Mourad Aliev pour une consécration attendue

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Le « Loup blanc » (13 v) tentera, ce soir, à Hambourg, de détrôner le Kosovar Labinot Xhoxhaj (20 v, 1 n), champion d’Europe des lourds. Avec de réelles chances d’y parvenir.

C’est l’histoire d’une carrière professionnelle rondement menée. Le Français d’origine russe est passé pro, en 2021, la rage au ventre après son élimination plus que contestable, sur disqualification, en quart de finale des JO de Tokyo, face à l’Anglais Frazer Clarke. L’absence de médaille olympique, laquelle eut, encore une fois, été amplement méritée, n’a pas empêché le Tricolore d’effectuer un parcours prometteur chez les pros, savamment construit mais toujours crédible, sous la houlette du promoteur allemand Ahmet Oener. A la clef, une progression constante et régulière, marquée par le gain des titres WBC méditerranéen, en novembre 2022, et, mieux, WBC international silver, en septembre 2023. Une ceinture qu’il remettra d’ailleurs en jeu, ce soir, outre-Rhin.

Si bien que Mourad Aliev est, aujourd’hui, un poids lourd qui compte à l’échelon du Vieux Continent, lui qui a déjà été le sparring-partner du Britannique Anthony Joshua. Celui qui est comme chez lui quand il a coutume de produire en Allemagne est tout simplement un très bon boxeur. Il allie à merveille ses qualités techniques façonnées des années durant en équipe de France amateur et une puissance qui lui a permis d’abréger treize de ses seize combats.

On l’aura compris, cette première échéance continentale marquera un tournant dans son itinéraire. Une victoire le propulserait assurément dans un autre cercle, celui des candidats, à terme, à un championnat du monde ou au moins, en attendant, à des duels avec le gratin planétaire de la catégorie reine. Le Nordiste, dont le rêve suprême est le sceptre WBC, fédération dont il a intégré le Top dix, n’est, pour autant, pas du genre à s’emballer. Hors de question de prendre son rival par-dessus la jambe et de se projeter plus loin en considérant que la victoire sera une formalité. Cependant, le Lillois d’adoption, qui bénéficiera, devant le Kosovar, petit et râblé, d’un avantage d’allonge, a les cartes en main pour décrocher la timbale. Sa vitesse de bras autant que sa justesse gestuelle pourraient lui permettre d’être le premier Tricolore à être sacré champion d’Europe des lourds depuis 1990 et de succéder ainsi au Bragard Jean-Maurice Chanet. Un dur de dur, lui aussi.

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