Hier, vendredi 17 novembre à Dunkerque, le nordiste (8 v) est devenu champion de France des poids légers en battant l'expérimenté David Radeff (12 v, 20 d, 3 n) par abandon pour blessure à l'appel du 4e round.

Ce championnat de France tenait toutes ses promesses et tout restait à faire tant les débats étaient équilibrés avant ce choc de têtes involontaire au 3e round.

Le gaucher Alexandre Coustre allongeait son bras avant alors que David Radeff était posé sur ses appuis, prêt à déclencher ses larges crochets. Il passait un crochet droit enchainait par un uppercut du même poing, Alexandre Coustre répliquait avec un crochet droit à la face. Les deux boxeurs donnaient leur bras avant lors de la 2e reprise, sans qu'aucun des deux ne prenne l'ascendant. Le Nordiste débitait plus de coups et ne restait pas dans l'axe, David Radeff avançait et il contraiganit son adversaire à reculer. Malheureusement, un choc de têtes ouvrait David Radeff à l'arcade, le sang qui coulait dans son oeil gênait le Vésulvien qui se ruait à l'attaque. Les échanges se durcissaient et les coups partaient des deux côtés. Chacun avait son moment fort dans cette reprise mais la blessure de David Radeff empirait et il ne reprenait pas le combat au 4e round.

Retrouvez ci-dessous l'ensemble des résultats des pugilistes professionnels français qui ont combattu lors des nombreuses réunions de boxe qui se sont déroulées lors de ce second week-end de novembre.

En poids super-welters, Mathis Lourenco (12 v, 5 d, 3 n) a battu aux points (79-73, 79-73, 78-74) le Nicaraguayen Robin Zamora (20 v, 24 d). 

En poids plumes, Riad Labidi (4 v) a surclassé aux points (58-53, 59-52, 57-54) le Nicaraguayen Darwing Martinez (8 v, 14 d, 2 n).

En poids moyens, Gianni Carullo (2 v, 2 d, 1 n) a battu aux points (58-56, 58-56, 59-55) Mehdi Fayad (1 v, 1 d, 1 n).

En poids mi-lourds, Voldy Toutin (5 v) est venu à bout de Benjamin Mendes Tani (5 v, 1 d) qu’il a battu aux points (57-56, 57-56, 58-55) au terme d’un combat de toute beauté. Le jeune Toutin s’est octroyé la victoire in extremis en envoyant son adversaire au tapis lors de la 6e et dernière reprise. 

En poids super-moyens, le jeune Mustapha Zaouche (10 v) a battu le coriace Houcine Moulahi (4 v, 19 d, 3 n) par disqualification au 5e round d’un combat prévu en six reprises. Houcine Moulahi a reçu un avertissement pour accrochages en a écopé de deux nouveaux lors de la reprise suivante, entrainant ainsi sa disqualification.

Le poids moyens, Enzo Marguerite a effectué des débuts professionnels victorieux en battant Romain Larcher (3 d) aux points (40-36, 40-36, 40-36).

Le poids lourd-légers, Brice Clavier (8 v, 4 d, 1 v) a dû s’employer pour venir à bout du Géorgien Irakli Alanidze (5 v, 4 d) qu’il a battu par décision majoritaire (58-56, 58-56, 57-57). Brice Clavier a attaqué sous tous les angles en négligeant parfois sa défense face à un Géorgien frappeur et résistant.  

En poids légers, Dylan Pare-Lemonnier (6 v) a battu aux points le Géorgien Otar Chakhvashvili (2 v, 4 d).

En poids super-légers, Enzo Grau (2 v, 1 d) a surclassé aux points (40-35, 40-35, 40-35) l’expérimenté Géorgien Shota Jvaridze (1 v, 21 d), démontrant ainsi que sa défaite lors de son dernier combat n’était qu’un accident.   

Photo ©Facebook Nicolas Grau

Le Serbe Branislav Malinovic (18 v, 9 d, 2 n) s’est adjugé la ceinture WBF des poids moyens en battant Mickael Lacombe (13 v, 8 d, 1 n) par décision partagée (97-93, 97-94, 94-96).

Le poids plumes Joe Callea (9 v, 2 d) a défait aux points (78-73) le Tanzanien Idrisa Feruzi (6 v, 5 d, 1 n).

En poids super-moyens, Bilal Kanouni (3 v) s’est imposé par KO au 3e round devant le Géorgien Nika Nozadze (2 d, 1 n).

Le poids lourd-légers Sébastien Philippote (4 v, 5 d) a battu aux points (60-54, 60-54, 60-54) le Croate Jure Majic (2 v, 5 d).

En poids welters, Mourad Qorchi (2 v) a battu le Géorgien Dimitri Tsiklauri (3 d) par abandon à l’appel du 3e round.  

En poids welters, Olcay Kaya (3 v) s’est impose par décision majoritaire (39-37, 39-37, 38-38) face à James Londinière (1 d) qui effectuait ses débuts dans les rangs professionnels.

En poids mi-lourds, Gorik Khanguieldyan a effectué des débuts professionnels victorieux en s’imposant par arrêt de l’arbitre au 1er round devant Zakaria Arik (1 v, 5 d).

En poids légers, Thibault Sergent (4 v, 4 d, 3 n) a battu par décision majoritaire (58 -56, 58-56, 57-57) Litz Cuisinier (2 v, 1 d, 1 n).

En poids super-welters, Jugurtha Rebahi (4 v, 1 d) a battu aux points (60-54, 60-54, 60-54) Miguel Dumail (1 v, 3 d).

Ce vendredi 10 novembre à l'historique salle Vallier de Marseille, Salim Ben Rejeb (10 v, 10 d, 1 n) est devenu champion de France des poids super-moyens en battant Clément Lubrano (9 v, 3 d, 1 n) par décision partagée (97-92, 97-92, 94-95).

Le Marseillais est aux anges, il le voulait tant ce titre national qu'il imagine en sa possession depuis ses débuts gants aux poings, il y a prés de vingt cinq ans, « plein de choses remontent, c’est un rêve d’enfant qui se concrétise et aujourd’hui je suis le plus heureux des hommes. Quand petit garçon, j’ai démarré la boxe, il y avait de grands champions à la salle comme Yvon Segor et même Richard Caramolis qui venait encore s'entrainer, il se dégageait quelque chose de ces gens-là, je voulais leur ressembler et j'ai réussi moi aussi à devenir champion de France, c'est un grand bonheur ». En 2022, Salim Ben Rejeb était passé près de l’exploit devant le gros puncheur Mickael Diallo pour cette même ceinture et si le combat avait été dur face au Catalan, il assure que celui face à Clément Lubrano s’est passé comme il l’avait prévu. « Il était fuyant, j’ai fait le combat en avançant, j’ai rapidement constaté qu’il ne frappait pas donc j’ai décidé de marcher sur lui en me disant qu’il ne tiendrait pas les dix rounds. Il ne m’a pratiquement pas touché, ses coups arrivaient dans ma garde et il accrochait quand j’étais sur lui. Je le sentais faiblir au fil des reprises, pour tout dire, je n’ai pas souffert physiquement ni dans les échanges. Je n’ai jamais douté car je sentais que je gagnais les rounds. J'aurais voulu donner au public un combat plus engagé mais le style de mon adversaire ne s'y prêtait pas. Malgré tout, j’ai ressenti l'engouement et les encouragements des spectateurs car je lui courais derrière et j'étais offensif », raconte Salim BenRejeb.

Celui qui se surnomme Rock Lee, souffre chroniquement du coude depuis des mois, une situation qui le contraint à limiter au minimum les mises de gants et travailler avec un kiné. Malgré cette gêne, l’optimisme est de mise pour l’avenir, encore plus avec la ceinture nationale autour de la taille. Quand on lui suggère que ce titre va le faire connaitre dans la France entière, il n’en a cure et reste l’homme humble qu’il a toujours été, préférant savourer chaque minute d’un moment qu’il a longtemps attendu. « Je sais que j’ai progressé car j’ai fait sauter un verrou en gagnant le titre. Sans cela j’aurais peut-être fini comme un boxeur aigri, là je suis apaisé et tout ce qui viendra sera du bonus. On va s’entrainer pour conserver notre bien et qui sait, progresser au sein des classements Européens », conclut le nouveau champion de France.  

Clément Lubrano ne partage pas l’avis de son vainqueur, lui se voyait devant, « Je suis déjà content d’avoir fait dix rounds à cette intensité-là. Je ne suis pas d’accord avec la décision en ayant la certitude de n’avoir pris que très peu de coups au visage et je pense avoir été plus précis que lui. Je pense que cela s’explique par le fait que nous boxions chez lui et que le public criait quand il donnait des coups même si je les bloquais et que cela a pu influencer deux juges. Je ne veux rien enlever à mon adversaire qui fait une belle carrière et qui est une bonne personne mais je ne pense pas qu’il ait gagné hier soir ».

Pas de colère dans la voix du protégé de Yannick Paget mais un sentiment de frustration. Il disputait son 1er combat en dix rounds mais réfute l’idée selon laquelle il a pu fléchir tout en notant que ce manque de repères par rapport à la distance l’avait quelque peu interrogé. « Je me disais que dix reprises pouvaient constituer une difficulté mais j’ai vu que je pouvais le faire face à un boxeur comme Salim qui met de l’intensité. Je ressors grandi de ce championnat, si demain on me propose un combat en dix rounds, je sais que je peux les faire sans problème. Je resterai prêt pour disputer un nouveau championnat de France, je pense que je vais rétrograder au classement, il faudra boxer en attendant ».

Retrouvez ci-dessous l'ensemble des résultats des pugilistes professionnels français qui ont combattu lors des nombreuses réunions de boxe qui se sont déroulées lors de cette dernière semaine, (31/10/2023 au 4/11/2023).

A Laval,

Le jeune poids welters, Matheo Rousseau (6 v, 2 d) a battu aux points (60-54, 60-54, 60-54) Batoura Guirassy (8 v, 11 d, 2 n).

En poids légers, Dylan Pare-Lemonnier (5 v) s’est imposé aux points (59-53, 59-54, 59-53) devant le vaillant Georgien Luka Tvaliashvili (1 v, 3 d). Dylan Pare-Lemonnier a envoyé son adversaire au tapis au 2e round, le visiteur a survécu à l’orage avant de donner une bonne réplique à l’espoir Français.

A Granville,

Le poids super-moyens Keanu Klose (9 v, 2 d, 2 n) a battu le Bosniaque Nerdin Fejzovic (5 v, 25 d, 1 n) par arrêt de l’arbitre au 1er round.

A Honfleur,

Le poids lourd Diego Balde (2 v, 2 n) a mis ko Charly Masiya Mbuyi (3 v, 3 d) au 2e round.

En poids mi-lourds, Clément Oppenot (7 v, 2 d) a battu aux points (59-55, 59-55, 58-56) Fabrice Lewis Menayame (3 v, 11 d, 3 n).

A Dôle,

Bilel Latreche (32 v, 5 d, 1 n) s’est emparé de la ceinture WBO inter-continental des poids mi-lourds en battant le Nicaraguayen Encarnacion Diaz (16 v, 4 d) par arrêt de l’arbitre au 5e round.

En poids lourd-légers, Robin Reguillot (1 v, 1 d) a battu le Géorgien Giorgi Abramishvili (14 v, 29 d, 1 n) par arrêt de l’arbitre au 4e round.

A Vesoul,

L’Anglaise Dee Allen (5 v) est devenue championne d’Europe des poids welters aux dépens de Marine Beauchamp qu’elle a battue par décision partagée.

En poids moyens, Loris Barberio (10 v, 4 d, 1 n) a mis KO au 4e round Remi Scholer (3 v, 8 d) avec un magnifique crochet gauche au foie.

En demi-finale du critérium national des poids super-légers, Ruben Hovakimiyan (3 v) s’est imposé par arrêt de l’arbitre dès le 1er round devant Joris Parsat (2 v, 1 d, 1 n).

A Saint-Avold,

Flora Pili (8 v) a conservé son titre Ruropéen des poids super-légers en battant aux points la Roumaine Loana Fecioru (5 v, 3 d).

En poids super légers, Lorye Ruyer (3 v) a battu aux points (60-53, 60-53, 60-53) la Serbe Aleksandra Vujovic (5 v, 26 d, 2 n).

A Charleville-Mézières,

En poids moyens, Bilel Jkitou (17 v, 2 d) a battu aux points (79-72, 79-72, 79-72) l’Argentin Nicolas David Veron (11 v, 11 d, 1 n).

En poids welters, le Georgien Luka Tchilauri (9 v, 23 d, 1 n) a battu aux points Samir Slah (10 v, 6 d, 1 n)

A La Souterraine,

En poids lourd-légers, Sofiane Quoit (4 v, 2 d, 1 n) s’est imposé aux points (39-37, 39-37, 39-37) devant Joachim Rouibah (1 v, 1 d).

A Guebwiller,

En poids super-welters, Tamaz Avdiev (13 v, 17 d) a battu aux points (58-56, 59-55, 60-54) le Georgien Konstantine Jangavadze (7 v, 32 d, 4 n).

A Capestang,

En poids mouches, Mike Esteves (11 v, 2 d, 1 n) a battu aux points (60-54) Teddy Fernandes De Araujo (2 v, 3 d).

En poids mouches, Selma Renier (3 v) a battu l’Italienne Greta Del Fabbro (7 d) par arrêt de l’arbitre au 3e round.

A Villemandeur,

En poids coqs, Loïc Tajan (9 v, 2 d) a largement battu aux points (59-51, 60-45, 59-45) le Serbe Lazar Pantic (3 v, 8 d).

A Nevers,

En poids super-moyens, Ephrem Bariko (4 v) a battu aux points (39-37) Axel Tchapnda (1 v,1 d, 1 n).

A Roubaix,

En poids super légers, Laid Douadi (24 v, 1 n) a battu aux points (60-53, 60-53, 60-52) le Tchèque Michal Dufek (36 v, 30 d, 2 n).

En poids coqs, l’invaincue Jeyssa Marcel (11 v) a battu aux points (60-54, 60-54, 60-54) la Serbe Marijana Dasovic (19 d, 1 n)

En poids mi-lourds, Gaetan NTambwe (7 v) a battu aux points (59-55, 59-55, 59-55) l’Italien Raffaele Munno (2 v, 1 d).

En poids welters, Jeremy Dupetitmagneux (7 v, 1 n) s’est impose devant Younes Mehidi (7 v, 5 d) par décision majoritaire (58-56, 57-57, 59-55).

En poids super légers, Anthony Deloffre (8 v) a battu Samy Khellas (4 v, 6 d, 4 n) par décision partagée (57-56, 56-57, 58-55.

En poids lourd-légers, Seydi Coupe (5 v) a mis KO au 2e round l’Argentin Roberto Dionicio Moreno (13 v, 14 d, 1 n).

En poids super légers, Ismael Lakhal (5 v) a battu Sylvain Chapelle (18 v, 36 d, 3 n) par décision majoritaire (60-54, 57-57, 60-54).

En poids super-moyens, Zaire Fataki Tshitenge (9 v) s’est imposé par arrêt de l’arbitre au 2e round devant Idriss Tioguim Nguimeto (3 v, 3 d).

En poids super-moyens, Adagio McDonald (5 v) a mis ko au 5e round Nabil Kacel (1 v, 1 d).

En poids légers, le Belge Alessandro Trabucco (6 v) a largement dominé aux points (60-49, 60-50, 60-50) le Serbe Nikola Ivkovic (11 v, 39 d, 5 n).

Ce samedi 4 novembre à la maison des sports de Nevers, Sofiane Khati (13 v, 4 d) est devenu champion de France des poids moyens en battant Gaston Due (9 v, 6 d, 2 n) par arrêt de l'arbitre pour blessure au 6e round.

Devant une foule record où plus de 2000 spectateurs furent recensés, Sofiane Khati n’a pas raté sa seconde chance pour ce titre. Pour avoir déjà rencontré Gaston Dué, le Nivernais se méfiait de son adversaire gaucher. « Je savais que Gaston aurait l’esprit revanchard et qu’il partirait probablement fort », indique Sofiane Khati. « Le game plan était de mettre un bras avant dés qu’il avançait. Il était un peu plus dur que lors de notre premier combat, ses impacts étaient plus puissants. Je voulais le laisser se vider un peu et puis j’aime bien observer pendant quelques rounds, sans pour autant les laisser filer. J’ai besoin de bien chauffer la machine avant de lâcher les chevaux. Ma boxe consiste à travailler sur l’erreur de l’autre, c’est ce que j’essaie de faire en tous cas ». Le combat s’est déroulé comme l’avait prévu Sofane Khati et son team même si le nouveau champion de France estime qu’il n’a pas montré tout ce qu’il avait prévu, puisque le plan était de monter en puissance au fil des rounds et d’engager une tactique quelque peu différente en seconde partie de combat avec des combinaisons préparées pour cela. « Mon but était d’envoyer à partir de la 6e reprise, confie Sofiane Khati. Au 6e round, après un décalage, il a délivré un uppercut droit qui a percuté l’œil droit de Gaston Dué, celui-ci a mis un genou au tapis mais l’œil gonfla immédiatement, provoquant une spectaculaire blessure qui incita l’arbitre à stopper le combat. Le champion savoure ce moment et confie qu’il défendra son titre chèrement acquis, « peu importe qui sera désigné challenger, on le prendra avec sérieux. Au moins, je sais pourquoi je me préparerais et on va travailler très dur pour le prochain », conclut Sofiane Khati.

Du côté du vaincu, il règne une certaine déception, surtout celle de ne pas avoir pu totalement défendre ses chances à cause de cette terrible blessure. « C’était une superbe organisation avec un nombreux public acquis à la cause de Sofiane, note Gaston Due. J’ai fait une bonne entame de combat, mon coin me donne les premiers rounds puis Sofiane a augmenté son activité et il m’a touché au début du 6e round. Le coup m’a fait mal, j’ai mis un genou au sol pour ne pas qu’il enchaine et que je risque être arrêté. J’étais lucide, je me suis relevé au compte de 5 et l’arbitre a aussitôt remarqué la blessure et m’a stoppé. Mon coin aurait jeté l’éponge de toutes façons pour préserver ma santé. Je suis dégouté car c’était mon dernier combat, même si je l’avais emporté, ma décision était prise de stopper ma carrière. J’ai 39 ans, j’ai débuté tard en pros et j’ai déménagé, c’est trop compliqué de m’entrainer maintenant et les enfants me réclament de plus en plus », commente Gaston Due.

Ce vendredi soir à Vesoul, l'Anglaise Dee Allen (6 v) est devenue championne d'Europe des poids welters en battant Marine Beauchamp (5 v, 1 d) par décision partagée (95-94, 93-97, 93-96).

La charismatique Niçoise a connu un début de combat compliqué en étant comptée dès le 1er round suite à une droite prise à froid. "Marine a été touchée alors qu'elle sortait des cordes sur le bras arrière de l'Anglaise en donnant son crochet gauche", indique Freddy Hugbeke l'un des entraineurs de Marine Beauchamp qui collabore avec Billel Senenia. "Nous nous étions préparé à cette éventualité par rapport à la frappe de Dee Allen, on savait que l'Anglaise à l'habitude de démarrer fort ses combats avec ses crochets bras arrière, nous avions travaillé sur ces phases et il arrive parfois que ce que nous redoutions arrive. Le point positif est que Marine s'est relevée et a continué le round. Elle a récupéré rapidement et enchainé neuf rounds derrière ce qui montre que sa condition physique était optimale et qu'elle était bien préparée mentalement"

Photo © Etienne Colin Instagram Marine Beauchamp

Pareille entrée en la matière en aurait déstabilisé, voire anéantis d'autres, pas Marine Beauchamp qui après quelques reprises prudentes, s'est relancée totalement dans l'affrontement. " Ce début nous a contraint à changer de stratégie, il lui a fallu deux rounds pour reprendre ses esprits et ensuite c'est reparti, elle était totalement lucide et les cartes étaient redistribuées. Une sorte de course poursuite qui a bien failli réussir si on analyse objectivement les pointages. Malgré ce désavantage initial, la Française est donnée gagnante par M. Giovanni Poggi, un pointage que partage Freddy Hugbeke qui fait preuve d'une exemplaire sportivité en n'évoquant jamais une mauvaise décision ou autre excuse du type. " En toute honnêteté, Marine perd le 1er round 10/8 et les deux suivants, elle a donc quatre points de retard début du 4e round, mais elle revient fort ensuite et monte en puissance au fil des reprises. Elle prend les devants et elle touche durement Dee Allen. Marine frappe très fort elle aussi, l'Anglaise ne le savait pas mais elle nous a confié après le combat n'avoir jamais rencontré une fille aussi puissante", poursuit l'entraineur Français.

"le 1er round a faussé les cartes"

Malgré la courte défaite et la déception de ne pas avoir décroché la ceinture convoitée, le technicien demeure optimiste, Marine Beauchamp avait déclaré vouloir se situer par rapport à une championne référencée n°8 mondiale, " sa prestation et son résultat, décision partagée, devant une fille de ce niveau pour un championnat d'Europe démontre que Marine a sa place dans le Top 10 mondial. Je reste convaincu que le 1er round a faussé les cartes, sans ce début, le combat aurait certainement été différent. Marine sait maintenant qu'elle est capable de revenir très fort après un mauvais coup, elle apprend encore des choses sur elle".

Il est bien sur encore trop tôt pour parler d'avenir, Marine Beauchamp va se reposer mais Freddy Hugbeke assure qu'elle veut cette ceinture Européenne quelque soit celle qui la détiendra.

Ce vendredi 3 novembre à Saint-Avold, Flora Pili (8 v) a conservé son titre de championne d’Europe des poids super-légers en battant aux points (97-93, 97-94, 97-93) Ioana Fecioru (5 v, 2 d) au terme d’un magnifique combat.

La boxeuse Roumaine, basée en Espagne, s'est montrée opiniâtre tout au long des dix reprises même si la victoire de la tenante du titre ne souffre d'aucun doute et qu'elle a été acquise après une prestation de haut niveau.

Dés le premier coup de gong, les deux jeunes femmes prenaient le centre du ring pour tenter de s'affirmer en patronne. Flora Pili, la garde haute, laissait venir et son direct du bras avant claquait au visage de son adversaire. La championne d'Europe posait son empreinte sur le combat, elle n'allait plus sortir de sa tactique. Anticipation, remises et contres face à une Loana Feriocu qui avançait constamment en distribuant ses crochets des deux mains, des coups en majorité bloqués par la locale. Le rythme était élevé, sans temps mort, Flora Pili appuyait ses directs au fur et à mesure des rounds et sur une droite au 4e round, elle ouvrait la paupière de la Roumaine. Loana Feriocu redoublait d'efforts lors de la reprise suivante en augmentant son débit de coups, elle se heurtait à l'excellente défense de Flora Pili qui remisait durement à la face.

La Française éprouvait le besoin de souffler au 6e round alors que son adversaire continuait sur le même rythme et restait dangereuse au 7e avec des frappes au corps avant que Flora Pili ne contre à nouveau avec sa droite. La blessure de la Roumaine saignait abondamment et son visage était marqué. La championne d'Europe restait dans son schéma tactique, ses puissantes frappes étaient nettes et précises, la vaillante Loana Feriocu encaissait mais résistait. La Française restait la 1ere à déclencher et toucher, portée et galvanisée par son public, elle se livrait totalement au 9e round. Les échanges étaient violents, la blessure de Loana Feriocu empirait et saignait à nouveau. Le médecin était appelé et la Roumaine sortait de cette séquence avec un œil droit enflé et une arcade prête à ouvrir. Elle donnait tout ce qui lui restait lors d'une dernière reprise où Flora Pili marquait encore des points avec un uppercut droit puis des crochets des deux mains à la face.

Le combat avait été intense et spectaculaire, Flora Pili pouvait laissait éclater sa joie devant son public, elle venait de montrer à tous ses supporters que son ascension vers les sommets leur promet encore de mémorables soirées.

Ce vendredi 3 novembre au gymnase Lasalle de Vesoul, Marine Beauchamp (5 v) disputera le championnat d’Europe des poids welters face à l’Anglaise Dee Allen (5 v).

Une confrontation entre deux boxeuses invaincues pour un titre vacant qui pourrait faire des étincelles tant les deux jeunes femmes possèdent un style de boxe spectaculaire. Ajoutons à cela un cv professionnel rigoureusement identique avec cinq victoires dont trois avant la limite de part et d’autre.

Sportive accomplie, Marine Beauchamp a longtemps pratiqué l’athlétisme, notamment l’heptathlon et le saut à la perche, avant de se lancer sur le tard vers les sports de combats. Le Ju-jitsu et le MMA d’abord avant de venir à la boxe sur les conseils avisés d’un coach Américain lors de son séjour à New York où elle a vécu quelque temps. La jeune femme à la tête bien faite, elle est titulaire d’un diplôme de management international et parfaitement bilingue, a mis tous les atouts de son côté pour réussir sa carrière de boxeuse professionnelle. « J’ai contacté des gens qui ne se connaissaient pas pour créer mon team, indique-t-elle en citant Billel Seneina, Freddy Hugbeke ses entraineurs ainsi que Mathis Llinares son préparateur physique. Toujours à la recherche de la perfection, elle est allée travailler cet été avec Yazid Amghar qui a ouvert une structure sportive à Nice où elle réside.  

Marine Beauchamp se prépare depuis deux mois pour ce championnat d’Europe, sa boxe a évolué au fil des combats et elle figure aujourd’hui parmi les boxeuses les plus performantes de l’hexagone. Son explosivité et sa puissance associés à une exceptionnelle condition physique la rendent redoutable. Grande fan de danse latine et orientale, Marine Beauchamp se sert de ses passions pour perfectionner son jeu de jambes et ses déplacements.

Dee Allen est une boxeuse dangereuse, plus grande que la Française, elle possède une puissante droite en ligne et un excellent direct du bras avant. L’Anglaise, qui a participé à la préparation de la Canadienne Mary Spencer pour son championnat du monde IBF/IBO des super-welters, est classée n°14 WBC et n°6 IBF et recensée à la 8e place mondiale pour Boxrec.com. Marine Beauchamp pointe à la 25e place mondiale des poids welters, une position qui évoluerait considérablement en cas de victoire vendredi. Marine Beauchamp attend cette échéance continentale avec impatience avec la ferme intention de conquérir un 1er grand titre international et probablement faire son entrée dans le top 10 mondial de la division.

Ce 31 octobre à l’espace Mayenne de Laval, Jordy Weiss (30 v, 1 n) s’est emparé du titre de champion d’Europe des poids welters en battant aux points (117-111, 116-112, 119-110) l’Albanais résidant en Belgique, Meriton Karaxha (30 v, 7 d, 4 n).

Que d'émotions dans ce magnifique complexe Lavallois plein comme un œuf ! Soulagement des dirigeants Stanislas Salmon et Florian Lecourt et de Gérard Teysseron d'être parvenus à maintenir ce championnat d'Europe après les frayeurs causées par le forfait de dernière minute de l'Espagnol Jon Miguez puis intense joie par la conquête d'un titre Européen tant convoité par l'enfant du pays. Une ceinture qui récompense une équipe et un champion exemplaires et fait rayonner la ville de Laval trop souvent effacée par les poids lourds des Pays de La Loire que sont Le Mans, Angers et Nantes.

Photo © Michel Beuville

Jordy Weis retrouvait une vieille connaissance avec ce robuste Albanais, un boxeur qui avait obtenu un match nul partagé contre le champion local en Hollande pour le titre du Benelux il y a quinze jours. Préparé pour rencontrer un démolisseur face à qui il avait à cœur de remettre les pendules à l'heure, le Lavallois s'est retrouvé dans la position de celui qui ne pouvait pas perdre, avec une énorme pression sur les épaules devant un homme qui lui avait tout à gagner. Malgré ce contexte, Jordy Weis est parvenu à rester concentré sur son objectif pour construire patiemment sa victoire en gagnant round après round.

Le Français a imposé sa technique, ses déplacements et sa vitesse d'exécution pour dominer un adversaire rugueux qui n'attendait que le combat se dispute à mi distance, un piège que Jordy Weis a su éviter en restant focus sur son plan tactique qui était de donner des séries puis de partir. En donnant son bras avant tel un piston douze rounds durant, il a empêché Meriton Karaxha de développer ses offensives tout en lui occasionnant des dommages au visage, le nez de l'Albanais portant les stygmates de ce travail incessant du Lavallois. Le public de l'Espace Mayenne, habituellement prompt à donner de la voix pour encourager son champion, a longtemps retenu son souffle tant les débats se déroulaient sous le signe de la tactique et de la technique, un style de boxe dans lequel excelle Jordy Weiss. Malgré tout, les "Jordy, Jordy" !! fusaient dés que le local plaçait un enchainement crochet gauche en bas suivi d'un uppercut du droit. Ces actions étaient rapides et précises et même si ces frappes Lavalloises manquaient d'impact, elles faisaient la différence sur les cartes des juges. Très peu d'accrochages dans ce championnat d'Europe disputé entre deux gentlemen mais de beaux gestes techniques exécutés par Jordy Weiss et des "charges" d'un Meriton Karaxha qui pouvait être dangereux avec ses coups à la godille mais relativement prévisibles pour un technicien de la trempe du nouveau champion d'Europe.

La salle explosa de joie au moment du verdict et les quelques larmes versées par Stanislas Salmon en disaient long sur l'émotion d'un champion qui a œuvré pour que son successeur Lavallois connaisse le bonheur de remporter un titre qu'il n'a jamais eu l'honneur de disputer malgré sa grande carrière.

Photo © Michel Beuville

Retrouvez ci-dessous l'ensemble des résultats des pugilistes professionnels français qui ont combattu au cours de ce dernier week-end d'octobre 2023.

A Longue Jumelles,

L’Angevin Georges Ory (17 v, 3 d, 1 n) s’est adjugé la ceinture WBC Francophone des poids coqs en battant aux points (98-92, 99-91, 98-92) l’Argentin Pablo Ariel Gomez (18 v, 14 d, 3 n).

Plus de détails à venir sur ce combat.

A Bielefeld, Allemagne,

Le combat pour la ceinture IBF Europe des poids lourd-légers entre Jean-Jacques Olivier (15 v, 3 d, 2 n) et l’Allemand Leon Harth (22 v, 5 d, 1 n) a été sanctionné par une décision de match nul majoritaire (95-95, 94-94, 93-95) malgré que le Français ait envoyé deux fois son adversaire au tapis.

A Cernay,

En poids super-moyens, Florian Bruneval (6 v, 5 d, 1 n) a battu Frederic Cousy (8 v, 4 d, 1 n) aux points (78-74, 78-74, 78-74).

En poids super-moyens, Sinohai Winterstein (11 v) a battu le Géorgien Giorgi Umekashvili (7 v, 6 d) par arrêt de l’arbitre au 6e round.

En poids super-welters, Moussa Gary (13 v, 5 d, 3 n) et le Géorgien Elshan Seidov (3 v, 5 d, 1 n) se sont quittés sur une décision de match nul partagé (58-54, 55-57, 56-56).

En poids super-moyens, Abelnour Bouadi (1 v) a effectué des débuts professionnels victorieux en battant aux points (40-36, 40-36, 40-36) le Géorgien Giorgi Mtchedlishvili (1 v, 1 d).

A Reims,

En poids lourd-légers, Ibrahim Traoré 9 v, 9 d) abattu aux points (59-54, 59-54, 60-53) le Croate Zdenko Bule (3 v, 10 d).

A Portet sur Garonne

En poids moyens, Ciril Johnson Suffo a débuté sa carrière professionnelle de la plus des manières en mettant KO au 1er round le Géorgien Giorgi Nanava (3 d).

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