)
En super-moyens, Matteo Hache (12 v, 2 d) a battu Jérôme Tardivel (1 v, 5 d, 1 n) par KO au 1er round.
Hier soir à Tijuana, Bruno Surace (26 v, 2 n) a réussi l’incroyable exploit de mettre KO au 6e round le Mexicain Jaime Munguia (44 v, 2 d).
Fantastique, inouï, historique, les superlatifs manquent pour évoquer l’immense performance réalisée par le jeune Français sous les yeux médusés du grandissime Julio César Chavez. Il faut remonter à 1997 avec la victoire de Khalid Rahilou face à Frankie Randall aux USA pour retrouver trace d’une telle victoire à l’étranger pour un boxeur Français. Car ne nous y trompons pas, Bruno Surace a créé un séisme dans la boxe mondiale en mettant KO Jaime Munguia, une performance que le grand Saul « Canelo » Alvarez, seul autre vainqueur du Mexicain, n’était pas parvenu à réaliser.
Bruno Surace avait surpris en acceptant un défi qui paraissait insensé face à un homme aussi réputé et dangereux que Jaime Munguia, le Marseillais qui évolue dans la catégorie en dessous, avait confié avoir un plan, et on a finalement constaté qu' il avait bien préparé son affaire. Le Mexicain ex champion du monde WBO des poids super-welters avait défendu victorieusement cinq fois son titre avant de monter en poids moyens puis en super-moyens où il faisait figure d’épouvantail derrière l’autre superstar Mexicaine et mondiale, l’intouchable Canelo. Le poids moyen quasi inconnu, à part des initiés, malgré son invincibilité en 27 combats et ses titres de champion de France et EBU Silver, s’est révélé au monde entier en montrant une rare intelligence de combat et un mental hors du commun.
Le provençal était arrivé souriant et étonnamment serein dans l'arène bondée et toute acquise à la cause du champion local, même la grandiloquente présentation du légendaire Jimmy Lennon ne l’avait pas perturbé. Concentré et dans sa bulle, Bruno Surace abordait le combat comme il sait si bien le faire, en boxant sur la faute adverse et en contre. Il remisait avec un crochet gauche après une tentative du Mexicain puis utilisait son bras avant. Jaime Munguia se faisait plus pressant au 2e round et sur un enchainement ponctué d’un crochet gauche à la mâchoire, il envoyait Bruno Surace au tapis. Un dur moment pour le jeune Français, combien de temps allait-il pouvoir tenir face à une telle puissance de frappe ? Bruno Surace récupérait rapidement, le jeune boxeur montrait alors que ses moyens de défense étaient de haut niveau car il n’allait pratiquement plus prendre un coup dangereux à la tête. La garde haute et hermétique, les coudes repliés et collés le long du corps, il laissait l’ex champion du monde s’user à lui marteler les flancs pour remiser avec son crochet gauche en sortie. Le 3e round avait été celui de la récupération pour Bruno Surace, il allongeait son bras avant à la 4e reprise, Jaime Munguia poursuivait ses tentatives de destruction et le frisson passait à chaque fois qu’il coinçait le Français le long des cordes et qu’il envoyait ses séries au corps. Bruno Surace tenait bon, toujours aussi fermé, il utilisait magnifiquement les cordes pour effectuer ses retraits du buste, sans oublier de remiser en sortie.
Le Français faisait jeu égal avec le terrifiant Mexicain au 5e round, il plaçait un uppercut gauche suivi d’une droite à la face, Jaime Munguia devait alors se demander qui était ce boxeur qui lui résistait autant, alors que ce combat ne semblait être pour lui qu’une répétition avant un duel face à Christian Mbili en avril pour une place de challenger face au roi Canelo. Il eut la réponse au round suivant, Bruno Surace était rigoureusement resté dans son plan et sa boxe qui consistait à exploiter la moindre ouverture pour s’y engouffrer. Il contrait une première fois avec une droite suite à une attaque de son adversaire et il anticipait une seconde offensive de Jaime Munguai pour le cueillir d’une droite à la pointe du menton. Le Mexicain s’affalait de tout son long sur la bâche, l’arbitre commençait à le compter et il l’arrêtait pour le plus grand bonheur d’un Bruno Surace qui ne réalisait pas encore qu’il venait de provoquer un tsunami dans le monde de la boxe mondiale.
Ce soir au Casino de Monte-Carlo, l'invaincu Léonardo Mosquea (16 v) est devenu champion d'Europe des lourd-légers en battant l'Anglais l’Anglais Cheavon Clarke (10 v, 1 d) par décision partagée (116-113, 115-112, 113-117). Le Français a démarré en trombe et a expédié son adversaire au tapis dans la 1ere minute de combat.
Plus de détails à venir sur ce grand combat.
Ce soir au Casino de Monte Carlo, Licia Boudersa (23 v, 3 d, 2 n) s'est inclinée aux points (100-90, 100-90, 100-90) face à la Brésilienne Beatriz Ferreira (6 v) qui conserve son titre de championne du monde IBF des légers.
La tâche s’annonçait compliquée face à l’une des deux meilleurs poids légers au monde, la seconde étant l’Anglaise Caroline Dubois, elle s’est avérée insurmontable pour Licia Boudersa qui a donné son maximum mais qui est tombée devant plus forte qu’elle.
La Brésilienne se montrait offensive dés le premier coup de gong, Licia Boudersa tournait en se tenant à distance mais elle encaissait un enchainement gauche droite à la face. La Sud-Américaine élevait le ton au 2e round et donnait un aperçu de ce que serait sa tactique : attaquer, attaquer et frapper sous tous les angles ! Licia Boudersa subissait le travail au corps et les frappes de son adversaire dont quelques-unes étaient données à la limite de la régularité. Le direct du bras avant de la Nordiste connectait mais il n’empêchait pas la championne du monde d’avancer. La Brésilienne étant constamment à l’offensive, l’ex championne d’Europe ne parvenait pas à s’organiser lors de ces premiers rounds, Licia Boudersa délivrait un direct du gauche suivi d’une droite en ligne mais elle recevait un uppercut droit puis une droite alors que le gong retentissait en fin de 3e round.
Le combat se disputait sur un rythme élevé, les deux boxeuses n’avaient pas le temps de souffler, les coups partaient d’un côté comme de l’autre. La Brésilienne, véritable machine à donner des coups, continuait d’imposer sa pression et son débit, la Française utilisait bien ses jambes pour se déplacer latéralement et se mettre hors de portée, elle partait de loin et touchait avec sa droite puis ressortait. Le pressing incessant de la championne du monde fatiguait Licia Boudersa qui montrait une remarquable abnégation pour résister et répliquer même quand elle était dans le dur. La Française faisait front, elle était dominée mais ne s’avouait pas encore vaincue. Elle procédait par des coups isolés alors que Beatriz Ferreira délivrait des séries de cinq ou six frappes, comme au 8e round où elle enchainait crochet droit en bas, uppercut à la face.
La Brésilienne accélérait à la 9e reprise et Licia Boudersa serrait les dents pour ne pas sombrer sous la déferlante qui s’abattait sur elle. Elle était éprouvée, autant par les coups reçus que par les efforts consentis pour résister et contrer la tornade Brésilienne pendant les rounds précédents. Beatriz Ferreira tentait d’abréger le combat lors de l’ultime round, la Française tenait bon même si elle encaissait un dernier double uppercut. La championne du monde conservait son titre avec brio, malgré la défaite, Licia Boudersa n’a pas à rougir d’être tombée face à une boxeuse de ce niveau qui n’a pas fini de faire parler d’elle.
Ce samedi 14 décembre à Monte-Carlo, la Lilloise (23 v, 2 d, 2 n) tentera de détrôner la Brésilienne Beatriz Ferreira (5 v), championne du monde IBF des poids légers.
Une opportunité inattendue pour la Française qui a été contactée pour ce combat, proposition que la vaillante championne Nordiste s’est empressée d’accepter. La tâche s’annonce ardue face à une boxeuse qui n’a que cinq combats pros à son actif mais qui figurait encore parmi les meilleures légères au monde aux JO de Paris. Championne du monde amateur 2019 et 2023, finaliste olympique 2020, médaille de bronze à Paris et championne du monde pro à son 4e combat, les grandes lignes du CV de Beatriz Ferreira parlent d’elles-mêmes et situent la valeur de la championne Brésilienne.
Pas de quoi impressionner outre mesure Licia Boudersa qui annonce respecter la tenante du titre tout en ayant bien l’intention de créer la surprise et s’emparer de sa ceinture. Elle évolue deux catégories en dessous mais n’a pas d’inquiétudes quant à ses aptitudes à 60 kg, « Je boxe en plumes et super-plumes, mais je suis grande et elle est petite et puis je suis à 60 kg hors combat, ce n’est pas un problème ». La préparation s’est bien passée avec des sparrings de qualité telles que Mailys Gangloff et Hélène Lacombe qui possèdent un profil similaire à celui de la Sud-Américaine. « Je me sens bien face à ce style de boxeuse offensive et plus petite que moi, je pratique une boxe en ligne et mon allonge est un plus », indique Licia Boudersa. « Elle sera plus lourde que moi et c’est une excellente boxeuse, on a mis en place une stratégie, je n’ai rien à perdre et tout à gagner. Elle n’a jamais disputé 10 rounds, comment va-t-elle gérer et digérer la distance ? Je suis prête pour ce championnat du monde ».
La Française se dit honorée d’avoir été sollicitée pour un tel rendez-vous, preuve en est ainsi donnée que sa notoriété a dépassé les frontières de l’hexagone. Elle a disputé sept combats pour des ceintures internationales et mondiales et n’en a perdu qu’un seul, son dernier championnat d’Europe face à Rima Ayadi. Ce championnat du monde promu par Eddie Hearn qui va se dérouler dans un cadre prestigieux, en présence de personnalités, est-il de nature à troubler la Lilloise qui est arrivée à Monaco mercredi matin avec son entraineur Hocine Soufi ? « Pas du tout, avant c’aurait été le cas, plus maintenant, je suis expérimentée et j’arrive à faire abstraction de l’environnement. Je viens pour faire mon métier et gagner en restant concentrée sur ma boxe et mon objectif », conclut Licia Boudersa.
Après avoir mené un long combat contre la maladie, M. René Fromont s’est éteint lundi soir à Rouen, il avait 87 ans.
Début des années cinquante, M. Bernard Emo, éducateur de rue créa une école de boxe à la Croix de Pierre, un quartier de Rouen où les jeunes, en majorité des ados ayant perdus un parent pendant la seconde guerre mondiale, s’installaient dans la délinquance. Le jeune René fut pris en main par M.Emo et dirigé vers le sport et plus particulièrement la boxe, une discipline pour laquelle il aura donné toute son énergie pendant de longues décennies.
Tour à tour boxeur amateur puis professionnel, René Fromont aura disputé 17 combats pros (10 victoires et 7 défaites) entre 1964 et 1967. Champion du Grand Ouest, le Rouennais connut son heure de gloire à Rouen en 1967 quand il rencontra Marcel Cerdan Jr. Un combat qui eut un gout amer pour René Fromont qui dominait les débats mais qui fut disqualifié pour chocs de têtes. Déçu, il mettra fin à sa carrière après cet affrontement, il avait 30 ans. C’est tout naturellement qu’il rejoignit celui qui l’avait initié au BCR (Boxing Club de Rouen), M. Bernard Emo avait ouvert un centre de prévention spécialisée, baptisé AREJ (Association Rouennaise d’Education de la Jeunesse). René Fromont deviendra éducateur spécialisé puis cadre en tant que chef de service. Il n’aura de cesse d’utiliser la boxe comme vecteur social pour sortir les jeunes de la rue et de la délinquance tout en poursuivant son rôle d’entraineur auprès de boxeurs confirmés.
Au lendemain de sa disparition, toutes celles et ceux qui l’ont côtoyé et connu, louent une belle personne empathique et dévouée à la cause de la jeunesse en difficulté, un homme au grand cœur pour qui la boxe était un moyen d’expression et d’action. Son implication fut tellement inspirante que son fils Marc Fromont a suivi ses traces en prenant le relais comme éducateur et entraineur et qu’à son tour, Charlène la fille de ce dernier, s'apprête à reprendre le flambeau au Boxing Club Rouennais.
Le comité directeur de la Fédération Française de Boxe et son Président M. Dominique Nato, présentent leurs sincères condoléances à la famille et aux amis de M. René Fromont.
L’inhumation de M. René Fromont aura lieu le lundi 16 décembre en l’église de Franqueville-Saint-Pierre à 10h.
Le 21 décembre prochain, l’invaincu Dylan Colin (14 v) rencontrera à Ryad (Arabie Saoudite) l’Ukrainien Daniel Lapin (10 v), invaincu lui aussi et détenteur de la ceinture WBA continental des poids mi-lourds.
Cette rencontre constituera l’un des principaux combats d’encadrement du championnat du monde unifié des poids lourds entre Oleksandr Usyk et Tyson Fury, une revanche attendue par les amateurs de boxe de la planète. Le Français licencié aux Arts Martiaux Toulois (Meurthe et Moselle) où il est entrainé par Claude Jacquot se voit offrir une énorme opportunité de se faire connaitre en étant diffusé dans le monde entier sur la plateforme DAZN. Daniel Lapin, l’un des principaux partenaires d’entrainement et proche d’Olksandr Usyk, est un boxeur gaucher d’1,98m, une taille qui le rend difficile à manoeuvrer d’autant plus qu’il utilise à merveille son jab pour empêcher ses adversaires d'approcher.
L’ex champion de France, transfuge de la boxe pieds-poings, n'aura rien à perdre face à l'Ukrainien. Dylan Colin, athlète rigoureux à l'entrainement, dispose d’une grosse condition physique et d’une bonne intelligence tactique, deux atouts qui peuvent lui permettre de réaliser une bonne performance dans cette énorme réunion organisée et financée par le Saoudien Turki Alalshikh, le nouveau grand argentier de la boxe mondiale.
Ce samedi soir au Pasino d'Aix-en-Provence, Emma Gongora (9 v, 3 d, 1 n) a conquis la ceinture WBA Gold des poids plumes en s'imposant aux points par décision partagée (86-85, 84-86, 87-84) devant l'Italienne Camilla Panatta (7 v, 2 d, 1 n). La transalpine a été coupée suite à un choc de têtes qui a incité l'arbitre à stopper le combat.
La Française a réalisé une très bonne prestation face à une gauchère qu’elle a su maitriser dans les premiers rounds pour ensuite monter en puissance et la bousculer. L’Italienne s’est plantée au centre du ring en début de combat, posée sur ses appuis pendant qu’Emma Gongora se tenait à distance, en mouvement et à la recherche d’informations, prête à exploiter la moindre ouverture pour jaillir. C’est d’ailleurs elle qui déclenchait la première banderille au 2e round en remisant avec un crochet gauche après une esquive. Les deux boxeuses s’observaient et tardaient à s’engager, la provençale enchaînait quelques frappes mais restait encore sur la retenue.
Emma Gongora a incontestablement fait évoluer sa boxe, la boxeuse qui se lançait à l’abordage pour échanger à mi-distance en misant sur sa condition physique a laissé la place à une championne technique qui sait dorénavant appliquer une stratégie et changer de tactique au fil des rounds quand le besoin s'en fait sentir. Elle attaquait à la 4e reprise et surprenait Camilla Panatta avec un crochet gauche puis avec une droite à la face. L’Italienne répliquait mais avec moins de précision et elle encaissait quelques frappes. L’intensité montait d’un cran au cours d’un 5e round où les deux protagonistes échangeaient durement, là encore, la Française faisait une courte différence avec sa droite. Si Emma Gongora semblait légèrement en avance, le combat demeurait équilibré et rien n’était acquis.
La Française s’attachait à ne pas rester dans l’axe et remisait après les attaques de sa rivale du soir. Au 7e round, elle procédait en contre-attaques, une tactique payante, ses gauches droites faisaient mouche. L’Italienne avançait, Emma Gongora maitrisait en restant à distance à la 8e reprise. Quelques chocs de têtes, sans dommages, étaient survenus pendant ce combat, par ailleurs empreint de sportivité de part et d’autre et relativement propre. Malheureusement, l’Italienne était ouverte sur un nouveau choc de têtes au 9e round, Mr Ammar Sakraoui consultait l’avis du médecin et stoppait le combat.
Avec cette ceinture mondiale WBA autour de la taille, Emma Gongora devrait faire un bond conséquent dans les classements de cette fédération où elle figurait à la 9e place avant ce combat, Camille Panatta étant recensée en 5e position.
Retrouvez ci-dessous l'ensemble des résultats des pugilistes professionnels français qui ont combattu lors de ce premier week-end de décembre 2024.
L’immense Yvan Mendy (49 v, 7 d, 1 n) a mis fin à sa carrière de boxeur professionnel par une victoire aux points (59-55, 59-55, 60-54) devant le Nicaraguayen Maycol Escobar (12 v, 37 d, 4 n).
En super-légers, Clément Saumon (3 v) a remporté la ceinture du challenge Jean-Claude Bouttier en battant Christ Mputu (3 v, 6 d, 1 n) par KO au 2e round.
En super-moyens, Nabil Bouazni (8 v, 1 n) s’est adjugé la ceinture du challenge Jean-Claude Bouttier en mettant KO au 4e round, le Normand Thomas Lacroix (4v, 4 d).
En super-légers, Guillaume Frenois (52 v, 2 d, 1 n) a battu aux points (60-54, 60-54, 58-56) le Serbe Bogdan Draskovic (9 v, 16 d, 2 n).
En super-coqs, Hugo Legros (16 v, 3 d, 2 n) s’est imposé par décision majoritaire (59-55, 57-57, 58-56) devant le Serbe Lazar Pantic (3 v, 15 d, 2 n).
En super-moyens, Anthony Huet (2 v) a battu aux points (40-36, 40-36, 40-36) le Serbe Mladen Rakic (1 v, 1 d).
En plumes, Samuel Kistohurry (5 v) a battu aux points (77-75, 78-74, 79-73) le Vénézuélien Ricardo Martinez (12 v, 11 d).
En lourd-légers, Sofiane Quoit (7 v, 2 d, 2 n) a battu aux points (59-55, 58-56, 59-55) le Tunisien Sadok Sebki (8 v, 19 d, 2 n).
En poids mouches, Rakyb Mohamed Radji (9 v) a battu Santiago San Eusebio (3 v, 10 d, 2 n) par arrêt de l’arbitre au 2e round.
En super-moyens, Mark Jamiu Fsake (2 v, 3 d, 1 n) a battu Amine Mohamedi (3 v, 6 d) par arrêt de l’arbitre au 2e round.
En poids moyens, Hosny Joubij (1 v) a débuté victorieusement sa carrière professionnelle en battant aux points (40-36) l’Anglais Ife Jarrett (9 d).
En super-plumes, Jaouad Belmehdi (22 v, 1d, 3 n) s’est imposé aux points (98-92, 98-92, 99-91) face au Vénézuélien Yeison Juarez (20 v, 7 d).
En finale du challenge Jean-Claude Bouttier, catégorie poids lourds, Eder Galina Fortes 5 v, 1 d, 1 n) s’est imposé aux points (57-56, 58-55, 59-55) devant Fouad Shaili (3 v, 4 d, 2 n).
Dans l’autre finale du challenge Jean-Claude Bouttier disputée en poids super-welters, Olcay Kaya (5 v, 1 d, 1 n) a battu Tahar Belkhir (2 v, 4 d) par décision partagée (57-56, 57-56, 55-58).
En welters, Tamaz Avdiev (14 v, 17 d) a battu aux points (60-54, 60-54, 60-54) le Géorgien Beka Murjikneli (7 v, 33 d, 2 n).
En moyens, Ali Wague (4 v) s’est imposé devant le Géorgien Aleko Lursmanashvili (5 v, 12 d, 1 n) par abandon au 2e round.
En plumes, Moustapha Boulguid (2 v) a décroché la ceinture du challenge Jean-Claude Bouttier en s’imposant par arrêt de l’arbitre au 1er round devant Kevin Dissaux (9 d).
En poids mouches, Romane Moulai (4 v) a dominé aux points (80-72, 80-72, 80-72) l’expérimentée Vénézuélienne Estefania Matute (11 v, 25 d).
En super-moyens, Anatole Lemaire (2 v) a défait aux points (58-56, 59-55, 59-55) Damien Lacoudray (3 v, 3 d, 4 n).
En coqs, l’Irlandaise Cara McLaughlin (2 v, 11 d) s’est imposée par décision majoritaire (38-38, 39-37, 39-37) devant Anna Micard (2 d, 1 n).
En super-welters, Henry Lontchedji (1 v, 1 d, 1 n) a battu aux points (58-56) Anthone Lamy (1 v, 3 d).