Samuel Kistohurry en force

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Le Français n’a pas tremblé pour remporter (3-2) l’épreuve de force prévue contre le Cubain naturalisé bulgare, Javier Ibanez Diaz, en quart de finale des Mondiaux. Le voilà médaillé et ragaillardi après son échec olympique.

Ultra concentré, le regard impassible, le Girondin optait, dans un premier temps, pour une boxe à distance, toute en mobilité, à base de combinaisons courtes aussitôt ponctuées de pas de côté, de retraits du buste ou d’esquives rotatives. Ce qui ne signifiait pas qu’il laissait venir son rival. Bien au contraire, il prenait fréquemment l’initiative mais en déclenchant souvent en ligne afin de ne pas venir se coller à son opposant ni voir ses actions être conclues de manière brouillonne. Plus entreprenant, plus précis, il s’adjugeait le round initial après avoir envoyé son contradicteur au tapis sur un magistral contre du bras arrière.

Piqué au vif, Javier Ibanez Diaz se ressaisissait quelque peu dans l’opus suivant et accélérait. Toujours aussi chirurgical et réfléchi, l’Aquitain n’était nullement submergé mais le Bulgare, quand bien même était-il très brouillon, donnait l’impression d’être un chouia plus entreprenant, au point d’empocher la seconde reprise.

« Il est désormais plus varié dans sa boxe »

La troisième allait donc faire office de juge de paix. Et quand il s’agit d’aller au charbon, Samuel Kistohurry n’est pas le dernier. Sauf que, cette fois, il n’a jamais cédé à la précipitation. Au contraire, son débit était ordonné et ciblé, alliant opportunément intensité, variété, lucidité et rapidité de bras. Il était en effet autant capable de miser sur son jab et ses directs que de mitrailler son adversaire des deux mains, en cross, pour conclure avec un uppercut d’école. Le tout en étant le plus hermétique des deux défensivement.

Au terme d’une confrontation haletante, les juges lui accordaient de justesse une victoire pourtant amplement méritée. « Je trouve le pointage très serré alors que la victoire de Samuel ne prête pas à discussion, commente Malik Bouziane, entraîneur national en charge de la filière masculine. C’est lui qui a délivré les coups les plus nets et qui a fait reculer le Bulgare. Comme ce dernier était ouvert au-dessus de l’œil, il fallait impérativement que Samuel remporte la première reprise pour ne pas risquer de s’incliner, ensuite, au pointage en cas d’arrêt sur blessure. Il est désormais plus varié dans sa boxe. Il ne travaille plus exclusivement en force. En outre, il s’énerve moins quand il n’arrive pas à ses fins. »

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