Un combat mythique a repris vie mercredi à la Pléiade. George Foreman. Mohamed Ali. Kinshasa, 1974. Deux champions, un seul vainqueur. Ali est le challenger et doit remporter la rencontre pour revenir sur le devant des rings. Ali est boxeur car il n'a pas les mots pour être poète. Nicolas Bonneau « n'a pas le physique, pas la force, pas la carrure » pour être boxeur, alors il est artiste.
Ali 74, un combat mythique, une performance artistique. Crédit photo Virginie Meigne
Et pourtant… Nicolas Bonneau, sur scène, prête ses mots, sa poésie, sa musicalité, mettant en scène ce combat exceptionnel, sur fond d'images d'archives, de vidéos tournées au Zaïre, et d'une musique ensorcelante interprétée en live. Le comédien devient boxeur, la boxe devient poésie. Le corps, le sang, la sueur s'entremêlent dans une scansion vertigineuse. Les voix, parlées et chantées, les invectives, les cris de victoire rythment la danse des corps en fond de scène. « Ali 74 » est l'union parfaite de la poésie du boxeur et de la combativité de l'artiste.
Par Audrey Terrisse
Source : La Nouvelle République