Billal Bennama n’a pas trouvé la solution

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Le Tricolore s’est incliné (4-1) en demi-finale des Mondiaux face au Japonais Tomoya Tsubois contre lequel il a péché tactiquement, au point de ne pas être en mesure de faire valoir ses qualités pugilistiques pourtant supérieures.

On pensait que le Toulousain avait tous les atouts dans ses poings pour s’en aller disputer la première finale planétaire de sa carrière. Face à un rival nettement plus petit que lui, qui n’avait d’autre solution que d’avancer et de le mitrailler pour forcer son destin, il suffisait que l’Occitan reproduise ce qu’il avait si bien fait au tour précédent : maintenir le Japonais à distance avec son bras avant, enchaîner et remiser pour, ensuite, désaxer et faire que les sorties d’actions tournent en sa faveur. 

Sauf que soit le Tricolore laissait trop le Nippon l’approcher et se faisait ainsi surprendre ; soit c’était lui avançait, ce qui facilitait la tâche de l’Asiatique, plus rapide de bras et surtout plus précis, en particulier quand les échanges de déroulaient de près. Bref, le Japonais n’en demandait pas tant et s’adjugeait d’une courte tête la première reprise.

Jamais aisé d’être contraint à une course poursuite

Or, on le sait, il n’est jamais aisé d’être contraint à une course poursuite au tableau d’affichage. Le Blagnacais était, cette fois, obligé de prendre l’initiative. Ce qui convenait à Tomoya Tsubois, lequel avait, de surcroît, l’intelligence de ne pas uniquement rechercher les corps à corps. Malgré son gabarit et en dépit d’une allonge inférieure, il alternait travail à distance et à mi-distance et préparations d’attaque avec son bras avant. Le tout sans omettre d’esquiver.

Dès lors, Billal Bennama, moins en verve dans ses enchaînements et en proie à un cadrage moins chirurgical qu’à son habitude, ne parvenait pas à faire franchement la différence, en dépit d’un méritoire baroud d’honneur dans l’ultime opus et de belles combinaisons, au demeurant trop sporadiques pour lui permettre de refaire son retard au pointage.

« Même si le premier round a été très serré et aurait pu être attribué à l’un comme à l’autre, Billal, se sachant en retard, a commis l’erreur, sûrement par orgueil, de privilégier la mi-distance, ce qui n’était pas la consigne, analyse l’entraîneur national Malik Bouziane. Cela a fait les affaires du Japonais qui, à la fin, a pourri un peu le match. Ce n’est pas lui qui a gagné mais plutôt Billal qui a perdu. »

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