Arsen Goulamirian, l’éternel retour

Partager cet article sur 
Retour aux actualités

Le champion du monde WBA des lourds-légers (27 v) remettra sa ceinture en jeu, ce samedi, dans la banlieue de Los Angeles, face au Mexicain Gilberto Ramirez (45 v, 1 d). Sa dernière défense remonte à plus d’un an. Mais le natif d’Erevan fait montre d’une abnégation hors-norme.

Interviewer Arsen Goulamirian est déjà un combat… journalistique. Avec lui, les mots sont rares et sortent des tripes, sans ménagement. Ils sont assénés avec la rage au ventre. Avec le cœur aussi, lui qui, pour l’occasion, a fait sortir de sa retraite son ancien mentor et entraîneur, Abel Sanchez. « Quand vous êtes champion du monde en titre, vous savez qu’il vous faut toujours en faire plus à l’entraînement. Avec lui, c’est dur mais vous le faites avec plaisir parce qu’il y a de l’admiration. Je le connais depuis 2016 et c’est lui qui m’a amené au sommet », insiste Feroz.

Qui a pris sur ses deniers personnels à valoir sur sa bourse pour s’attacher les services de cinq sparring-partners aux profils tous différents et louer l’ex-complexe sportif d’Abel Sanchez, à Big Bear Lake, que celui-ci avait, depuis, vendu à Jaime Munguia. Lequel doit d’ailleurs prochainement défier Saul Canelo Alvarez. En Californie, le Français n’a, comme à son habitude, pas ménagé ses efforts pour affûter son physique et enchaîner cent-vingts rounds de mises de gants, histoire d’être prêt quel que soit le scénario de la confrontation devant l’ancien champion du monde WBO des super-moyens.

« Ramirez est un boxeur qui vous gêne. Il esquive, il colle, il sort, il contre-attaque... Bref, il fait des choses bizarres sur le ring. Avec lui, c’est simple, il faut lui faire mal, le presser intelligemment et le cadrer dans les coins pour le casser. Tout va s’ouvrir à partir de la quatrième ou de la cinquième reprise. A mes yeux, cela reste un ancien poids moyens avec de la graisse et vingt kilos en trop », affirme le tenant qui s’est engagé pour un one shot avec Golden Boy Promotions, sachant que le contrat lui donne également la possibilité, s’il le souhaite, de disputer deux autres matchs sous l’égide de la société d’Oscar de la Hoya.

A trente-six printemps, en cas de victoire, le Tricolore aspire à enfin unifier les ceintures dans la catégorie et à rattraper le temps perdu. « Je suis plus que jamais motivé », martèle-t-il en guise de conclusion. On le croit sans la moindre réserve.

Découvrez aussi
crossmenu
linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram