Romane Geffray avec maîtrise

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Le 25 novembre, à Cahors, la championne de France des super-coqs (4 v, 1 n, 4 d) a conservé son titre de manière convaincante en dominant aux points (77-75, 77-75, 78-74) Sabrina Flamand (1 v, 1 n, 3 d). La route continue.

La challengeur démarrait les hostilités comme il convenait. Offensive et incisive, elle se positionnait au centre du ring et déclenchait sans se jeter, essentiellement en séries de deux coups, le plus souvent direct du gauche - crochet ou uppercut du droit. Plus puissante, elle prenait un semblant d’ascendant avant que la tenante n’entre véritablement dans le vif du sujet en se mettant enfin à combiner et en se décidant à miser sur sa vitesse de bras supérieure.

Certes, la Nantaise pâtissait d’un déficit de force physique mais sa technique, elle, était toujours aussi belle à voir. Surtout, à partir de la quatrième reprise, elle comprit qu’elle jouait avec le feu à force de se faire dicter le tempo les débats et à donner l’impression de subir l’agressivité de sa contradictrice. D’autant que cette dernière ne se privait pas, dans le sixième round, de réappuyer sur l’accélérateur, histoire d’accentuer son pressing et d’imposer un défi physique de tous les instants.

Plus d’efficacité et d’intensité en sus de ses qualités naturelles

Une configuration qui n’était pas pour déplaire à sa rivale suffisamment à son aise gestuellement pour en découdre en remisant et en reculant. Ce qu’elle fit, au demeurant, avec un talent avéré, en trouvant des angles plus variés à force de désaxer et de tourner quand Sabrina Flamand n’attaquait qu’en ligne. Intelligemment mobile, la championne faisait la différence grâce à son coup d’œil et à une capacité à se montrer à la fois active et précise dans toutes les positions ou presque. Peut-être aussi un peu plus émoussée physiquement que son opposante, la Francilienne ne cessait d’avancer mais sans être véritablement explosive ni variée tant dans ses enchaînements que dans le rythme très monolithique qu’elle imprimait aux échanges.

Ses crochets larges des deux mains étaient, en général, bloqués par la représentante des Pays de la Loire qui répliquait dans le temps, en diversifiant les zones de frappe et, mieux, en accélérant. Une aisance et une vista synonymes de victoire méritée au terme d’une prestation aboutie qui atteste de sa maturation pugilistique. Romane Geffray a, en effet, prouvé qu’elle a désormais pris la pleine mesure des attendus de la boxe pro en adjoignant à ses qualités naturelles l’efficacité et l’intensité qui, jusque-là, lui faisaient trop fréquemment défaut.

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