Arsen Goulamirian a le mors au dent

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Le super champion WBA des lourds-légers (26 v) remet en jeu son bien, ce samedi, au Cannet, contre le Russe Aleksei Egorov (11 v). Favori sur le papier, ce combat est censé relancer sa carrière. Un échec serait, en effet, lourd de conséquence

Trois ans d’arrêt pour cause de ce satané Covid-19. D’abord, l’épidémie en général, laquelle a mis à mal l’organisation de compétitions en particulier professionnelles ; puis le virus qui a touché le Franco-Arménien il y a un an, alors qu’il devait défendre sa ceinture face au même Aleksei Egorov. Sans compter des sponsors qui resserrent les boulons et qui quittent le navire. Bref, la traversée du désert a été trop longue pour un homme qui aime par-dessus tout combattre et qui n’est pas du genre à se défiler devant qui que ce soit entre seize cordes.

Un homme aussi de peu de mots, guère enclin à s’épancher quand on l’interroge sur son ressenti et ce qu’il éprouve. Lorsqu’on lui demande s’il aura envie de tout défoncer dans le carré magique azuréen, sa réponse est laconique, sans ambages, pas pour la galerie : « C’est ce qu’il doit se passer. Il y a eu des moments de doute sur plein de choses mais je n’ai jamais eu envie d’arrêter car quand on est champion du monde, on est obligé de boxer pour garder sa ceinture. Ce qui a été dur, c’est d’attendre et encore attendre, de s’entraîner et de ne pas monter sur le ring. »

« Le départ à la retraite d’Abel Sanchez m’a touché fortement »

Ce qui a peut-être le plus bouleversé le Haut-Garonnais d’adoption, c’est le départ à la retraite de son mentor, Abel Sanchez, sous les auspices duquel il s’est forgé une renommée planétaire en suant comme jamais dans les montagnes de Big Bear Lake, en Californie. « Cela m’a touché fortement car personne ne m’entraînera comme lui, admet Feroz. Mais j’ai été obligé de faire avec et de rester focus. » Le natif d’Erevan a donc été contraint de se choisir un nouveau coach en la personne de l’Anglais Don Charles qui s’occupe de Dereck Chisora. « C’est quelqu’un qui prône une boxe offensive, de bagarreur et qui me correspond, justifie-t-il. Avec lui, j’ai peaufiné certains petits détails sur les blocages, les contres… »

Des améliorations qui ne seront pas inutiles devant le sieur Egorov. « Sur ce que j’ai vu, c’est quelqu’un d’offensif mais je ne sais pas comment il se comportera devant moi, tempère Arsen Goulamirian. Son style me convient. Moi, ma boxe ne changera pas, ça c’est sûr. Si lui reste en face, on fera la guerre. Je suis serein. » Nul n’en doutait.

En cas de succès, le tenant, qui s’est engagé avec Yohan Zaoui comme promoteur, a toujours l’ambition d’unifier les titres. A trente-cinq printemps, le temps presse.

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