Ce mercredi soir au palais des sports de Agde, Diego Natchoo (31 v, 3 d, 5 n) a conservé son titre EBU Silver en battant l’Italien Giovanni Rossetti (14 v, 4 d) par disqualification au onzième round.
Ce championnat EBU Silver constituait le point d’orgue du gala organisé par les Patrac’s Brother, une réunion qui a de nouveau connu un beau succès populaire avec pas moins de 1200 personnes dans la salle dont le Président du département de l’Hérault ainsi que d’autres personnalités régionales et locales.
Ce combat revêtait une importance particulière pour Diego Natchoo qui avait l’opportunité de s’ouvrir une voie royale vers un championnat d’Europe des poids moyens. Un objectif légitime pour l’ex double champion de France qui figure au plus haut niveau national depuis près d’une décennie. « L’indien » a abordé le combat en se comportant en patron comme l’avait préconisé son entraineur, Frédéric Patrac, ex champion d’Europe des poids coqs, « on savait qu’il boxait sur les jambes et qu’il allait fuir. Diego a marché sur lui, l’Italien n’est pas arrivé à le contrer donc il a collé et il a craché plusieurs fois son protège-dents ». Malgré son jeune âge et un talent certain, Giovanni Rossetti a montré beaucoup de métier, « il bougeait bien, il mettait deux coups puis partait et quand il manquait un peu d’oxygène, il s’accrochait, mettait un peu le coude pour temporiser l’action. Il n’a pas été dangereux pour Diego qui a produit un bon travail offensif à mi-distance et l’Italien a souffert sur les coups ». Le transalpin qui boxait la bouche entrouverte a écopé de deux avertissements pour avoir craché son protège-dents au sixième et onzième round avant d’être à nouveau averti et donc disqualifié dans cette avant dernière reprise.
L’Agathois a convaincu en montrant ses facultés d’adaptation à tous types d’adversaires, « il a fait le travail et rempli son contrat, il est prêt pour un championnat d’Europe », conclut Frédéric Patrac. Robin Dolpierre, superviseur EBU, abonde dans le sens de l’entraineur Agathois en soulignant la qualité du combat, tout en estimant que M. Lee Every, le troisième homme sur le ring, avait pris la décision qui s’imposait en disqualifiant Giovanni Rossetti. « Il a perdu six fois son protège-dents et au troisième avertissement, l’arbitre Anglais n’avait pas d’autre solution ».