Rapidement blessé au biceps, le Français (29 v, 2 n, 7 d) s’est incliné avant la limite (jet de l’éponge, 4e) devant l’Américain Erickson Lubin (21 v, 7 d), le 29 juin, à Houston. Il s’agissait d’une demi-finale WBC des super-welters.
Zakaria Attou soutenait sans trembler le regard de son contradicteur lors des ultimes recommandations de l’arbitre. S’en suivait un très classique premier round d’observation, les deux protagonistes se contentant de lâcher leurs jabs pour la forme, en quête de la bonne distance pour passer aux choses sérieuses. L’Yvelinois prenait soin de tourner, histoire de ne pas s’exposer au bras arrière du fausse garde américain. Néanmoins, on le sentait quelque peu crispé, peinant à se libérer.
Le deuxième opus confirmait la chose, si bien que le Floridien ne se privait pas de planter les premières banderilles ni d’accélérer au point d’acculer plusieurs fois le Tricolore dans les cordes en suivant à chaque fois la même stratégie : débroussailler le terrain avec sa droite avant de passer sa gauche au corps et à la face, voire d’enchaîner en crochets des deux mains. Plus puissant et plus sec dans ses frappes, il mettait le visiteur sur le reculoir.

Des rêves planétaires évanouis
Zakaria Attou répliquait, certes, mais trop sporadiquement et surtout, sans guère d’efficacité. Ne faisant pas montre de la vitesse gestuelle ni du coup d’œil qui sont habituellement les siens, ses offensives manquaient d’impact. Conforté dans ses intentions, le natif d’Orlando ne cessait alors d’avancer mais sans négliger les préparations d’attaque.
Lors de la minute repos concluant la troisième reprise, le sociétaire du BAM L’Héritage se plaignait d’une blessure au biceps droit, très probablement une rupture, à voir le muscle remonté en boule vers l’épaule. Envoyé au tapis et compté dans la quatrième après avoir encaissé une série au visage, le Francilien, à l’évidence extrêmement diminué, était prêt à repartir à l’assaut mais son coin jetait prudemment l’éponge, conscient qu’à ce stade, un miracle n’était plus envisageable. Même si, en boxe, il ne faut jurer de rien, c’en était sans doute fini des rêves planétaires de l’infortuné Zak.
Alexandre Terrini