A partir du 1er septembre prochain, l’EBU remplacera les ceintures de l’Union Européenne, créée en 2002 et EEU (ceintures réservées aux boxeurs des pays externes de l’union européenne économique) qui a vu le jour en 2006, par un titre EBU Silver. Rien ne changera pour le titre de champion d’Europe EBU et trois classements mensuels seront établis au lieu de quatre aujourd'hui :
- Hommes EBU
- Femmes EBU
- Silver EBU
Les actuels champions de l’Union Européenne deviendront automatiquement détenteurs du titre Silver et leurs challengers conserveront leur classement actuel. Le champion Silver sera recensé à minima à la 4eme place du classement EBU.
La France compte trois champions d’Europe hommes, se classant 1ere nation sur le vieux continent ex aequo avec la Grande-Bretagne. Les boxeuses Françaises dominent l’Europe avec trois championnes.
Hommes EBU
Kevin Lele Sadjo, champion des poids super-moyens a pour challenger l’Italien Giovanni de Carolis qu’il doit rencontrer à Paris le 21 octobre prochain.
Milan Prat, champion des poids super-welters doit remettre sa couronne en jeu face à l’Allemand Abass Baraou.
Franck Petitjean qui a brillamment conquis le titre des poids super-légers le défendra contre le Danois Enoch Poulsen, les offres de bourses seront dévoilées le quatre septembre prochain.
Elie Konki défiera Thomas Essomba, tenant du titre des poids coqs fin octobre en France. Le lieu et la date précise seront bientôt connus.
Deux boxeurs Français sont co-challenger, Jordy Weiss retrouvera l’Espagnol Jon Miguez à Laval le 7 octobre pour le titre des poids welters. La première rencontre entre les deux hommes s’était soldée par un match nul.
Daniel Blenda Dos Santos a laissé son titre de l’union européenne des poids mi-lourds pour viser l’EBU. Il sera opposé au redoutable Anglais Lerrone Richards, les offres de bourse seront connues le 10 aout.
Femmes EBU
Le Dunkerque Ring avait remporté les enchères de la 1ere défense du titre des poids super-welters détenu par Priscilla Peterle face à la Suédoise Patricia Berghult. Malheureusement, la scandinave s’est retirée, une autre challengeur devrait être nommée.
Flora Pili, détentrice du titre en poids super-légers, pourrait défendre son bien devant l’Ukrainienne Olena Medvedenko.
La championne des poids coqs, Johanna Wonyou mettra sa couronne en jeu face à la Polonaise Angelika Krysztoforska.
Deux boxeuses sont nommées co-challenger pour des ceintures vacantes, il s’agit de Justine Lallemand qui ira défier l’Anglaise Chloe Watson le 23 novembre à Brighton pour le titre des poids mouche et de Marine Beauchamp qui combattra pour le titre des poids welters face à l’Anglaise Dee Allen. Gérard Teysseron (Europrom) a décroché les enchères de ce championnat qui se déroulera en France.
Hommes EU (Union Européenne)
Les Français détiennent deux titres de l’union européenne avec Gustave Tamba (super-moyens) et Walid Ouizza (super-légers). Un chiffre qui pourrait évoluer avant la fin de l’année car cinq boxeurs ont été désignés challengers : Florian Montels (super-coqs), Khalid El Hadri (super-plumes), Laid Douadi (légers) Bruno Surace (moyens), Leonardo Mosquea (lourd-légers).
Ce samedi 5 aout à Pristina au Kossovo, Nadjib Mohammedi (45 v, 10 d) s’est incliné par disqualification au 9e round d’un combat qu’il dominait largement devant Robin Krasniqi (53 v, 7 d).
Cette rencontre entre deux poids mi-lourds chevronnés devait être sanctionnée par une ceinture WBC Silver destinée à propulser le vainqueur vers le haut du classement WBC, pour de sombres raisons financières, ce fut finalement un combat sans titre en jeu. Malgré ses 38 ans, Nadjib Mohammedi demeure un exemple de rigueur au quotidien, un véritable bourreau de travail toujours prêt à combattre quelque soit le lieu et le nom de l’adversaire. Preuve en a été faite une nouvelle fois hier soir sur le coup de minuit où l’ex champion d’Europe, âgé de 36 ans, et idole du Kossovo, ne s’attendait probablement pas à une telle opposition.
Pas de round d’observation dans ce combat, Robin Krasniqi allonge son bras avant et touche à la face. Nadjib Mohammedi ne s’en laisse pas conter et réplique, ce premier round et équilibré, les deux hommes qui totalisent plus de 50 combats pros chacun ont du métier et le boxeur Kossovar montre déjà une certaine aptitude pour l’accrochage. Il est plus grand mais il ne parvient pas à imposer sa distance, le styliste provençal s’est mué en « Ironjib », le regard sombre et déterminé, il avance implacablement et sans relâche sur son adversaire, il veut « faire mal » et emporter tous les rounds en faisant preuve d’efficacité. Il ne laisse pas une seconde de répit à Robin Krasniqi qui n’a pas le temps de s’organiser, le Français s’expose à quelques remises mais ses enchainements corps face et son uppercut droit transpercent la garde de son adversaire qui se réfugie de plus en plus dans les poussées et les tenus. On sent un Nadjib Mohammedi énervé par ce comportement à la limite de la régularité, il garde pourtant son sang-froid et ne sort pas de son combat, tout juste cherche-t-il l’approbation du 3e homme sur le ring en lui signifiant par des mimiques les nombreuses irrégularités de son adversaire.
Au 4e round, Nadjib Mohammedi a déjà montré qu’il était le patron, il impose un rythme de plus en plus élevé, ses crochets des deux mains fusent à la face de son rival et son uppercut droit passe toujours autant. Robin Krasniqi place une grosse droite au visage, le Français ne bronche pas, il est préparé et cela se voit, il repart de plus belle et malmène à nouveau Robin Krasniqi. L’affaire semble bien mal embarquée pour le champion local, pourtant il réalise son meilleur round au 5e, il réussit à placer deux crochets et une courte droite. Nadjib Mohammedi durcit à la 6e reprise, il ballote son adversaire aux quatre coins du ring et le fixe le long des cordes. S’en suit un gros échange de coups entre les deux boxeurs, Robin Krasniqi rompt le premier. Le Français insiste et déclenche, il écope d’un avertissement suite à une action confuse. Nadjib Mohammedi sent son adversaire à sa portée, il veut repartir au combat avant le signal de l’arbitre et récolte un second avertissement.
Robin Krasniqi est dépassé par l’énergie, le débit et la variété des frappes du Français, il répond encore présent avec de sporadiques coups décochés à la godille et esquivés. Le 7e round est à sens unique, le Français domine encore la reprise suivante. Il déclenche un coup en même temps que l’arbitre sépare les deux hommes et récolte un 3e avertissement mais n'est pas encore disqualifié. Le boxeur Kossovar est au bord de la rupture lors de la 9e reprise, il s’accroche et s’appuie. Excédé, Najib Mohammedi interpelle le 3e homme du regard pendant ces phases d’accrochages, il se dépêtre et délivre à nouveaux ses enchainements et ses séries de coups. Il reçoit un 4e avertissement suite à une frappe estimée avoir été donnée derrière la tête. L’arbitre mettait alors fin au combat en disqualifiant Najib Mohammedi.
Malgré cette douloureuse mésaventure, Najib Mohammedi a démontré qu’il restait compétitif au plus haut niveau en malmenant pendant neuf rounds un boxeur classé n°10 WBC.
Ce samedi cinq aout au casino de Deauville, l'invaincu Dylan Colin (13 v) est devenu champion de France des poids mi-lourds en battant Yannick N'Galeu (9 v, 5 d) par arrêt de l'arbitre au 5e round.
Plus de détails ICI concernant ce championnat de France.
En encadrement de ce choc national, trois autres combats professionnels étaient présentés par Davide Nicotra, organisateur de la soirée.
En poids lourds, Siril Makiadi (15 v, 3 d, 2 n) s'est imposé par décision majoritaire (59-55, 58-56, 57-57) devant Fabrice Lewis Menayame (3 v, 10 d, 3 n).
En poids lourds, Diarga Balde (1 v, 2 n) et Fouad Shaili (2 v, 1 d, 2 n) se sont séparés sur un match nul majoritaire (59-57, 57-57, 57-57).
En poids super-légers, Rassoul Doukaev (2 v) a battu aux points (40-36, 39-37, 39-37) le géorgien Mikheil
Gabinashvili (9 v, 40 d, 3 n).
Ce mercredi 26 juillet à Kissimmee aux USA, le talentueux gaucher Toulousain a réalisé une belle performance en battant l’Américain Steven Galeano (12 v, 1 d) par arrêt de l’arbitre au 6e round d’un combat prévu en dix dans la catégorie des poids super-légers.
Mohamed Mimoune qui restait sur deux contestables défaites à l’étranger, n’avait plus combattu depuis seize mois. Son adversaire, un jeune espoir New Yorkais présenté comme un dangereux frappeur, était invaincu, moins expérimenté mais onze ans plus jeune que lui. Accompagné dans son coin par Mehdi Oumiha et le légendaire Roy Jones Jr, « The Problem » a dominé ce combat d’un bout à l’autre et ainsi déjoué les pronostics, tout juste a-t-il concédé le 1er round où il ne se passa quasiment rien si ce n’est quelques directs du bras avant de l’Américain, tous bloqués par le Français.
L’ex champion d’Europe, brillant technicien, adepte de la boxe sur les jambes et en contre, s’était mué en battant organisé. Bien posé sur ses appuis, en recherche d’efficacité et la garde haute, il guettait la moindre ouverture pour placer ses frappes. Steven Galeano allongeait son bras avant sans parvenir à percer la garde du Français.
Au 4e round, Mohamed Mimoune se faisait pressant, il déclenchait de courtes séries, contraignant le jeune Américain à rester sur la défensive. Les droites de Steven Galeano étaient bloquées, au final le Français n’aura pratiquement pas encaissé un seul coup sérieux pendant ce combat.
L’Américain semblait impuissant, il déclenchait une série des deux mains, son adversaire répliquait avec précision. Le jab de Mohamed Mimoune giclait à la face, il dominait ce 5e round et un pur crochet droit à la mâchoire envoyait Steven Galeano au tapis, relevé à 9, il était sauvé par le gong.
Sans se précipiter, Mohammed Mimoune ne le lâchait plus lors d’une 6e reprise terriblement compliquée pour le jeune Américain qui allait être envoyé trois fois au tapis. Le Français frappait en bas pour faire baisser la garde de son rival du soir qui glissait au sol après avoir encaissé un enchainement crochet gauche-droit à la face. Il connaissait à nouveau les affres du tapis suite à un crochet gauche au corps, l’arbitre arrêtant le combat lors de sa troisième chute sur la bâche du ring après un autre enchainement du Français.
Mohamed Mimoune a fait forte impression par sa maitrise, sa science du ring et sa précision, à 35 ans, il a montré qu’il avait encore de beaux jours devant lui, il devrait boxer à nouveau dés cet automne.
Retrouvez ci-dessous l'ensemble des résultats des pugilistes professionnels français qui ont combattu en France au cours de ce second week-end de juillet 2023.
Le poids légers Marc Baro (2 v) s’est imposé par décision majoritaire (39-37, 39-37, 38-38) face au Géorgien Giorgi Khojelani (1 v, 1 d).
En poids welters, Marine Beauchamp (5 v) a battu aux points (60-54, 60-54, 60-54) la serbe Marija Zivkovic (1 v, 15 d, 1 n).
En poids super-plumes, l’invaincu Jordan Rodriguez (9 v) a battu le Géorgien Bukhuti Tatishvili (4 v, 6 d, 1 n) par abandon à l’appel de la 2e reprise.
En poids super-welters, Cedrick Peynaud (9 v, 8 d, 3 n) a battu le Géorgien Khvtiso Titberia (2 v, 10 d, 1 n) par arrêt de l’arbitre au 3e round.
En poids super-légers, Ghais Pointet (1 v, 3 d) a battu aux points (40 -36, 40-36, 40-36) le Géorgien Giorgi Khaduri (2 d).
En poids lourd-légers, Sofiane Quoit (3 v, 2 d, 1 n) s’est imposé par décision majoritaire devant Mohamed Amin Ait Hami (2 v, 2 d) (57-55, 57-55, 56-56).
Le 24 Juin 2023 à Vernoux-en-Vivarais, le Boxing Club Vernousain a organisé le premier gala de sa jeune histoire.
Vernoux-en-Vivarais est une commune d’Ardèche mais c’est aussi le lieu de naissance de Gérard Teysseron, l’historique promoteur Français qui a ajouté une énième corde à son arc en faisant office de speaker lors de cette soirée. Le Boxing Club Vernousain est né au mois de septembre 2022, le projet a séduit et ce sont aujourd’hui trente-huit licenciés qui s’entrainent sous la houlette de Karim Chelloul, ex boxeur professionnel dans les années 2000. Deux combats amateurs, un assaut de boxe éducative et deux combats professionnels figuraient au programme de cet évènement qui a connu un beau succès populaire avec 330 entrées payantes dans une commune de 2000 habitants. « Je suis content, commente Karim Chelloul, nous avons fait un beau gala et nous avons eu de très bons retours des spectateurs comme des élus, c’est encourageant pour un début.
L’entraineur Vernousain ne veut pas précipiter les choses et aucun de ses compétiteurs n’est monté sur le ring sauf sa fille pour l’assaut BEA. « C’est encore trop tôt, nous avons trois boxeurs qui feront leurs débuts amateurs lors de la prochaine saison. Je voulais qu’ils se rendent compte et que ce gala les stimule, le pari est gagné », indique Karim Chelloul. Les combats ont mis aux prises des boxeurs du ring Grenoblois, de Sedan et Paris. Les confrontations se sont enchainées, un premier affrontement professionnel a vu la victoire du poids moyens Corentin Avelange-Gerard (2 v, 1 n) qui s’est imposé aux points (39-37, 38-37, 39-37) devant Seryozha Karapetyan (1 d).
Le clou de la soirée fut le choc national entre David Radeff (12 v, 19 d, 3 n) et Brice Clavier (7 v, 4 d, 1 n), deux des meilleurs poids lourd-légers, réputés pour leur combativité mais aussi pour leur sportivité. Le public n’a pas été déçu par la prestation des deux hommes qui pendant huit rounds se sont livrés un combat engagé et équilibré mais disputé dans un bel état d’esprit sportif. Les deux hommes n’ont pu être départagés et c’est un match nul majoritaire (76-76, 77-75, 76-76) qui sanctionna ce duel de haute tenue. « Nous avons marqué des points avec ce combat, les gens qui pensaient que la boxe était un sport de brutes, ont été surpris par la sportivité des deux boxeurs malgré l’engagement de part de d’autre. Brice Clavier et David Radeff sont restés une bonne vingtaine de minutes sur le ring à signer des autographes et à faire des photos».
Il était écrit que cette grande première du Noble Art à Vernoux-en-Vivarais marquerait celles et ceux qui l’ont organisée. Juste avant le début du gala, les organisateurs ont reçu la visite inopinée d’agents de l’AFLD, leur signifiant qu’ils procéderaient à des contrôles anti dopage comme ils peuvent le faire dans n’importe quelle autre compétition sportive. « Cela s’est super bien passé, nous avons répondu à leurs demandes et ils ont effectué leur travail dans les meilleures conditions. Au final, ce fut une soirée réussie, il y avait une bonne dynamique dans l’équipe. Trois maires étaient présents, le vice-président départemental aussi, tous ont aimé ce que nous avons présenté », résume Karim Chelloul. Une première qui ne devrait pas rester sans lendemain selon l'entraineur Vernousain.
Retrouvez ci-dessous l'ensemble des résultats des pugilistes professionnels français qui ont combattu en France et à l'étranger au cours de ce premier week-end de juillet 2023.
La talentueuse Jeyssa Marcel (10 v) a conquis la ceinture WBC Youth des poids coqs en battant la Bolivienne Carla Camila Campos Gonzales (5 v, 2 d) par abandon à l’appel du 5e round. Plus de détails à venir sur ce combat.
En poids légers, Youssef Benyahya (9 v, 2 n) qui faisait son retour sur le ring après deux ans d’absence a dû se contenter d’un match nul face à l’inusable Sylvain Chapelle (18 v, 35 d, 3 n).
Le jeune (19 ans) Bakari Diallo (5 v) effectuait son 4e combat en vingt cinq jours, pour l’occasion, il a battu le Géorgien Giorgi Gogatishvili (6 v, 2 d) par décision technique au 4e round.
Marie Connan (6 v, 2 d) a réalisé une excellente performance en s’adjugeant la ceinture IBO Continental des poids mouches aux dépens de la Polonaise basée en Irlande Kate Radomska (3 v, 3 d) qu’elle a largement battue aux points (99-91, 98-93, 99-91).
En poids lourd-légers, Eddy Lacrosse (14 v, 9 d, 2 n) a battu Le Croate Bosko Misic (27 v, 24 d) par arrêt de l’arbitre au 2e round.
En poids moyens, Joachim Elkaim (5 v, 13 d, 5 n) s’est imposé par décision majoritaire (59-55, 58-56, 57-57) devant Sie Palenfo (10 v, 11 d, 2 n).
En poids super-welters, Oussama Braika (2 v, 1 n) a battu aux points (40-36, 39-37, 40-36) Kevin Jamois (1 v, 13 d, 1 n).
En poids super-welters, Garik Mstoyan (3 v) a battu aux points Romain Larcher (2 d).
Le poids super-léger, Slim Ben Hadj Amor (1 v, 1 d) s’est imposé aux points (40-35, 40-35, 40-35) devant le Géorgien Shota Jvaridze (1 v, 19 d).
En poids mi-lourds, Tony Amoaku (2 v) a battu le Géorgien Daviti Badurashvili (8 d, 1 n) par décision technique au 1er round.
Jordan Gonzalez (3 v, 3 d, 5 n) a remporté la finale de la coupe de France Elite 2023 des poids légers, en battant par décision majoritaire (78-74, 78-74, 76-76) Samy Khellas (4 v, 5 d, 4 n).
Ce samedi 1er juillet à Rome, l’Italien Pietro Rossetti (18 v, 1 n) a conservé son titre de champion de l’union Européenne des poids welters en battant le Français Yanis Mehah (12 v, 1 d) par décision partagée (116-112, 114-113, 115-113).
Le tenant du titre n’a pas dérogé à ses habitudes en attaquant à tout va dés le 1er round. Yanis Mehah le maintenait à distance en allongeant son jab, il ne restait pas en face et s’évertuait à être toujours en mouvement. Tactiquement et défensivement, le jeune Français était bien en place, sa boxe de contre attaquant semblant être au point pour contrecarrer les velléités du transalpin.
Pietro Rossetti poursuivait son offensive en martelant les flancs de son adversaire avec ses crochets des deux mains, le Berjalien se protégeait et sortait des cordes en remisant avec son crochet gauche . Il reprenait sa distance au 4e round et déclenchait un enchainement jab suivi d’une droite, Pietro Rossetti avançait et se faisait contrer par un crochet gauche. Le combat était disputé et équilibré avec des séquences fortes de part et d’autre; la précision et la variété des frappes du Français face à la fougue parfois désordonnée de l’Italien qui se ruait tête en avant, en outre, il frappait parfois derrière la tête.
Au 7e round, l’Isérois prenait le centre du ring, il donnait son jab puis tournait sur la gauche de son adversaire qui parvenait à le piquer avec un crochet gauche au foie. Yanis Mehah mettait un genou au sol et était compté. Intelligemment, il tournait et se protégeait en gardant son coude droit collé au corps. Le Français récupérait rapidement pour terminer fort ce round en plaçant un uppercut droit. Pietro Rossetti ne parvenait pas à accélérer pour capitaliser son coup d’éclat du 7e round alors que Yanis Mehah lui montrait en appuyant ses directs du bras avant et sa droite, qu’il était toujours présent dans le combat. L’ex champion de France dominait les échanges lors des reprises suivantes, au 10e, le champion en titre attaquait à nouveau avec des crochets des deux mains que Yanis Mehah bloquait sans oublier de remiser derrière.
Le combat était visiblement en train de basculer et le 11e round allait confirmer cette impression. Pietro Rossetti reprenait son pressing brouillon, Yanis Mehah plaçait un uppercut droit puis un crochet gauche nettement accusés par son adversaire, l’Italien était au bord de la rupture et il s’accrochait pour ne pas sombrer. Yanis Mehah dominait le dernier round en délivrant son jab, Pietro Rossetti poussait et s’accrochait avant que le Français ne le mette dans le vent en utilisant ses jambes. Le combat avait été serré et équilibré et le coin du Français contestait la décision.
Ce samedi 1er Juillet à Rome, Yanis Mehah (12 v) tentera de s’emparer de la ceinture de l’Union Européenne détenue par l’Italien Pietro Rossetti (17 v, 1 d).
Il s’agit d’une défense par dérogation, le challenger officiel étant l’Italien Nicolas Esposito. Qui mieux que Pietro Rossetti connait l’importance de ne pas sous-estimer un adversaire, lui qui a créé la surprise Européenne de ce premier trimestre en venant battre chez lui et par KO le tenant du titre, Mohamed Kani ?
« Je pense que Mohamed Kani n’a pas eu la bonne stratégie, commente Yanis Mehah, il a été touché au 1er round et au 2e, il se colle à l’Italien et fait le jeu de l’Italien ». Le protégé de Papou Ouajif a son plan, un aspect qu’il ne souhaite pas trop dévoiler, tout juste concède-t-il que Pietro Rosetti est techniquement limité même s’il ne néglige pas l’efficacité et la fougue du transalpin. Le jeune Français est prêt physiquement et mentalement, «je devais boxer en mai mais le combat a été annulé, donc j’était déjà affuté, j’ai continué ma préparation depuis et toujours à Bourgoin-Jallieu. J’ai tourné avec Jordan Rodriguez et Malik Arbi. Mon adversaire n’est pas très grand et j’ai travaillé en conséquence ».
Sur le ring, Yanis Mehah aura face à un lui un boxeur qui ne connait que la marche avant, son style consiste à exercer un pressing de tous les instants pour trouver sa distance et distribuer ses crochets des deux mains sous tous les angles. De prime abord, sa boxe peut paraitre frustre mais elle est efficace et elle contraint ses adversaires à être au top de leur forme physique pour demeurer présent pendant douze rounds. Yanis Mehah possède les armes techniques pour contrecarrer la boxe du champion. Sa mobilité, son coup d’œil, la variété de ses coups et sa vitesse d’exécution semblent supérieures à celles de l’Italien. De plus, son entraineur Papou Ouajif est un maitre tacticien qui sait tirer la quintessence de ses pugilistes, reste le physique. L’ex champion de France n’a pas encore expérimenté la distance des douze rounds mais ce sera aussi une première pour Pietro Rossetti. « Je suis prêt, on s’est préparé pour faire les douze reprises, je ne suis pas inquiet pour cela. Ma seule crainte, c’est la mauvaise décision à l’extérieur, c’est pour cela que l’on va tout faire pour décrocher la victoire ».
En cas de victoire, le jeune champion se voit bien défendre cette ceinture, « Si je gagne, je vais monter dans les classements EBU et pourquoi ne pas viser ensuite une place de challenger du titre Européen EBU mais nous n’en sommes pas encore là, je suis focus sur le combat de samedi pour la ceinture de l’Union Européenne ». Un autre boxeur Français aura probablement un œil fixé sur Rome samedi soir en la personne de Mohamed Kani, le précédent détenteur du titre qui aspire à le redevenir et pourquoi pas face à Yanis Mehah pour un gros choc Franco-Français ?
A noter que ce championnat EU sera diffusé en direct sur DAZN Italie.
L'activité a été dense en boxe professionnelle au cours de cette dernière semaine de juin. Onze galas dans l'hexagone, dont deux se sont déroulés dans la capitale jeudi 22 juin. Retrouvez ci-dessous l'ensemble des résultats des pugilistes professionnels français qui ont combattu lors de ces soirées.
Bakary Samake (13 v) a défendu victorieusement sa ceinture IBF Youth des poids super-welters en dominant aux points (99-90, 99-90, 98-91) le Mexicain Mariel Agundez Bustamante (9 v, 2 d, 1 n).
Le combat entre les poids welters Mehdi Ghoualem (6 v) et le Vénézuélien Otto Gamez (20 v, 10 d) s’est soldé par un no contest.
En poids mi-lourds, Benjamin Mendes Tani (5 v) s’est imposé aux points (60-54, 59-55, 59-55) devant Sofiane Quoit (2 v, 1 d, 1 n).
L’invaincu Christ Esabe (14 v) a largement dominé aux points (80-72, 80-72, 79-73) le Mexicain Jose Armando Valdes Bernal (12 v, 9 d, 1 n).
En poids super-plumes, Rima Ayadi (9 v) a battu aux points (79-73, 79-73, 79-73) l’Argentine Lucrecia Belen Arrieta (6 v, 4 d).
En poids super-coqs, Elie Konki (14 v, 1 d) s’est imposé par décision majoritaire (78-74, 77-75, 76-76) devant l’Argentin Sebastian Alejandro Castillo (7 v, 3 d, 1 n).
En poids légers, le jeune (19 ans) Bakari Diallo (4 v) s’est imposé aux points (40-36, 39-37, 40-36) devant le Géorgien Mikheil Gabinashvili (9 v, 39 d, 3 n).
En poids lourd-légers, Brice Clavier (7 v, 4 d, 1 n) et David Radeff (12 v, 19 d, 3 n) se sont quittés sur un match nul majoritaire (76-76, 77-75, 76-76).
En poids moyens, Corentin Avelange-Gerard (2 v, 1 n) a battu aux points (39-37, 38-37, 39-37) Seryozha Karapetyan (1 d).
En poids super-plumes, l’invaincu Yoni Valverde Jr (11 v) a vaincu le Géorgien Giorgi Kitiashvili (2 v, 6 d, 2 n) par arrêt de l’arbitre au 1er round.
En poids lourd-légers, Fabrice Lewis Menayame (3 v, 9 d, 3 n) et Guillaume Haye (9 v, 5 d, 5 n) se sont séparés sur un match nul majoritaire (55-59, 57-57, 58-56.
En poids super-moyens, Bilal Kanouni (3 v) s’est adjugé la finale 2023 du Critérium Elite 3 en battant aux points (40-36) Thomas Lacroix (4 v, 2 d).
Ismael Seck (11 v, 7 d, 2 n) s’est emparé de la ceinture IBO continental des poids moyens en mettant ko au 8e round l’Allemand Anas El Abid (12 v, 1 d) précédemment invaincu.
Alain Christian Sangue (15 v, 9 d, 2 n) a ravi la ceinture IBO continental des poids légers d’Anthony Riviere (12 v, 5 d, 1 n) qu’il a battu par décision partagée (96-94, 96-94, 94-96).
En poids welters, Nurali Erdogan (13 v, 1 d) a battu aux points (77-74, 79-72, 77-74 le Vénézuélien basé en Espagne, Melbyn Hernandez (7 v, 4 d, 2 n).
En poids welters, Mohamed Kani (22 v, 4 d) a effectué une rentrée victorieuse en battant aux points (60-54, 60-54, 60-54) le Géorgien Khvtiso Titberia (2 v, 9 d, 1 n).
En poids super-moyens, Peio Boulin (1 v, 3 d, 1 n) a battu Gary Mouhet (7 d, 1 n) par disqualification au 5e round.
En encadrement du championnat de France des poids lourd-légers, le poids moyen Keanu Klose (8 v, 2 d, 2 n) et Pierre Rosadini (4 v, 5 d, 1 n) n’ont pu être départagés, leur combat est sanctionné par un match nul majoritaire (57-57, 57-57, 58-56).
Lancelot Proton de la Chapelle (10 v, 1 d) a remporté la finale de la coupe de France 2023 en battant aux points (79-73, 79-73, 79-73) Kevin Lesa Nguivason (6 v, 4 d).
En poids super-légers, Nathan Augustine (7 v, 6 d, 1 n) s’est incliné aux points (36-40, 37-39, 37-39) suite à un arrêt sur décision technique au 4e round face à Meryl Vegas (23 v, 8 d, 1 n).
En poids super-welters, Romain Lehot (9 v, 1 d, 1 n)a battu aux points (59-55, 59-55, 60-54) Sie Palenfo (10 v, 10 d, 2 n).
En poids plumes, Kaddour Hmiani (3 v, 2 n) et l’Argentin Carlos Daniel Cordoba (15 v, 9 d, 1 n) ont fait match nul.
En poids moyens, Adel Aghroud (6 v, 1 d) a battu le vétéran Irlandais Marty Kayes (2 v, 24 d) par arrêt de l'arbitre au 2e round.
En poids welters, Gael Kebe (5 v, 1 d, 1 n) s'est imposé aux points (40-36, 40-36, 40-36) devant le Bulgare Georgi Velichkov (3 v, 16 d, 1 n).
En poids légers, Imrane Bentchakal (9 v) a battu aux points le vétéran Tchèque Bazargur Jugder (8 v, 18 d, 2 n).
En poids super-légers, Kylian Joos (4 v, 2 d) s'est imposé aux points (60-54, 60-54, 60-54) devant le Géorgien Elshan Seidov (3 v, 4 d).