Au nom de tous les siens...

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Pour Adriani Vastine, la route de Rio passait par Dinan, samedi, à l'occasion des demi-finales du championnat de France amateur. C'est bien parti puisqu'il disputera la finale le 19 février. Avec, dans un coin de sa tête, une pensée pour sa sœur Célie et son frère Alexis, décédés en 2015.

Touché de plein fouet par le décès de sa soeur puis son frère, Adriani Vastine a repris le chemin du ring, avec pour moteur un devoir de mémoire

Quatre boules de cuir tournent dans la lumière, c'est tout sauf une balade entre Adriani Vastine et son adversaire, Abdoulay Sakho. Ça bombarde les plexus, déride les maxillaires. Il y a les swings qu'on esquive et les crochets qu'on encaisse, comme le chantait Claude Nougaro. Et puis, au bout des trois rounds sans concession, la décision qui tombe. Est déclaré vainqueur à l'unanimité des juges : Adriani Vastine. L'homme de coin, l'émotion à fleur de peau, savoure tout particulièrement le moment « Je suis super-content pour lui. Pour sa fin de carrière, il s'offre une septième et dernière finale. Les six premières, il les a gagnées, alors tous les espoirs sont permis ».

« J'ai toujours une pensée pour eux »

Ce coach, ce soigneur n'est autre qu'Alain Vastine, le père du champion. Après des mois passés à chasser les douleurs consécutives aux décès accidentels de ses enfants Célie en janvier 2015 (accident de la route), puis Alexis en mars (sur le tournage de l'émission de TF1, Dropped), les victoires d'Adriani sur le ring sont un pas de plus dans la résilience familiale. A l'automne d'une carrière qu'il avait choisi de mettre entre parenthèses, le Pont-Audemérien a repris le chemin de la salle avec pour moteur, ce devoir de mémoire. « Avant de monter sur le ring, j'ai toujours une pensée pour eux. Ils sont avec moi. Et puis, ça fait énormément plaisir à papa », reconnaît Adriani en tendant ses bras où apparaissent les visages des disparus. Alors, comme pour clore la boucle, pour pouvoir peut-être passer à autre chose, il s'est même fixé un dernier challenge. « Je vais essayer de me qualifier pour les JO. A travers les tournois de qualification, les coachs nationaux feront leur choix. Finir à Rio, ça serait le "best" ». Il ne serait pas question de monter au sommet de l'Olympe comme en fût privé si injustement Alexis à Pékin puis à Londres, mais plus simplement de raviver les sourires comme un point final au bout des poings. Même si dans le coin Vastine, on verra toujours luire les quatre boules de cuir. Boxe, boxe, boxe...

Source : Le Télégramme

Crédits photos : Denis Boulanger - Presse Sports

 

 

 

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