Seul Lounès Hamraoui…

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Le Normand (-63,5 kg) a été le seul Tricolore en lice a l’emporter, ce jeudi 26 mai, aux championnats d’Europe, à Erevan. Soheb Bouafia (-92 kg) et Djamili Aboudou (+92 kg) ont en effet été battus en huitième de finale.

Lounès Hamraoui (-63,5 kg)  a fait du Lounès Hamraoui, se risquerait-on à écrire. Et c’est, sous notre plume, un compliment. Le Rouennais n’a éprouvé aucune peine à dominer de la tête et des épaules un autre fausse garde en la personne du longiligne Slovène Nik Veber Nikolov Pour cela, il a boxé tout en vivacité, toujours dans le bon tempo, alliant vitesse d’exécution et coup d’œil. Ses combinaisons étaient à la fois récurrentes et variées, ce qui ne laissait à son rival ni ne temps de s’y habituer ni celui de s’organiser. Mieux, si c’était bien le champion de France qui prenait le plus souvent l’initiative, il veillait à ne pas partir à l’abordage à découvert. Ses mains bien hautes lui épargnaient de se faire contrer. Au final, une prestation aboutie et un succès indiscutable (5-0) de bon augure avant son duel attendu, en quart de finale, face à l’Écossais Reese Lynch, médaillé de bronze mondial. « Lounès a fait ce qu’il fallait. Cela n’avait rien d’évident car entrer, comme cela, sur le tard dans la compétition n’est jamais simple », note l’entraîneur national Malik Bouziane.

Djamili Aboudou n’avait plus assez d’essence dans le moteur

Hélas pour la Patrie, son compère Djamili Aboudou (+92 kg) n’a pas connu un sort semblable devant l'Espagnol Ayoub Ghadfa Drissi El Aissaoui. Le sociétaire de Couderkerque Ring n’a pas été aussi tranchant qu’à son habitude. C’est, au demeurant, le premier round qui a fait… office de juge de paix. Or, il nous a semblé que les attaques en ligne bras avant-bras arrière du Nordiste lui avaient permis de toucher plus souvent et plus nettement que l’Espagnol Ayoub Ghadfa Drissi. Les juges en ont décidé autrement. Dans le deuxième, le Tricolore a véritablement pris l’ascendant en désaxant davantage, tant au moment de passer à l’offensive qu’en sortie d’échange. Surtout, il se montrait à la fois plus agressif et proposait des combinaisons plus élaborées et plus conséquentes. Suffisant pour refaire son retard avant de pêcher physiquement dans les trois dernières minutes. Au point de verser dans une imprécision coupable en crochets, de se jeter et de s’exposer à l’excès, n’ayant plus assez d’essence dans le moteur pour esquiver et être mobile. Il était d’ailleurs compté par l’arbitre et défait sur les bulletins des juges (5-0). « C’est plutôt une contre-performance de sa part devant un adversaire qui était à sa portée », estime Malik Bouziane

Soheb Bouafia a mouillé le maillot

Enfin, en dépit de sa vaillance et de son évidente bonne volonté, Soheb Bouafia (-92 kg) n’a rien pu faire devant le virevoltant et talentueux Italien Aziz Abbes Mouhidine, vice-champion du monde en titre. Tout à la fois sérieux, appliqué et entreprenant, le Roubaisien a bien tenté de porter l’estocade mais il était, la plupart du temps, mis dans le vent par l’insaisissable Azzurri qui le prenait systématiquement de vitesse en remisant. Au point de verser parfois dans une forme de provocation de mauvais aloi tant il était facile. Brillant vainqueur (5-0), explosif et constamment en impulsion-répulsion, Aziz Abbes Mouhidine a un art consommé de faire déjouer ses rivaux. Le Nordiste n’a pas fait exception à la règle. « Soheb a manqué de timing et de placement, analyse l’entraîneur national. Il a fait ce qu’il pouvait mais il n’était que trop rarement à la bonne distance et n’a pas réussi à cadrer l’Italien qui était trop rapide. Mais au moins, il a mouillé le maillot. »

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