Le boxeur Alexis Vastine compte parmi les dix victimes du crash d'hélicoptère survenu lundi en Argentine sur le tournage d'un jeu de TF1. A ses côtés figuraient également deux autres sportifs tricolores, la nageuse Camille Muffat et la navigatrice Florence Arthaud. Tous sont décédés dans cet accident.
Médaillé de bronze aux jeux Olympiques de 2008, Alexis Vastine était passé par le pôle France jeune de boxe de Vendôme au début des années 2000. Il combattait dans la catégorie des super-légers (– 64 kg). Il avait, entre autres, obtenu quatre médailles d'or aux mondiaux militaires (2008, 2010, 2011, 2014). On se souvient également de ses combats aux jeux Olympiques de 2008 (Pékin) et 2012 (Londres), respectivement face au Dominicain Felix Diaz et à l'Ukrainien Taras Shelestyuk, dont l'arbitrage avait été controversé. Les décisions avaient toutes deux été en sa défaveur.
Natif du département de l'Eure, Alexis Vastine était donc arrivé à Vendôme à l'âge de 14 ans, en 2000. Le pôle France jeune, le seul en France - un pôle France seniors est établi à l'Insep à Paris -, existait depuis l'été 1999. Il y est resté jusqu'en 2004, année où ce pôle a cessé d'exister. « Les résultats n'arrivaient pas suffisamment vite pour nos élus », confie Robert Guettier, président du pôle France jeune à cette époque, également président de l'US Vendôme Boxe et du comité régional. « Je me souviens bien d'Alexis, poursuit Robert Guettier. Je n'avais pas de rapport soutenu avec lui comme Yoann Camonin (1), puisqu'ils étaient ensemble durant toutes ces années, ils ont même partagé la même chambre. Je sais qu'Alexis a fait l'unanimité. C'était un jeune très fin. Il avait un fond qui le mettait au-dessus des autres. Nous n'avons jamais eu à lui faire de reproches ni la leçon. Il travaillait bien à l'école aussi. Et au niveau boxe, évidemment, c'était un très bon. Il était excellent défenseur et esquivait les coups avec grand talent. Il était difficile de le toucher ».
(1) Yoann Camonin a passé de nombreuses années à boxer en amateur pour l'US Vendôme Boxe, puis en professionnel.
Par Pierre Hénault
Source : La Nouvelle République