Ainara Mota, c'est fait !

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Le 11 octobre, à Orléans, la Pyrénéenne (3 v, 2 n, 4 d) est devenue championne de France professionnelle des plumes en dominant logiquement, aux points, à l’unanimité des juges (79-73, 78-74, 79-74), Wendy Vincent (2 n, 7 d).
 
 
Ces deux-là se connaissent sur le bout des gants ou presque. C’était en effet la troisième fois qu’elles en décousaient, leurs deux premières confrontations s’étant soldées par un nul, la deuxième, le 23 mars dernier, déjà pour le titre national de la catégorie. Cette fois, on comprit vite que la victoire choisirait l’un des deux camps, en l’occurrence celui de la visiteuse qui démarra bien mieux les hostilités. Ainara Mota fut en effet avisée de rentrer immédiatement dans le vif du sujet en enclenchant prestement la marche avant. Plus active, elle faisait reculer Wendy Vincent qui ne parvenait que trop peu souvent à concilier remises et marche à arrière. Au contraire, la Montargoise paraissait même quelque peu asphyxiée par le rythme imposé par sa rivale comme en attestait son protège-dent souvent sorti de sa bouche. Certes, Wendy Vincent donnait autant que possible son direct du bras avant pour tenter d’endiguer les assauts de l’Aquitaine mais elle était débordée par les enchaînements d’Ainara Mota qui avait opté pour des séries de crochets courts au visage.
 
 
 
Les débats n’atteignaient pas des sommets d’intensité tant les deux protagonistes peinaient à imprimer de véritables changements de rythme. Néanmoins, elles avaient le louable mérite de se livrer sans compter et de ne pas être avares de leurs efforts. Techniquement, les combinaisons qu’elles proposaient n’étaient certes pas extrêmement élaborées mais elles étaient effectuées sans trop se désunir ni de déchet technique. Toujours est-il que c’est Ainara Mota qui prenait l’ascendant, à la fois parce qu’elle était la plus entreprenante mais également parce que c’était bien elle qui délivrait les coups les plus puissants et qui était en mesure d’accélérer le plus franchement.
 
« Défende son titre, même à l’extérieur, pour continuer à apprendre »
 
Trop passive et perméable défensivement, la boxeuse du Loiret encaissait de plein fouet des uppercuts et des droites sans guère donner l’impression de pouvoir inverser la vapeur en dépit d’un sursaut d’orgueil en toute fin de combat quand le sort en était déjà jeté. « Wendy s’était bien préparée physiquement mais elle a perdu ses moyens, reconnaissait volontiers son entraîneur, Éric Godet. Je ne comprends pas pourquoi. Il aurait fallu boxer à distance, à l’intérieur et en désaxant et non pas subir sans cesse. C’est dommage. »
 
 
 
Les juges ne pouvaient qu’en prendre acte et consacrer le succès de la sociétaire du SICS Boucau Tarnos boxe qui avait su davantage construire sans faiblir huit reprises durant. « Je pensais qu’elle en ferait même un peu plus car elle était capable de gagner avant la limite, savourait Jean-Marc Phenieux, coach de la nouvelle championne de France. Ainara a beaucoup travaillé à la salle parce qu’elle vient du MMA. Il lui a fallu assimiler et coordonner tout un ensemble de choses. Ce soir, elle a montré qu’elle est devenue une boxeuse en anglaise. A présent, il faut qu’elle défende son titre, même à l’extérieur, pour continuer à apprendre car elle a une grande marge de progression. »
 
Par Alexandre Terrini
 
Mis en ligne par Olivier Monserrat-Robert
 
Crédit images Asloum Event

 

 

 

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