Ce soir à Vernoux-en-Vivarais, Lorye Ruyer (5 v) a conservé son titre de championne de France des poids super-légers en battant Anissa Benyoub (7 v, 4 d) aux points (78-74, 78-74, 78-74).
La jeune (22 ans) Lorraine effectuait une première défense de son titre national face à une ex détentrice de cette ceinture qui fait partie des meilleures super-légères de l'hexagone. "J'ai été surprise par la boxe d'Anissa", indique la championne de France. "Je la connaissais un peu car nous avions mis les gants et elle n'a pas du tout boxé comme je m'y attendais. Il y a eu beaucoup d'accrochages et même des coups de tête. Elle a voulu aller au contact, ce qui est normal car elle est plus petite mais quand elle rentrait, elle accrochait et j'ai eu du mal à me dépêtrer de tout cela. J'ai réussi à gérer en seconde partie de combat où je suis parvenue à la tenir à distance et à développer ma boxe".
L'élève de Jo Cottalorda ne cache pas sa satisfaction d'avoir conservé son titre malgré la frutration de ne pas avoir livré la prestation qu'elle aurait souhaité. " Je suis fère d'être championne de France, je n'y étais pas parvenue dans les rangs amateurs, maintenant je pense à progresser en allant me confronter au niveau supérieur avant de viser l'international", conclut Lorye Ruyer.
Du côté d'Anissa Benyoub, c'est le même constat par rapport aux accrochages qu'elle impute à son adversaire mais sa première pensée est pour son coach, " Le club a connu une année difficile, notre entraineur Adam Diarra est gravement malade et il nous a manqué, son absence nous a été préjudiciable. Nous nous sommes serrés les coudes, j'aurais aimé reprendre la ceinture pour mon entraineur que j'aime profondément. On pense fortement à lui et on lui envoie tout notre soutien". Anissa Benyoub ne cherche pas d'excuse, elle confie être consciente que le combat n'a pas été de qualité, " le match a été hâché, nous avons deux styles opposés, lors des accrochages, je n'ai pas réussi à partir vers les côtés, ce qui aurait été la solution plutôt que sortir dans l'axe. J'aurais dû en faire plus, je suis capable de beaucoup mieux. Je pense sincèrement que nous n'avons pas fait un beau combat. Ce n'est que partie remise car je reviendrai pour reprendre un titre national et d'autres ceintures". La Toulousaine a perdu du poids et elle n'écarte pas la possibilité d'un changement de catégorie, "à la pesée, j'étais à 62 kg, je pense pouvoir faire les légers sans trop de difficultés".
Ce samedi 15 juin à Manosque, Reda Kham (16 v, 1 d) a conservé son titre de champion de France des poids super-welters pour la 3e fois en battant Melvin Moreau (14 v, 8 d, 2 n) par arrêt de l’arbitre au 7e round.
Depuis qu'il détient le titre national, Reda Kham a franchi un palier, comme si le statut de champion de France le transcendait et lui avait fait prendre conscience de sa valeur. Hier soir, il a montré une sérénité à toute épreuve pour dominer de la tête et des épaules un challenger qui n'est jamais parvenu à le prendre en défaut.
Dés le premier round, Melvin Moreau avançait, la garde haute mais il était stoppé par la droite du champion de France. Reda Kham déclenchait son direct du bras avant puis se mettait à tourner. Melvin Moreau ne trouvait pas de solution pour contrarier cette cible mouvante, le ton du combat était donné, la tactique fonctionnait à merveille et le provençal n'allait plus en changer. Le challenger avait le style idéal pour faire briller le champion de France, volontaire et porté sur l'offensive, Melvin Moreau suivait son adversaire aux quatre coins du ring sans arriver à le cadrer. Reda Kham se servait de ses jambes pour appliquer le fameux "toucher sans se faire toucher". Le challenger était frustré, il cherchait à raccourcir la distance mais ne donnait pas assez de coups, au contraire c'est Reda Kham qui distillait son jab et enchainait avec sa droite en variant les frappes au corps et à la face.
Au 5e round, le tenant du titre alternait les changement de garde et confortait son avance au pointage. Melvin Moreau semblait devoir s'incliner aux points, Reda Kham ne prenait pas de risques surperflus et continuait à dérouler sa boxe. A la 7e reprise, le champion de France plaçait une droite en ligne puis délivrait un crochet gauche qui envoyait le challenger au tapis. Compté, ce dernier repartait à l'attaque, Reda Kham restait en face, il fixait son rival le long des cordes puis plaçait de nombreux coups dont deux uppercuts ponctués d'une droite pour envoyer à nouveau Melvin Moreau au tapis. A peine relevé et au bord de la rupture, il subissait une grêle de coups sous tous les angles et un dernier crochet gauche avant que l'arbitre ne s'interpose pour mettre fin au combat.
Retrouvez ci-dessous l'ensemble des résultats des pugilistes professionnels français qui ont combattu lors de ce second week-end de juin 2024.
En mouches, Teddy Fernandes De Araujo (3 v, 5 d) a battu aux points (60-52, 59-53, 59-53) Kamel Balil (4 v, 7 d).
En super-légers, Keshan Jacoby Koaly (6 v, 1 d, 1) a battu aux points (77-74, 78-73, 79-72) le Brésilien Adauto Silva Dos Santos (8 v, 7 d).
Anthony Rivière (13 v, 6 d, 1 n) s’est emparé de la ceinture WBF international des poids super-plumes en battant Alain Christian Sangue (14 v, 10 d, 2 n) par décision partagée (98-92, 97-93, 93-97).
En super-moyens, Ismaël Seck (13 v, 8 d, 2 n) a battu aux points (77-75, 77-75, 77-75) Samuel Cavret (6 v, 2 d, 1 n).
En poids welters, Abibe Bennama (17 v, 2 d) a battu l’Espagnol Rodrigo Labre (7 v, 9 d) par décision partagée (58-54, 57-55, 55-57).
En mouches, Théo Ticout (4 v, 1 d) s’est imposé aux points (60-54, 60-54, 60-54) le Géorgien Bacho Jintcharadze (4 v, 13 d, 1 n).
En légers, Marc Baro (4 v) a battu aux points (40-35, 40-35, 40-36) le Géorgien Giorgi Gachechiladze (16 v, 54 d, 1 n).
Le lourd-légers, Brice Clavier (10 v, 6 d, 1 n) a battu aux points (80-72, 80-72, 79-73) le Tchèque Jiri Svacina (15 v, 61 d, 2 n).
En super-welters, Franck Petitjean (25 v, 7 d, 3 n) a battu le Biélorusse Yauheni Aleinik (5 v, 10 d) par arrêt à la 4e reprise.
En moyens, Anatole Lemaire (1 v), vice-champion de France amateur 2023 a effectué des débuts professionnels victorieux en battant aux points (40-35, 40-35, 40-35) l’Anglais William Smith (6 d, 1 n).
En lourd-légers, Sofiane Quoit (6 v, 2 d, 2 n) a battu aux points (80-72, 80-72, 80-72) le Serbe Stefan Mihailov (8 v, 23 d, 3 n).
Kodjo Yetongnon (14 v, 7 d, 3 n) s'est imposé aux points (80-72, 80-72, 79-73) face au Serbe Bogdan Draskovic (8 v, 14 d, 1 n).
En légers, Lorenzo Cucchiara Lopez (4 v, 1 n) s’est imposé aux points (59-54) devant le Nicaraguayen Nestor Maradiaga (9 v, 21 d, 2 n).
En plumes, Delphine Mancini (6 v, 1 d) a battu aux points la Serbe Dunja Bocan (1 v, 10 d, 1 n).
En super-welters, Lucas Migotti (9 v, 1 d) a battu le Polonais Denis Madry (10 v, 9 d, 1 n) par arrêt de l’arbitre au 2e round.
En coqs, Georges Ory (18 v, 4 d, 1 n) a battu aux points (80-72, 80-72, 79-73) le Géorgien Edgari Sarkisiani (9 v, 21 d, 2 n).
La championne de France des poids mouches, Selma Renier (6 v) a battu aux points (59-55) la Serbe Gordana Marjanovic (10 d).
En poids légers, Sylvain Chapelle (19 v, 37 d, 3 n) a battu aux points (59-55, 58-56, 59-55) le Serbe Igor Pavlovic (1 v, 8 d, 2 n).
En moyens, Elian Damiens Dhebecourt (6 v, 2 d) s’est imposé aux points (59-55, 59-55, 60-54) devant Jules Dongla Kaffo (1 v, 3 d).
En moyens, l’invaincu Anauel Ngamissengue (14 v) a battu le Géorgien Sandro Jajanidze (12 v, 33 d, 2 n) par abandon au 3e round après avoir été compté à la 2e reprise.
En welters, Lyad Tormos (7 v) a battu aux points (60-53, 60-53, 59-54) le Géorgien Giorgi Gotchoshvili (10 v, 25 d, 2 n).
En légers, Sylvère Ebarra (2 v, 2 d) a battu aux points (58-56, 58-56, 59-55) Mohamed Charef (1 v, 14 d, 1 n).
En welters, Fanny Galle (2 v) a battu aux points (40-36, 40-36, 40-36) la Serbe Ksenija Medic (3 v, 22 d, 2 n).
En welters, Sedia Sanogo (1 v) a débuté sa carrière professionnelle par une victoire aux points (39-37, 40-36, 40-36) aux dépens de la Monténégrine Aleksandra Ivanovic (10 d, 1 n).
En lourd-légers, Zakaria Sidibé -1 v, 1 d) a battu aux points (39-37, 39-37, 40-36) le Géorgien Nika Nozadze (3 d, 1 n).
Hier soir à Beuzeville, Lancelot de la Chapelle (14 v, 1 d, 1 n) est devenu champion de France des poids super-moyens en battant aux points (98-91, 96-93, 96-93) le tenant du titre Baptiste Castegnaro (13 v, 26 d).
" Je savais que ce serait un combat disputé, c'est ce qui s'est passé ", indique en préambule le nouveau champion de France. " Baptiste n'a pas cessé d'avancer, j'ai travaillé à distance en marquant des points puis j'ai tourné. Je pense l'avoir bien touché à deux reprises mais c'est un boxeur solide. Il est compliqué à boxer car il met une pression constante et il faut être prêt physiquement".
Lancelot de la Chapelle insiste sur le fait que son adversaire n'avait pas un palmarès fabriqué mais celui d'un guerrier qui était venu en Normandie pour défendre chèrement son titre. Le Beuzevillais avait disputé un dur combat au Canada le mois dernier et on aurait pu penser qu'il puisse être impacté par le court temps de récupération entre ces deux sorties importantes en dix rounds. " Pas du tout, j'ai surfé sur la préparation de mon combat précédent. Le seul souci était la blessure subie sur la tête qui avait nécessité quelques points de suture mais qui a rapidement cicatrisé. J'aime bien enchainer les combats et profiter de la forme, cela me convient mieux que couper et reprendre trois mois aprés". Le jeune homme qui fut couronné champion de France en cadets et juniors ne cache pas sa joie d'avoir décroché son premier titre national en seniors à domicile dans une salle pleine à craquer.
Un titre national qu'il défendra peut être pas car les choses se sont pécipitées depuis quelques temps," Je suis nommé challenger de Gustave Tamba, champion EBU Silver. On va voir comment cela va évoluer car il pourrait y avoir du mouvement et puis je pense aussi à un retour en poids moyens où je serais plus performant", conclut le champion de France.
Hier soir à Montpellier, Mohamed Kani (23 v, 4 d) a conquis le titre EBU Silver des poids super-légers en battant l'Italien Stéfano Ramundo (13 v, 2 d) par arrêt de l'arbitre au 6e round.
Après l'énorme désillusion connue l'année dernière face à l'Italien Pietro Rossetti lors de la défense de son titre de l'union européenne des welters, le Montpelliérain tentait un gros pari en tentant de conquérir le titre EBU Silver dans la catégorie inférieure des super-légers. Une totale remise en question à 33 ans pour un succès éclatant obtenu avec la manière face au champion d'Italie qui n'avait jamais été battu avant la limite.
Mohamed Kani a démarré prudemment, prenant le temps d'étudier son adversaire et de se rendre compte que le visiteur possédait une bonne puissance de frappe et qu'il lui faudrait être patient et prudent pour s'imposer. Le Français a boxé en remises, laissant l'initiative au transalpin en veillant à demeurer hermétique avant de répliquer avec précision. La rapidité et la technique de Mohamed Kani prenaient peu à peu le dessus sur la boxe de l'Italien qui était nettement touché au 4e round.
A la 6e reprise, Stéfano Ramundo s'est lancé à l'attaque, Mohamed Kani a immédiatement contré avec un court crochet droit à la face qui a ébranlé l'Italien. Il a enchaîné avec des frappes des deux mains, l'arbitre s'est interposé pour mettre fin au combat alors que Stéfano Ramundo glissait lentement au tapis sous la série de coups du Français. Avec cette superbe victoire le Français se replace sur l'échiquier du Vieux Continent où il devrait être être recensé à la 4e place du prochain classement EBU des super-légers.
Ce samedi 8 juin à Paris au gymnase Didot, Gaétan NTambwe (9 v, 1 d) est devenu champion de France des poids mi-lourds en battant Guillaume Haye (9 v, 6 d, 5 n) aux points (99-90, 100-89, 100-89).
Ce championnat de France mettait aux prises deux boxeurs au style diamétralement opposé, avec un nordiste habile technicien d’un côté et un autre posé sur ses appuis et porté sur l’offensive. Passé le traditionnel round d’observation, le combat s’animait, Gaétan NTambwe passait de grosses droites à la face de son adversaire. La précision de ses coups contrastait avec ceux de Guillaume Haye qui se jetait pour combler son déficit d’allonge.
L’élève de Mohamed Nichane variait les zones de frappes en alternant le travail en haut et en bas, il faisait la différence techniquement. Guillaume Haye se livrait sans relâche mais ses larges crochets des deux mains étaient esquivés, le bras avant de son rival du soir l’empêchait d’avancer et réduire la distance. A la mi-combat Gaétan NTambwe semblait avoir pris le large au pointage, il donnait le tempo avec son direct du bras avant et enchainait avec sa droite, la tactique fonctionnait.
Guillaume Haye demeurait dangereux avec des actions aussi imprévisibles que désordonnées, malgré ses efforts, il subissait le combat et ne trouvait pas de solutions pour contrecarrer la boxe de son adversaire.
Gaétan NTambwe parvenait à le coincer le long des cordes et à placer une série de coups à la face mais il n’était pas ébranlé et il répliquait. Au 9e round, les esprits s’échauffaient quelque peu, le nordiste passait résolument à l’attaque, il acceptait l’épreuve de force et touchait nettement Guillaume Haye qui récoltait un avertissement avant de rejoindre son coin quelque peu groggy par les frappes reçues. Gaétan NTambwe accélérait à la 10e et dernière reprise, il touchait à la face à plusieurs reprises et faisait reculer Guillaume Haye.
Le verdict était sans surprise et il était déclaré champion de France à sa seconde tentative.
Ce vendredi 7 juin à Blagnac, Narymane Benloucif Berche (3 v, 1 d) a dépossédé Odelia Ben Ephraim (5 v, 3 d, 1 n) de son titre national des poids plumes en s’imposant par décision majoritaire (77-75, 78-74, 76-76).
La nouvelle championne de France est aux anges, " je m'étais bien préparée pour ce combat face à Odelia, étant de la même région, nous avions tourné ensemble en sparring. On connaissait sa boxe et notre stratégie consistait à boxer de loin, contrer avec le bras arrière et bien sortir après, une tactique simple mais efficace et qui a fonctionné " indique Narymane Benloucif Berche.
" J'ai senti que j'avais touché en bas dés le 1er round, le but était de la faire douter rapidement pour ne pas qu'elle s'installe dans son style. Elle a moins avancé, ce qui m'a permis de développer ma boxe et utiliser mon bras arrière. J'ai une boxe longiligne, je travaille à distance avec des coups en ligne et des pas de côté ". La jeune femme avait mis sa carrière entre parenthéses pendant près de deux ans, le temps de devenir maman même si elle avoue n'avoir jamais véritablement cessé la pratique du sport. " J'ai voulu revenir tranquillement, ne pas faire nimporte quoi pour risquer la blessure. J'ai pris mon temps, j'ai fait un combat de rentrée pour préparer ce championnat de France. Les entrainements se sont bien passés, j'étais au meilleur de ma forme et je savais que je pouvais le faire ". Si la question de l'avenir est encore prématurée, la championne de France ne ferme pas la porte à une revanche avec celle qu'elle a détrônée, " si l'opportunité se présente, bien sur ", conclut-elle.
Odelia Ben Ephraim indique avoir mené une dure et longue préparation, " j'ai connu une baisse de forme une semaine avant le combat, j'ai vécu des choses en parralèle qui m'ont polluée et j'étais en période d'examen, cela m'a causé un certain stress. J'avais la sensation de livrer plusieurs batailles en même temps, j'ai laissé de l'influx dans tout cela. J'ai bien senti que je n'étais pas à 100% dés le début du combat. J'avais du mal à faire des accélérations et à développer ce que j'avais travaillé, cela m'a perturbé, mon entraineur m'a dit: tu n'es pas là ", confie Odelia Ben Ephraim. Elle écarte toute hypothése d'un possible surentrainement en avançant avoir eu de bonnes périodes de récupération et de repos. L'ex championne de France souffrait d'une blessure à la main qui nécessitera des soins tout en précisant qu'elle ne se cherche pas d'excuse. " Je vais me reposer, faire une IRM pour soigner cette blessure qui traine depuis un moment, c'est la priorité. Mais je remonterai sur le ring dés que possible, j'aime la boxe et je suis bien entourée avec un super entraineur en la personne de Mohamed Bennama ".
Ce samedi 8 juin à Montpellier, Mohamed Kani (22 v, 4 d) tentera de s’emparer de la ceinture EBU Silver des poids super-légers face à l’Italien Stefano Ramundo (13 v, 1 d).
Le Montpelliérain a fait toute sa carrière en poids welters où il a glané plusieurs ceintures dont le titre national et celui de l’Union Européenne, remplacé par l’EBU Silver, mais il boxera désormais dans la catégorie inférieure des super-légers. « Je n’ai jamais eu de problèmes pour faire le poids en welters, là je dois faire un petit régime mais je me sens beaucoup mieux, plus impactant. De plus, avoir fait des efforts pour le poids, m’a rendu un peu plus nerveux et impatient de combattre », confie Mohamed Kani.
Le Français, qui n’a jamais reculé devant un défi, devait rencontrer chez lui en Espagne, le dangereux puncheur Jon Fernandez pour le titre laissé vacant par Walid Ouizza. Finalement, l’ibère a renoncé car il avait été désigné co-challenger au titre EBU avec le Britannique Dalton Smith. Ce championnat continental est le début d’une nouvelle aventure pour Mohamed Kani, une rupture avec le passé pour rebondir dans une seconde division de poids avec un nouveau staff. « Je suis avec Mehdi Oumiha à Toulouse depuis un an et je me sens très bien là-bas. Les gens sont des passionnés avec une énorme compétence, ils nous accordent beaucoup de considération. Ils m’ont mis dans les meilleures conditions pour ce combat. J’ai travaillé avec Mohamed Mimoune et Sofiane Oumiha, il faut s’adapter à leur niveau pour tenir le coup et essayer d’être performant face à eux, j’en sors grandi. J’ai toujours pensé que changer était un mal pour un bien, je me sers de l’expérience du passé pour évoluer et je suis bien mieux aujourd’hui. J’ai fait six semaines à Toulouse et deux à Montpellier, je n’ai pas de bobos et je me sens prêt ».
Mohamed Kani est licencié au club de Figuerolles qui organise cette soirée en collaboration avec son champion. « La ville de Montpellier, la Métropole et la région croient en moi, je me démène pour trouver des sponsors et financer mes championnats », indique l’Héraultais.
Stefano Ramundo est champion d’Italie et il n’a subi qu’une défaite aux points. Son style offensif avec une défense parfois poreuse, devrait convenir au styliste Français. Le Transalpin et le Français qui n’ont obtenu qu’une victoire avant la limite, ne sont pas réputés pour leur puissance de frappe, toutefois, la précision et la vitesse d’exécution de Mohamed Kani incitent à l’optimisme quant à l’issue de ce championnat EBU Silver.
Hier soir à Paris, dans le prestigieux cadre de la Caserne des Celestins qui abrite la Garde Républicaine, le Neversois (15 v, 4 d) a défendu victorieusement pour la 2e fois son titre de champion de France des poids moyens en battant Keanu Klose (10 v, 3 d, 2 n) par décision partagée (96-94, 96-94, 94-96).
Sofiane Khati était nettement favori pour conserver son titre, il restait sur trois belles prestations et son challenger n’était jamais allé au-delà de la distance des six rounds. Mais la boxe n’est pas une science exacte comme l’a démontré le Normand en tenant la dragée haute au champion de France.
Keanu Klose délivrait son direct du bras avant dans un premier round d’observation où les deux hommes se jaugeaient. Ils se connaissaient bien pour avoir souvent partagé le même entrainement il y a quelques années. Le challenger continuait à allonger son bras avant tandis que Sofiane Khati restait à distance, prêt à s’engouffrer dans la moindre ouverture. Il produisait une courte accélération avec une série de coups ponctuée d’un crochet gauche à la face qui surprenait son adversaire. Il touchait à nouveau avec une droite au visage qui secouait Keanu Klose en fin de 2e round. Le champion durcissait à la 3e reprise, il testait son challenger en avançant. Le combat se poursuivait sur le même schéma, avec un Keanu Klose qui donnait son direct du bras avant mais qui n’enchainait pas assez avec sa droite pour véritablement bousculer un Sofiane Khati qui demeurait dangereux sur ses remises.
Keanu Klose terminait fort ce championnat de France et même s’il s’inclinait, il avait prouvé qu’il tenait aisément la distance et qu’il pouvait rivaliser avec les meilleurs Français. « Il m’a donné du fil à retordre », avouait Sofiane Khati au micro de Punchtime TV qui retransmettait l’évènement en différé. « Ce n’est plus le même boxeur, il a progressé. J’en suis à ma 4e préparation de l’année et cette 3e ceinture est celle qui me procure le plus d’émotions ». A la question de savoir si c’était la dernière défense de son titre national, le champion déclara qu’il « irait chercher la 4eme ! »
Du côté du vaincu, le fair play était de mise, « ce fut un combat dur, j’en ai pris une qui m’a un peu fait douter. C’était mon 1er combat en 10 rounds et je vois que j’en ai encore sous le pied. Ce n’est pas passé mais je reviendrai, j’ai combattu contre un adversaire de niveau Européen et c’est une bonne expérience qui me servira ».
Quentin Fontaine (5 v, 4 d, 1 n) s’est qualifié pour la demi-finale du Challenge Jean-Claude Bouttier, catégorie poids moyens, en battant aux points (60-54, 60-54, 60-54) Mehdi Fayad (1 v, 3 d, 1 n).
Le poids lourd, Eder Galina Fortes (4 v, 1 d, 1 n) a battu Charly Masiya Mbuyi (4 v, 4 d) par décision partagée (58-55, 57-56, 56-57).
En super-welters, Aymeric Lazizi (1 v, 1 d) a battu aux points (40-35, 40-35, 39-36 Romain Larcher (4 d).
Retrouvez ci-dessous l'ensemble des résultats des pugilistes professionnels français qui ont combattu lors de ce premier week-end de juin 2024.
En poids super-welters, Michel Soro (36 v, 4 d, 2 n) a infligé une 1ere victoire avant la limite au Mexicain Oziel Santoyo (16 v, 4 d, 1 n). Michel Soro a placé un crochet gauche au foie au 2e round qui a contraint le Mexicain à poser les genoux au sol en se tordant de douleur et dans l’incapacité de se relever.
En super-welters, Milan Prat (24 v, 1 d) a de nouveau fait parler sa puissance en venant rapidement à bout du Vénézuélien Victor Pinango (12 v, 4 d). Le frappeur Français a envoyé au tapis son adversaire avec une droite à la face au 1er round. Eprouvé par ce gros coup, Victor Pinango a abandonné à l’appel de la 2e reprise.
En légers, Elhem Mekhaled (17 v, 2 d) a battu aux points l’Espagnole Eva Cantos (9 v, 16 d, 1 n).
En moyens, le Kossovar Liridon Koxha (5 v, 1 n) a battu aux points (60-54, 58-56, 58-56) Tahar Belkhir (2 v, 2 d).
Le poids moyens Soren Defauconpret (1 v) a réussi ses débuts professionnels en battant aux points (40-36, 40-36, 39-37) Anthone Lamy (2 d).
En super-légers, Jordan Gonzalez (5 v, 5 d, 5 n) a battu aux points (80-72) le Mongol Bazargur Jugder (12 v, 28 d, 4 n).
En super-légers, Ruben Hovakimiyan (4 v) a battu le Géorgien Achiko Odikadze (23 v, 33 d, 2 n) par arrêt de l’arbitre à la 1ere reprise.
En super-welters, le jeune Corentin Avelange-Gérard (5 v, 1n) a infligé une 1ere défaite aux points (60-54, 59-55, 58-56) à Olcay Kaya (3 v, 1 d).
En super-welters, Lais Monny (2 v, 2d, 1 n) s’est imposé par décision majoritaire (57-57, 58-56, 58-56) devant Avend Yassin (2 v, 3 d, 1 n).
En super-moyens, Stevens Bonicel (6 v, 3 d, 2) a battu aux points (59-55, 58-56, 59-55) Attemane Zanoune (2 v, 8 d, 1 n).
En super-légers, Samy Khellas (5 v, 6 d, 4 n) a battu aux points (60-54, 59-55, 60-54) le Moldave Mihail Zubenco (2 v, 6 d).
En welters, Luidgy Winterstein (1 v) a débuté dans les rangs professionnels avec une victoire par KO au 1er round aux dépens du Géorgien Pridon Gasviani (2 v, 5 d).
En mi-lourds, Khalid Graidia (11 v, 14 d, 5 n) a battu aux points (98-91, 98-91, 98-91) le Croate Bruno Knjezevic (9 v, 4 d).
En moyens, Stéphane Le Gourrierec (5 v, 1 n) a battu aux points (39-37, 39-37, 39-37) Kevin Bertogal (8 v, 51 d, 5 n).
En légers, Ingrid Brodu (1 v) a effectué des débuts professionnels victorieux en battant aux points (59-55) la Géorgienne Lorena Surmanidze (1 d, 1 n).
Pour ses débuts dans les rangs professionnels en super-légers, Tautuatemaeva Dauphin (1 v) s’est imposé par arrêt de l’arbitre au 4e round Mikheil Gabinashvili (9 v, 43 d, 3 n).
En welters, Jeremy Dupetitmagneux (11 v, 1 n) a largement dominé aux points (60-53, 60-53, 60-53) l’Argentin Alan Sebastian Velazquez (4 v, 17 d, 1 n).
En poids légers, Kaoussou Cissé (6 v, 2 d) a battu le Géorgien Gela Tegashvili (1 v, 6 d, 1 n) par arrêt de l’arbitre au 5e round.