Ce Samedi 2 décembre dans un Palais des Sports de Marseille comble, Kevin Lele Sadjo (21 v) a conservé sa ceinture WBO Inter-Continental des poids super-moyens en battant l’Argentin Abraham Gabriel Buonarrigo (12 v, 5 d) par arrêt de l’arbitre au 4e round.

Enorme évènement pour la boxe tricolore hier soir à Marseille, la célèbre plateforme digitale DAZN, retransmettait pour la 1ere fois une réunion made in France. Yohan Zaoui (Y12 Boxing) n’avait pas fait les choses à moitié en mettant au programme des boxeurs Français figurant parmi les plus spectaculaires du pays. Kevin Lele Sadjo était la tête d’affiche de ce copieux programme et il a pleinement assuré son rôle de leader en délivrant une impressionnante prestation face à un Sud-Américain solide comme un roc qui n’avait jamais été défait avant la limite.

Le Français faisait face à un adversaire plus grand que lui, l’Argentin utilisait son bras avant et sa mobilité pour empêcher son adversaire de raccourcir la distance. Le Francilien avançait en bougeant le buste et en utilisant ses feintes pour faire déclencher l’argentin et le contrer. La difficulté pour Kevin Lele Sadjo était de cadrer son remuant rival, quand il y parvenait, il délivrait ses redoutables crochets des deux mains au corps et à la face. Abraham Gabriel Buonarrigo démontrait qu’il n’était pas un faire-valoir mais un très bon boxeur à prendre au sérieux, ce que faisait le Français en mettant la pression sans rester dans l’axe et en resserrant sa garde haute. L’Argentin délivrait des enchainements bras avant, droite en ligne qui étaient bloqués par le Français. L’intensité montait d’un cran au second round avec de bonnes séquences de part et d’autre, Abraham Gabriel Buonarrigo touchait mais Kevin Lele Sadjo répliquait en alternant les frappes en bas et les crochets à la tête, suite à un coup de tête, il se déconcentrait en baissant la garde et son adversaire en profitait pour placer deux coups à la face. Le Cristolien répondait immédiatement en acculant l’Argentin le long des cordes pour lui envoyer ses crochets des deux mains.  

L’entreprise de démolition entreprise par le champion portait ses fruits, Abraham Gabriel Buonarrigo ne parvenait plus à le tenir à distance et il acceptait les échanges de prés. A la 4e reprise, Levin Lele Sadjo envoyait son adversaire au tapis avec un crochet gauche à la face. Sans se précipiter mais avec détermination, le Français ne lâchait plus sa proie, l’Argentin encaissait de durs coups à la face et il retournait au sol suite à crochet sur le haut du crâne. Il se relevait les yeux hagards et l’arbitre stoppait le combat pour le plus grand plaisir d’un public conquis par la détermination et la boxe spectaculaire de Kevin Lele Sadjo.    

Ce vendredi 1er décembre à Bolton en Anglettere, l'Anglaise Chloe Watson (7 v) est devenue championne d'Europe des poids mouches en battant aux points (97-93, 97-93, 96-94) Justine Lallemand (9 v, 3 d, 1 n) au terme d'un combat engagé.

La Française n’a pas démérité mais elle s’est heurtée à une boxeuse survoltée qui a souvent confondu vitesse et précipitation en se jetant tête en avant et en attaquant dans un style peu orthodoxe. Entraînée par le célèbre Ricky Hatton ex champion du monde des poids super-légers, Chloé Watson a effectué un pressing constant, longtemps contenu et contré par la vista de la Française.

Justine Lallemand avait bien débuté son combat en utilisant le contre, les remises et la mobilité. Chloé Watson attaquait bille en tête, elle encaissait un uppercut droit puis un autre, la droite de la Française la stoppait dans chacune de ses offensives. Les trois premiers rounds étaient bien gérés par Justine Lallemand, sa précision faisait la différence et si elle était parfois touchée par un coup isolé, c’était elle qui contrôlait les débats et mettait les touches nettes, notamment des enchainements droite, gauche et uppercut droit.

L’Anglaise accentuait sa pression au 4e round et l’Ardennaise prenait un crochet droit à la face, Chloé Watson se déchaînait et envoyait une série de frappes des deux mains sur les flancs de Justine Lallemand qui laissait passer l’orage avant de répliquer. Chloé Watson se jetait tête en avant mais encaissait les droites adverses, ses attaques demeuraient spectaculaires à défaut d’être efficaces, avec une propension à donner des coups derrière la tête, incitant la Française à passer le bras pour neutraliser son adversaire.

Passé le 6e round, le combat devenait haché et brouillon, l’Anglaise continuait son pressing et un uppercut droit lui faisait cracher son protège-dents. Telle une sangsue, elle ne lâchait pas une seconde son adversaire, la tête en avant et délivrant ses crochets larges. Une série d’échanges de crochets ponctuait la 7e reprise. A force de se déplacer et contenir les attaques désordonnées et brouillonnes de l’Anglaise, Justine Lallemand faiblissait quelque peu lors des 8e et 9e rounds, moins mobile, elle encaissait quelques frappes mais nullement éprouvée, elle réalisait une bonne dernière reprise même si Chloé Watson finissait avec une droite à la face.

Les dernières reprises avaient été disputées et émaillées d’accrochages, l’offensive à outrance et pas toujours maitrisée de l’Anglaise face à la précision et la variété des frappes de Justine Lallemand, les juges rendaient une décision unanime en faveur de la jeune Anglaise.  

Ce vendredi 1er décembre à Bolton en Angleterre, Justine Lallemand (9 v, 2 d, 1 n) disputera le titre Européen (EBU) des poids mouches face à l’Anglaise Chloé Watson (6 v).  

L’Ardennaise avait échoué de peu, décision partagée, en 2022 pour cette même ceinture en Italie après une préparation perturbée par les soucis de santé de sa maman. La Française s’est relancée en mai dernier avec une convaincante victoire devant la Belge Amy Naert, un succès qui lui a permis de se retrouver co-challengeuse au titre du Vieux-Continent. « J’avais prévu de présenter le championnat d’Europe de Justine au programme de la réunion que j’ai organisée le 4 novembre », indique Hamid Zaim, manager de Justine Lallemand. « J’avais tenté un coup de bluff au moment des enchères mais les Anglais avaient mis une belle somme et finalement ce sera plus intéressant de le faire chez eux, je suis confiant, elle a les moyens de la battre chez elle ».

La Team Hamid Zaim, forte d’une dizaine de personnes est partie mardi pour honorer une conférence presse ce mercredi avant la pesée du lendemain. « Je me sens très bien », annonce Justine Lallemand, « nous avons fait une super préparation pendant pratiquement huit semaines. Cela reste malgré tout un combat important, il y a un peu de stress et l’adrénaline commence à monter. Je ressens beaucoup de fierté de me retrouver là, Chloé Watson est une grande boxeuse et je suis heureuse de rencontrer les meilleures ».

L’Anglaise de 25 ans est invaincue et aura l’avantage d’évoluer à domicile devant ses supporters dans une ambiance comme seuls les Britanniques savent installer. L’Ardennaise n’est pas impressionnée, n’a-t-elle pas conquis le titre national à l’extérieur et pour bon nombre d’observateurs, elle aurait pu revenir d’Italie avec la ceinture autour de la taille. D’un naturel humble, Justine Lallemand se refuse à tout pronostic même si elle a confiance en ses qualités. « J’aurais l’avantage de la taille, on a étudié son style, c’est une fille rapide et explosive mais on a travaillé dur en conséquence. Rien n’a été laissé au hasard avec deux entrainements quotidiens six jours sur sept, en cumulant avec mon travail. Je pense être dans de meilleures dispositions que l’année dernière, je n’ai pas été blessée et je n’ai pas été perturbée par les évènements extérieurs cette fois-ci. Mon cousin Elias Zighen et Yoni Valverde m’ont préparée pour être au top vendredi soir ».

Le jeune Yoni Valverde qui a fait belle impression le 4 novembre dernier en remportant une ceinture IBO Youth, se déclare optimiste quant aux chances de Justine Lallemand, « on a bossé sur le travail à distance et la technique. Je suis confiant, à elle de mettre en pratique dans le combat ce que nous avons travaillé », conclut Yoni Valverde. La boxeuse Française ne partira pas favorite mais forte de ses qualités de styliste technique et de battante, elle peut réaliser l'exploit de revenir avec le prestigieux ceinturon bleu.

Retrouvez ci-dessous l'ensemble des résultats des pugilistes professionnels français qui ont combattu lors de ce dernier week-end de novembre.

En poids moyens, Diego Natchoo (27 v, 3 d, 5 n) a battu aux points (60-54, 60-54, 59-55) le Géorgien Konstantine Jangavadze (7 v, 35 d, 4 n).

Ismael Seck (11 v, 8 d, 2 n) a conquis la ceinture IBO continental des poids moyens en battant aux points (97-93, 97-93, 96-94) le Sud-Africain Donjuan van Heerden (8 v, 2 d).

L’ex championne de France des poids super-légers, Elsa Hemat (5 v, 9 d, 2 n) a battu Anissa Benyoub (5 v, 3 d) par décision majoritaire (59-55, 57-57, 58-56).

En poids moyens, Ciril Johnson Suffo (2 v) a battu aux points (40-36, 39-37, 39-37) le Géorgien Giorgi Mtchedlishvili (2 d, 1 n).

Le poids légers Messaoud Oubaali (8 v) a enregistré une 8e victoire en autant de combats en s’imposant avec brio devant le chevronné et coriace Sylvain Chapelle (18 v, 37 d, 3 n). Le cadet des Oubaali l’a emporté aux points (78-74, 78-74, 79-73).

En poids super-plumes, Licia Boudersa (21 v, 1 d, 2 n) a battu aux points (60-54, 60-53, 59-55) l’Espagnole Eva Cantos (9 v, 15 d, 1 n). 

En poids lourd-légers, Seydi Coupe (7 v) a surclassé aux points (60-51, 60-52, 60-52) le dangereux Tunisien Sadok Sebki (8 v, 16 d, 2 n).

En poids super-légers, Ismael Lakhal (6 v) s’est imposé aux points (59-53, 59-53, 60-50) devant le Bosniaque Nikola Ivkovic (11 v, 40 d, 3 n).

Le talentueux Jeremy Dupetitmagneux (8 v, 1 n) a remporté la finale de la coupe de France des poids welters en battant aux points (79-73, 80-72, 80-72) Joseph Meyobene (6 v, 3 d, 2 n).

En poids coqs, Loïc Tajan (10 v, 2 d) s’est imposé par arrêt de l’arbitre au 3e round devant le Vénézuélien Luis Guerrero (8 v, 9 d, 2 n).

En poids moyens, Ephrem Bariko (5 v) s’est imposé devant le Tchèque   Patrik Baros (1 v, 1 d) par arrêt de l’arbitre à la 1ere reprise.

En poids super-welters, James Londiniere (1 v, 1 d) a battu aux points (40-36, 40-36, 40-35) Dylan Coquillat (1 d, 1 n).

En poids lourds, Jordan Lakli (2 v, 5 d) a battu aux points (60-54, 60-54, 60-54) le Bulgare Kristiyan Gerginov (1 d, 1 n).

Le poids super-légers, Ziane Abdelouhab (5 v, 5 d, 3 n) a causé la surprise en battant aux points (77-73) Bastien Ballesta (25 v, 2 d, 1 n). Ziane Abdelouhab a envoyé au tapis l’ex champion de France dés le 1er round avant de s’imposer logiquement.

En poids super-welters, Nayan Deslion (11 v, 2 d) a conquis une ceinture IBA en s'imposant aux points (96-94, 95-93, 95-93) face à l’Italien Alessio Mastronunzio (12 v, 5 d).

En poids coqs, la jeune Selma Renier (4 v) a surclassé aux points (60-54) l’expérimentée Slovaque Klaudia Ferenczi (20 v, 105 d, 10 n).

En poids welters, Garik Mstoyan (4 v) a battu aux points (59-55) Jimmy Wailly (6 v, 16 d, 3 n).

En poids super-moyens, Tahar Belkhir (1 v, 1 d) a battu aux points (40-36) Max-Elliot Nicolai (2 d).

Le poids super-welters, Mamo Sloyan (1 v) a effectué des débuts professionnels victorieux en s’imposant aux points (40-36) devant Dylan Robbe (2 d).

En poids moyens, Noel Lafargue (9 v 2 d, 1 n) a battu Gary Mouhet (8 d, 1 n) par arrêt de l’arbitre au 6e round.

Le poids super-moyens, Lancelot Proton de la Chapelle (12 v, 1 d) a dominé aux points (60-53, 60-53, 60-53) Jojo Ndong Ekhoga (2 v, 9 d, 3 n).

En poids plumes, Matthieu Lehot (13 v, 11 d, 1 n) a battu aux points (60-54, 60-54, 6054) le Tchèque Patrik Bartos (23 v, 24 d).

En poids super-légers, Sohan Chaibi (4 v) a battu aux points Sylvere Ebarra (1 v, 2 d).

Le poids super-légers, Jorick Luisetto s’est incliné par ko au 6e round devant le Belge Antoine Vanackere (21 v, 1 d). Un direct du bras arrière a mis hors combat le vaillant boxeur d’Echirolles.

Ce samedi 25 novembre en Guyane, Leonardo Mosquea (13 v) s’est emparé du titre EBU Silver des poids lourd-légers en battant le Tchèque Viktor Trush (8 v, 3 d, 1 n) par arrêt de l’arbitre au 6e round.

Opposé à un gaucher plus grand que lui, l’invaincu Leonardo Mosquea a une nouvelle fois fait valoir son efficacité pour remporter une 9e victoire avant la limite en 13 victoires.

Résolu à poser son empreinte sur le combat et à en dicter le tempo, il avançait en décochant de larges crochets gauches au-dessus de la main droite de son rival. Il se faisait contrer par un direct du gauche mais répliquait avec un enchainement crochet gauche, crochet droit. Le Français poursuivait son offensive au second round en recherchant l’efficacité sur tous ses coups, il se jetait avec tout le poids du corps sur ses crochets gauches.  Viktor Trush tournait et donnait son jab. L’ex champion de France accentuait son pressing au 3e round mais un choc de têtes involontaire vint ouvrir sa pommette gauche, une blessure spectaculaire qui aurait pu avoir son importance dans le déroulement du combat mais elle fut finalement bien gérée par le coin tricolore. Ce coup du sort décuplait l’ardeur du boxeur Guyanais qui touchait en bas des deux mains.

Le Tchèque demeurait présent et à la 4e reprise, il plaçait un crochet gauche sur le haut du crâne qui déséquilibrait Leonardo Mosquea avant de mettre un direct du gauche quelques instants plus tard. Probablement inquiet par sa blessure, Leonardo Mosquea temporisait quelque peu. Il repartait à l’attaque au 5e round pour réussir un enchainement corps face avec son crochet gauche, le Tchèque répliquait avec son gauche et ponctuait ces trois minutes avec une courte série des deux mains pour réaliser son meilleur round.

A la 6e reprise, Leonardo Mosquea lançait sa droite, son adversaire répliquait avec son gauche, le Français décochait alors un crochet gauche à la face qui envoyait Viktor Trush au tapis. Leonardo Mosquea ne se précipitait pas mais le Tchèque commettait l’erreur de venir au contact et il était éprouvé par un nouveau crochet gauche puis un autre. Le Français sentant que l’issue était proche, produisait une fantastique accélération. U bord du naufrage et balloté aux quatre coins du ring, Viktor Trush encaissait un déluge de coups sous tous les angles. Crochets des deux mains, droites, uppercut, tout y passait et l’arbitre s’interposait pour stopper sagement la confrontation.  

Ce samedi 25 novembre à Fuenlabrada, Espagne, Gustave Tamba (19 v, 1 d) a conservé son titre EBU Silver (ex union Européenne) des poids super-moyens en battant l'Espagnol Jose Luis Navarro jr (9 v, 2 d) par KO au 2e round.

L'Espagnol de 23 ans est un rude frappeur comme en atteste ses huit victoires avant la limite sur ses neuf victoires et comme Gustave Tamba n'est pas en reste avec douze combats conclus avant le terme en dix huit victoires, il semblait évident que cette confrontation n'irait pas à la décision des juges.

Quel combat ! Moins de deux rounds de folie, d'accélérations où la défense des deux belligérants était restée aux vestiaires pour ne laisser place qu'à une pluie de coups donnés à pleine puissance. Sitôt libérés par le gong, les deux hommes se toisaient au centre du ring, posés sur leurs appuis, la garde haute et les poings prêts à jaillir. Quelques banderilles de part et d'autre, puis d'un coup, la furie avec des crochets des deux mains qui pleuvent sous tous les angles, des échanges trés durs, sans aucun souci de protection. La droite de Gus Tamba arrive plein pot à la tête, il encaisse un crochet gauche, puis un autre et redonne sa droite. La première reprise a été riche en émotions, la seconde le sera encore plus.

Les deux hommes reprennent les échanges là où il les avaient laissé au round précédent et c'est à nouveau le déluge de coups qui tombe. Impossible que l'un des deux n'aille pas au tapis tant la violence des frappes est omniprésente, les deux hommes s'éprouvent, Gustave Tamba est plus précis et impactant. Il envoie son adversaire au tapis avec un crochet gauche. Compté, l'Espagnol se relève et temporise quelques secondes avant de relancer les hostilités. Gustave Tamba est touché par un crochet gauche, il recule un peu et au moment où Jose Luis Navarro jr revient sur lui, il décoche un crochet gauche à la pointe du menton de l'Espagnol qui fait un demi-tour sur lui même avant de s'affaler au tapis, il est dans l'impossibilité de se relever avant le compte de dix de l'arbitre. Avec cette victoire acquise en moins de deux reprises, "Marvelous" Gus Tamba n'a jamais autant justifié son prestigieux surnom que ce soir.

Au sein de la FF Boxe est intégré un service fédéral des Formations traitant administrativement l’ensemble des dossiers de formations (Prévôt fédéral, BPJEPS, DEJEPS, DESJEPS et formations complémentaires, officiels) et étant en lien avec les centres de formation et les cadres formateurs. La FF Boxe est à la recherche d’un(e) responsable administratif(ve) assurant la charge de ce département, en lien avec la Direction technique nationale et la Commission fédérale de l’emploi et des formations.

Ce vendredi 24 novembre à Agde, le jeune Loyd Combes (9 v, 2 d) a défendu victorieusement pour la 1ere fois son titre de champion de France des poids super-plumes en battant aux points (100-89, 99-90, 99-90) Jamie Bidwell (5 v, 8 d, 1 n).

Les deux hommes s’étaient rencontrés sans titre en jeu au mois de février dernier et c’est déjà le cadet des deux qui l’avait emporté, toujours aux points. « Je suis satisfait de la prestation de Lyod », indique Frédéric Patrac, l’ex champion d’Europe des poids coq et entraineur du champion de France. « Je pense qu’il avait un peu de pression, car défendre son titre est souvent plus compliqué que l’obtenir et il y avait beaucoup de monde. Je regrette juste que Lyod n’ait pas réussi à gagner avant la limite. Il a forcé Jamie Bidwell à poser un genou au tapis mais il n’a pas insisté, dommage. Mais il n’a que 22 ans et avec le temps il va prendre de l’expérience et montrer plus d’agressivité ». Lyod Combes a confirmé sa 1ere victoire et son statut de champion national, ce qui ravit le coach Agathois, « le petit a été meilleur qu’en février, cela prouve que le travail à la salle porte ses fruits. Le seul souci est qu’il est doué et comme souvent en pareil cas, il faut le pousser pour qu’il s’investisse davantage. Je sais que c’est le travail qui paie, le talent ne suffit pas pour progresser et monter ».

Loyd Combes a subi deux défaites et s’il a « effacé » la première face à Lucas Montage, il lui reste à prendre sa revanche contre Yoni Valverde, autre boxeur doué de la nouvelle génération face à qui il avait perdu un 1er championnat de France. « Ce n’est pas d’actualité, s’ils doivent se rencontrer à nouveau un jour, il faudrait que ce soit pour un titre Européen par exemple, ils évoluent chacun de leur côté pour l’instant. On va laisser le titre national, nous organisons le 27 janvier 2024 à Agde, il y aura le titre EBU Silver entre Florent Montels et Hugo Legros au programme, on espère pouvoir faire également un EBU Silver pour Diégo Natchoo et probablement une ceinture internationale pour Lyod afin qu’il apprenne. Il est jeune et on a du temps devant nous », conclut Frédéric Patrac.

Pas de regrets du côté du vaincu, « c’était de toutes façons mon dernier combat, que je gagne ou perde », confie Jamie Bidwell. L’ex triple champion de Normandie amateur avoue avoir été confronté à meilleur que lui lors de sa dernière sortie gants aux poings. « Il était plus fort que lors de notre 1ere rencontre, il frappait plus, il faisait tout mieux. Je n’ai rien lâché, du début à la fin, j’étais vraiment motivé pour ce championnat de France. Le public a apprécié car le combat a été engagé et très physique pendant dix rounds, Il « punchait » bien mais je le suivais en me servant de mon expérience mais il était au-dessus ».

Au cours de ce combat, Jamie Bidwell a connu une première en quinze ans de boxe, il a posé un genou au tapis, « au 10e round, j’étais décidé à tout donner et j’ai été piqué au foie. J’ai préféré poser un genou plutôt que prendre une série derrière et risquer d’être arrêté par l’arbitre ». Le Normand ne restera pas éloigné de la boxe tant il reste passionné par le sport qui lui a fait connaitre tellement de joies, « Salem Hamraoui, à qui je dois tout dans la boxe, compte sur moi, je vais passer mes diplômes d'entraineur pour l’épauler », déclare le nouveau retraité des rings.

Ce vendredi 24 novembre à l'Hippodrome municipal à Douai, la Nordiste (18 v) a du s'employer pour battre l'Anglaise Tysie Gallagher (6 v, 2 d) par décision majoritaire (96-94, 95-95, 97-93) et conserver son titre mondial WBO des poids super-coqs.

Photo ©Vincent FENECH

Plus un ticket à vendre depuis déjà quelques semaines, il est vrai qu’à Douai Ségolène Lefebvre déchaine les passions et suscite un engouement populaire que peu de pugilistes nationaux connaissent dans leur ville ou leur région. La double championne du monde WBO remettait en jeu pour la 1ere fois son titre face à une boxeuse supposée styliste et qui s’est finalement avérée être une véritable sangsue à la recherche de la confrontation physique.  

Dés le 1er coup de gong, la jeune Britannique a pris le combat à son compte en passant à l’offensive avec de larges crochets des deux mains, la Française est surprise par cette entrée en matière et elle encaisse quelques coups inhabituels pour elle. Elle allonge son bras avant au 2e round avec l’intention de tenir à distance une adversaire nullement impressionnée par l’enjeu et qui continue à marcher sur la championne. La Française encaisse un crochet droit puis un gauche, Tysie Gallagher montre une remarquable explosivité et intrigue par ses facultés à bousculer la Nordiste.

On sent que Ségolène Lefebvre n’est pas encore totalement entrée dans son combat, elle, la technicienne de haut rang est contrainte de répondre du tac au tac lors d’un 3e round ponctué par des échanges de directs du gauche.  Elle a du mal à trouver ses marques et subit mais elle ne montre aucun signe et impressionne par sa sérénité. « Ne te bats pas avec elle », intime Robert Pantigny à sa boxeuse lors de la minute de repos. La consigne est suivie et si l’Anglaise demeure offensive, Ségolène redevient « Majectic », celle qui possède un coup d’œil hors normes, elle contre sa rivale et poursuit avec un enchainement gauche droite à la face qui tempère quelque peu les ardeurs de Tysie Gallagher.

La Française monte en puissance au 5e round, c’est elle la patronne sur le ring, elle gère désormais la distance, son jab claque à la face de l’Anglaise, un nouvel enchainement gauche/droite fait mouche et elle place une droite plein pot. Au 6e round, Ségolène Lefebvre tourne à plein régime et sa rivale est beaucoup moins fringante même si elle reste dangereuse par ses larges coups que la Française esquive par un rapide retrait du buste. Tysie Gallagher est mise en échec mais elle avance souvent tête en avant contraignant Ségolène Lefebvre à demeurer prudente. « Je veux que nous restions devant au pointage », insiste le coach. La Française attend l’Anglaise et la contre systématiquement avec son crochet gauche ou sa droite.  

Malgré sa valeur, Tysie Gallagher est dominée techniquement et tactiquement dans ce 7e round, elle réussit une droite lors de la reprise suivante mais elle en encaisse deux en retour puis s’accroche. La Française ne se désunit pas, son jab donné à foison et avec précision provoque une hémorragie nasale chez son adversaire. Tysie Gallagher jette ses dernières forces dans la bataille au 10e et dernier round, Ségolène Lefebvre termine fort et place une pure droite au visage de l’Anglaise pour ponctuer cet affrontement qui aura été de toute beauté pour le plus grand plaisir du nombreux public et des abonnés de A Boxing Nation, qui retransmettait la soirée en direct.

Retrouvez ci-dessous l'ensemble des résultats des pugilistes professionnels français qui ont combattu lors de ce troisième week-end de novembre.

L’ex sociétaire de l’équipe de France Moreno Fendero (2 v) a battu le Mexicain Cristian Lopez Lozano (2 v, 4 d) par arrêt de l’arbitre au 2e round.

Le poids lourd-légers Dylan Bregeon (13 v, 5 d, 1 n) s'est incliné par arrêt de l'arbitre au 2e round face à l'épouvantail Anglais Richard Riakporhe (17 v) qui fait partie du Top 5 mondial de la catégorie. Après avoir réalisé un bon 1er round, l'ex champion de France a encaissé une grosse droite au menton qui l'a envoyé au tapis. L'Anglais a capitalisé en frappant sur les flancs avant de toucher au visage, l'arbitre s'est interposé au même moment que Alban Georget, l'entraineur du Français, jetait la serviette.

Photo ©Facebook Priscilla Peterle

La championne d’Europe des poids super-welters, Priscilla Peterle (9 v) a largement dominé aux points (60-53, 60-54, 59-55) l’Espagnole Patricia Martin Cabrera (1 v, 1 d).

En poids super-welters, Lucas Podvin (2 v) a battu aux points (39-35, 39-35, 39-35) Bakary Diarassouba (1 v, 4 d).

En poids mi-lourds, Kevin Thomas Cojean (30 v, 13 d, 3 n) a battu Adel Belhachemi (8 v, 19 d, 4 n) par KO à la 2e reprise. Le Breton a placé un crochet gauche au foie qui a plié Adel Belhachemi qui n'a pas été en mesure de se relever aprés le compte de 10 de M. Ali Oubaali.

Keshan Jacoby Koaly (4 v, 1 d) a battu aux points (59-55) l’Italien Luca Scarano (7 v, 2 d).

Hugo Morel (7 v) a mis ko au 2e round Batoura Guirassy (8 v, 12 d, 2 n). A noter que c’est la 1ere défaite avant la limite du coriace boxeur Breton. 

photo ©Patrick LEBOUCHER

Le poids moyens, Johnny Bertin (8 v, 2 n) a battu aux points (79-72, 78-73, 78-73) le Géorgien Irakli Jeranashvili (15 v, 15 d, 6 n).

En poids légers, Swan Barteau (3 v, 3 d, 2 n) a battu aux points (59-55, 58-56, 58-56) le Géorgien Otar Chakhvashvili (2 v, 5 d).

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