Jeux Med, le verre à moitié plein

Partager cet article sur 
Retour aux actualités

Sur les quatre Tricolores en lice, le 29 juillet, deux ont répondu présent, Moreno Fendero et Enzo Grau tandis que deux se sont fait sortir respectivement en quart et en demi-finale, en l’occurrence, Ibrahim Boukedim et Djamili Aboudou Moindze. A la clef, un sentiment d’inachevé.

Devant le Marocain Saïd Mortaji, Ibrahim Boukedim (-52 kg) a été victime des subtilités du pointage. Vainqueur des deux premiers rounds, à chaque fois sur le score de 2-1, mais donné perdant du troisième 3-0, il a été déclaré battu (3-0) dans la mesure où ce ne sont pas les mêmes juges qui l’ont vu gagnant. Rageant même si le Nordiste doit avant tout s’en prendre à lui-même. « Il n’a pas respecté le game plan, reconnaît Malik Bouziane, entraîneur national en charge de la filière masculine. Il s’est fait surprendre deux fois d’entrée. La stratégie consistait, dans un premier temps, à avancer, à bloquer et à contre-attaquer puis, dans la deuxième reprise, à boxer en contres car son adversaire imposait un pressing dans l’espoir de refaire son retard. Le problème, c’est qu’au lieu de gérer en maîtrise dans la troisième, Ibrahim a manqué de jus et ne s’est pas montré suffisamment mobile et actif tandis que le Marocain, plus précis, inscrivait les touches les plus nettes. Je ne sais pas si c’est dû à la fatigue ou au fait qu’il s’est dit que cela allait passer quand même. » Toujours est-il que le Tricolore a vu s’éloigner un podium qui lui tendait les bras.

Djamili Aboudou Moindze (+91 kg) a également été éliminé (3-0), dans le dernier carré, par l’Italien Vincenzo Fiaschetti après avoir effectué une entame de match parfaite, toute en mobilité et en vivacité, se montrant à la fois insaisissable, incisif et précis comme c’est sa marque de fabrique. Malheureusement, le sociétaire de Coudekerque Ring s’est ensuite mis à baisser les mains tout en manquant singulièrement de conviction dans ses actions. Défensivement, ce n’était guère mieux à force d’encaisser à satiété les crochets gauches du Transalpin. « Djamili peut avoir des regrets. Disons qu’il s’est contenté du bronze alors qu’il pouvait aller au bout », déplore Malik Bouziane.

Le festival d’Enzo Grau

Mais la journée s’est éclaircie avec le probant succès de Moreno Fendero (-75 kg) aux dépens de l’Égyptien Aly Abdallah. Devant un rival extrêmement mouvant, le Chartrain s’est imposé d’entrée. Il a littéralement asphyxié son opposant en étant ferme sur les prix en termes de cadrage et de variation des cibles. Une prestation aboutie fruit d’un regain de confiance et de séances de sophrologie éminemment profitables avec le kinésithérapeute des Bleus. L’objectif étant de s’aligner aux Jeux de 2024 en -71 kg, le champion de France sait qu’il doit gagner en rapidité gestuelle et en constance. Il est manifestement sur la bonne voie.

Enfin, Enzo Grau (-60 kg) a été vraiment à son aise à l’heure de recevoir la réplique du Slovène Tadej Cernoga. « Il a réalisé un festival alors qu’il entrait très tard dans le tournoi, a apprécié Malik Bouziane. Vista, jeu de jambes, précision, anticipation, tout y est passé. Je pense qu’en légers, Enzo a vraiment trouvé sa vraie catégorie. » Hélas pas olympique.

Tout sur les bleu(e)s aux jeux méditerranéens 2022

Découvrez aussi
crossmenu
linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram