Olé pour les Tricolores

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L’équipe de France senior masculine a battu (5-2) son homologue espagnole, samedi 30 avril, à Bazeilles. Une répétition générale de bon augure.

Cette rencontre pays à pays contre une nation qui est désormais un partenaire privilégié des Bleus avait pourtant mal commencé… sur le plan logistique. En effet, une erreur d’aiguillage de bagages avait privé deux athlètes ibères ainsi que leur entraîneur, Rafael Lozano, de leurs effets personnels. A la clef, deux forfaits et un troisième, celui du super-lourd des visiteurs touché à la mâchoire et qui ne voulait prendre aucun risque dans l’optique de prochains championnats d’Europe. Si bien que Théo Ticoud (-51 kg), Enzo Grau (-60 kg) et Djamili Dini Aboudou Moinze (+91 kg) n’ont pas pu monter sur le ring. Pour autant, ce match avait de l’importance puisque du côté tricolore, il fait partie intégrante du chemin de sélection en vue de l’Euro, donc, mais également des Jeux méditerranéens.

Ibrahim Boukedim (-54 kg) a mis ses partenaires sur la bonne voie en l’emportant d’un chouïa aux dépens de Gabriel Escobar Mascunano à l’issue d’un duel extrêmement serré. « Il a fait un beau combat face à quelqu’un qui a de la bouteille puisque l’Espagnol a été champion d’Europe en 2019, pointe Malik Bouziane, entraîneur national responsable de la filière masculine. Très actif, Ibrahim a bien boxé sur ses jambes mais il doit être plus efficace en étant davantage assis sur ses appuis et prendre moins de coups en ne s’exposant pas à des contres en sortie d’échange. » Monté dans une catégorie qui n’est pas la sienne, en l’occurrence les -57 kg, Billal Bennama, vainqueur d’Antonio Barrul Fernandez, « a livré une prestation sérieuse en levant bien les mains. Il a été appliqué et propre dans ses actions », se félicite Malik Bouziane. Blessé à la main, Lounès Hamraoui (-63,5 kg) a assuré l’essentiel devant Adrian Thiam Creus et ce, avec la manière en misant sur des changements de rythme opportuns, sa précision et sa vitesse de bras.

La performance de la soirée à l’actif de Soheb Bouafia

Très volontaire, Enzo Marguerite a, quant à lui, été dominé par Youba Cissokho Ndiaye, un rival beaucoup plus expérimenté et puissant. Il faut rappeler qu’il était aligné en -71 kg alors que le Normand en décousait en -63 kg quand il était junior. « Il n’a pas démérité devant un client », insiste Malik Bouziane.

Fidèle à lui-même, Moreno Fendero (-75 kg) a fait parler sa force physique, la justesse ciblée de ses frappes et sa science du pressing pour triompher sans bavure de Miguel Cuadrado Entrena. Une absence de déchet technique qui s’est reflétée sur les bulletins des juges.

Seule petite déception dans le camps français, la défaite de Raphael Monny (-80 kg), battu par Gazimagomed Schamilovich Jalidov Gafurova. Plus que le résultat, c’est la façon avec laquelle elle a été concédée qui n’a pas ravi le staff. Lequel déplore, chez le Troyen, « un manque d’engagement et d’initiative, sans compter une propension à trop souvent être sur la défensive et à subir alors que Raphael a de réelles qualités ».

Enfin, la performance de la soirée aux allures de cerise sur le gâteau est à mettre à l’actif de Soheb Bouafia qui a pris sa revanche sur Emmanuel Reyes Pla, médaillé de bronze lors des derniers Mondiaux et JO, excusez du peu ! Une victoire qui va emplir de confiance le Roubaisien, lequel a eu du mal à se remettre de son échec en finale des derniers championnats de France. « C’est Soheb qui a fait le match, commente Malik Bouziane. Il y a cru jusqu’au bout et a gagné à l’usure en travaillant sur de séries courtes et en étant systématiquement réactif après avoir bloqué. Il a marqué les esprits. » Et d’abord ceux des entraîneurs nationaux, ce qui est l’essentiel.

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