Retrouvez ci-dessous l'ensemble des résultats des pugilistes professionnels français qui ont combattu au cours de ce troisième week-end d'octobre 2023.

A Sofia, Bulgarie,

Le poids welters, Sandy Messaoud (17 v, 7 d) s’est incliné aux points (117-114, 116-114, 115-113) devant le Bulgare Yosif Panov (25 v, 3 d).

A Sissach, Suisse,

En poids mi-lourds, Christopher Brugiroux (4 v, 1 d) a battu par décision majoritaire (76-76, 78, 74, 77-75) le Portugais Celso Neves (9 v, 5 d, 2 n).

A Kaiserslautern, Allemagne,

En poids super-légers, Lucas Montagne (4 v, 10 d, 3 n) s’est incliné aux points devant l’Arménien Hrayr Shahverdyan (3 v).

Le Mans,

Charly Masiya Mbuyi (3 v, 2 d) s’est qualifié pour la finale du Critérium Elite 3 des poids lourds en battant Jordan Lakli (1 v, 5 d) par arrêt de l’arbitre au 1er round.

En poids super-moyens, Zakaria Arik (1 v, 4 d) a été battu aux points (40-36, 40-36, 37-39) par Jules Dongla Kaffo (1 v) qui effactuait ses débuts dans les rangs professionnels.  

En poids welters, Matheo Rousseau (5 v, 2 d) a battu aux points (40-36, 40-36, 40-36)  Sylvere Ebarra (1 v, 1 d).

A Pertuis,

Reda Kham (13 v, 1 n) a conservé son titre de champion de France en battant aux points (99-91, 100-90, 97-93) Mahmoud Taha (10 v, 11 d, 3).

Emma Gongora (7 v, 3 d) a conquis la ceinture WBC Francophones des poids plumes en battant Marina Sakharov (6 v, 18 d, 2 n) par arrêt de l’arbitre au 10e round.

A Soultz,

En poids super-welters, Nurali Erdogan (14 v, 1 d) a battu aux points (59-55) le Géorgien Konstantine Jangavadze (7 v, 31 d, 4 n).

En poids mi-lourds, Tony Amoaku (3 v) a battu aux points (40-36) le Géorgien Nika Nozadze (1 d, 1 n).

A Toulouse,

Le poids mouche, Theo Ticout (2 v) a enregistré une seconde victoire en battant largement aux points (60-53, 60-53, 60-53) le Nicaraguayen basé en Espagne (2 v, 10 d, 1 n) Bryan Castro. Ce dernier a écopé d’un avertissement au dernier round.

En poids super-plumes, Zakaria El Majdouly (3 v) a battu aux points (59-55, 59-54, 58-55) le Serbe Radomir Jovanovic (3 v, 1 d).

En poids super-welters, Yamin Bartolo (6 v) a battu aux points (60-52, 60-52, 60-52) le Serbe Sebastijan Saciri (2 v, 10 d). Le boxeur Serbe a été averti au 4e round.

A Toulon,

En poids légers, Raphael Laruelle (3 v, 2 d) a battu aux points le Serbe Igor Pavlovic (5 d, 1 n).

En poids légers, Maxime Carle (2 v, 1 n) a battu aux points le Serbe Arnold Tot (1 v, 14 d, 1 n).

Ce samedi 21 octobre au hall des sports de Pertuis, Reda Kham (13 v, 1 d) a conservé son titre de champion de France des poids super-welters en battant aux points (99-91, 97-93, 100-90) Mahmoud Taha (10 v, 11 d, 3 n).

Reda Kham remettait en jeu son titre national pour la première fois après l’avoir conquis dans cette même salle en mai dernier devant l’Ebroïcien Christophe Mbori Endanga. Le champion était favori et il a tenu son rôle avec autorité, « j’ai gagné à l’unanimité des juges », indique-t-il en préambule. « J’ai appliqué la stratégie mise en place par Gregory Mazza et mon frère Ayoub qui étaient dans mon coin. Le plan était de miser sur les déplacements et procéder en contre-attaques en première partie de combat. Le but était de fatiguer l’adversaire puis de travailler ensuite par des changements de rythme pour le perturber et le fatiguer davantage. La tactique était la bonne, on était prêt pour faire les dix rounds, nous savions que les déplacements étaient son point faible alors que c’est une de mes principales forces. Nous savions aussi que Mahmoud a une frappe assez lourde donc nous n’avons pas été surpris et quand il a commencé à fatiguer, je suis allé le chercher un peu sur son terrain à mi-distance et au corps à corps. Je suis un boxeur qui s’adapte au style de son adversaire, je suis content du résultat de ce combat », résume le champion de France.

Le Pertuisien a construit son parcours combat après combat avec régularité et discrétion. Pas de déclaration tapageuse et inutile mais un travail rigoureux au sein de son club qui lui a permis de se révéler à l’échelle nationale en décrochant le titre Français en 2023. Reda Kham assure être entouré par des gens tout acquis à sa cause et qui œuvrent pour sa réussite. L’avenir s’annonce radieux, « nous aimerions organiser une seconde défense de la ceinture devant le Calaisien Ali Yammouni au début de l’année 2024 », conclut-il.

De g à dr: Gregory Mazza, Ihab Kham et Ayoub Kham entourent le champion de France

Du côté du vaincu, le fair play est de mise, « Reda a utilisé la bonne tactique en se déplaçant, je n’ai pas pu l’attraper et il mérite de garder sa ceinture », déclare le Marseillais. Mahmoud Taha ne cherche pas d’excuses quand il analyse sa performance, tout juste note-t-il qu’il a ressenti le manque de ring puisque sa dernière sortie s’était terminée en deux reprises début 2023 après une année 2022 quasi blanche. « J’étais prêt physiquement, j’ai tenu les dix rounds. Ce titre national se refuse à moi, c’est frustrant. J’ai gagné le tournoi de France en 2016 et la coupe de la ligue en 2017 mais ma chance est venue tard avec le Covid et je me suis blessé trois semaines avant de rencontrer Howard Cospolite. Une blessure au biceps et je n’ai jamais récupéré totalement mon bras gauche. J’ai commencé à travailler avec mon nouvel entraineur Ouissam Chaabi il y a deux mois, il a fait un gros boulot et c’est le premier coach avec qui je boxe dix rounds pleins. Maintenant, je vais me reposer et réfléchir quant à la suite à donner à ma carrière », confie Mahmoud Taha.

Ce 18 octobre, au Forum des Halles à Paris, dans le combat principal de la réunion mise sur pieds par Estelle Mossely et Double Y Boxing, Sofiane Oumiha a une nouvelle fois battu aux points 5/0 le jeune bulgare Radoslav Rosenov.

Photo ©IBA Boxing

Contrairement à la finale de l’EUBC Cup de boxe amateur (3X3) de samedi, la confrontation s’est déroulée cette fois ci dans le format de la boxe professionnelle et en six rounds. Sofiane Oumiha a entamé le combat en contrôlant la distance avec son bras avant. Au 2e round, l' imprévisible bulgare a répliqué au champion français en délivrant des coups rapides des deux mains. Sofiane Oumiha a rétabli l’équilibre lors de la reprise suivante, Radoslav Rosenov était encore présent mais il a commencé à subir la pression et la précision du français. Le triple champion du monde a durci le combat et il a durement touché à la face son adversaire au 4e round, le bulgare étant ébranlé par une droite à la mâchoire. Les deux derniers rounds ont été totalement à l’avantage du français qui a chassé un rival fuyant au bord de la rupture qui refusait le combat.  Radoslav Rosenov écopant d’un avertissement lors de la dernière reprise pour non combativité.

Photo ©IBA Boxing

Quatre combats féminins internationaux figuraient au programme.

Des confrontations féminines qui se sont disputées en cinq rounds de deux minutes et sans casque, ce qui constituait une première pour Fatia Benmessahel et Davina Michel alors que Wassila Lkhadiri et Amina Zidani ont déjà évolué dans les rangs professionnels.

En 63 kg, Fatia Benmessahel a battu aux points 5/0 la Hollandaise Megan De Clerc au terme de cinq reprises rondement menées. La française a dû s’employer pour mettre en place sa boxe et placer son bras avant et sa droite. La néerlandaise s’est montrée offensive et malgré une boxe brouillonne, elle a touché Fatia Benmessahel. Plus puissante et précise, la championne de France s’est peu à peu imposée en patronne pour bousculer Megan De Clerc avec ses séries des deux mains. Lors du dernier round, elle a contré sa rivale avec ses droites pour s’adjuger une belle victoire.

Photo ©IBA Boxing

En 50 kg, Wassila Lkhadiri a dominé aux points l’Espagnole Marta Lopez Del Arbol. La tricolore a montré la couleur d’entrée en touchant durement son adversaire avec sa droite. Sa technique associée à sa vitesse de bras et son expérience ont eu raison d’une vaillante boxeuse qui a été surclassée à certains moments du combat. Wassila Lkhadiri s’est imposée avec la manière 5/0 .

Photo ©IBA Boxing

Le combat le plus indécis de la réunion fut celui qui a opposé en -75 kg, Davina Michel à la Mozambicaine Rady Adosinda Gramane qui avait accompagné Davina Michel sur la 3e marche du podium aux championnats du monde d’Istanbul en 2022. Gauchère et plus petite que la française, Rady Adosinda Gramane a surpris Davina Michel avec son direct du bras arrière. La Française a répondu du tac au tac et les échanges ont été intenses. A la fin du 4e round, les deux jeunes femmes étaient à égalité avec deux rounds de chaque côté. Davina Michel a fait la différence dans la 5e et dernière reprise grâce à la précision de ses coups pour s’imposer 5/0 au terme d’un haletant combat.

Photo ©IBA Boxing

En 57 kg, Amina Zidani retrouvait l’Irlandaise Michaela Walsh qu’elle avait battue en demi-finale des jeux européens en juin dernier. La Normande  a construit sa victoire en se basant sur son coup d’œil et la clarté de ses frappes dans un combat tactique. La Française a alterné les phases d'attaque avec une position d'attente pour contrer ou remiser. Amina Zidani a maitrisé son sujet malgré une étonnante décision partagée 3/2 en sa faveur.

Photo ©IBA Boxing

Retrouvez ci-dessous l'ensemble des résultats des pugilistes professionnels français qui ont combattu au cours de ce second week-end d'octobre 2023.

A Fredericton (Canada),

Lancelot Proton de la Chapelle (11 v, 1 d) a réalisé la performance tricolore du week-end en battant, chez lui et avant la limite (TKO 9), le canadien Brandon Brewer (21 v, 3 d, 2 n) pour le titre WBC Francophone des poids super-moyens.

Plus de détails à venir sur ce combat.

A Aix en Provence,

Le jeune Souleimane Mohammedi (12 v, 1 n) a conservé sa ceinture WBC Youth des poids moyens en battant par décision majoritaire (78-74, 78-74, 76-76) le colombien Carlos Sinisterra (9 v, 1 d).

En poids welters, Lucas Migotti (6 v) a battu aux points le colombien Fernando Mosquera (6 v, 11 d).

A Blois,

Le poids moyen, Ephrem Bariko (3 v) a battu le géorgien Khvtiso Titberia (2 v, 12 d, 1 n) par arrêt de l’arbitre au 2e round.

En poids moyens, Yurik Martirosyan (1 v, 1 d) a battu aux points (40-35, 40-35, 40-35) le géorgien Giorgi Kirvalidze (8 d).

En poids légers, le jeune (19 ans) Rassoul Doukaev (3 v) a battu aux points (40-36, 40-36, 40-33) le géorgien Shota Jvaridze (1 v, 20 d).

A Pont à Mousson,

Olcay Kaya (2 v) a battu aux points (39-37) Marceau Pourrier (3 v, 1 d).

A Youtz,

En poids super-légers, Lorye Ruyer (2 v) a battu aux points (60-54) la serbe Ksenija Medic (3 v, 28 d, 2 n).

A Beaurain,

En poids super-welters, Antony Tronquoy (2 v, 2 d) a battu aux points (59-55) Miguel Dumail (1 v, 2 d).

Le jeune Français s'est incliné ce soir en Allemagne par arrêt de l'arbitre au 10e round devant l'allemand Slawa Spomer (19 v) pour le compte des ceintures WBA Inter-continental et WBO global des poids super-welters.

Milan Prat avait indiqué que ce combat serait le plus important de sa jeune carrière, autant par les enjeux qu'il représentait que par la valeur présumée de son adversaire. La prudence était donc de mise, non sans raison car Slawa Spomer (30 ans) s'est avéré être un redoutable boxeur qui a malmené le drancéen en lui infligeant quatre voyages au tapis.

Dés le premier round, on notait la qualité du crochet droit de l'allemand, un coup d'autant plus efficace que le Français ne montait pas sa main gauche. Les deux hommes échangeaient de gros coups lors des trois minutes suivantes, les coups partaient des deux côtés, pas de calculs ni d'accrochages mais un moment intense et violent. L'allemand repartait à l'assaut au 3e round et là encore, la défense de Milan Prat lui jouait de vilains tours, il encaissait des coups de plein fouet à la face et deux courts uppercuts. Les frappes de Slawa Spomer semblaient n'avoir aucun effet sur lui, on sait que le grand espoir tricolore est quelque peu ouvert en début de combat, il a besoin de quelques reprises pour donner sa pleine mesure. Il durcissait au 4e, donnant l'impression de passer aux choses sérieuses, il appuyait ses coups des deux mains mais ce fut le 1er coup de tonnerre avec un énorme crochet gauche de l'allemand qui envoyait Milan Prat au tapis. Touché mais assez lucide pour gagner quelques précieuses secondes de récupération en crachant son protège-dents, il était quasiment sauvé par le gong après ce compte.

Photo © Torsten Helmke Legacy Sports Management

Lors de la minute de repos, Kassa Barradji lui ordonnait de se protéger mais le fier "Natsuko" qui possède un gros punch tenait à rendre la pareille à Slawa Spomer et il restait en face de son adversaire pour accepter les échanges de prés, malheureusement il encaissait une nouvelle série de coups au 5e round et retournait au tapis. Montrant des facultés de récupération hors du commun, il parvenait à récupérer un peu à la 6e reprise avant de repartir à la bagarre au 7e round qui fut son meilleur moment lors de ce palpitant combat de haut niveau. Il plaçait un crochet gauche puis un droit, l'allemand faiblissait un peu. Milan Prat était allé chercher des ressources insoupçonnées pour récupérer puis pour tenter d'inverser la tendance, l'espoir revenait dans le coin tricolore. Le 8e round était disputé, le français boxait sur deux coups alors que Slawa Spomer répliquait en courtes séries des deux mains.

Milan Prat subit sa première défaite en boxe professionnelle

La 9e reprise tournait au calvaire pour Milan Prat, l'allemand l'envoyait une 3e fois au tapis avec une énorme droite à la mâchoire et pour la première fois le français montrait quelques signes d'inquiétude en cherchant son coin du regard. Quelques instants plus tard, il encaissait une série des deux mains, les cordes le retenaient et l'arbitre le comptait une 4e fois. Il regagnait son tabouret en étant au bord de la rupture. Le 10 e round tournait au cauchemar, il tentait de récupérer mais il était tellement éprouvé que l'issue semblait proche, Slawa Spomer plaçait un gros crochet gauche pour l'envoyer une 4e fois au tapis. Milan Prat se relevait mais l'arbitre arrêtait sagement le combat.

Le jeune et talentueux français subit sa première défaite dans les rangs professionnels, nul doute qu'il saura analyser avec son team les raisons de ce revers avant de repartir à l'assaut de ses objectifs.

Il est toujours champion d'Europe des super-welters en titre mais l'instance européenne (EBU) stipule dans son règlement qu'un tenant de ses titres qui est battu dans sa catégorie de poids dans un combat en 12 rounds, sera destitué.

Ce samedi 14 octobre à Oberhausen en Allemagne, Milan Prat (20 v) rencontrera l'invaincu allemand Slawa Spomer (18 v) avec l'objectif d'ajouter à son palmarès la ceinture WBO Global des super-welters. Le jeune français remettra également en jeu sa ceinture WBA inter-continental lors de cette confrontation.

Comment allez-vous à quelques jours de votre combat ?

Je me sens en très grande forme. Je suis dans la dernière ligne droite, on se concentre sur la récupération et la mise au poids. J’ai pu bénéficier des services d’un partenaire que je tiens à remercier. Cryocenter qui est à Bâle (Suisse) et qui m’offre tous les soins nécessaires lors de cette fin de préparation.

Quels sont les bienfaits de ces soins ?

La température à -110 degrés va venir réparer toutes les petites lésions sur le corps. Ensuite, il y a la pressothérapie pour les bras et les jambes, j’ai des kinés et des masseurs à disposition et aussi accès au sauna et Hamann. Je dispose du top avec Cryocenter que je tiens à remercier chaleureusement.

Vous vous entrainez constamment…

Cela fait dix semaines si on compte la préparation pour mon combat précédent mais je suis monté en puissance pour celui de samedi. Je me prépare depuis cinq semaines pour l’affrontement avec l’Allemand. Je connais bien mon corps et je suis bien entouré, on ne fait pas n’importe quoi. J’ai bien travaillé avec Bliel Jkitou, Theone Adenet-Louvet et Enzo Marguerite que je remercie. J’ai pu mettre en place la stratégie que nous voulons appliquer lors du combat. J’ai de très bonnes sensations.

Vous avez déclaré que ce combat était le plus important de votre carrière, pouvez-vous développer ?

Il y a d'abord le classement de l’adversaire qui est intéressant, il possède une ceinture WBO où je ne suis pas encore classé, il est invaincu et il est bien côté en Allemagne. Il ne va pas falloir se louper, je pense que cela peut constituer un tournant dans ma carrière, avoir deux ceintures devient indispensable à tout le monde pour avancer et progresser au sein des fédérations.

Que savez-vous de Slawa Spomer ?

J’avais mis les gants avec lui en 2018, c’est un boxeur représentatif de l’école allemande. Il mise sur la technique et le métier, ce n’est pas un gros frappeur mais il a un bon débit de coups. C’est incontestablement un bon boxeur qui est invaincu en 18 combats, donc on va se méfier. J’ai une certaine pression sur les épaules car on se rend chez lui, même si c’est une organisation de mon promoteur Legacy Sports Management. On peut gagner aux points en faisant des différences mais le public sera pour mon adversaire et cela peut le transcender.  

Vous nous avez habitués à gagner avant la limite, est-ce un objectif à chaque combat ?

Non, mais il est vrai que l’on peut se sentir un peu déçu quand il n’y a pas un KO. Cela va me frustrer surtout quand on se rend compte après coup qu’il y avait la place pour le réussir. Par exemple lors de mon dernier combat, j’aurais pu et j’aurais dû le mettre KO, je lui ai laissé parfois un peu de place pour qu’il puisse s’en sortir. Si demain, je remporte un combat aux points en 12 rounds, je serais également satisfait, une victoire reste une victoire même si on préfère toujours abréger les débats.   

Vous êtes n°8 WBA mais aussi champion d’Europe, à quand une défense de ce titre ?

Nous sommes dans l’attente du résultat des enchères, mon challenger Nordine Baraou n’a pas voulu me boxer et l’anglais James Metcalf est devenu mon challenger. Il est n°4 WBA, champion du monde IBO et il est promu par Matchroom. Je n’ai pas de stress pour ce combat, je sais que j’ai le potentiel pour ce championnat d'Europe contre James Metcalf. J’ai vu ses deux défaites face à Ted Cheesman et Kieran Conway, je pense avoir le profil pour le battre aux points ou par KO.

Aller là-bas serait synonyme d’une visibilité mondiale…

Si Matchroom gagnait les enchères, nous irions bien sûr en Angleterre, c’est la plus grosse société de promotion au monde, cela représente quelques avantages de se produire dans une de ses organisations.   

Une équipe de France Elite hommes, composée de quatre boxeurs, prend part à l’EUBC Cup qui se tient du 6 au 15 octobre à Buvda au Montenegro.

Sofiane Oumiha 🥇 s'est une nouvelle fois illustré en décrochant la médaille d'or en -60 kg et en étant désigné meilleur boxeur de la compétition. Une habitude pour le fer de lance de la boxe tricolore qui rafle tous les titres depuis son revers aux JO de Tokyo, il y a deux ans.

Photo ©IBA Boxing

Les Résultats des Bleus

Samedi 14 octobre

Finale

-60 kg : Sofiane Oumiha bat Radoslav Rosenov (Bulgarie) - 5/0

Le virtuose français aura surclassé tous ses adversaires lors de cette compétition, aujourd'hui en finale, c'est le jeune et talentueux Radislav Rosenov qui a du s'avouer vaincu, non avoir crânement tenté sa chance. La marche était tout simplement trop haute pour le gaucher bulgare qui a montré une belle vitesse de bras. Sofiane Oumiha a esquivé ses frappes par de rapides retraits du buste avant de remiser avec sa droite. Son adversaire du jour est parvenu à toucher le triple champion du monde au cours du 2e round mais le toulousain a rapidement rétabli l'équilibre avec ses crochets gauches. Il a nettement accéléré au 3e round pour mettre sous l'éteignoir son valeureux rival. Le français a fini le combat en appuyant ses droites, il a fait la différence grâce à sa technique et à la précision chirurgicale de ses frappes. Après les championnats du monde et les jeux européens, Sofiane Oumiha s'offre un superbe triplé en remportant haut la main cette coupe d'Europe, manque plus que les JO de Paris 2024 pour réussir un fabuleux grand chelem inédit.

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Les Résultats passés des Bleus

Vendredi 13 octobre

1/2 finale

-60 kg : Sofiane Oumiha bat Tayfur Aliyev (Azerbaïdjan) - 5/0

Sofiane Oumiha a une nouvelle fois dominé largement son adversaire. L'azerbaïdjanais était pourtant un bon boxeur mais il n'a pu que constater l'écart de niveau qui le séparait du prodige français. Tayfur Aliyev a été entreprenant pendant la première minute du combat avant d'être ramené à la raison par les esquives et remises de Sofiane Oumiha. Que ce soit avec sa droite en ligne ou son direct du bras avant, le champion français a mis en échec toutes les tentatives adverses. Tayfur Aliyev a bien tenté de faire du Sofiane Oumiha au 2e round pour finalement être surclassé. Le triple champion du monde dégage une telle sérénité que rien ne semble pouvoir l'arrêter. Il gagne les deux premiers rounds 5/0 et le troisième 4/1 sans jamais être inquiété. Demain en finale, il recevra la réplique du jeune bulgare Radoslav Rosenov, un boxeur qu'il doit par ailleurs rencontrer à nouveau le 18 octobre à Paris.

Jeudi 12 octobre

1/4 finale

-60 kg : Sofiane Oumiha bat José Quiles Broton (Espagne) - 5/0

Sofiane Oumiha retrouvait un boxeur qu'il avait battu en 1/4 de finale lors des championnats du monde de Tachkent au mois de mai dernier. Le triple champion du monde a une nouvelle fois fait valoir sa supériorité technique en surclassant son adversaire pendant deux rounds qu'il a emporté 5/0. Se sachant largement en avance, Sofiane Oumiha a géré la dernière reprise en maitrisant les attaques de son adversaire. L'espagnol en a profité pour revenir un peu dans un combat qu'il perd néanmoins 5/0. Demain, Sofiane Oumiha sera confronté en 1/2 finale à l'azerbaïdjanais Tayfur Aliyev.

Mercredi 11 octobre

1/4 finale

-63.5 kg : Malik Hasanov (Azerbaïdjan) bat Lounès Hamraoui - 4/3

C'est à une véritable partie d'échecs que sont livrés le français et son adversaire pendant le 1er round en adoptant sensiblement la même tactique qui consiste à boxer sur l'erreur de l'autre. A ce jeu là, Lounés Hamraoui s'est avéré plus adroit que le boxeur azeri en plaçant quelques gauches, droites. Il emporte ce round 3/2. La seconde reprise revient au Normand qui remise avec son droit en enchaine avec son direct du bras arrière sur les attaques de Malik Hasanov. Le français réussit de magnifiques esquives et met son adversaire en échec pour s'adjuger ce round 4/1. Le plus dur semble fait et Lounes Hamraoui contrôle l'azeri lors des trois dernières minutes. Malik Hasanov passe à l'offensive mais la majorité de ses coups sont esquivés et comme Lounés Hamaraoui remise à la face, il doit logiquement remporter le combat. La décision tarde et il est fait appel aux deux juges supplémentaires qui attribuent la victoire à Malik Hasanov par décision partagée.

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Mardi 10 octobre

92+ kg : Marko Milun (Croatie) bat Djamili Dine Aboudou Moindze - 5/0

Le super-lourd français n'est pas parvenu à casser la distance dans ce combat entre gauchers qui s'est disputé à un rythme élevé. Le croate s'est servi de son bras avant pour tenir hors de portée son adversaire et enchainer avec son bras arrière. Djamili Dine Aboudou Moindze est allé au tapis au second round après avoir encaissé un enchainement gauche droite. Compté mais pas sonné, il s'est repris en plaçant un direct du bras avant à la face. Marko Milun a accusé la fatigue lors du dernier round mais il a continué à gêner le nordiste en allongeant son bras avant.

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Lundi 9 octobre

1/8 finale

-60 kg : Sofiane Oumiha bat Artur Tuniyeu (Biélorussie) - 5/0

Face à un adversaire physique qui avançait sans complexes, Sofiane Oumiha a mis quelques instants avant de régler sa boxe et contenir les assauts de son adversaire. Les mains hautes dans un 1er temps pour bloquer les larges crochets puis la machine bien huilée du triple champion du monde s'est mise en marche. Sofiane Oumiha a gagné le 1er round 3/2. Artur Tuniyeu était dangereux avec sa tête, Sofiane Oumiha l'a tenu hors de distance avec son bras avant et l'a systématiquement contré avec de courtes séries des deux mains pour remporter aisément les deux rounds suivants et le combat, 5/0.

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-63.5 kg : Lounès Hamraoui bat Narek Hovhannisyan (Arménie) - 5/0

Lounes Hamaraoui qui revenait d'une inactivité due à une blessure, a effectué une belle rentrée en maitrisant un boxeur arménien offensif. Narek Hovhannisyan s'est lancé à l'attaque dés le coup de gong initial, Lounès Hamraoui a utilisé sa science du ring et son coup d'œil pour le contrer et remiser suite à de superbes esquives. Il gagne le 1er round 3/2 et à l'instar de Sofiane Oumiha, il domine les deux derniers rounds et le combat, 5/0, en montrant une nouvelle fois l'étendue de son talent.

Dimanche 8 octobre

1/4 finale

-92 kg : Uladzislau Smiahlikau (Biélorussie) bat Soheb Bouafia - 4/1

Soheb Bouafia n'a pas démérité devant le boxeur biélorusse qu'il a touché avec son bras avant au 1er round. Un coup qu'il a appuyé avant de délivrer sa droite. Uladzislau Smiahlikau a changé de tactique et s'est avéré un peu truqueur, il a laissé venir le français pour le contrer avec son bras avant et sa droite avant de le coller et d'accrocher. Soheb Bouafia ne s'est pas démobilisé et c'est lui a entrepris au dernier round. Il a bloqué bon nombre de tentatives adverses, il a encaissé un court crochet droit suivi d'un direct du bras avant mais a répliqué avec une belle droite à la face. Tout juste aura-t-il manqué d'activité lors des phases d'accrochages de son adversaire, Soheb Bouafia s'incline 4/1.

Photo ©IBA Boxing

Les Bleus

-60 kg : Sofiane Oumiha - Boxoum (Occitanie)

-63.5 kg : Lounès Hamraoui - Noble Art de Rouen (Normandie)

-92 kg : Soheb Boufia - ABC Roubaisien (Hauts-De-France)          

92+ kg : Djamili Dine Aboudou Moindze - Coudekerque Ring Hauts-De-France) 

L'encadrement

Malik Bouziane - entraîneur National en charge de la filière masculine

Luis Mariano Gonzalez Cosme - entraîneur national

Nicolas Cazoulat - Kinésithérapeute

Emmanuel Bouvet – Juge Arbitre IBA   

 

Samedi 9 octobre à Compiègne, la sélection Française U22 emmenée par Bakary Diabara a battu son homologue Ecossaise 6 à 2.

Les résultats

-51 kg : Enzo Borrel bat Aaron Cullen (Ecosse) - GP

-57 kg : David Moucouveia bat Nick Devlin (Ecosse) - GP

-57 kg :  Maoulana Ali bat Saul Stzor (Ecosse) - GP

-63,5 kg : Aurel Szilagyi (Ecosse) bat Daouda Cissé - GP

-67 kg : Grau Hugo bat Matthew McDonald (Ecosse) - GP 

-71 kg : Benny Nizard bat Ross McAllister (Ecosse) - KO3 

-80 kg : Raphaël Monny bat Alex Arthur (Ecosse) - GP

-86 kg : Robert McNulty (Ecosse) bat Sami Diguerher - GP

Aldo Cosentino s’est éteint à l’hôpital dans la nuit de samedi à dimanche, il avait 76 ans.

Il était né à Tunis en 1947 et était arrivé en France fin des années cinquante. Installé en région parisienne, il débuta la boxe à 16 ans au fameux Red Star de Saint-Ouen, rejoignant ainsi son frère ainé Paul, qui s’illustra dans les rangs professionnels.

Dominique Nato et Aldo Cosentino encadrent Jérôme Thomas en finale des JO 2004 à Athènes

Le jeune Aldo était doué, il progressa rapidement et il décrocha un premier titre de champion de France des poids coq à 20 ans en 1967. Six autres couronnes nationales (1969, 1970, 1971, 1972, 1974, 1975) viendront enrichir son palmarès dans cette catégorie. Il fut également champion de France en poids plume en 1973. En 1969, Aldo Cosentino se hissera en finale des championnats d’Europe avant de devenir champion du vieux continent en 1973 à Belgrade. Il avait été également champion du monde militaire en 1967.

Lors des premiers championnats du monde amateurs qui se déroulèrent à La Havane (Cuba) en 1974, Aldo Cosentino s’adjugea une médaille de bronze, ne s’inclinant qu’en demi-finale face à celui qui deviendra une légende de la boxe professionnelle ; le multiple champion du monde Portoricain Wilfredo Gomez. Le grand champion français aura participé à trois jeux olympiques (1968, 1972 et 1976). Il se retira des rings à l’issue de ces JO de Montréal et devint conseiller technique régional puis entraineur des équipes de France cadet et juniors hommes pendant 19 ans (1978-1997) avant d’œuvrer auprès des Seniors hommes de 1997 à 2008 puis des Seniors femmes de 2008 à 2012. Aldo Cosentino était attaché aux boxeurs, « dans l’enseignement de cette discipline il faut aimer les boxeurs, si on ne les aime pas, ce n’est pas la peine de faire ce métier-là », confiait-il dans un reportage que l’INSEP lui avait consacré.

Aldo Cosentino n’excellait pas que dans la boxe, c’était aussi un remarquable photographe qui immortalisa sur la pellicule de nombreux champions tels que Roger Bambuck, Carlos Monzon, Jean Claude Bouttier et tant d’autres…

"Il était en quelque sorte le dépositaire d’une marque technicotactique"

« C’était une légende de la boxe en France, quand je l’ai connu, c’était un modèle pour tout le monde en tant que boxeur », confie Dominique Nato. « Il avait un style de boxe exceptionnel que peu ont atteint, à l’époque c’était l’un des seuls qui arrivait à rivaliser avec les Soviétiques. Ensuite comme beaucoup de générations de boxeurs, je l’ai connu comme entraineur à mes débuts chez les juniors en équipe de France. Au fil des années, c’est devenu un collègue, un ami, j’ai beaucoup appris à ses côtés sur le plan technique, il est devenu de plus en plus important en prenant la tête de certaines équipes de France. Il était à mes côtés quand j’ai pris les rênes de l’équipe de France olympique et nous avons vécu des moments fabuleux ensemble, j’avais énormément d’affection pour lui. Humainement, il était extrêmement apprécié, ce n’était pas un homme compliqué, il donnait beaucoup aux autres. A l’entrainement, il arrivait à expliquer certaines phases techniques comme personne. Il était aimé des boxeurs et boxeuses. Toutes les générations qui sont passées entre ses mains ont connu Monsieur Aldo, il était en quelque sorte le dépositaire d’une marque technicotactique.  Même après sa retraite, il continuait d’aller à l’INSEP pour donner des cours de boxe au personnel, il était resté lié au monde de la boxe et au staff de l’équipe de France ».

La FF Boxe et son Président, M. Dominique Nato, présentent leurs sincères condoléances à son épouse Evelyne et ses enfants Marilyne et Arnaud, ainsi qu'à sa famille et ses amis.

Les obsèques d’Aldo Cosentino se dérouleront le mardi 17 octobre à 14h30 à la paroisse St Pierre, St paul 77 bis Avenue du général Leclerc 77330 Ozoir la Férrière

La Française qui devait rencontrer l’Uruguayenne Maira Moneo (13 v, 1 d) pour la ceinture WBA intérim des poids légers le 18 octobre à Paris est contrainte de renoncer suite à une blessure.

Dans un communiqué publié sur son compte X (ex Twitter), la championne olympique 2016 fait part de sa déception, « je me suis sérieusement blessée durant l’entraînement. Nous avons tout fait avec mon staff pour maintenir ce combat mais après avis médical je n’ai pas d’autre choix que de devoir me retirer ».

Estelle Mosselly, qui est promotrice de l’évènement avec sa société Double Y Boxing, indique que l’organisation sera maintenue et que la tête d’affiche sera tenue par Sofiane Oumiha, triple champion du monde amateur, qui a conquis le 23 septembre dernier à Monaco, la ceinture WBA continental des poids légers. « Je ne serai donc pas sur le ring mais tout aussi impliquée lors de cette soirée exceptionnelle, afin de vous proposer un programme riche et célébrer le sport sous toutes ses formes, avant de me consacrer aux Jeux Olympiques de Paris 2024 ».

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