Amina Zidani sans trembler 

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La Normande (4 v) a livré une copie d’excellente facture, le 17 décembre, chez elle, au Havre, pour se parer de la ceinture WBC francophone des super-plumes aux dépens de la Serbe Nina Pavlovic (7 v, 1 n, 5 d), battue à l’unanimité des juges (100-89, 99-90, 99-90).

Comme le pointage en atteste, la Française a fait le travail de bout en bout, en se montrant plus entreprenante, plus percutante, plus complète et précise que son opposante qui a été mise sur le reculoir l’essentiel du temps et comptée dans le quatrième opus après avoir encaissé une droite au visage. « Même si le combat a été très engagé de part et d’autre, j’ai dominé assez nettement l’ensemble des reprises. Le plus souvent, c’est moi qui ai avancé. En revanche, même si Nina Pavlovic reculait, elle n’était pas pour autant passive. Dès qu’elle se sentait acculée, elle déclenchait et attaquait pour tenter de m’empêcher de la cadrer », analyse la Normande qui, pour son premier dix rounds, a tenu la distance physiquement sans avoir à puiser dans ses réserves.

« Remporter une ceinture internationale à ma quatrième sortie en pros est un grand pas en avant, se félicite-t-elle. Je pense avoir le niveau européen. Simplement, je n’avais pas assez de matchs à mon palmarès pour prétendre briguer le titre EBU. Ma performance répond à mes attentes dans la mesure où j’avais travaillé certaines choses à l’entraînement que j’ai réussi à reproduire, ce qui atteste de ma progression. Je pense notamment au travail en force au corps ou encore, au fait de passer ma droite au-dessus de la garde adversaire en transférant bien le poids du corps. En revanche, il faut que j’arrive à être encore plus active afin de mettre davantage la pression tout en insistant plus sur les feintes et le bras avant. »

« Je suis la numéro une de la catégorie et je compte bien le rester »

La préparation pour cette échéance professionnelle, au cours de laquelle l’accent a aussi été mis sur le débit, s’avèrera évidemment utile dans l’optique des prochains rendez-vous dans les rangs amateurs. Car c’est maintenant ce qui attend l’intéressée, laquelle entend se consacrer exclusivement à la course à la qualification aux Jeux de Paris. L’objectif est de gagner le tournoi de présélection olympique interne, programmé en février, et d’être ainsi désignée pour défendre, en juin prochain, les couleurs de la Patrie en -57 kg, aux Jeux européens, première compétition permettant de décrocher son billet pour Paris 2024. La protégée de Kassa Baradji ne craint pas la concurrence, pas même celle de Sthélyne Grosy, récemment sacrée championne de France avec la manière. « Honnêtement, je suis assez sereine, assure la sociétaire de la Don’t Panik Team. Je suis actuellement la numéro une de la catégorie et je compte bien le rester. C’est une étape à passer et j’ai vraiment hâte. »

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