Sale journée pour les Bleues

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Cruelle désillusion pour le camp tricolore en ce 12 mai : Romane Moulai (-50 kg) et Caroline Cruveillier (-54 kg) se sont toutes deux inclinées, respectivement 5-0 et 3-2, en seizièmes de finale des Mondiaux, à Istanbul. Un échec qui fait mal.

Disons-le sans ambages, Caroline Cruveillier (-54 kg) a réalisé un non-match devant la Serbe Jelena Zekic qu’elle avait pourtant déjà battue. « Dès le départ, à chaque fois qu’elle attaquait ou contre-attaquait, elle partait de loin et se retrouvait collée à son adversaire avec, à la clef, beaucoup d’accrochages, de surcroît, souvent tête en avant. Dans ces conditions, le match a été extrêmement haché de part et d’autre. », commente l’entraîneur national, Stéphane Cottalorda. Certes, il faut aussi être deux pour pourrir un combat et Jelena Zekic est toute autant coupable.

Néanmoins, l’Azuréenne, sanctionnée par deux avertissements contre un à sa rivale du jour qui a fait un peu moins de fautes, n’aurait pas dû tomber dans le piège et aurait été, au contraire, plus avisée de faire montre de lucidité tactique. « Caroline n’a pas su faire la différence et inscrire des touches suffisamment nettes et franches, déplore Stéphane Cottalorda. Initialement, nous lui avions demandé d’être offensive pour contraindre Jelena Zekic à déclencher et, ensuite, contre-attaquer en avançant. Dès que l’on a vu qu’il y avait beaucoup d’irrégularités, nous lui avons conseillé de faire l’inverse, c’est-à-dire d’aspirer la Serbe pour remiser derrière en reculant et en variant la distance. Elle n’a pas été dans le bon timing ni eu de bons placements. C’est une déception. Dans la perspective des échéances ultérieures et sans manquer de respect à qui que ce soit, ne pas être capable de battre une boxeuse de cet acabit est réellement une contre-performance. Je n’en connais pas les raisons mais Caroline n’a pas réussi à mettre en application les consignes. »

« Romane Moulai peut nourrir de légitimes regrets »

Romane Moulai (-50 kg), elle, y est parvenue contre l'Espagnole Laura Fuertes Fernandez mais n’a pas été récompensée à la mesure de ce qu’elle a produit. Le game plan était clair et elle s’y est tenue : réduire la distance et travailler en séries en commençant au corps. Résultat : un premier round remporté, un deuxième cédé, ce qui peut s’entendre, et un troisième accordé à l’Ibère, ce qui, là, est nettement moins compréhensible tant le pressing et le débit de la Marseillaise ont été constants et plutôt productifs. « Il nous semble qu’elle a fait ce qu’il fallait pour l’emporter, suggère Stéphane Cottalorda. On peut seulement déplorer qu’elle ait délivré des coups un peu trop larges. C’est une défaite amère d’autant que Laura Fuertes Fernandez a, la plupart du temps, fui la confrontation car elle savait que, de près, Romane est plus puissante et efficace. Elle a donc travaillé de loin et en reculant. Il n’en reste pas moins que nous sommes un peu surpris par la décision sans pour autant crier au scandale. Romane peut nourrir de légitimes regrets. Elle sait qu’elle frappe pour la catégorie. Cependant, il faut qu’elle cherche davantage à construire en marquant des points avec sa vitesse de bras qu’à faire mal pour détruire. »

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