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Les finales des championnats de France amateurs seniors masculins et féminins, qui se sont tenues, le 25 janvier, à Boulazac, sont venues confirmer les qualités de la nouvelle génération autant que la richesse du vivier de la discipline.
« Cela a été, dans l’ensemble, des finales de très bonne facture », se félicite, d’emblée, le Directeur technique national, Mehdi Nichane. Qui, au passage, a, comme bien d’autres, apprécié la qualité de l’organisation, le cadre exceptionnel que constitue l’Arena Le Palio Périgord et la présence d’un public fourni.
« Des champions de France très jeunes et qui ont un réel potentiel »
Chez les hommes, la moyenne d’âge des vainqueurs est de… seulement 21,5 ans. Un chiffre qui dit beaucoup et qui esquisse un avenir plutôt radieux. « Nous avons des champions de France qui sont très jeunes et qui ont un réel potentiel, se réjouit Mehdi Nichane. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si la totalité avaient été identifiés par la Direction technique nationale. C’est d’abord le fruit de l’excellent travail de formation effectué en club. Sachant que certains sont, bien sûr, déjà en pôle comme Bilal Benali, Sandro Spica, Djamel Djemmal etc. ». Tous ceux qui ont été titrés ainsi que les finalistes les plus prometteurs seront d’ailleurs prochainement convoqués à un stage, au Creps de Nancy. Ils auront là une nouvelle occasion de faire leurs preuves afin que le staff affine sa détection.

« Ce que j’ai vu m’a plutôt plu sur le plan technique même si chez beaucoup, on constate une certaine perméabilité défensive et un manque d’efficacité en termes d’impact et de frappe, ce qui est rédhibitoire sur la scène internationale », nuance toutefois le DTN.
Les athlètes olympiens « seront bel et bien mis en concurrence »
Du côté, des filles la moyenne d’âge des lauréates est un peu plus élevée puisqu’elle est de 25 ans. Là encore, aucune n’avait échappé au radar de la DTN. « Ce sont des boxeuses avec lesquelles nous fonctionnons déjà ou avec lesquelles nous avons fonctionné par le passé, assure Mehdi Nichane. Nous savons donc ce qu’elles valent. Il y a des axes de travail à prioriser car il y a encore une grosse marge de progression, notamment sur le plan physique, en ce qui concerne les déplacements latéraux et, surtout, la lisibilité des coups. Il y a eu trop de confrontations brouillonnes, même si chez la plupart, on note une volonté indéniable de construire leurs actions et d’avoir un débit de coups conséquent. » Là encore, un rassemblement sur le même modèle que celui des garçons est programmé en mars.

Même si Mehdi Nichane assume pleinement le fait que les athlètes en lice aux Jeux ou qui ont fait partie du collectif olympique n’aient pas été engagés aux CFA car ils avaient tout simplement besoin de souffler, ces derniers « seront bel et bien mis en concurrence ». Sans compter un point de règlement que certains ignorent peut-être : en l’occurrence, l’interdiction de participer aux CFA quand on compte plus de trois combats pros à son actif.