La nouvelle est tombée tôt ce lundi 5 décembre, le célèbre entraineur Marseillais est décédé dans la nuit à l’âge de 90 ans.

Jean Molina aimait répéter qu’il était né en Algérie à Sidi Bel Abbès, comme un certain Marcel Cerdan qu’il vénérait, "son modèle" disait-il. S’il avait effectué une courte carrière amateur en tant que boxeur, son parcours d’entraineur aura été d’une exceptionnelle longévité. Devenu coach fin des années 50, il fonda le Boxing Club Saint Marcel, devenu plus tard le Ring Olympique Marseillais, il était encore dans le coin de Mathis Lourenco, son énième et dernier champion de France, il y a un peu plus d’un mois à Marseille. Plus de 70 ans de présence sur les rings où sa gouaille et son franc parler étaient autant prisés des suiveurs et des fans que redoutés des pugilistes dont il avait la charge.

Il faut dire que Jean Molina était réputé pour pousser ses protégés à donner le meilleur d’eux-mêmes, en utilisant parfois un langage guerrier destiné à provoquer un sursaut d’orgueil chez ses boxeurs quand ils ne se montraient pas à la hauteur de ses attentes lors d’un combat. Et cela marchait avec beaucoup d’entre eux, Lofti Ben Sayel fut l’un de ceux-là. Dominé pendant sept reprises par Jean Baptiste Mendy un soir de 1988 au Pavillon Baltard, le Tunisien sermonné par Jean Molina, mit KO le Parisien au 8eme et dernier round pour créer une énorme surprise. Impossible d’évoquer l’entraineur Marseillais sans penser au poids lourd Yacine Kingbo et à la gifle qu’il reçut pour « le réveiller » lors d’un combat mal engagé. Le boxeur gagna son combat et cet échange musclé renforça encore un peu plus la légende de meneur d’hommes du coach provençal.

Un véritable serviteur du Noble Art

Jean Molina fut un remarquable formateur qui façonna de nombreux champions, Louis Acariès signa sa 1ère licence chez lui, Richard Caramanolis champion de France puis d’Europe et challenger mondial aussi. Il obtint la consécration avec Fabrice Benichou qui allait rester plus de 10 ans avec lui pour décrocher un titre mondial, le 1er inscrit sur son long CV. Jean Molina accompagna Julien Lorcy, notamment lors de la fabuleuse conquête du titre mondial de « Bobo » au Japon en 2001. Il amènera Karine Rinaldo, devenue sa fidèle adjointe, au titre national, européen et mondial WBF.

Véritable serviteur du Noble Art, Jean Molina était un homme et un entraineur admiré et respecté qui ne laissait personne indifférent. Une légende de la boxe Marseillaise et Française à qui Dominique Nato avait remis la plus haute distinction Fédérale pour l’ensemble de sa carrière lors de son dernier anniversaire à Marseille.

Le Comité directeur de la Fédération Française de boxe et son président, Mr Dominique Nato, présentent leurs sincères condoléances à la famille et aux amis de Mr Jean Molina.    

Retrouvez ci-dessous l'ensemble des résultats des pugilistes français qui ont combattu lors de ce premier week-end de décembre.

A Toulon,

En poids plume, Jérémi Parodi (43 v, 5 d, 1 n) a défait aux points (58-55, 58-55, 59-54) Thomas Barbier (11 v, 25 d, 1 n). Après quatre ans passés loin des rings, le Toulonnais a effectué une bonne rentrée devant un boxeur opiniâtre et bien meilleur que ne l’indique son palmarès. Quel que soit l’adversaire face à lui, Thomas Barbier se livre au maximum, Jeremy Parodi le savait puisque les deux hommes se sont déjà rencontrés. C’est d’ailleurs le Normand qui imprimait la cadence dès le 1er round en avançant sur le Varois qui était pris de vitesse et un peu débordé par le débit de coups de son rival. A la seconde reprise, Jérémi Parodi touchait Thomas Barbier avec une droite pour devenir l’un des rares à l’avoir envoyé au tapis. L’Argentanais récupérait rapidement et dominait le 4eme round avant que Jérémi Parodi ne retrouve ses jambes et sa science du ring pour maitriser son valeureux opposant.

Agop Margarian (5 v, 1 d) a gagné la finale du Critérium Espoirs 2022 des poids mi-lourds en battant aux points (39-37) Mehdi Benzebir (4 v, 1 d). 

Une finale qui aura laissé les spectateurs sur leur faim, les quatre rounds disputés étant trop peu engagés entre ces deux boxeurs prometteurs qui misaient sur la tactique et l’erreur adverse pour déclencher.  Mehdi Benzebir a montré quelques fulgurances avec son bras arrière tandis qu’Agop Margarian a passé sa droite sans jamais parvenir à être efficace. Le combat était serré et véritablement indécis comme en atteste la courte décision en faveur du visiteur.  

En poids Welter, Matthias Noto (5 v, 2 n) et Virgile de Gonzaga (11 v, 17 d, 4 n)  se sont quittés sur un match nul majoritaire (58-56, 57-57, 57-57).

A Vesoul,

Alain Christian Sangue (12 v, 8 d, 2 n) s’est adjugé la finale de la coupe de France 2021 des poids super-légers en battant aux Nathan Pineau Laib (9 v, 1 d). Le Nantais subit sa première défaite dans les rangs professionnels.  

En super-moyens, Lancelot Proton de la Chapelle (5 v, 1 d) Quentin Fontaine (3 v, 2 d, 1 n).

A Nice,

En poids super-moyens, Tarik Haddir (2 v) a enregistré une seconde victoire en battant avant la limite (TKO 4) Jean Nestor Nkoulou Mama (4 v, 2 d).

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A Agneaux

Photo : Facebook Jean-Yves Lemarchand

Après une courte défaite aux points dans la catégorie des poids welters, Romain Lehot (6 v, 1 d) s’est relancé en super-welters en dominant aux points (60-54, 59-55, 59-55) Joseph Meyobene (4 v, 2 d, 2 n) au terme d’un combat disputé en six rounds entre deux des plus grands espoirs de la boxe pro  Bas-Normande.

Aux Abymes,

En poids lourd-légers, Jean-Jacques Olivier (15 v, 2 d, 1 n) a battu aux points (80-70) l'Argentin Roberto Dionicio Moreno (12 v, 11 d, 1 n). Jean-Jacques Olivier a fait compter son adversaire au 4eme et 7eme round.

En poids légers, Keshan Jacoby Koaly (2 v) a battu le Bosniaque Senad Karic (7 v, 13 d) par arrêt au 1er round suite à plusieurs voyages au tapis.

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Ce vendredi 2 novembre au Zénith de Toulon, Siril Makiadi (14 v, 2 d, 2 n) a battu aux points (117-111, 117-111, 115-113) Fayçal Ibnel Arrami (20 v, 9 d, 1 n) pour conquérir la ceinture mondiale WBF des poids lourd-légers.

Pour son 30eme et dernier combat, le Toulonnais qui a tout gagné en France, du Tournoi de France au championnat national en passant par la coupe de la ligue,  voulait réussir la prouesse de partir sur une victoire de prestige, avec une ceinture autour de la taille. Faycal Ibnel Arrami n’avait pas choisi la facilité en prenant un rude adversaire comme Siril Makiadi qui, malgré ses 42 printemps, s’est montré intraitable.

Les deux ex champions de France ont eu besoin de quelques rounds avant de trouver leurs marques dans ce championnat WBF disputé sur un faux rythme où la stratégie a prévalu dans un premier temps. Faycal Ibnel Arrami  devait composer avec un déficit de taille et même de physique tant son adversaire en imposait avec sa saillante musculature et son allonge. Les deux hommes se sont observés pendant le premier quart du combat, Faycal Ibnel Arrami se méfiant de la frappe adverse et Siril Makiadi des rentrées explosives et des crochets des deux mains de son rival. Le Francilien donnait son bras avant, il contrôlait les débats avec ce coup puissant, suffisamment dissuasif puisque le Varois hésitait à se livrer et quand il le faisait, c’était en se jetant pour se retrouver trop près de son adversaire pour être réellement efficace. Faycal Ibnel Arrami passait régulièrement ses uppercuts sans éprouver réellement son co-challenger.

Le combat s’animait au 6eme round, le Toulonnais parvenait à changer de rythme et il procédait par de courtes accélérations avant d’encaisser une droite en ligne. Le champion local semblait accuser la fatigue en montrant un peu de lassitude au moment de rejoindre son coin. Faycal Ibnel Arrami tentait d’emballer le combat lors de la 9eme reprise, plus vif que son opposant, il plaçait deux magnifiques uppercuts. Les deux hommes se livraient alors totalement en se rendant coups pour coups, Siril Makiadi éprouvait son adversaire avec sa droite.

"Cette victoire est celle d’Hervé Lofidi"

Les deux hommes ressentaient le besoin de souffler pendant le round suivant puis la bataille reprenait à la 11eme reprise, moins intensive qu’au 9eme mais ni l’un ni l’autre ne voulait s’avouer vaincu. Le 12eme et dernier round était à l’avantage de Siril Makiadi bien que Faycal Ibnel était allé puiser au fond de lui-même les dernières ressources dont il disposait.

Le vaincu ne se cherchait pas d’excuses même s’il expliquait au micro de Fight Nation qu’il était impossible d’être à 100% de ses possibilités sur le ring en gérant en même temps l’organisation d’une telle soirée. « Je l’ai voulu et Siril est un très bon boxeur et une belle personne. En tant qu’organisateur, je voulais offrir un beau spectacle aux spectateurs, avec des combats équilibrés, il me fallait donc un rival de qualité ».

Siril Makiadi était ravi mais il n’en oubliait pas moins de montrer l’esprit sportif dont il ne se départit jamais en remerciant Faycal Ibnel Arrami de l’avoir choisi, « Merci à lui et à toute la salle, on a fait un grand combat et je me sens bien. J’ai commencé la boxe à 32 ans, je suis satisfait de ce que j’ai accompli et à 42 ans, je n’ai pas d’ambitions particulières. Cette victoire est celle d’Hervé Lofidi, mon ami, mon frère, je pense à lui tous les jours ».  

L'actualité pugilistique professionnelle était intense en France lors de ce dernier week-end de novembre. Commencées dés vendredi soir, les réunions se sont enchainées samedi dans l'hexagone. Retrouvez ci-dessous l'ensemble des résultats des pugilistes français qui ont combattu lors de ces deux jours.

A Cahors,

Dans la catégorie des poids super-welters, Stephan Zahil (7 v, 3 d, 1 n) a battu aux points (77-75, 77-75, 78-74) Jonathan Bouillot (3 v, 6 d).

En mi-lourds, Cedric Severac (1 v, 9 d, 2 n) et Aboubacar Yoada (3 v, 2 d, 2 n) se sont quittés sur un match nul partagé (59-55, 57-57, 56-58).

A Nantes,

En poids welter, Benjamin Dubois 10 v, 1 d, 1 n) a battu aux points par décision partagée (77-75, 77-75, 75-77) Jorick Luisetto (12 v, 6 d).        

En super-welters, Johnny Bertin (7 v 0 1 n) a préservé son invincibilité en mettant ko au 5eme round Christophe Mbori Endanga (3 v, 2 d, 1 n).

En poids léger, Swan Barteau (1 v, 3 d, 2 n) a ouvert son compteur de victoires aux dépens de Justin Dieme (1 v, 8 d, 2 n) qu’il a battu aux points (59-55, 59-56, 58-58).

En super-coqs, Nicat Mammadov (2 v, 2 d, 1 n) et  Salah Talbi (2 v, 2 d, 3 n) ont fait match nul (39-37, 37-39, 38-38).

A Londres,

Vendredi soir au légendaire York Hall à Londres, le poids moyen, Nizar Trimech (9 v, 4 d, 2 n) s'est durement incliné par ko au 2eme round devant l'Anglais Liam Willams (24 v, 4 d, 1 n). Après une bonne entame du Français qui touchait avec sa droite et un crochet gauche, l'ex challenger mondial envoyait son adversaire au tapis avec un crochet gauche à la face. Plus surpris qu'éprouvé, Nizar Trimech utilisait ses jambes mais il commettait l'erreur d'aller à la bagarre avec le démolisseur Anglais. Liam William touchait durement avec sa droite puis sa gauche. Nizar Trimech faisait jeu égal avec son rival lors de la seconde repprise avant d'encaisser une grosse droite suivi d'un énorme crochet gauche à la face. Le Français s'écroulait au tapis et roulait sur le ventre, l'arbitre stoppant immédiatement le combat.

A Amiens,

La championne d’Europe des super-welters, Priscilla Peterle (6 v) s'est imposée largement aux points (60-52) devant la Serbe Marija Zivkovic (1 v, 6 d, 1 n). Marija Zivkovic n'avait pas les moyens techniques ni physiques pour inquiéter Priscilla Peterle qui aura réalisé une superbe prestation en guise de combat d'entretien. La Française a montré sa supériorité dés le premier coup de gong en délivrant son bras avant tel un piston à la tête de sa rivale, l'empêchant ainsi de s'organiser. Elle a envoyé la Serbe au tapis au 2eme round avec un magnifique crochet gauche au foie. Marija Zivkovic a montré une résistance et un courage énorme pendant les quatre autres reprises pour ne pas sombrer.

En super-welters, Kamel Guercif (4 v, 1 d, 2 n) s’est imposé aux points (60-54) face à Yoann Menane (5 d).

En poids welter, Ouissam Hattab (4 v) a battu aux points (40-35) le Georgien Levani Iankoshvili (1 v, 2 d).

En poids moyens, Nabil Bouazni (4 v) a battu le Georgien Vladimer Kakashvili (4 d) par abandon au 2eme round.

En super-moyens, Theone Adenet-Louvet (1 v) a effectué des débuts pros spectaculaires en mettant ko au 1er round le Georgien Dachi Urmashvili (3 d).

A Morcenx,

En poids mi-lourds, Yann Binanga Aboghe (13 v, 4 d, 1 n) a battu aux points (60-54, 60-54, 60-54) Adel Belhachemi (7 v, 16 d, 4 n).

A Lattes,

En super-légers, Sylvain Chapelle (18 v, 32 d, 2 n) a battu aux points (59-54, 59-54, 59-54) le Georgien Tornike Surmava (1 v, 5 d, 1 n).

En poids lourd, Mattar Garcia (3 v) a mis ko au 1er round le Georgien Nikola Knezevic (1 v, 5 d).

En super-légers, Mohamed Drici (2 v) a battu  le Georgien Shota Jvaridze (1 v, 10 d) par jet de l’éponge au 2eme round.

En super-Moyens, Elian Damiens Dhebecourt (4 v) s’est largement imposé aux points (40-34, 40-34, 40-34) devant le Georgien Valeri Gojiashvili (4 v, 4 d).

A Gien,

Melvin Moreau (10 v, 5 d, 1 n) a remporté la Coupe de France des poids welters en battant aux points par décision majoritaire (78-74, 78-74, 76-76) Bernard Follea (7 v, 12 d, 2 n).

En super-welters, Henry Lontchedji (1 d, 1 n)  et Jordan Gonzalez (2 v, 2 d, 2 n) se sont séparés sur un match nul majoritaire (38-38, 39-37, 38-38).

A Saint-Vaast-la-Hougue,

En super-légers, Paul Le Guillou (3 v, 3 d, 1 n) s’est qualifié pour la finale du Critérium Espoirs en battant aux points (39-37) Kylian Joos (3 v, 2 d).

A Sainte Geneviève,

En lourd-légers, Fabrice Lewis Menayame (3 v, 7 d, 2 n) a fait match nul (57-57) avec l’Ivoirien Tessia Tali (1 v, 1 n).

A Sérifontaine,

Le super-légers Sohan Chaibi (1 v) a effectué des débuts professionnels victorieux en battant aux points (38-36) Ghais Pointet (2 d).

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Ce vendredi au Zénith de Nantes, l'invaincu David Papot (27 v, 1 n) a défendu victorieusement pour la seconde fois sa ceinture mondiale IBA des poids super-welters en battant aux points (113-115, 116-112, 116-113) Bilel Jkitou après un magnifique combat.

Les deux boxeurs Français en ont donné pour leur argent au public et aux téléspectateurs de RMC Sport qui retransmettait la réunion. Si David Papot avait connu quelques difficultés pour sortir victorieux de son précédent duel avec Ahmed El Moussaoui, Bilel Jkitou n’a pas été en reste en faisant douter le champion jusqu’au coup de gong final. David Papot possède une faculté d’adaptation à tous styles d’adversaires, hier soir il avait retrouvé sa boxe mobile et son coup d’œil des grands soirs, des atouts qui se sont avérés déterminants pour venir à bout du cadet des Jkitou, coaché hier soir par le célèbre  Freddie Roach.  

Bilel Jkitou semblait crispé en début de combat, David Papot bougeait et se tenait à distance. Au second round, il plaçait un coup qui allait être sa marque de fabrique durant douze rounds. Le Nazairien a en effet réussi un nombre important d’uppercuts, avec un peu plus de puissance il aurait peut-être pu abréger les débats tant il a délivré ce geste avec une insolente précision. Bilel Jkitou envoyait ses meilleurs coups à la 4eme reprise et le combat s’équilibrait. Le Nanterrien cherchait la confrontation de prés et le défi physique, le combat atteignait des sommets d’intensité avec une activité de tous les instants de la part des deux protagonistes. David Papot reprenait sa distance au 6eme round pour distiller ses frappes, l’opiniâtre Jkitou rentrait et contrait. David Papot réalisait des esquives millimétrées, par un retrait du buste ou un pas de côté, il se mettait hors de portée des crochets de son adversaire.  

Malgré la dureté des échanges, l’intensité ne faiblissait pas, David Papot multipliait les uppercuts du bras arrière, Bilel Jkitou continuait ses offensives, avec toujours un énorme débit de coups. Les deux boxeurs étaient près l’un de l’autre, le champion faisait la différence par sa capacité à lire la boxe de son adversaire pour la contenir et remiser à bon escient. Le Nazairien maitrisait les derniers rounds en utilisant ses jambes et son bras avant pour s’octroyer une belle victoire devant son public.

La possibilité de descendre en poids welter

« Mon staff me soutient et je me sens en confiance, indique David Papot. A la mi- combat, j’ai voulu travailler en force, mais Bilel est très solide et Fredéric Klose qui était dans mon coin de boxer en vitesse, j’ai réussi à le faire. Je n’étais pas non plus dans un jour exceptionnel mais je pense que le public aura été satisfait ». David Papot a ensuite évoqué la possibilité de descendre en poids welter.

«  Je pense que nous avons livré un grand combat, il m’a vraiment gêné avec sa boxe dans le travail de prés. Je l’ai touché au foie et ensuite il a su adopter une autre position pour éviter mes coups en bas. David Papot est très expérimenté, je le savais mais ce sont ces combats-là qui m’apprennent, je pense avoir grandi aujourd’hui », a commenté Bilel Jkitou.

Ce vendredi 25 novembre au Zénith de Nantes, Anauel Ngamissengue (12 v) a battu Matteo Hache par arrêt de l'arbitre à la 7eme reprise pour s'attribuer la ceinture IBA intercontinentale des poids moyens.

L’opposition entre ces deux valeurs montantes a tenu ses promesses malgré qu’elle ne fût pas aussi spectaculaire qu’envisagée sur le papier. D’un côté, un homme dur au mal, avec un punch redoutable et redouté et de l’autre un styliste de haut rang à l’allure juvénile, presque frêle. La densité physique fût la clé du combat, un domaine dans lequel Anauel Ngamissengue n’a pas de rivaux en France dans la catégorie des poids moyens.

Le jeune Normand avait réussi une bonne entame de combat, la garde haute et resserrée, il contenait les assauts adverses, c’est lui qui touchait le premier avec une droite sur le haut du crâne. Il n’en fallait pas plus pour déclencher une réaction d’Anauel Ngamissengue. Son crochet gauche jaillissait à la mâchoire de son rival qui accusait le coup. Malgré cet avertissement, Matteo Hache restait devant son adversaire pendant les rounds suivants. Il subissait le pressing incessant et le débit de coups au corps imposés par le protégé de Bob Sita tout en plaçant de superbes contres à la moindre ouverture. Des frappes malheureusement sporadiques et pas assez efficaces pour stopper le travail de sape de son adversaire.

Un crochet droit d’Anauael Ngamissengue faisait passer le frisson dans le Zénith surchauffé par l’ambiance mise par les quelques 7000 spectateurs. Matteo Hache montrait qu’il avait de la ressource en répliquant en fin de 4eme reprise avec une droite en bout de course. Le combat se durcissait au 6eme round, tête contre tête, les deux boxeurs se rendaient coup pour coup, uppercut de part et d’autre mais le Normand rompait le premier. Anauel Ngamissengue tentait de faire baisser la garde  de son adversaire en tapant sur le  gant avec son poing gauche pour placer son crochet du droit, une technique peu orthodoxe dont est friand Vasyl Lomachenko. Les grosses frappes au corps d’Anauel Nagamissengue sapaient peu à peu la résistance de Matteo Hache qui ne montrait pourtant aucun signe de souffrance. Au 7eme round, le Val-d'Oisien produisait une grosse accélération et il enchainait les coups sous tous les angles, Matteo Hache, protégé derrière ses gants subissait un véritable déluge, il  restait sans réaction et l’arbitre arrêtait sagement le combat.

Vendredi 25 novembre, le Zénith de Nantes sera le théâtre d’une nouvelle grande organisation de David Musset où pas moins de sept combats professionnels seront à l’affiche.

L’organisateur Baulois avait déjà présenté une réunion de qualité au mois de juin dernier. Pas de noms ronflants mais des combats équilibrés et de l’incertitude, entre des boxeurs Français qui osent enfin prendre des risques, avec à la clé un incontestable succès populaire puisque la  précédente soirée s’était déroulée quasiment à guichets fermés devant 6000 spectateurs.

L’invaincu David Papot (26 v, 1 n) disputera le combat vedette face à Bilel Jkitou (15 v, 1 d) pour le compte de la ceinture mondiale IBA détenue par le Nazairien.

Cette confrontation, prévue en douze rounds, s’annonce palpitante, avec une véritable indécision quant au résultat. L’expérience des grands combats à enjeu et la qualité des adversaires rencontrés est incontestablement en faveur de David Papot. Précédé d’une remarquable carrière amateur et membre de l’équipe de France, il a été champion de France professionnel et s’est adjugé plusieurs ceintures internationales qui lui ont valu d’être classé parmi les 10 meilleurs poids moyens WBA avant de revenir dans sa catégorie de prédilection. Le Ligérien est un styliste de premier plan, son coup d’œil, sa mobilité et sa science du ring font de lui l’un des meilleurs boxeurs de l’hexagone.

Si Bilel Jkitou n’a pas eu un parcours aussi étoffé que celui de son adversaire, il a lui aussi épinglé des ceintures internationales et il n’en demeure pas moins un redoutable boxeur qui arrive à maturité. Longtemps catalogué, à tort, comme un pugiliste de second rang, du fait de sa grande notoriété sur les réseaux sociaux, il a montré sa valeur l’année dernière en allant bousculer chez lui l’Anglais Sam Eggington, ex champion d’Europe. Battant organisé, Bilel Jkitou s’appuie sur sa remarquable condition physique pour effectuer le pressing en imposant un gros débit de coups. Habile défenseur, il est difficile à prendre en défaut.

David Papot reste sur une courte victoire devant Ahmed El Moussaoui et son challenger s’est incliné aux points, deux juges à un, en Angleterre lors de sa dernière sortie. Paradoxalement, il se pourrait que la confiance soit du côté de Bilel Jkitou même si le favori logique reste le tenant du titre.

Un alléchant et prometteur programme d’encadrement

Le second combat mettra aux prises Matteo Hache (9 v, 1 d) et Anauel Nguamissengue (11 v) pour le compte de la ceinture IBA Intercontinental des poids moyens. Cette rencontre entre ces deux grands espoirs devrait être spectaculaire. Si les deux hommes ont connu des chemins de vie tortueux et douloureux qui les ont endurcis, leurs styles de boxes sont diamétralement opposés. Le longiligne Matteo Hache est mobile, il affectionne le travail à distance et il excelle dans l’art du contre. Véritable bourreau de travail, il dispose d’un gros capital physique, notamment au niveau de l’endurance. Anauel Nguamissengue s’est révélé en 2019 en infligeant un dur KO à l’invaincu Kamel Benyattou à Lille. Depuis, le protégé de Bob Sita n’a cessé de progresser pour devenir aujourd’hui le véritable épouvantail de la catégorie des poids moyens en France. Précédé d’une réputation de puncheur,  Anauel Nguamissengue a montré qu’il avait d’autres atouts à faire valoir que sa seule  puissance de frappe. Les deux protagonistes partagent le même intérêt pour le sens du spectacle et ils ont en commun d’être animés par la détermination de vaincre. Tous les ingrédients sont réunis pour assister à un grand combat de boxe qui sera disputé en dix reprises.

La 3eme ceinture de la soirée sera celle de l’IBA intercontinental des poids coq qui sera attribuée au vainqueur du combat entre Loic Tajan (7 v, 1 d) et le Mexicain Hugo Guarneros (19 v, 5 d, 2 n). Loïc Tajan a acquis une grande popularité après avoir passé un spectaculaire KO à l’invaincu Elie Konki. Boxeur marginal dans sa façon d’appréhender la boxe professionnelle, il possède la foudre dans chaque main qui lui permet de conclure ses combats à tous moments. Le grand public est friand de ce genre de boxeur qui fait passer le frisson. Le Mexicain, dernier adversaire de Georges Ory, ne sera pas à prendre à la légère, rompu aux durs affrontements,  il possède plus d’expérience que le Français. Hugo Guarneros est solide, avec une seule défaite concédée avant la limite en 2012 pour son 1er combat pro. Battre le Mexicain avant le terme des dix rounds pour sa 9eme sortie en professionnels, constituerait une performance de choix pour Loïc Tajan.

Quatre autres combats professionnels

Dans la catégorie des poids super-légers, Benjamin Dubois (9 v, 1 d, 1 n) passera au révélateur Jorick Luisetto (12 v, 5 d), un boxeur bien plus redoutable que ne l’indique son palmarès.    

En super-welters, Johnny Bertin (6 v, 1 n) sera opposé à Christophe Mbori Endanga (3 v, 1 d, 1 n).

En poids légers, Swan Barteau (3 d, 2 n) rencontrera Justin Dieme (1 v, 7 d, 2 n).

En super-coqs, Nicat Mammadov (2 v, 2 d) recevra la réplique de Salah Talbi (2 v, 2 d, 2 n).

Retrouvez ci-dessous l'ensemble des résultats des pugilistes français qui ont combattu lors de ce troisième week-end de Novembre.

A Sète,

La rencontre entre Mike Esteves (10 v, 1 d, 1 n) et l’Espagnol Jonathan Santana (9 v, 3 d, 1 n) qui se disputaient la ceinture IBO Méditerranée des poids coq, s’est soldée par un match nul partagé (96-94, 95-95, 94-96).

Le poids super-welter, Nayan Deslion (9 v, 2 d) a mis KO  au 6eme round le Géorgien (15 v, 27 d, 2 n).

En mi-lourd, Theo Beaufreton (2 v, 1 d, 1 n) a fait match nul (38-38) avec Jojo Ndong Ekhoga (1 v, 5 d, 2 n).

Au Cannet,

Le double champion du monde amateur des poids légers Sofiane Oumiha (3 v) a mis KO au 2eme round le Colombien basé en Espagne,  Victor Julio (16 v, 7 d).

Le toulousain a montré une nouvelle facette de son talent en étant posé sur ses appuis et en faisant mal à son adversaire dès le 1er round. Il a surpris Victor Julio par sa rapidité d’exécution et la précision de ses coups. A la seconde reprise, Sofiane Oumiha a réussi une droite au plexus pour envoyer le Colombien au tapis, incapable de se relever et se tordant de douleur, le Sud-Américain a été arrêté par Mr Stéphane Nicolo.   

Photo @Facebook Sofiane Oumiha

En mi-lourd, le jeune et prometteur Voldy Toutin (3 v) a ravi le public en livrant un combat spectaculaire devant le Belge Sadaam Moamed Da Silva Caetano (5 v, 2 d) qu’il a battu par jet de l’éponge au 5eme round.

 Le cadet des Toutin s’est montré offensif et déterminé à frapper un grand coup pour sa 1ere apparition en direct à la télévision Française. Emporté par sa volonté de bien faire, il rata quelques coups mais il éprouva plusieurs fois le Belge qui était dangereux avec sa droite en ligne. Au 4eme round, Voldy Toutin a accéléré et placé deux  crochets gauches puis enchainé avec une droite pour envoyer Sadaam Moamed Da Silva Caetano au tapis. Lors de la reprise suivante, le jeune Français a poursuivi son effort et suite à un enchainement  gauche, droite, le coin Belge a jeté l’éponge.  

A Istres,

Riad Labidi (3 v) a remporté la Coupe de France Elites dans la catégorie des poids plumes en battant aux points (80-72, 80-72, 79-73)  l’ex champion de France des super-coqs, le Normand Thomas Barbier (11 v, 24 d, 1 d).

A Marseille,

Lors de la traditionnelle nuit des champions organisée au palais des sports, l’invaincu Bruno Surace 22 v, 2 n)  s’est imposé aux points (58-56) devant Baptiste Castegnaro (11 v, 23 d) dans la catégorie des super-moyen.

A Soultz,

En poids moyen, Mbemba Miesi (8 v, 7 d, 5 n) et Gaston Due (7 v, 4 d, 2 n) se sont quittés sur un match nul partagé (57-57, 58-56, 56-58).

En poids super-moyen, Loris Barberio (9 v, 3 d, 1 n)  a battu Kevin Deloffre (1 v, 5 d, 2 n) par arrêt de l’arbitre au 3eme round.

A Asnières,

En poids coq, Abdelhafid Benaicha (7 v, 1 d) s’est largement imposé aux points (60-54, 60-54, 60-53) devant le Géorgien Davit Shervashidze (3 v, 12 d, 1 n).

En poids welter, Tarek Derfoufi (9 v, 5 d, 2 n)  a battu aux points (60-54,59-55, 60-54) le Géorgien Luka Tchilauri (7 v, 22 d, 1 n).

A Saint Etienne,

En poids welter,  Ayoub Bengou (3 v, 1 d) s’est défait aux points (40-36, 39-37, 39-37) de Jordan Ngwete (1 v, 1 d.

En poids super-moyen, Noam Benchabane (1 v, 2 d, 1 n) s’est incliné aux points (36-40, 37-39, 37-39) face à Pierre Rosadini (2 v, 5 d).

A Fourmies,

Le poids lourd David Spilmont (12 v, 8 d, 1 n)  a battu le Géorgien Richard Pkhakadze (2 v, 7 d, 1 n) par arrêt de l’arbitre au 5eme round.

A Bruay la Buissière,

En poids coq, Thomas Masson (20 v, 5 d, 1 n) a battu le Bulgare Georgi Georgiev (8 v, 18 d, 1 n) par arrêt de l’arbitre au 4eme round.

A Hénin-Beaumont,

Younes Mehidi (6 v, 2 d) a remporté la finale du Critérium Espoirs des poids welter en battant aux points (40-35) Matheo Rousseau (2 v, 2 d). Younes Mehidi a envoyé son adversaire au tapis au 1er round.

Le poids mi-lourd, Gaetan NTambwe (6 v) s’est imposé aux points (79-73, 79-73, 80-72) devant l’ex challenger national Cyrille Joly (12 v, 13 d, 2 n).

En super-légers, Oshin Derieuw (18 v) a conservé son invincibilité en battant aux points (58-56, 59-55, 60-54) Elsa Hemat (4 v, 9 d, 2 n).

En poids welter, Kamel Benyattou (10 v, 2 d) s’est imposé dès le 1er round face à Sie Palenfo (10 v, 7 d, 2 n).

En poids lourd-légers, Seydi Coupe (2 v) a mis KO au second round le Géorgien Slava Margishvili (1 v, 5 d).

En poids super-plumes, Thibault Sergent (3 v, 4 d, 3 n)  a battu aux points (59-55, 58-56, 58-56) Mohamed Charef (1 v, 8 d, 1 n).

A Londres,

L’ex championne de France des poids coq, Johanna Wonyou (7 v) a battu une seconde fois aux points la Nicaraguayenne Wendellin Cruz (5 v, 3 d, 1 n).

Ce samedi 19 novembre au Cannet, Kevin Lele Sadjo (19 v) n'a laissé aucune chance au Turc Emre Cukur (19 v, 2 d, 1 n), qu'il a battu par jet de l'éponge au 7eme round, pour conserver son titre de champion d'Europe des poids super-moyens.

Emre Cukur qui s’était imposé face à Matteo Hache et Hadillah Mohoumadi en Allemagne, en usant parfois d’une boxe « sale », a trouvé à qui parler avec Kevin Lele Sadjo. Pendant les sept reprises qu’aura duré le combat, le champion d’Europe en titre s’est livré à une méthodique entreprise de démolition de son challenger, lequel aura montré une résistance et un courage hors du commun avant de s’avouer vaincu.

Avec son short noir, les pieds nus dans les chaussures, le torse musculeux et en bougeant la tête de gauche à droite, Kevin Lele Sadjo avait les apparences d’un certain Mike Tyson qui effrayait ses adversaires. A l’instar du légendaire champion Américain, le Franco-Camerounais n’a pas laissé souffler une seconde son adversaire.

Tout juste si Emre Cukur aura pu bénéficier d’une moitié de premier round d’observation avant que le champion d’Europe n’impose son travail de sape à un rythme effréné. Le gaucher Turc allongeait son bras avant, Kevin Lele Sadjo bien protégé derrière ses gants, procédait par impulsion/répulsion en décalant sur les côtés afin de trouver des angles de frappes, Emre Cukur était impuissant face à sa  vivacité. A la moindre ouverture, le tenant du titre délivrait des séries de crochets des deux mains au corps et les flancs du visiteur étaient rapidement rougis par les impacts.

Un combat qui tourne à la punition

Kevin Lele Sadjo était tellement emporté par sa volonté de vaincre qu’il mêlait parfois vitesse et précipitation en négligeant la préparation d’attaque. Face à un adversaire venu pour durer, accrocher et contrer, le champion d’Europe a gardé sa lucidité pour ne pas sortir de sa stratégie et imposer sa tactique et son tempo. Quand Emre Cukur accrochait un bras et poussait, « Tonton » continuait à délivrer ses crochets au corps. Le Turc se plaçait dos aux cordes, la garde haute et les flancs protégés par les avant-bras, espérant probablement fatiguer son adversaire qui le bombardait sous tous les angles. Il y avait du déchet dans les coups de Kevin Lele Sadjo mais son incessant débit de coups empêchait Emre Cukur de s’organiser et même de riposter. Le combat tournait à la punition lors de la 6eme reprise, le Turc était ballotté aux quatre coins du ring, éprouvé par les nombreuses frappes encaissées mais au prix d’un immense courage, il ne tombait pas. Au 7eme round, un enchainement crochet droit, crochet gauche, l’envoyait au tapis, assis sur ses fesses au centre du ring. Kevin Lele Sadjo enchainait et le coin d’Emre Cukur jetait sagement l’éponge.   

Après avoir dédié cette victoire à Hervé Lofidi, son frère de cœur, Kevin Lele Sadjo a confié au micro de Canal+ que ce combat le ferait progresser. «Ces oppositions de styles me permettent de m’adapter, j’ai essayé d’être relâché au maximum, je pense que cela a fonctionné, je suis content. En tant que champion, j’ai beaucoup de pression, lui n’avait rien à perdre, il y a plein de gens qui me suivent en France et au Cameroun, j’ai de nombreux supporters en Afrique, je n’avais pas le droit de les décevoir, ni eux ni mon staff et mon promoteur Yohan Zaoui qui travaille énormément pour moi ».

Ce soir au Cannet et en direct sur Canal +, après douze rounds âprement disputés, l'invaincu Arsen Goulamirian (27 v) a conservé son titre mondial WBA des lourd-légers en battant aux points (117-111, 117-111, 116-112) le Russe Aleksei Egorov (11 v, 1 d).

Le promoteur Yohan Zaoui (Y12 Boxing) a réussi son pari de présenter une soirée de haut standing international où tous les combats ont tenu leurs promesses. Le championnat du monde des lourd-légers a conclu en apothéose cette belle réunion de boxe. Difficile d’imaginer que ces deux champions aient été privé de combats depuis trois ans tant l’intensité physique et le niveau de boxe furent élevés. Pas de temps morts et peu d’accrochages dans une catégorie de poids où ils sont trop souvent légion.

Aleksei Egorov est apparu sans complexe et déterminé à ravir le titre au Français, il a dominé le début de combat avec son bras avant et ses courtes droites à la face. Le champion était tendu, cherchant ses repères et ne parvenant pas à s’organiser. Le Russe passait toujours la même combinaison, crochet gauche et courte droite à l’intérieur, des coups sans véritable puissance mais suffisamment précis pour que les points s’accumulent sur les cartes des juges. L’activité et le débit de coups du challenger gênaient considérablement Arsen Goulamirian et les trois premiers rounds étaient à l’avantage du Russe.

Les deux boxeurs se livraient de durs échanges à mi-distance, une véritable épreuve de force entre deux hommes forts où ni l’un ni l’autre ne voulait reculer. A ce jeu du « à toi, à moi », Arsen Goulamirian a peu de rivaux au monde susceptibles de le faire plier, Aleksei Egorov cédait peu à peu du terrain, le Français resserrait sa garde, il prenait moins de coups et imposait sa puissance de frappe. Au 6eme round, une droite du champion du monde transperçait la garde du Russe, lors de la reprise suivante, on retrouvait le « Feroz », celui qui lamine ses rivaux avec de puissants crochets des deux mains.

"J’ai vu ce qu’il me restait à travailler "

Photo @Facebook Arsen Goulamirian

Lors de la 8éme reprise, Arsen Goulamirian confirmait son main mise sur les débats, un enchainement crochet gauche en bas et remontée à la tête contraignaient son adversaire à s’accrocher. Le combat se durcissait encore au cours des rounds suivants, Aleksei Egorov donnait quelques signes de fatigue, il était éprouvé au 10eme par un dur cross du droit et il encaissait un enchainement crochet gauche-uppercut gauche lors de l’avant dernière reprise. Le champion du monde contrôlait le 12eme et dernier round pour conserver son titre.  «  Je ne suis pas satisfait de mon combat même si je suis content de ma victoire, a déclaré Arsen Goulamirian au micro de Canal+, il y a eu les trois ans d’arrêt et j’étais crispé au début. J’ai vu ce qu’il me restait à travailler, j’ai manqué de sparrings, l’essentiel reste que la ceinture reste là, j’espère retrouver Abel Sanchez pour mon prochain combat ».

Avec ce retour victorieux, l’avenir s’éclaircit pour Arsen Goulamirian qui peut légitimement songer à des combats d’unification contre les autres champions que sont l’Anglais Lawrence Okolie WBO, le Congolais Illunga Makabu WBC et l’Australien Jai Opetia IBF.

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