La compétition de boxe des jeux olympiques de Paris a connu un énorme succès populaire avec des assistances record lors de chaque session des tours préliminaires à l'Arena Nord de Villepinte et des phases finales à Roland Garros. Un public enthousiaste qui a poussé les boxeurs et boxeuses à donner le meilleur d'eux-mêmes.
L'Ouzbékistan s'est taillé la part du lion avec cinq médailles d'or et une d'argent chez les hommes, la Chine termine 1ere nation chez les femmes avec trois médailles d'or et deux d'argent. La France termine 4e avec deux médailles d'argent et une de bronze.
-50 kg : Yu Wu (Chine) bat Bus Nase Cakiroglu (Turquie) - 4/1
-54 kg : Yuan Chang (Chine) bat Hatice Akbas (Turquie) - 5/0
-57 kg : Lin Yu Ting (Taïwan) bat Julia Szeremeta (Plogne) - 5/0
-60 kg : Kellie Harrington (Irlande) bat Yang Wenlu (Chine) - 4/1
-66 kg : Imane Khelif (Algérie) bat Liu Yang (Chine) - 5/0
-75 kg : Qian Li (Chine) bat Atheyna Bibeichi Bylon (Panama) - 4/1
-51 kg : Hasanboy Dusmatov (Ouzbékistan) bat Billal Bennama (France) - 5/0
-57 kg :Abdumalik Khalokov (Ouzbékistan) bat Munarbek Seiitbek Uulu (Kirghizstan) - 5/0
-63.5 kg : Erislandy Borges Alvarez (Cuba) bat Sofiane Oumiha (France) - 3/2
-71 kg : Asadkhuja Muydinkhujaev (Ouzbékistan) bat Marco Alonzo Verde (Mexique) - 5/0
-80 kg : Oleksandr Khyzhniak (Ukraine) bat Nurbek Oralbay (Kazakhstan) - 3/2
-92 kg : Lazizbek Mullojonov (Ouzbékistan) bat Loren Berto Alfonso Dominguez (Azerbaïdjan) - 5/0
+92 kg : Bakhodir Jalolov (Ouzbékistan) bat Ayoub Ghadfa Drissi Al Aissaoui (Espagne) - 5/0
Retrouvez ci-dessous l'ensemble des résultats des pugilistes professionnels français qui ont combattu lors de ce premier week-end d'août 2024.
Mohamed Mimoune (24 v, 6 d) aura dû attendre quatre ans pour avoir l’occasion d’effacer une injuste décision connue à l’Irlandais Tyrone McKenna (23 v, 5 d, 1 n) en 2020 à Londres. Le Toulousain a obtenu une revanche éclatante en mettant au tapis l’Irlandais au 4e round avec un crochet gauche au corps puis en finissant le travail à la reprise suivante avec le même coup. Une frappe précise et puissante qui a plié en deux Tyrone McKenna qui fut arrêté par l’arbitre. « Cela me tenait à cœur d’effacer le résultat du 1er combat », a déclaré Mohamed Mimoune. « Je remercie Tyrone McKenna car peu de boxeurs auraient accepté cette revanche. Je n’y voyais plus que d’un œil, mon expérience m’a permis de surmonter cette épreuve. Cette victoire ôte un poids de mon cœur ».
Le super-léger Bakari Diallo (9 v, 1 d) a battu le Vénézuélien David Medina (20 v, 4 d, 1 n) par KO au 2e round.
L’invaincu super-moyen Mustapha Zaouche (15 v) s’imposé devant le Britannique John Brennan (14 v, 10 d, 2 n) par arrêt de l’arbitre au 2e round.
En super-moyens, Raphael Monny (2 v) a battu l’Anglais Nathan Massey (2 d) par arrêt de l’arbitre au 1er round.
En poids mouches, Clothilde Del Ben (4 v, 3 d) a battu aux points (60-54, 60-54, 60-54) la Vénézuélienne Roxana Maria Colmenarez (10 v, 6 d, 1 n).
En poids légers, Mevy Boufoudi (9 v, 2 d) a battu aux points (60-53, 60-53, 60-53) le Brésilien Adauto Silva Dos Santos (8 v, 9 d).
Le poids mi-lourd Khalid Graidia (11 v, 15 d, 5 n) s’est incliné aux points (59-54) devant l’espoir invaincu Anglais Billy Deniz (12v).
Le grand moment tant attendu est enfin arrivé. Pour une majorité d’athlètes mondiaux, les Jeux Olympiques constituent le sommet d'une carrière sportive, les pugilistes Français ne dérogent pas à la règle, encore moins pour cette édition 2024 qui se déroule à Paris.
Du samedi 27 juillet au samedi 10 août, 124 boxeurs et 124 boxeuses venus des cinq continents de la planète seront en lice dans les 13 catégories de poids que compte la boxe olympique. Dans un 1er temps, la compétition se déroulera du 27 juillet au 4 août au Parc des expositions de Villepinte, pour se poursuivre au légendaire stade de Roland Garros à partir du mardi 6 août pour les phases finales.
Le collectif France, composé d’une sélection féminine et d’une masculine où figurent quatre hommes et quatre femmes, est déterminé à faire briller les couleurs Nationales devant les caméras du monde entier. Accompagnés de leurs encadrements respectifs, les huit boxeurs et boxeuses Tricolores qui se sont brillamment qualifié(e)s pour ces JO, ont travaillé d'arrache pied pour tenter de conquérir une médaille olympique.
Les Bleus décrochent trois médailles
51 kg : Billal Bennama médaille d'argent 🥈
63.5 kg : Sofiane Oumiha médaille d'argent 🥈
92+ kg : Djamili Dini Aboudou Moindze médaille de bronze 🥉
-51 kg : Hasanboy Dusmatov (Ouzbékistan) bat Billal Bennama - 5/0
Le combat avait à peine débuté que le public entonnait à tue tête une Marseillaise destinée à porter Billal Bennama vers la victoire. Le Français allongeait son bras avant et tentait d'enchainer avec sa droite. Hasanboy Dusmatov avançait et délivrait son gauche, un coup rapide et puissant qui touchait le toulousain. Billal Bennama livrait un bon 1er round, les débats étaient équilibrés mais c'est l'Ouzbek qui s'adjugeait la reprise 3/2. Le boxeur tricolore essayait de boxer à distance lors des trois minutes suivantes en délivrant son direct du bras avant sans totalement parvenir à enrayer les attaques du champion du monde qui remportait ce 2e round 4/1. Billal Bennama réussissait à toucher au dernier round sans être en mesure d'inverser la tendance. Se sachant en avance au pointage, Hasanboy Dusmatov gérait et restait dangereux avec son bras arrière. Malheureusement pour l’Occitan, c’est l' excellent Ouzbek qui décrochait la médaille d'or face à un Billal Bennama qui n'avait pas démérité.
-63.5 kg : Erislandy Borges Alvarez bat Sofiane Oumiha - 3/2
Sofiane Oumiha le voulait tellement ce titre olympique que sa belle médaille d'argent, la seconde de sa magnifique carrière amateur, huit ans après Rio, ne compensait pas son immense déception sur le podium. Il était passé si près de son rêve, la faute à un 1er round perdu devant un excellent Cubain. Trois minutes à couper le souffle où le Français a répondu du tac au tac aux coups de Erislandy Borges Alvarez. Ce dernier a imposé le combat de prés à un Sofiane Oumiha qui a semblé ne plus avoir les jambes pour développer sa boxe en mouvement, ce style virevoltant et inspiré qui le rend quasi intouchable. Le Toulousain a monté la garde et répliqué aux fulgurantes attaques adverse, les juges ont accordé le 1er round 5/0 au Cubain. Sofiane Oumiha est monté en puissance à la 2e reprise pour inverser la tendance avec ses crochets des deux mains, le Cubain a répliqué durement mais c'est le triple champion du monde qui a logiquement gagné cette reprise 3/2. Le talentueux Français a serré les dents au dernier round pour placer sa droite puis esquiver. Le rythme est demeuré élevé, Sofiane Oumiha a fait valoir sa précision et parfois son métier au cours d'un ultime round relativement équilibré qu'il s'est adjugé 3/2. La décision aurait pu aller en sa faveur qu'il n'y aurait pas eu scandale malheureusement l'un des juges ayant accordé le gain des trois rounds au boxeur Cubain, l'addition des points désignait Erislandy Borges Alvarez champion olympique.
-92+ kg : Ayoub Ghadfa Drissi El Aissoui (Espagne) bat Djamili Dini Aboudou Moindze -5/0
Le Français n'est pas parvenu à casser la distance face à un boxeur Espagnol qui a bien utilisé son direct du bras avant pour le bloquer dans ses offensives. Ayoub Ghadfa Drissi El Aissoui a placé quelques droites au corps, Djamili Dini Aboudou Moindze est demeuré combatif et a touché avec son crochet droit. Il a perdu le 1er round 4/1. Le nordiste a tenté d'accélérer à la 2e reprise et s'il a placé son bras arrière, il n'a pas réussi à cadrer le remuant Espagnol qui a travaillé avec son direct du bras avant pour remporter cette 2e reprise 5/0. Djamili Dini Aboudou Moindze ne s'est pas relaché lors des trois dernières minutes, il a avancé et a mis son adversaire au sol avec un bras arrière à la face. L'Espagnol a été compté suite à ce coup mais il a ensuite géré son avance au pointage pour gagner ce dernier round 3/2 et le droit de rencontrer l'Ouzbek Bakhodir Jalolov en finale. Quant à Djamili Dini Aboudou Moindze qui a réalié un superbe parcours olympique, il quitte la compétition la tête haute, auréolé d'une magnifique médaille de bronze.
-75 kg : Cindy Ngamba (Equipe Olympique des Réfugiés) bat Davina Michel - 5/0
Davina Michel n'a pas trouvé la solution pour enrayer la belle mécanique de la boxeuse originaire du Cameroun, exilée en Grande-Bretagne et qui est présente aux JO sous les couleurs de l'Equipe Olympique des Réfugiés. Cindy Ngamba a démarré rapidement en délivrant de rapides séries des deux mains au 1er round. Davina Michel a répliqué en plaçant ses directs des deux poings mais elle a manqué d'activité, elle a perdu ce round initial 3/2. Cindy Ngamba a élévé le rythme à la 2e reprise et Davina Michel a subi sa domination en encaissant ses enchainements. La Française s'est reprise en fin de round avec une droite et un crochet gauche mais elle a perdu cette reprise 5/0. Davina a hésité à se livrer lors de l'ultime round et son adversaire en a profité pour asseoir son avantage en continuant de délivrer ses frappes. Sans surprise, Cindy Ngamba a empoché le dernier round et le combat 5/0.
-63.5 kg : Sofiane Oumiha bat Wyatt Sanford (Canada) - 4/1
Le triple champion du monde a livré un récital au 1er round où sa classe naturelle a fait la différence. Il a procédé par de courtes droites à la face avant de se mettre hors de portée. Le Candien a été compté suite à un enchainement des deux mains du Français. Sans surprise, Sofiane Oumiha a remporté ce round initial 5/0. La seconde reprise fut équilibrée, le talentueux tricolore a géré son avance en esquivant et en remisant. Wyatt Sanford a accentué sa pression et a réussi à toucher à la face. Sofiane Oumiha s'est attaché à répliquer systématiquement à chaque frappe reçue, une maitrise des débats qui lui a valu de gagner cette 2e reprise 3/2. Le Canadien a redoublé d'efforts au cours d'un dernier round qu'il a dominé en touchant avec son bras arrière. Sofiane Oumiha a géré son avance sans prendre de risques et en terminant fort avec un enchainement gauche, droite à la face, il a gagné cet ultime round 4/1 et s'est qualifié pour la finale où il sera opposé au Cubain Erislandy Borges Alvarez dans un remake de la dernière finale des championnats du monde en 60 kgs .
-51 kg : Billal Bennama bat Yunior Alcantara Reyes (République Dominicaine) - 5/0
Billal Bennama a dû s'employer pour se défaire de l'excellent boxeur Dominicain. Ce dernier, gaucher, a remporté le 1er round en avançant et en touchant avec son bras arrière. Le toulousain a mis un peu de temps à se libérer avant de parvenir à contrer avec sa droite. Malheureusement, il a été ouvert à l'arcade sourcilière droite suite à un choc de têtes, une coupure qui laisse toujours craindre un arrêt du combat en boxe amateur. Le Français a encaissé un bras arrière pleine face, le score de ce premier round fut largement en faveur du Dominicain : 5/0. Billal Bennama a inversé la tendance à la 2e reprise en contrant sur les rentrées de son adversaire, une boxe stratégique où peu de coups furent échangés. La précision de la droite du boxeur tricolore a permis au boxeur Français de rétablir l'équilibre au pointage : 5/0 et égalité parfaite avant le dernier tiers du combat. Les débats étaient équilibrés et la tension est encore montée d'un cran lors du dernier round, chacun attendant l'attaque de l'autre pour déclencher et toucher. Billal Bennama a réussi à placer sa droite à la face puis son crochet gauche. Peu de coups donnés pendant ces trois dernières minutes mais le réalisme de Billal Bennama Bennama lui a valu de s'addjuger le dernier round et le combat 5/0. Il rencontrera en finale l'Ouzbek Hasanboy Dusmatov dans ce qui sera également une revanche des derniers championnats du monde.
-50 kg : Aira Villegas (Philippines) bat Wassila Lkhadiri - 3/2
Wassila Lkhadiri n'a pas grand chose à se reprocher, elle avait face à elle une gauchère Philippine fuyante et rusée qui tournait les mains en bas au 1er round. La Française tentait de la cadrer, elle plaçait sa droite mais était touchée par le bras arrière adverse. Elle perdait ce 1er round 3/2. Wassila Lkhadiri était plus précise à la 2e reprise, elle parvenait à enchainer ses crochets des deux mains à la face. C'est elle qui dictait le rythme du combat, Aira Villegas délivrait un coup et accrochait derrière, une boxe à la limite de l'irrégularité que ne sanctionnait pas le directeur de combat mais qui n'empêchait pas la Française de remettre les compteurs à zéro en remportant cette reprise 3/2. La Philippine donnait des signes de fatigue au 3e et dernier round, elle multipliait les accrochages, Wassila Lkhadiri avançait et délivrait des coups, le combat était brouillon mais la boxeuse tricolore marquait des touches avec son crochet gauche puis avec sa droite. Aira Villegas répliquait mais sans avoir la même réussite que Wassila Lkhadiri qui remportait ce dernier round 3/2, pourtant c'est bien Aira Villegas qui se qualifait pour les 1/2 finale au grand dam d'une Wassila Lkhadiri dépitée par un verdict final qui la prive injustement d'une médaille tant espérée.
-92+ kg : Djamili Dini Aboudou Moindze bat Gilmar Gerbon Congo Chala (Equateur) - 4/1
Djamili Dini Aboudou Moindze a de nouveau réalisé une grande performance pour se qualifier brillament en 1/2 finale du tournoi olympique. Sans jamais se désunir et en gardant la tête froide pour ne pas se précipiter, il a avancé méthodiquement sur son adversaire pour marquer ses touches en crochets des deux mains au corps et à la face. Il a su casser la distance et rester concentré sur ses moyens de défense pour s'adjuger 3/2 le 1er round. A la seconde reprise, le Français a imprimé le rythme du combat en pressant Gilmar Gerbon Congo Chala. Bousculé par le boxeur tricolore, l'Equatorien a multiplié les accrochages et les poussées. Galvanisé par une Marseillaise entonnée par le public, Djamili Dini Aboudou Moindze a placé son bras arrière et son crochet droit. Il a remporté cette 2e reprise 4/1. Le super-lourd Français a continuer d'imposer le tempo lors des trois dernières minutes pour toucher avec son gauche, le Sud-Américain qui affectionne le travail à distance n'a jamais été en mesure de contrarier la boxe de Djamili Dini Aboudou Moindze. Le Coudekerquois a empoché le dernier round 4/1. D'ores et déjà assuré d'une médaille, il sera opposé mercredi 7 août, en 1/2 finale, au stade de Roland Garros, à l'Espagnol Ayoub Ghadfa Drissi El Aissoui.
-57 kg : Nesthy Petecio (Philippines) bat Amina Zidani - 4/1
Les deux femmes ont hésité à se livrer au 1er round, peu de coups donnés de part et d'autre, Nesthy Petecio, vice championne olympique à Tokyo et gauchère, tentait de placer son bras arrière alors que la Française attendait pour la contrer avec sa droite. Amina Zidani gagnait le 1er round 3/2. La Philippine élevait le rythme à la 2e reprise et délivrait de nombreuses frappes dont un bras arrière qui arrivait à la face d'Amina Zidani. La boxeuse tricolore répondait du tac au tac à son adversaire et elle la touchait nettement à son tour avec sa droite avant d'encaisser un large crochet droit et de placer un direct du bras arrière à la face. Une 2e reprise engagée qui revenait à Nesthy Petecio sur le score surprenant de 5/0. La Philippine demeurait agressive et imposait l'épreuve de force en avançant tête en avant. Elle touchait avec son bras avant mais Amina Zidani répliquait avec sa droite. Les juges accordaient 3/2 cet ultime round et la victoire à Nesthy Petecio. Amina Zidani qui avait de grandes ambitions pour ce tournoi olympique, peinait à cacher sa déception, elle était passée si prés de la qualification...
-51 kg : Billal Bennama bat Alejandro Claro Fiz (Cuba) - 3/2
Billal Bennama a prouvé que ses ambitions de victoire finale étaient légitimes en livrant un combat qui fera date dans sa carrière. Après un 1er round perdu 4/1,en étant loin d'être dominé mais en subissant un peu la boxe du Cubain, le Français s'est totalement libéré dans une 2e reprise de feu. Animé d'une détermination hors normes, le vice champion du monde n'a pas laissé une seconde de répit à son adversaire en attaquant tous azimuths. Le rythme du combat s'est intensifié pour atteindre un véritable sommet avec des échanges à couper le souffle. Le Français a imprimé le le tempo et il a bousculé Alejandro Claro Fiz avec ses droites à la face et remises en crochets gauches. Les deux hommes n'ont pas ménagé leurs efforts, le nombre de frappes du Français faisant une courte différence pour remporter la reprise 3/2. Billa Bennama a continué d'attaquer lors d'un dernier round animé où il y eut à nouveau de gros échanges. La fatigue s'est quelque peu faite sentir de chaque côté et si les débats ont été équilibrés, la précision de Billal Bennama lui a valu de remporter ce dernier round 3/2, d'assurer une médaille et de se qualifier pour la 1/2 finale où il sera opposé au Dominicain Yunior Alcantara Reyes dimanche.
-50 kg : Wassila Lkhadiri bat Daina Moorehouse (Irlande) - 4/1
-63.5 kg : Sofiane Oumiha bat Richard Kovacs (Hongrie) - 5/0
-75 kg : Davina Michel bat Baison Manikon (Thaïlande) - 5/0
Davina Michel s'est imposée avec autorité devant la gauchère Thaïlandaise qui n'est jamais parvenue à résoudre son problème de distance. La Française a utilisé son direct du bras avant pour empêcher son adversaire d'approcher puis a enchainé avec sa droite. Quand la Thaïlandaise a délivré son bras arrière, elle s'est faite contrer par la droite de la tricolore. Une tactique payante qui a valu à la boxeuse de Garges de remporter 4/1 le 1er round. Davina Michel a enfoncé le clou à la 2e reprise en poursuivant sur le même schéma; bras avant puis droite, Baison Manikon a réussi à casser la distance en quelques occasions avant que Davina Michel n'accélére en fin de round pour délivrer un enchainement gauche,droite puis une série des deux mains à la face qui lui ont permis de remporter cette 2e reprise 5/0. La championne Française a géré son avance au cours des trois dernières minutes. Portée par le nombreux public qui a entonné une Marseillaise, Davina Michel a contré et stoppé la Thaïlandaise lors de ses tentatives d'attaques. Elle s'est adjugée également ce dernier round 5/0 pour se qualifier en 1/4 de finales où elle sera opposée à Cindy Ngamba (Equipe Olympique des réfugiés) qui a sorti la Canadienne Tammara Thibeault, championne du monde en titre qui figurait parmi les favorites pour la médaille d'or.
-71 kg : Nikolaï Terteryan (Danemark) bat Makan Traoré - 4/1
Makan Traoré s'est incliné face à un trés bon boxeur Danois, gaucher et vainqueur des Jeux Européens 2023. Le benjamin de l'équipe de France a connu une entame de combat compliquée, il s'est fait contrer en début de 1er round avant de se ressaisir et de placer plusieurs droites à la face. L'activité supérieure du Danois lui a valu d'emporter ce round intial 3/2. Le Français s'est montré plus offensif à la 2e reprise, il a répliqué aux frappes de Nikolaï Terteryan en n'étant pas en reste lors des échanges, pourtant il est donné perdant 5/0 de cette 2e reprise. N'ayant plus rien à perdre, Makan Traoré a accentué ses offensives lors des trois dernières minutes, il a cherché le coup dur en donnant de gros coups. Le Danois a réussi à gérer son avance en délivrant de courtes séries des deux mains. Makan Traoré s'adjuge le dernier round mais doit s'avouer vaincu 4/1.
-51 kg : Billal Bennama bat Roscoe Hill (USA) - 3/2
Combattre un Américain est bien souvent synonyme de confrontation compliquée face à des pugilistes qui figurent toujours parmi les meilleurs au monde. Billal Bennama a su passer l'obstacle constitué par ce 1er tour piége en réalisant un trés bon 1er round. Il s'est montré plus précis et prolifique que son adversaire pour faire la différence lors de ces trois premières minutes. Direct du bras avant d'enchainer avec sa droite à la face d'un Roscoe Hill relativement passif et fuyant. Le Toulousain s'assure le gain du round intial par un dernier crochet gauche : 5/0. La seconde reprise fût plus équilibrée avec des échanges de directs du bras avant. Billal Bennama s'est attaché à répliquer à chaque coup donné par l'Américain mais il a produit moins d'activité qu'au round intial et les juges accordent la reprise à Roscoe Hill 4/1. Le dernier round fût tendu, chaque frappe nette réussie pouvant donner un avantage décisif. Billal Bennama a placé son gauche, l'Américain sa droite avant de se mettre à distance. Le champion Français a hésité à se découvrir mais a mis quelques frappes. Il a perdu le dernier round 3/2 mais a gagné le combat et s'est qualifié pour les 1/4 de finales où il retrouvera le Cubain Alejandro Claro Fiz vendredi 2 août.
-92+ kg : Djamili Dini Aboudou Moindze bat Mourad Kadi (Algérie) - 4/1
Djamili Dini Aboudou Moindze a réalisé une belle prestation pour son entrée dans le tournoi. Il ne lui aura fallu qu'un demi round pour prendre la mesure de l'Algérien Mourad Kadi qu'il a ensuite dominé en utilisant sa vitesse d'exécution supérieure. Au 1er round, il a d'abord frappé au corps avant de placer une courte série des deux mains à la face. Mourad Kadi a attendu les offensives du Français pour déclencher, une tactique qui n'a pas porté ses fruits. Le multiple champion de France s'est adjugé le 1er round 4/1. Il a accentué ses attaques lors d'une seconde reprise où il ne fût pas loin de réaliser un festival de directs du bras arrière à la face. Le Français s'est montré trop rapide, mobile et varié pour Mourad Kadi qui n'est pas parvenu à entraver la domination de son adversaire, les juges ont accordé la 2e reprise 5/0 au Français. Le nordiste est demeuré appliqué lors des trois dernières minutes. Sous les encouragement d'un public criant " allez les Bleus", il a de nouveau placé son bras arrière avant de toucher avec un uppercut. Il gagne incontestablement ce dernier round 4/1 et le combat sur le même score. 30/27 pour trois juges et 28/29 pour le juge Argentin. Le 2 août en 1/4 de finale, Djamili Dini Aboudou Moindze sera opposé à l'Equatorien Gilmar Gerbon Congo Chala.
-63.5 kg : Sofiane Oumiha bat Obada Alkasbeh (Jordanie) - 5/0
Le talentueux Toulousain avait face à lui un boxeur offensif au style un peu brouillon qu'il a su contrôler et toucher avec son bras avant et sa droite à la face. Le Français a utilisé ses jambes pour toucher et partir au cours d'un 1er round qu'il a remporté 4/1. Obada Alkasbeh a cherché à imposer sa boxe de prés à la seconde reprise, Sofiane Oumiha a repris sa distance et contré les offensives adverses avec un enchainement gauche droite à la tête. Ses esquives, remises es deux mains lui ont valu de gagner cette reprise 5/0. Le dernier round a été accroché, le triple champion du monde s'est attaché à lever la garde et à répliquer pendant les trois dernières minutes, il a géré les velléités du boxeur Jordanien sans se mettre en danger. Il a assuré sa logique victoire et s'il perd le dernier round 3/2, Sofiane Oumiha s'est brillament qualifié pour les 1/4 de finale où il boxera le Hongrois Richard Kovacs le 1er août.
-71 kg : Makan Traoré bat Aidan Walsh (Irlande) - 4/0
Le jeune Français a passé le gros obstacle constitué par le gaucher Irlandais médaillé de bronze aux Jeux de Tokyo 2020 en montant en puissance au fil des rounds. Le combat a débuté par trois longues minutes tendues entre les deux boxeurs qui ont hésité à s'engager. Le Français a délivré son bras avant en tenant sa droite prête à jaillir tandis que l'Irlandais, les mains basses, a adopté un style fuyant qui l'a rendu difficile à cadrer. Les juges ont donné le 1er round 5/0 à Aidan Walsh. Makan Traoré a poursuivi son effort lors d'une seconde reprise où il s'est libéré pour chasser aux quatre coins du ring un Irlandais qui a tourné sans donner de coups, un engagement timoré qui a valu à Aidan Walsh quelques remontrances de l'arbitre. Le Français s'est adjugé 4/1 cette 2e reprise. Au dernier round, le Français a placé une droite en ligne qui a secoué son adversaire. Makan Traoré a continué de mettre la pression, contraignant Aidan Walsh à s'accrocher, au point d'écoper un avertissement synonyme de point déduit. Le tricolore a enfoncé le clou avec sa droite à la face pour se qualifier pour les 1/8 où il sera opposé mercredi au Danois Nikolaï Terteryan exempté de premier tour.
-60 kg : Jajaira Gonzalez (USA) bat Estelle Mossely - 4/0
N'étant pas tête de série, Estelle Mossely n'avait pas été épargnée par le tirage au sort avec un premier tour qui s'annonçait délicat face à une Américaine compacte et offensive. La championne Française a misé sur la mobilité en début de combat, elle a délivré quelques bras avant alors que son adversaire a procédé par de larges crochets des deux mains. Aprés un échange de droites, Estelle Mossly a subi la pression adverse et a perdu le 1er round 3/2. La Française a ensuite boxé à distance en donnant des directs des deux mains. Jajaira Gonzalez a continué de presser, gênant terriblement la Française en imposant son style brouillon et son travail de prés, Estelle Mossely s'est un peu accrochée et a écopé d'un avertissement un peu sévère qui lui fait perdre 4/1 ce 2e round. Estelle Mossely a cherché à reprendre la main sur le combat à la 3e reprise, elle a délivré sa droite mais elle a semblé manquer de ressort pour parvenir à perturber et bousculer une Américaine qui s'est contentée de gérer son avance.
-50 kg : Wassila Lkhadiri - BAM L’Héritage (Ile de France)
-57 kg : Amina Zidani - Don’t Panik Team (Normandie)
-60 kg : Estelle Mossely - Boxing Lyon United (AURA)
-75 kg : Davina Michel - BC Garges les Gonesse (Ile de France)
-51 kg : Billal Bennama - Blagnac (BC Occitanie)
-63.5 kg : Sofiane Oumiha - (Boxoum Occitanie)
-71 kg : Makan Traoré - Royan Ocean Club (Boxe Nelle Aquitaine)
-92+ kg : Djamili Dini Aboudou Moindze - Coudekerque (Ring Hauts de France)
Mehdi Nichane : Directeur technique national
Malik Bouziane : Entraineur national
Stéphane Cottalorda : Entraineur national
Luis Mariano Gonzalez Cosme : Entraineur national
Humberto Horta Dominguez : Entraineur national
Kamel Hasni : Entraineur national
Mathieu Cossou : Préparateur physique hommes
Renaud Rosière : Préparateur physique femmes
Nicolas Cazoulat : Kinésithérapeute
Jason Penin : Kinésithérapeute
Assel Boucenna : Attaché de presse
A quelques jours de l’entrée en lice des boxeuses Françaises aux Jeux Olympiques de Paris, Stéphane Cottalorda, entraîneur national en charge de la filière féminine, dresse un portrait individuel de nos quatre représentantes.
« Wassila (50 kg) est animée d’une énorme détermination. Il faut se souvenir qu’elle n’était pas parvenue à se qualifier pour les JO précédents en 51 kg, elle est revenue à un haut niveau de performance après être devenue maman. Elle a décroché une médaille de bronze aux championnats du monde, une médaille d’argent et la qualification aux Jeux Européens. Wassila possède un très gros cardio, c’est une énorme travailleuse, toujours à l’écoute. Sur le ring, c’est une battante organisée avec beaucoup d’énergie qui à 28 ans est dans la force de l’âge. Elle boxe pour sa petite fille et sa famille, ce qui lui forge un mental et une détermination inébranlables. Wassila a de grandes qualités physiques et techniques associées à une grosse envie de réussir sur le ring. Comme ses trois camarades, elle vise une médaille et si possible la plus belle, elle devra bien gérer ses émotions et ne pas se mettre une pression inutile en ayant l’envie de trop bien faire. A ce niveau de la compétition, aucune qualifiée n’est à négliger, cependant je pense qu’aucune boxeuse étrangère ne doit être ravie à l’idée de rencontrer une Française à Paris devant son public » .
« Amina (57 kg) est une boxeuse d’instinct et elle aussi est arrivée à maturité. Elle est dotée d’un très bon coup d’œil et d’un sens tactique supérieur à la moyenne, elle possède une bonne gestuelle, rapide et elle est excellente dans les contre-attaques. Elle a énormément confiance en elle, ses résultats plaident en sa faveur et cela lui confère une sérénité à toute épreuve. Amina possède également un gros bagage technique et une maitrise de ses adversaires qui est difficile à expliquer mais que l’on voit quand on regarde ses combats, elle sait aussi gérer ses émotions pour rester concentrée sur l’objectif. Contrairement à Wassila qui est offensive, Amina affectionne le jeu du chat et de la souris, elle excelle dans les esquives et les remises. Excellente en défense, elle fait la différence par la précision de ses frappes. Elle devra parfois peut-être avoir un peu plus d’activité sur certaines de ses contre-attaques pour éviter les déconvenues. Nous avons travaillé sur cela lors de la préparation ; avoir de la continuité dans une contre-attaque, avoir une petite rupture et revenir tout de suite pour enfoncer le clou et marquer sa domination. Nous avons confiance, elle saura faire tout cela, les filles sont à l’écoute, elles sont focus en mode JO pour donner le meilleur d’elles-mêmes » .
« Estelle ( 60 kg ) possède une incomparable expérience du très haut niveau avec un titre mondial et olympique. Elle connait les exigences pour atteindre le sommet et elle se connait parfaitement. Elle a vécu une préparation un peu tronquée par sa blessure au nez mais Estelle est intelligente, elle est très réfléchie dans sa boxe et sait ce qu’elle doit faire pour être performante. Elle s’appuiera sur sa technique et son sens tactique qui lui permet de s’adapter à ses adversaires, inutile de préciser son degré de détermination pour un retour aux JO, qui plus est, à Paris devant son public, sa famille et ses enfants. Elle garde ses espoirs de réussite dans une catégorie relevée. Il faudra voir si le relatif manque de compétition ne sera pas un frein à exploiter son potentiel, Estelle n’a pas pu boxer autant qu’elle l’aurait souhaité. Elle a compensé par des tests matchs ici et à l’étranger, c’est la seule petite interrogation car on connait sa valeur. Je pense qu’elle peut monter en puissance au fil des tours ».
« Davina ( 75 kg ) est grande et elle possède une vitesse gestuelle élevée pour cette catégorie des 75 kg. Son bras avant est excellent tout comme son coup d’œil. Je pense que Davina est la boxeuse la plus technique de la catégorie et l’une des meilleures tactiquement. Elle sait s’adapter aux adversaires. Elle a passé un cap en termes d’investissement et de condition physique, elle est en net progrès depuis deux ans et elle continue de franchir des paliers. Davina qui est une gentille jeune fille dans la vie et qui plaisante beaucoup, devient une autre personne qui se transcende sur le ring. Elle peut boxer techniquement ou s’imposer physiquement si le besoin s’en fait ressentir. Elle a glané une médaille de bronze aux mondiaux 2022 et une d’argent aux Jeux Européens 2023. Davina est véritablement capable de réaliser de grandes choses dans ces Jeux Olympiques ».
Propos recueillis par Michel Beuville
Ce samedi à Birmingham, après dix reprises endiablées, la Française (17 v, 3 d) a été battue par décison majoritaire (95-95, 99-92, 98-92) par l’Anglaise Chantelle Cameron (18 v, 1 d) pour le compte du titre Mondial WBC par intérim vacant des super-légers.
Sur le papier, la tâche s'annonçait ardue pour l'élève de Joseph Germain, voire insurmontable face à une boxeuse figurant parmi les cinq meilleures mondiales toutes catégories de poids confondues. Ex championne du monde unifiée de la catégorie et unique vainqueur dans les rangs professionnels de la légende vivante Katie Taylor contre qui elle a subi sa seule défaite lors d'un épique match revanche. De plus, la Britannique évolue deux catégories de poids au dessus de la Française.
Pourtant, Elhem Mekhaled a livré un remarquable combat et si la victoire de l'Anglaise fut incontestable, le score des deux pointages en sa faveur ne traduisent pas l'âpreté des rounds disputés entre les deux jeunes femmes. Chantelle Cameron a fait pencher la balance de son côté grâce à sa puissance supérieure mais elle a dû s'employer ferme pour venir à bout d'une Française qui a combattu avec une vaillance exemplaire pendant dix reprises.
Elhem Mekhaled n'a pas tergiversé en entrant immédiatement dans le vif du sujet, sa droite jaillissait à la face de Chantelle Cameron qui réussissait à placer un crochet gauche en contre à la fin de ce 1er round. Un coup net qui confirmait la supériorité logique de sa puissance de frappe. La Lyonnaise faisait valoir sa vitesse d'exécution et sa mobilité, elle attaquait en maintenant sa garde haute et en bougeant le buste latéralement pour placer sa droite, elle se faisait à nouveau contrer au 2e round mais elle touchait avec deux crochets gauches à la tête. L'Anglaise, bien posée sur ses appuis, restait à l'affût de la moindre ouverture face à une adversaire qui demeurait la première en action et la surprenait par sa rapidité et son engagement. L'intensité montait d'un cran lors d'une 4e reprise où les deux championnes échangeaient coup pour coup. Une séquence à mi-distance supposée être le terrain de prédilection de la boxeuse de Northampton mais là encore, Elhem Mekhaled n'était pas en reste. Elle faisait admirablement front en répondant du tac au tac. Chantelle Cameron boxait en reculant au round suivant, elle gardait la maitrise des débats avec des coups nets, Elem Mekhaled encaissait un enchainement droite, uppercut au 6e round. La Britannique délivrait son jab à la 7e reprise pour maintenir sa rivale à distance, s'en suivait une nouvelle séquence d'échanges de crochets des deux mains.
Chantelle Cameron durcissait en début de 8e round et elle contraignait la tricolore à reculer en plaçant ses coups à la face. Elem Mekhaled, remarquablement préparée, continuait à imprimer un rythme élevé au 9e round avant que Chantelle Cameron ne reprenne le contrôle lors d'une 10e et dernière reprise qu'elle maitrisait pour s'imposer. Avec cette victoire, l'Anglaise se replace en vue d'un championnat du monde unifié face à la gagnante du prochain duel au sommet entre Katie Taylor et Amanda Serrano, quant à Elhem Mekhaled, elle a démontré qu'elle faisait partie de l'élite mondiale féminine et qu'il faudrait compter avec elle dans les catégories allant des super-plumes aux super-légers.
Retrouvez ci-dessous l'ensemble des résultats des pugilistes professionnels français qui ont combattu lors de ce premier week-end de juillet 2024.
Walid Ouizza (19 v, 2 d) s'est emparé de la ceinture WBC francophone des poids super-légers en battant aux points (98-92, 97-93, 97-93) le Camerounais vivant en Suisse Bryan Venant Fanga (11 v, 2 d, 1 n).
Justine Lallemand (11 v, 3 d, 1 n) a conquis la ceinture la ceinture WBC francophone des poids mouches en venant à bout de l’Ukrainienne résidant en Angleterre Inna Statkevych (6 v, 5 d, 3 n) qu'elle a battu aux points (98-91, 97-92, 96-93).
En super-welters, Aymeric Lazizi (1 v, 1 d, 1 n) et Quentin Fontaine (5 v, 4 d, 2 n) se sont quittés sur une décision de match nul majoritaire (39-37, 38-38, 38-38).
En moyens, Rayane Yahia Berrouiguet (4 v, 1 d, 1 n) a battu le Serbe Aleksandar Petrovic (1 v, 5 d, 1 n) par arrêt de l'arbitre à la 3e reprise.
En moyens, Flavio Marca (3 v, 1 d, 1 n) a battu aux points (59-55) le Moldave Octavian Gratii (8 v, 62 d, 4 n).
En welters, Enzo Marguerite (3 v) a battu aux points (60-52) le Géorgien Giorgi Gotchoshvili (10 v, 26 d, 2 n).
En lourd-légers, Sofiane Abdeljabbar (2 v) a battu le Géorgien Giga Saralidze (3 d) par arrêt de l'arbitre au 1er round.
En moyens, Nehemie Kiadia (1 v) a effectué des débuts professionnels victorieux en battnt le Géorgien Tornike Tsiklauri (1 v, 2 d) par arrêt de l'arbitre au 2e round.
En coqs, Romane Moulai (1 v) a débuté sa carrière professionnelle en fanfare en battant l’Albanaise Myrvete Nazaj (3 d) par arrêt de l’arbitre à la 4e reprise.
En welters, Cedrick Peynaud (11 v, 9 d, 3 n) a battu aux points (60-52, 59-54, 59-54) Joseph Meyobene (6 v, 5 d, 2 n). A noter que Cedrick Peynaud avait déjà battu le jeune Normand en mars dernier à Caen.
En super-légers, Mehdi Ghoualem (9 v) a dominé aux points (60-54, 60-54, 60-54) le Brésilien Adauto Silva Dos Santos (8 v, 8 d).
En moyens, Theone Adenet-Louvet (5 v, 1 d) s'est imposé devant Ali Yammouni (14 v, 16 d) par arrêt de l'arbitre au 5e round.
En légers, Rassoul Doukaev (5 v) a battu aux points l’Albanais Gjyzeljano Jakupi (4 d).
Ce samedi 6 juillet à Marseille, l'invaincu Seydi Coupé (11 v) est devenu champion de France des poids lourd-légers en battant aux points (97-93, 96-93, 97-92) John Franck Mendy (7 v, 4 d).
Dylan Bregeon, le dernier champion, ayant défié Leonardo Mosquea pour le titre EBU Silver, la ceinture nationale était vacante. Aprés une 1er tentative infructueuse l'année dernière à Bron, John Franck Mendy avait à coeur de conquérir le titre national devant les siens et il n'aura pas ménagé ses efforts pour tenter d'arriver à ses fins. Rendant quelques centimètres à son adversaire, le marseillais n'est parvenu qu'en de trop rares occasions à casser la distance et à placer ses crochets des deux mains. Le nordiste a utilisé son direct du bras avant pour contenir John Franck Mendy ou en préparation d'attaque avant de délivrer sa droite.
Seydi Coupé a posé son empreinte sur le combat dés le 2e round, en bloquant les larges crochets de son adversaire pour ensuite répliquer avec son crochet gauche qu'il alterné à la face et au corps. La précision de ses coups a contrasté avec la fougue et l'énergie déployées par John Franck Mendy dans chacune de ses frappes. Ce dernier a accéléré dans la 5e reprise sans parvenir à bousculer son rival du soir qui a montré une défense à toute épreuve. Le boxeur local n'a cessé de presser sans connaitre la réussite, un engagement de tous les instants qui l'a exposé aux dures remises adverses.
Seydi Coupé a accentué sa domination à partir de la mi-combat, au 6e round, il a placé de belles combinaisons jab, crochet gauche puis droite. John Franck Mendy se faisant cueillir par un uppercut droit à la pointe du menton suite à une tentative d'attaque. Malgré quelques signes de fatigue, le marseillais n'a pas baissé les bras et a multiplié les offensives, parfois avec précipîtation et de manière désordonnée comme au 8e round où il écopé d'un avertissement pour tête en avant. Le champion de France amateur 2021 a maitrisé les débats en s'appuyant sur sa technique supérieure, sans chercher le coup dur mais en étant suffisamment efficace pour freiner les velleités de son adversaire. John Franck Mendy a livré un dernier baroud d'honneur lors de l'avant dernier round en plaçant une combinaison droite gauche avant que Seydi Coupé termine le combat en faisant reculer le marseillais pour décrocher son premier titre national dans les rangs professionnels. Le nouveau champion de France a nettement dominé un affrontement qu'il a maitrisé de bout en bout face à un volontaire et combatif John Franck Mendy.
Ce samedi 29 juin à Algrange, Christ Esabe (15 v) a conquis la ceinture IBF Youth des poids plumes en battant aux points (99-91, 98-92, 97-93) le Vénézuélien Alessangel Mayora (14 v, 1 d).
Le Francilien avait déserté sa région pour disputer ce combat à Algrange, une petite ville de la Moselle, « nous avons eu l’opportunité de boxer là-bas pour faire faire une belle ceinture avec l’organisateur qui est un ami du coach et leur partenaire OLKY Fight », précise Christ Esabe.
Les deux boxeurs étaient invaincus avec le même nombre de combats et tous les deux sont âgés de 23 ans. Le Sud-Américain jouissait d’une réputation de redoutable frappeur avec onze victoires obtenues avant le terme. Un facteur puissance qui avait été pris au sérieux par le boxeur coaché par Abadila Hallab, « c’était un adversaire à ne pas prendre à la légère, intelligent sur le ring et dangereux », indique le jeune champion.
« J’ai débuté prudemment pour observer et prendre des informations. Les trois premiers rounds ont été équilibrés, je gagne deux rounds pour deux juges et un pour le 3e. On a su ensuite mettre les choses en place pour prendre l’ascendant et gagner les reprises. Je pense qu’il a cru en ses chances jusqu’au 4e round avant que je le touche deux fois au corps. Mon coach m’a tempéré pour ne pas que je me précipite suite à ces frappes en bas, on a ensuite senti qu’il était moins confiant et j'ai dominé les échanges. Je pense l’avoir battu grâce à ma technique et notre tactique a bien fonctionné ».
La victoire étant indiscutable et obtenue avec la manière, le talentueux Muriautin ne compte pas se reposer sur ses lauriers. « Le titre Youth est une étape, il va me permettre d’entrer au classement de l’IBF. J’avais eu la possibilité de disputer la ceinture EBU Silver mais cette voie ne correspondait pas à notre plan qui est de faire le titre Européen (EBU). Nous ne délaisserons pas la voie IBF et la possibilité de faire d’autres ceintures de cette fédération. On nous a proposé quelques dates de combats mais rien n’est encore finalisé ».
En attendant ces échéances sportives, le jeune homme s’attache à travailler sa communication et il n’est pas rare de le voir apparaitre, élégamment vêtu, dans des publications de qualité sur les réseaux sociaux où il montre une autre facette de ses nombreux talents. « Je collabore depuis un peu plus de six mois avec une directrice artistique et un styliste, je pense qu’il est important de soigner son apparence et de véhiculer une belle image de soi et de son sport. J’ai de bons retours et c’est encourageant ».
Paul Cosentino est décédé ce lundi 1er juillet, il avait 81 ans.
Né en 1943 à Tunis, Paul Cosentino était le frère ainé d’Aldo qui s‘est éteint le huit octobre dernier. La famille Cosentino était arrivée en France dans les années cinquante et le jeune Paul avait rejoint le Red Star de Saint-Ouen de José Jover en 1958.
Sous la houlette de Gaëtan Micallef, Paul Cosentino s’était rapidement imposé comme l’un des meilleurs poids super-légers de l’hexagone. Il était devenu champion de France amateur en 1961, cette même année, il avait atteint les demi-finales des championnats d’Europe amateur qui se déroulaient à Belgrade pour revenir en France avec la médaille de bronze autour du cou. L’année suivante, il s’était adjugé un second sacre national amateur avant de rejoindre les rangs professionnels en fin d’année 1962 à l’âge de 19 ans.
Il avait enchainé les victoires avant de connaitre une 1ère défaite aux points lors de son 9e combat. Il avait ensuite repris sa marche en avant en obtenant 10 victoires et 3 matchs nuls dont avec un avec Roger Zami, futur champion d’Europe de la catégorie. En 1967, il s’était incliné face à l’expérimenté Aissa Hashas pour le titre de champion de France des super-légers. Battu à la 12e reprise d’un combat qui en comptait 15, Paul Cosentino mit fin à sa carrière professionnelle alors qu’il n’était âgé que de 24 ans.
La FF Boxe et son Président, Dominique Nato, présentent leurs condoléances les plus sincères à la famille et aux proches de Paul Cosentino.
L'inhumation de Paul Cosentino aura lieu le mardi 9 juillet à 15h à l'église Notre-Dame-du-Rosaire à Saint-Ouen-sur-Seine 94400.
Retrouvez ci-dessous l'ensemble des résultats des pugilistes professionnels français qui ont combattu lors de ce dernier week-end de juin 2024.
En plumes, Léa Couvercelle (1 v) a effectué des débuts professionnels victorieux en battant aux points (40-36) la Serbe Marijana Dasovic 21 d, 1 n).
En mi-lourds, Bilel Latreche (33 v, 5 d, 1 n) a battu le Vénézuélien Carlos Rivero (28 v, 5 d, 1 n) par KO à la 6e reprise.
En super-moyens, Dany Schneider (1 v) a débuté sa carrière professionnelle par une victoire aux points (40-36) devant le Géorgien Vakhtang Javakhadze (3 d).
En super-welters, Naim Bellahcene (6 v, 4 d, 1 n) s’est imposé aux points (60-54, 60-54, 59-55) devant Batoura Guirassy (8 v, 15 d, 2 n).
En super-légers, Lorenzo Critelli (3 v, 1 d) a battu aux points (58-56, 58-56, 59-55) Ruben Hovakimiyan (4 v, 1 d).
En super-légers, Meryl Vegas (25 v, 8 d, 1 n) a dominé aux points (60-53, 60-53, 60-53) le Chinois Seiran Engel (5 v, 25 d, 3 n).
Christ Esabe (15 v) s’est emparé de la ceinture IBF Junior des poids plumes en infligeant une 1ere défaite aux points (99-91, 98-92, 97-93) au Vénézuélien Alessangel Mayora (14 v, 1 d)
En super-welters, Flavio Marca (2 v, 1 d, 1 n) et Patrick NGueumaleu (3 v, 2 n) se sont quittés sur un match nul (38-38).
En super-légers, Bakari Diallo (8 v, 1 d) a battu aux points l’Argentin Sergio Javier Escobar (28 v, 35 d, 1 n).
En mi-lourds, Saad Fathi Saad (5 v, 1 d) s’est imposé aux points (58-56) devant le Moldave Andrei Sanjura (2 v, 9 d).