Le contrôle anti dopage effectué après le combat revanche face à Bruno Surace avait révélé que Jaime Munguia était positif. Comme on pouvait s’y attendre, l’échantillon B a confirmé la présence de métabolites de la testostérone dans les urines du Mexicain.
Le résultat du combat qui a eu lieu à Ryad en Arabie Saoudite sous l’autorité du BBBC (British Boxing Board of Control) devrait donc être revu et transformé en « No Contest ». Bruno Surace qui va retrouver un palmarès vierge de défaites nous a fait parvenir un texte où il fait part de sa déception mais également de sa volonté d'aller de l'avant.
« Je ressens aujourd’hui le besoin de prendre la parole à propos des récentes révélations concernant le dopage de Jaime Munguia.
Avant tout, je veux rappeler que Munguia est un boxeur que j’ai longtemps admiré. C’est un champion, un guerrier, quelqu’un qui a marqué notre sport. Quand je lui ai accordé cette revanche après ma victoire à Tijuana, ce n’était pas un simple choix : c’était une démarche de vérité. Je ne voulais plus qu’on dise que j’avais eu de la chance, que c’était un accident. Je voulais prouver, une bonne fois pour toutes, que ma place, je l’ai gagnée avec mes poings, mon cœur, et mon travail. Pendant toute la préparation, j’ai mis ma vie de côté. Avec mon équipe (Kayser, Amazigh, Yougane) on a bossé comme jamais on avait bossé. On s’est enfermés dans cette mission avec une détermination totale. Chaque jour, chaque séance, chaque douleur avait un sens : se présenter à 100 % face à l’un des plus grands noms de la boxe
Alors oui, aujourd’hui le combat est annulé. Et même si la vérité finit toujours par sortir, ce n’est pas l’issue que je suis venu chercher. Ce n’est pas pour ça que j’ai tout sacrifié. Je ne peux pas me réjouir de cette situation, parce qu’il n’y a rien à célébrer là-dedans. C’est triste pour notre sport. C’est injuste pour ceux qui le pratiquent avec intégrité. Et c’est douloureux pour ceux qui se battent proprement, à la loyale. La boxe est un sport dur. Elle demande tout, et parfois elle rend peu. Mais c’est pour ça qu’on l’aime aussi. Ce que je ressens aujourd’hui, c’est une immense déception, mais aussi une envie encore plus forte de continuer à me battre pour moi, pour mon équipe, pour tous ceux qui croient en une boxe honnête
Nous attendons désormais qu’une sanction à la hauteur de ma déception soit prononcée par les autorités compétentes et je me tiens plus que jamais prêt pour la suite. »
Samedi soir à Neuilly en Thelle, Fanny Galle (3 v) est devenue championne de France des poids super-légers en battant aux points (79-73, 79-73, 80-72) Lilia Cherifi (4 v, 1 d).
La Guadeloupéenne a livré une prestation quasi parfaite en n’étant jamais prise en défaut par sa vaillante adversaire pendant les huit rounds du combat. Le style volontaire de Lilia Cherifi était idéal pour une boxeuse mobile et clairvoyante telle que Fanny Galle. Dés les premiers rounds, elle utilisait son allonge supérieure et son bras avant pour tenir à distance sa rivale. Lilia Cherifi tentait d’approcher pour imposer le travail de près mais elle était régulièrement stoppée par des frappes précises. Elle ne parvenait pas à cadrer la sociétaire du Boxinggym Academy malgré un pressing de tous les instants. Au troisième round, c’est encore Fanny Galle qui tirait son épingle du jeu en touchant avec deux crochets à la face.
Lilia Cherifi continuait de croire en ses chances, probablement frustrée par son impuissance à coincer une adversaire mobile et habile qui ne manquait pas l’occasion de remiser lorsqu’elle placait ses attaques. Comme lors d’un sixième round où elle encaissera plusieurs fois la droite de Fanny Galle. « Les styles font les combats », malgré sa détermination, Lilia Cherifi n’a pas trouvé la solution pour inverser la tendance d’un affrontement qui lui a échappé round après round, sans pour autant être dominée et encore moins débordée. Il s’en est fallu d’un contre, d’une droite ou d’un uppercut, des coups suffisamment nets et précis délivrés par Fanny Galle dans la majorité des reprises pour que celle-ci se détache au pointage et remporte avec un certain brio une logique victoire. Après avoir glané quatre titres nationaux dans les rangs amateurs, Fanny Galle ajoute un titre professionnel à son palmarès, le premier d’une nouvelle série ?
Une semaine après une première rencontre qui s’est soldée par un match nul (5 à 5), les deux sélections se sont retrouvées aux Mureaux pour une revanche attendue qui a tenu toutes ses promesses. Malgré de belles prestations d'ensemble, les Bleus se sont inclinés 5 à 3.
« Les combats ont été plus engagés qu’à Pont-Audemer, résume Malik Bouziane, entraîneur national en charge de la filière masculine. C’est encourageant car nous sommes dans une phase de reconstruction et nous avons testé quelques boxeurs, ce qui a permis de mettre au repos certains de ceux qui iront au Kazakhstan. Nos jeunes boxeurs ont manqué un peu d’expérience mais le résultat est satisfaisant et logique à part le match nul. Le retour d’Hugo Grau, que l’on n’avait plus vu sur la scène internationale depuis un moment, est intéressant, il a gagné avec la manière dans une catégorie où il pourra exploiter sa morphologie et sa vitesse de bras. »
50 kg : Alejandro Claro Fiz (Cuba) bat Nikee Cummings - 3/0
Le combat a été une copie conforme à celui de la semaine dernière entre les deux gauchers qui ont travaillé en crochets des deux mains. Le Cubain faisant à nouveau une légère différence avec son bras avant.
55 kg : Rolando Martinez (Cuba) bat Izaya Gaucher - 3/0
Izaya Gaucher s’est heurté au remuant Roland Martinez qui a utilisé sa mobilité et ses esquives après avoir déclenché son bras arrière. Le Français est demeuré actif sans parvenir à cadrer son adversaire Cubain qui a montré un tout autre visage que face à Christopher Hippocrate.
60 kg : Luis Enrique (Cuba) et Mohamed Ounai - match nul
Mohamed Ounai s’est de nouveau montré à son avantage malgré un premier round compliqué face à un Cubain qui a su se mettre hors de portée après avoir touché. Le Français a rétabli l’équilibre au deuxième round et même pris l’avantage avec des coups précis. Il a envoyé son adversaire au tapis et s’est encore montré à son avantage lors d’un dur échange en fin de round. Mohamed Ounai a poursuivi sur sa lancée au cours de la dernière reprise qu’il a dominé avant d’écoper d’un sévère avertissement qui le prive de la victoire.
65 kg : Hugo Grau bat Yoelvis Tejera (Cuba) - 3/0
Hugo Grau est apparu à l’aise dans une catégorie où son envergure peut donner sa pleine mesure. En déclenchant sa droite avant le Cubain, il a dicté le tempo et placé des coups précis à la face. Le Vendéen a su gérer la distance pour alterner avec succès ses attaques avec une impeccable défense. Il a maitrisé son adversaire lors de l’ultime round qu’il s’est adjugé en plaçant deux belles droites à la face. Il s’est imposé en dominant tactiquement et techniquement Yoelvis Tejera, champion du monde junior.
70 kg : Yunier Sorzano (Cuba) bat Ismael Lamghari - 3/0
Face à un puissant Cubain offensif et adepte du travail au corps, Ismaël Lamghari a boxé en reculant. Yunier Sorzano a placé ses redoutables crochets des deux mains sur les flancs avant de tenter d’enchainer à la face. Impeccable en défense, Ismaël Lamghari a remisé avec son bras arrière. Le Cubain a fini fort en produisant une accélération où il a déclenché une série de plusieurs coups. Une séquence du combat bien gérée défensivement par le Français.
75 kg : Raikol Leonard (Cuba) bat Momir Trbic - 3/0
Monir Trbic s’est montré plus entreprenant lors de ces retrouvailles avec Raikol Leonard. Il est parvenu à gêner son adversaire avec son bras avant puis à le cueillir à la face au cours du premier round. La seconde reprise a été équilibrée avec des touches de chaque côté. Monir Trbic a écopé d’un avertissement pour coup derrière la tête au dernier round avant de subir les attaques adverses.
85 kg : Junior Tadah bat Keilor Garcia (Cuba) - 3/0
Tadah Junior a opté pour un style offensif et spectaculaire qui lui a valu les encouragements du public. Il a avancé et touché avec ses droites. Keilor Garcia a allongé son bras avant au deuxième round sans parvenir à enrayer la marche avant du Français. Le Cubain a touché avec son bras arrière lors de la dernière reprise mais ce n’était pas suffisant pour remettre en question la belle victoire du généreux Tadah Junior.
90 kg : Abdoulaye Traore bat Nelson Williams (Cuba) - 3/0
Abdoulaye Traoré a pris une éclatante revanche sur un adversaire qui l’avait battu d’extrême justesse la semaine passée. Le Français a touché des deux mains et il a gêné Nelson Williams en alternant sa garde. Le combat s’est équilibré au second round et si Abdoulaye Traoré s’est fait toucher, il a remisé avec précision et a gratifié le public avec ses esquives et ses retraits du buste. Le Français a conclu le combat avec une droite à la face.
+90 kg : Julio Cesar La Cruz (Cuba) bat Moustapha Diop - 3/0
Moustapha Diop avait le redoutable honneur de se mesurer au légendaire Julio César la Cruz, quintuple champion du monde et double champion olympique. Un fantastique Cubain qui a évolué dans son style unique, les bras pendant le long du corps et disposant d’un extraordinaire coup d’œil lui permettant d’exploiter la moindre ouverture. Malgré son avantage de taille et un bon bras avant, le Français n’est pas parvenu à prendre en défaut l’expérimenté Cubain qui a déroulé sa boxe pendant les trois rounds du combat.
Retrouvez ci-dessous l'ensemble des résultats des pugilistes professionnels français qui ont combattu lors de ce second week-end de juin 2025.
Leonardo Mosquea (17 v) s’est emparé de la ceinture WBA Ibéro Amérique des lourd-légers en battant l’Argentin Ivan Gabriel Garcia (10 v, 4 d, 1 n) par abandon à l’appel du neuvième round. Lire compte-rendu ICI
En mi-lourds, Christopher Bruguiroux (7 v, 2 d, 1 n) a battu Stan Baulmont (5 v, 1 d, 1 n) par jet de l’éponge à la cinquième reprise.
En super-coqs, Hamza Laksiouar (5 v, 1 d) a battu le Tchèque Leon Demeter (2 v, 2 d) par KO au premier round.
En welters, le combat entre Jimmy Lalin (4 v, 1 d, 1 n) et Sofian Khaldi (2 v, 1 d, 2 n) a été sanctionné par un match nul majoritaire (38-38, 38-38, 39-37).
Le boxeur du Younus Boxing Club de Bordeaux, Abderrahmane Cherragi (8 v, 6 d, 2 n) s’est emparé de la ceinture WBC francophone des super-coqs en battant Hugo Legros (16 v, 4 d, 2 n) par arrêt de l’arbitre au deuxième round. Le protégé de Laurent Amani, qui a signé sa plus belle victoire en carrière, est également challenger du champion de France de la catégorie supérieure des poids plumes, le redoutable et invaincu Samuel Kistohurry. Le Younus Boxing Club de Bordeaux vit une belle saison avec cette significative victoire à l'extérieur plus une finale du challenge Jean-Claude Bouttier pour Freddy Nguetsop qui se mesurera à Makan Traoré sans oublier l'implication et la collaboration avec Hugo Morel récent champion de France des poids welters.
Fanny Galle (3 v) est devenue championne de France des poids super-légers en battant aux points (79-73, 79-73, 80-72) Lilia Cherifi (4 v, 1 d). Lire le compte-rendu ICI
La demi-finale du challenge Jean-Claude Bouttier, catégorie mi-lourds, entre Lenny Patrach (4 v, 1 n) et Pedro Cuca (3 v, 1 d, 1 n) s’est soldée par un match nul majoritaire (57-57, 57-57, 56-58). Les juges ont dû avoir recours au préférentiel et c’est Lenny Patrach qui s’est qualifié pour la finale.
En super-légers, Sohan Chaibi (8 v, 1 d, 2 n) a battu le Vénézuélien David Medina (21 v, 6 d, 1 n) par KO au deuxième round.
En super-welters, Lyad Tormos s’est imposé par KO au troisième round devant le Colombien Jairo Nustes (10 v, 8 d).
Romane Moulai (6 v) a conquis le titre mondial IBO des poids mi-mouches en battant aux points (97-93, 96-94, 98-92) l’expérimentée Mexicaine Silvia Torres (22 v, 4 d, 3 n).
Plus de détails à venir sur ce combat.
En légers, l’Italien Giuseppe Osnato (12 v, 1 d) a battu Mehdi Ghoualem (11 v, 1 d) par décision partagée (94-96, 96-94, 94-96) pour s’approprier la ceinture IBO Méditerranée.
En moyens, Milan Prat (27 v, 1 d) a battu le Mexicain Oziel Santoyo (19 v, 5 d, 1 n) par arrêt de l’arbitre au huitième et dernier round.
En moyens, Michel Soro (37 v, 2 d, 2 n) s’est imposé par arrêt de l’arbitre au quatrième round devant le Mexicain Asis Rodriguez Garcia (17 v, 3 d).
En super-légers, Garik Mstoyan (8 v, 1 d, 4 n) et le Mexicain Francisco Mercado (8 v, 5 d, 1 n) se sont quittés sur une décision de match nul majoritaire (75-77, 776-76, 76-76).
En légers, Rassoul Doukaev (10 v a battu aux points (60-54, 60-54, 60-54) le Mexicain Israel Gasparrillo (12 v, 8 d, 1 n).
Le mi-lourds Rachid Bello (5 v, 2 d, 1 n) s’est qualifié pour la finale du challenge Jean-Claude Bouttier en battant Ferdy Zongo (4 v, 1 d) par décision majoritaire (57-57, 59-55, 58-56). Il rencontrera en finale Lenny Patrach.
Dans une autre demi-finale, en poids moyens, Rayane Yahia Berrouiguet (5 v, 1 d, 1 n) a obtenu son billet pour l’ultime rendez-vous de la compétition en battant aux points (58-55, 59-54, 59-54) Nourredine El Goumi (5 v, 17 d, 1 n). Il sera opposé en finale à Donsley Figino.
En poids moyens Donsley Figino (6 v, 1 d) s’est qualifié pour la finale du challenge Jean-Claude Bouttier en s’imposant par décision partagée (58-55, 57-56, 56-57) devant Remi Scholer (v, 17 d).
En welters, Henry Lontchedji (3 v, 2 d, 1 n) a infligé une première défaite avant la limite (TKO6) à l’ex champion de France Nurali Erdogan (16 v, 5 d).
En mi-lourds, Patrick M Bida (4 v, 4d, 2 n) a battu le Tchèque Tomas Podlas (5 v, 11 d) par arrêt de l’arbitre au quatrième round.
En super-coqs, Abdourahmane Ndiaye (9 v) a battu aux points (60-54, 60-53, 60-53) le Tchèque Miroslav Prochazka (5 v, 14 d).
En moyens, Peio Boulin (4 v, 6 d) a battu aux points (58-56, 58-56, 59-55). Anthony Huet (2 v, 2 d).
En super-légers, Clément Saumon (5 v) a battu aux points (58-54, 59-55, 60-54) l’Argentin José Luis Commisso (2 v, 7 d).
En super-welters, Gaël Rigobert (11 v, 4 d) s’est imposé par décision partagée (58-56, 58-56, 54-60) devant Marceau Pourrier (7v, 1 d).
En légers, Danilo Mano Teua (1 v, 2 d) a battu aux points (38-37) Abdelkader Bouakrif (1 d, 1 n).
En welters, Raphaela Tautuatemaeva Dauphin (5 v) a battu aux points (76-73, 76-73, 76-73) Selai Tatlot (8v, 2 d, 1 n).
En mi-lourds, Driss Gharroumi (4 v, 1 d) s’est imposé par arrêt de l’arbitre à la cinquième reprise devant le Vénézuélien Jose Yeguez (8 v, 5 d).
Le poids lourds, Clément Gilet (8 v, 2 d, 1 n) a battu le Erik Nazaryan (31 v, 38 d, 5 n) par arrêt de l’arbitre au quatrième round.
En moyens, Kassimou Mouhamadou (11 v, 7 d) a battu par décision partagée (59-55, 59-55, 56-58) le Tchèque Michal Chludil (5 v, 4 d, 2 n).
En super-welters, Jean Moraiti (19 v, 20 d, 4 n) s’est imposé par décision partagée (58-56, 59-55, 56-58) face au Colombien Jorge Luna (2 v, 5 d).
En super-coqs, Said Chakeur (4 v, 2 d) a battu par décision majoritaire (58-56, 57-57, 59-55) le Géorgien Bacho Jintcharadze (5 v,20 d, 1 n).
En coqs, Houria Djalout (1 v) a débuté victorieusement sa carrière professionnelle en battant par KO au deuxième round la Géorgienne Nino Mgebrishvili (5 d).
En plumes, Elodie Bouchlaka (9 v, 1 d, 2 n) a battu aux points (60-54, 60-54, 60-54) la Hongroise Beata Dudek (5 v, 7 d).
Ce soir à Bron, Leonardo Mosquea (17 v) a conquis la ceinture WBA Ibéro Amérique des poids lourd-légers en battant l'Argentin Ivan Gabriel Garcia (10 v, 4 d, 1 n) par abandon à l'appel du 9e round.
Les boxeurs sud-américains et plus particulièrement les argentins qui arrivent méconnus en Europe, ne sont jamais à sous-estimer, encore plus quand ils affichent autant de ko que de victoires. Leonardo Mosquea en a fait l’expérience avec Ivan Gabriel Garcia, un combattant dangereux par ses frappes lourdes et son engagement de tous les instants. L’ex champion d’Europe des lourd-légers a montré une autre facette de son talent en affichant un extraordinaire mental qui lui a permis de renverser la vapeur quand il a semblé en difficulté dans ce combat dur et spectaculaire.
Pas de round d’observation, l’argentin tente d’imposer l’épreuve de force mais tombe sur un os avec un Français qui bloque admirablement bien ses crochets et remise avec des frappes précises à la face. Le ton est donné, aucun des deux ne veut céder et les coups pleuvent au second round, la retenue est restée aux vestiaires et les échanges se durcissent jusqu’au moment où les deux boxeurs se touchent mutuellement mais c’est le crochet gauche de Leonardo Mosquea qui envoie l’Argentin au tapis. Après un moment de flottement, Ivan Gabriel Garcia passe à l’attaque en fin de quatrième reprise, le Français prend alors des coups inhabituels de plein fouet et tangue dangereusement.
Il se reprend au round suivant et c’est lui qui pilonne son rival au sixième round, le combat est dur, les deux hommes ne se ménagent pas et rien n’est encore clairement établi. Leonardo Mosquea ne bloque plus les frappes adverses, ses bras semblent lourds et ses gants ne remontent plus protéger son visage comme en début de combat. L’Argentin en profite mais il subit une accélération du Guyanais au septième round, Leonardo Mosquea met tout le poids du corps dans chacune de ses frappes. Il continue ce travail lors des trois minutes suivants et l’Argentin montre des signes de faiblesse, il tient encore debout mais semble tout près de rompre.
Ivan Gabriel Garcia ne repartira pas à l’appel de la neuvième reprise. Au prix d’un gros effort, Leonardo Mosquea a brisé l’élan du coriace Argentin qui a longtemps cru à la possibilité d’un exploit sur le sol Français. Avec cette victoire acquise dans la douleur, le Français s’est placé sur orbite mondiale WBA même s’il a déclaré ne pas vouloir se précipiter et être encore en apprentissage, faisant preuve de lucidité par rapport à sa performance. Leonardo Mosquea s’est dit déçu par sa prestation, pourtant le dénouement a montré qu’il possédait les qualités requises pour viser haut.
Dimanche huit juin à Broadbeach en Australie, le poids mi-lourds Dylan Colin (14 v, 2 d) s’est incliné aux points (77-75, 77-75, 78-74) devant l’Irlandais Conor Wallace (16 v, 1 d).
Le Français n’a pas été récompensé à la hauteur de sa très bonne prestation devant un boxeur classé mondialement, n° 2 IBF et n° 7 WBC/WBO. Dylan Colin a utilisé la bonne tactique en attaquant l’Irlandais qui affectionne la boxe à distance. Il a entamé le combat sans complexes en utilisant son bras avant et sa mobilité pour ne pas rester face à son adversaire, il a placé plusieurs fois sa droite au cours d’un premier round rondement bien mené. L’ex champion de France a surpris Conor Wallace en rentrant avec sa droite, impeccable en défense avec le buste constamment en mouvement, il s’est mis à l’abri des tentatives adverses.
Dylan Colin a continué d’attaquer à la troisième reprise pour placer ses droites gauches à la face. L’Irlandais s’est montré plus précis au quatrième round où il a touché avec un direct du gauche mais il s’est encore heurté à la mobilité du Français qui a terminé fort cette reprise. C’est incontestablement le Lorrain qui a dicté le rythme du combat et s’il ne disposait pas de la puissance de son rival, gaucher d’1,92 m, il n’en a pas moins donné beaucoup plus de coups. L’élève de Claude Jacquot s’est permis le luxe de faire reculer le champion local qui a accroché pour le gêner lors d’une sixième reprise dominée par Dylan Colin. Les deux derniers rounds ont été disputés mais là encore, c’est le Français qui s'est monté le plus précis malgré un court uppercut décoché par Conor Wallace. Sentant probablement qu’il pouvait réaliser l’exploit, Dylan Colin a poursuivi son pressing au dernier round pour terminer en trombe.
Malgré le verdict défavorable, le Français a montré qu’il était dans une phase ascendante et qu’il pouvait désormais rivaliser avec quelques-uns des meilleurs mi-lourds mondiaux, de bon augure pour la suite de sa carrière.
Retrouvez ci-dessous l'ensemble des résultats des pugilistes professionnels français qui ont combattu lors de ce premier week-end de juin 2025.
En super-moyens, Moreno Fendero (11 v) a battu le Letton Kristaps Bulmeistars (13 v, 4 d) par KO au premier round.
En welters, Mnatsakan Movsesyan (4 v) s’est imposé aux points (40-34, 40-34, 40-35) devant le Mongol Bazargur Jugder (16 v, 42 d, 4 n).
En plumes, Licia Boudersa (24 v, 3 d, 2 n) s’est imposée aux points (60-54, 59-55, 59-55) devant l’Espagnole Eva Cantos (9 v, 20 d, 1 n).
En welters, Messaoud Oubaali (12 v) s’est imposé par décision majoritaire (77-75, 78-74, 76-76) devant le Géorgien Levani Iankoshvili (4 v, 7 d).
En moyens, Maxence Damarey (6 v) a battu aux points (58-54, 58-54, 58-54) le Serbe Marko Nastic (2 v, 14 d).
En welters, Mohamed Drici (7 v, 4 d, 2 n) a battu aux points (60-54, 60-54, 59-55) le Serbe Bogdan Draskovic (10 v, 18 d, 1 n).
En plumes, le Géorgien Davit Shervashidze (5 v, 20 d, 2 n) a battu aux points (40-35) Jeremy Rey (1 v, 1 d).
En lourds, Mikael Mathieu (9 v, 14 d, 3 n) s’est imposé aux points (40-36) devant le Géorgien Giorgi Khubejashvili (2 v, 1 d).
En plumes, Kesny Joseph (1 v) a débuté victorieusement sa carrière professionnelle en battant aux points (40-36) Kévin Dissaux (1 v, 10 d).
En super-moyens, Quentin Fontaine (7 v, 5 d, 3 n) a battu aux points (60-54, 60-54, 60-54) Attemane Zanoune (3 v, 9 d, 1 n).
En moyens, Olcay Kaya (6 v, 2 d, 1 n) a battu Damien Lacoudray (3 v, 6 d, 4 n) par arrêt de l’arbitre au sixième et dernier round.
En légers Nassim Mourghi (1 v) a effectué des débuts professionnels victorieux en battant le Géorgien Giorgi Potskhverashvili (1 v, 8 d) par décision majoritaire.
En welters, Faycal Rezkallah (9 v, 4 d, 1 n) s’est incliné par décision partagée (57-56, 56-57, 56-57) devant le Serbe Igor Pavlovic (3 v, 11 d, 2 n).
Ce samedi sept juin au Parc des Sports Alexis Vastine de Pont-Audemer, la rencontre entre l’équipe de France hommes et son homologue Cubaine, s’est conclue par une égalité avec 5 victoires de chaque coté.
Ce France vs Cuba conçu par Christophe Guillochon et organisé avec le concours de la mairie de Pont-Audemer et de son maire M. Alexis Darmois, a connu un beau succès populaire. Le présentateur a tenu à remercier la Fédération Française de Boxe et son Président Dominique Nato, « qui a énormément fait pour nous aider à la concrétisation de cet ambitieux projet qui nous tenait à cœur pour honorer la mémoire de Célie et Alexis ». L’hommage aux deux champions disparus il y a dix ans a été le fil conducteur d’une magnifique soirée de boxe ponctuée d’intenses moments d’émotion à l’image de celui provoqué par de longues minutes d’applaudissements d’une salle debout rendant hommage à la famille Vastine réunie sur le ring.
Côté sport, les oppositions ont tenu leurs promesses pour le plus grand plaisir d’un public Pont-Audemérien amateur de belle boxe.
- 50 kg : Alejandro Claro Fiz (Cuba) bat Nikee Cummings - 3/0
Les deux boxeurs ont travaillé au corps pour faire baisser la garde adverse. Le Cubain a su utiliser son bras avant et enchainer des frappes des deux mains au second round. Suite à un échange de directs du bras arrière à la dernière reprise, Alejandro Claro Fiz a confirmé sa légère domination avec un enchainement droite gauche.
- 55 kg : Christopher Hyppocrate bat Roland Martinez Perez (Cuba) - 2/1
Dans ce combat hautement tactique entre deux hommes qui boxaient sur la faute adverse, la victoire s’est jouée sur quelques actions décisives. Le jeune Français a connu quelques problèmes de distance au premier round avant d’ajuster le tir lors deux reprises suivantes. En attendant que le Cubain déclenche pour placer son bras arrière, il a marqué les touches qui lui ont permis d’acquérir un court succès.
- 60 kg : Mohamed Ounai bat Luis Enrique Vinet Garcia (Cuba) - 3/0
Le Français a réalisé une excellente prestation en dominant nettement son adversaire. Il a répondu du tac au tac aux attaques pour contraindre le Cubain à rompre les échanges au premier round. Mohamed Ounai ne s’est pas désuni au cours des deux autres reprises, son activé de tous les instants et sa variété de coups supérieure ont été récompensées par une belle victoire sur un boxeur de valeur.
- 65 kg : Lounes Hamraoui bat Leyan Tereja (Cuba) - 3/0
Dans ce quatrième combat entre gauchers, Lounes Hamraoui a utilisé son coup d’œil et son sens de l’anticipation pour contrer l’excellent Leyan Tereja. Le Français qui a semblé manquer un peu de rythme à ce poids, a assuré sa victoire en mettant les coups les plus nets lors de chaque round.
- 70 kg : Yusnier Sorsamo Ruiz (Cuba) bat Makan Traore - 3/0
Makan Traore n’a pas démérité, loin s’en faut, dans ce combat dur où les deux boxeurs ne sont pas ménagés. Le Cubain est parti vite en cherchant le travail au corps, le Français a répliqué avec ses crochets à la face. Au deuxième round, Makan Traore a systématiquement passé son crochet gauche à la face lors de chaque tentative de Yusnier Sorsamo Ruiz en bas. Le Cubain a continué de mettre la pression lors des trois dernières minutes et son incessant travail au corps lui a permis d’emporter la décision.
- 75 kg : Raykrol Leonard Reyes (Cuba) bat Momir Trbic - 3/0
Après un premier round au cours duquel, il ne s’est pas passé grand-chose, le visiteur a légèrement dominé les débats en profitant du manque d’activité de Momir Trbic. Le Cubain a assis sa domination à la troisième reprise malgré un sursaut du Français qui a connecté une belle droite.
- 80 kg : Yojerlin Cesar bat Keilor Daniel Garcia Rodriguez (Cuba) - 3/0
Le jeune Lyonnais a une nouvelle fois fait étalage de toute sa classe pour dominer techniquement son adversaire. Yojerlin Cesar a pris la direction du combat pour distiller son bras avant et enchainer avec son bras arrière. Le Français est demeuré concentré face à un Cubain que l’on devinait rude frappeur. Ses retraits du buste millimétrés sur les initiatives adverses et ses remises des deux mains ont fait merveille. Keilor Daniel Garcia Rodriguez a été mis en échec sur la majorité de ses tentatives par la clairvoyance du Français qui a déroulé sa boxe. Une technique de haut niveau qui fait de lui l’un des boxeurs phares de la nouvelle génération tricolore.
- 85 kg : Carlos Aguilera (Cuba) bat Abdoulaye Traore - 2/1
Le Cubain s’est jeté sur le Français dès l’entame du combat en délivrant de puissantes frappes des deux mains. Après un début compliqué, Abdoulaye Traore a peu à peu trouvé ses marques. En alternant sa garde, il a su gêner puis maitriser la puissance de son adversaire pour finir par faire jeu égal et placer quelques belles touches à la face au troisième round. Le Français s’est incliné mais il a montré de belles choses.
- 90 kg : Soheb Bouafia bat Nelson Jesus Williams Vaillant (Cuba) - 3/0
Magnifique prestation de Soheb Bouafia qui a dominé son adversaire sur tous les terrains. Un premier round livré tête contre tête où le Français a placé ses crochets des deux mains, se permettant même d’enchainer avec un uppercut. Dominé de près, le Cubain a opté pour le travail à distance mais là encore, c’est Soheb Bouafia qui a placé les touches les plus nettes. Le Nordiste n’a pas faibli lors des trois dernières minutes, son adversaire peinant à suivre le rythme imposé, a été contraint d’accrocher. Soheb Bouafia a terminé en roue libre un affrontement qu’il a remporté haut la main.
+90 kg : Julio Cesar La Cruz (Cuba) bat Nail Bacquet - abandon 2
Nail Bacquet avait le redoutable honneur de rencontrer le fleuron de la boxe Cubaine en la personne de Julio Cesar La Cruz qui a été acclamé par le public à son entrée dans la salle. Le jeune Français a débuté prudemment avant de s’enhardir devant la légende Cubaine, il a placé une belle droite à la face avant d’être touché par un crochet gauche qui l’a envoyé sur les fesses. Le coin tricolore a décidé de stopper son boxeur à l’appel de la seconde reprise.
« Nous avons affronté une équipe Cubaine qui est en reconstruction après les jeux olympiques, un peu comme nous, indique Malik Bouziane, entraîneur national en charge de la filière masculine. C’est la relève des deux pays qui s’est affrontée ce soir. Cette rencontre nous a permis de travailler, car l’objectif de l’année reste les championnats du monde. Nos boxeurs vont monter en puissance en vue de cette échéance. Tous ne sont pas encore au top de leur forme, Lounes par exemple, n’avait plus boxé depuis avril 2024, à part un combat en pros, il va revenir doucement vers son meilleur niveau mais le résultat d’ensemble de nos boxeurs est encourageant. »
« Ce fut une belle soirée, explique M. Alberto Puig, le président de la Fédération cubaine de boxe. Les Français ont fait de beaux combats, j’aurais été content que Cuba gagne mais j’aurais été content pour mes amis Français si cela avait été l’inverse. Nos deux fédérations préparent Los Angeles 2028 avec de nouvelles étoiles montantes. J’ai apprécié l’hospitalité de cette ville où il y a beaucoup de culture boxe et du respect pour les hommes ».
Les deux équipes nationales se retrouveront samedi 14 juin aux Mureaux avec de probables changements dans la composition des deux sélections.
Le boxeur Lorrain (14 v, 1 d) rencontrera l’Irlandais Connor Wallace (15 v, 1 d) ce dimanche à Broadbeach en Australie dans un combat en huit rounds.
L’ex champion de France figurera dans une énorme réunion du calendrier Australien où pas moins de onze combats professionnels seront au programme, la tête d’affiche étant tenue par le championnat du monde des lourd-légers entre la méga star locale, Jai Opetaia et l’Italien Claudio Squeo.
Les choses se sont enchainées pour Dylan Colin après son affrontement avec Daniel Lapin en décembre dernier à Ryad. Malgré la défaite concédée devant le partenaire n°1 d’Oleksandr Usyk, le Lorrain a tapé dans l’œil de plusieurs observateurs présents en Arabie Saoudite. La suite, c’est l’entraineur Claude Jacquot qui nous la raconte, « Dylan a été sollicité par Artur Beterbiev pour l’aider à préparer au Canada son championnat du monde, la nouvelle s’est propagée et son nom a circulé, son agent Irlandais, Eoin Mundow nous a introduit là-bas et c’est comme cela que Dylan s’est retrouvé adversaire de Connor Wallace ». Dylan Colin a rapidement accepté l’offre, « c’est la suite de Ryad, comme toujours on y va pour gagner et livrer un beau combat.
Dylan veut également représenter dignement la France, c'est important pour lui. C'est aussi une belle occasion pour se montrer ». Le Français qui s’est envolé dimanche avec son équipe, s’est engagé avec Inside Out Boxing Agency, une agence de promotion et management basée au Royaume Uni, ne dispose pas d’un promoteur pouvant lui apporter des opportunités de combats, notamment à l’échelon Européen où les places sont chères dans les catégories lourdes. « Dylan a 31 ans, c’était compliqué pour l’EBU, les Britanniques disposent de gros moyens, nous avons donc décidé de saisir les occasions de boxer à chaque fois qu’elles se présenteront sans non plus faire n’importe quoi », explique Claude Jacquot.
Après l’Ukrainien Daniel Lapin (1,98), Dylan Colin va de nouveau être confronté à un « géant » (1,92 m) pour la catégorie. Connor Wallace est un gaucher qui affectionne le travail à distance où il peut mettre à profit ses longs segments tout en étant nettement moins à l’aise lorsqu’il subit le pressing et le corps à corps. Le sociétaire des Arts Martiaux Toulois, multiple champion du monde dans plusieurs disciplines de boxe pieds-poings, ne partira pas favori mais sa rigueur à l’entrainement, sa technique et ses facultés d’adaptation aux styles adverses l’autorisent à viser une belle victoire à l’autre bout du monde. A noter que la réunion sera diffusée sur DAZN en PPV aux alentours de midi, heure Française, dimanche .
La championne Française s’envolera ce mercredi quatre juin pour les USA où elle sera officiellement intronisée à l’International Boxing Hall Of Fame lors de la réunion annuelle de l’institution qui se tiendra du 5 au 8 juin 2025 à Canastota dans l’état de New York.
Anne Sophie Mathis fait partie de la promotion 2025 aux côtés de légendes telles que le Philippin Manny Pacquiao et les Américains Michaël Nunn et Vinny Pazienza. La Lorraine qui fut championne du monde pour plusieurs fédérations dans trois divisions de poids, boxeuse n°1 mondiale toutes catégories de poids confondues à la fin des années 2000, fait incontestablement partie des cinq plus grandes boxeuses de l’histoire de la boxe. « J’ai vécu tellement de grands moments dans la boxe qu’il me semblait difficile de revivre un jour quelque chose d’identique, pourtant avec cette distinction, on m’offre un exceptionnel cadeau que je reçois les yeux écarquillés comme quand j’étais enfant », confie Anne Sophie Mathis.
Soucieuse de représenter la France et son savoir-faire à l’étranger, la Française a développé un partenariat avec la marque Saison 1895 qui l’habillera pour l’occasion. L’International Boxing Hall Of Fame a prévu plusieurs évènements au cours de ces quatre jours, nous reviendrons en détails sur le déroulement de cette prestigieuse cérémonie qui récompensera une boxeuse et une femme d’exception.