Jeux Med : deux finalistes et des regrets

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Si Enzo Grau et Romane Moulai brigueront la médaille d’or, ce vendredi, les éliminations, en demi-finale, de Soheb Bouafia, de Moreno Fendero et d’Amina Zidani laisse un léger goût d’amertume.

Soheb Bouafia (-91 kg) doit sa défaite (3-0), infligée par l’Algérien Moh Saïd Hamani, à deux travers : le fait d’avoir systématiquement cherché à en découdre de (trop) près en corps à corps et à un déficit dans la préparation de ses attaques, ce qui l’a incité à se jeter et l’a contraint à s’exposer à des contres lourds de conséquences au pointage. Sans compter un manque d’efficacité au moment de frapper, faute d’avoir des appuis suffisamment ancrés. C’en était trop face à un rival auteur des touches les plus nettes, empli de métier et doté de la dose de vice nécessaire pour pourrir les débats quand il le fallait, notamment en accrochant. « Soheb a failli dans le passage distance - mi-distance et a trop voulu aller à la guerre, analyse Malik Bouziane, entraîneur national en charge de la filière masculine. C’est dommage car son adversaire était largement à sa portée. Il ne varie pas suffisamment sa boxe or, le haut niveau implique de savoir s’adapter. Il faut qu’il arrive à boxer à distance. »

Moreno Fendero (-75 kg) n’a pas non plus été à son avantage devant le Syrien Ahmad Ghousoon. Le Chartrain est retombé dans certains de ses travers en manquant de précision dans son cadrage et en cherchant trop à cibler le visage, au point de déclencher de trop loin ou de trop près et de passablement négliger la liaison corps-face. A la clef, beaucoup de déchets dans ce qu’il produisait à force d’être désordonné, ce qui s’est avéré fatal alors que le Syrien se révélait être le plus actif dans le carré magique pour l’emporter logiquement (3-0).

En revanche, les jours se suivent et se ressemblent pour Enzo Grau (-60 kg) auteur d’une prestation satisfaisante aux dépens de l’Algérie Abdelnacer Benlaribi. La recette du succès a été simple : travailler l’essentiel du temps sur les jambes et à distance, en misant sur des combinaisons simples et accélérer les rares fois où il se retrouvait à mi-distance en soignant les moyens de défense. Un respect des fondamentaux qui l’a propulsé en finale.

Chez les filles, Romane Moulai (-50 kg) va connaître la (demi) satisfaction de se hisser en finale d’un grand championnat… sans disputer le moindre combat. Après être entrée dans la compétition directement au stade des demi-finales, l’Azuréenne a en effet vu la Turque Busenaz Cakiroglu déclarer forfait alors qu’elle avait pourtant participé à la pesée.

« Thaïs Larché a montré des choses intéressantes »

Amina Zidani (-60 kg), elle, a été sortie (3-0) par la fausse garde algérienne Hadjila Khelif qui s’est montrée plus offensive. La Normande avait beau contre-attaquer, elle n’était pas suffisamment entreprenante et dans la réaction au lieu de prendre davantage l’initiative. De surcroît, ses remises étaient trop éphémères et pas toujours délivrées à la bonne distance. Parallèlement, les coups les plus francs, en directs des deux mains, étaient l’apanage de l’Algérienne. « Amina a un schéma préférentiel duquel elle n’a pas réussi à sortir alors qu’il aurait fallu qu’elle soit la première en action », décrypte Stéphane Cottalorda, entraîneur national en charge de la filière féminine.

L’échec, dans le dernier carré, de Thaïs Larché (-63 kg), qui disputait là son premier tournoi majeur avec l’équipe de France senior, doit, quant à lui, être jugé avec mansuétude. « Malgré la défaite, elle a montré des choses intéressantes en s’efforçant d’appliquer les consignes. Son comportement global a été une satisfaction. Elle devait sa sélection aussi à son sérieux et à son investissement et elle nous a renvoyé l’ascenseur », note Stéphane Cottalorda. De louables intentions qui n’ont pas suffi pour dominer l’Italienne Assunta Canfora, plus expérimentée et dotée d’un meilleur timing mais également d’une vitesse de bras et d’une puissance supérieures. Ce qui n’a pas empêché la Francilienne de faire parfois jeu égal avec son opposante et de prendre date pour l’avenir.

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