Ce vendredi 5 mai n’a pas été faste pour l’équipe de France puisque Mathieu Bauderlique et Soheb Bouafia se sont tous deux inclinés en seizième de finale des Mondiaux qui se tiennent à Tachkent.

« Mathieu Bauderlique a manqué de réactivité »

Mathieu Bauderlique (-80 kg) a subi la loi de l'Égyptien Abdelgawwad Salah. « Ce n’est pas une contreperformance dans la mesure où il n’a disputé aucune compétition depuis le tournoi de présélection olympique de Saint-Quentin, tempère Malik Bouziane, entraîneur national en charge de la filière masculine. Néanmoins, nous sommes un peu déçus car l’Égyptien était largement à sa portée. La tactique consistait à occuper le centre du ring en travaillant sur la faute de l’adversaire et en le contrant. Or, comme Mathieu n’y est pas parvenu autant qu’il l’aurait voulu, il a été frustré et il s’est mis à faire ce qu’il sait faire, en l’occurrence, aller à la bagarre. Or, dans ce registre, il est encore un peu court physiquement et manque de rythme. En outre, quand il prenait un coup, il ne réagissait pas et demeurait inactif. Ce manque de réactivité s’explique par un déficit de repères, de sensations et d’automatismes. Il faut lui laisser encore un peu de temps. »

« Soheb Bouafia n’a a pas de regret à avoir »

Quant à Soheb Bouafia (-92 kg), il a logiquement subi la loi de l’épouvantail russe Muslim Gadzhimagomedov, vice-champion olympique, mais sans démériter. « Soheb avait affaire à un client et il a fait ce qu’il a pu. Il a mouillé le maillot et il y est allé avec son courage, reconnaît Malik Bouziane. Il ne lui a pas manqué grand-chose mais en face, c’est le top du top. Il a avancé mais par moments, il s’est laissé endormir par la mobilité du Russe qui a, de surcroît, très bien exploité son allonge pour inscrire les touches les plus nettes. Même si Soheb a un peu manqué de souplesse du buste et de précision dans le cadrage, il n’a pas de regret à avoir. »