Mona Mestiaen espérait mieux

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Pas dans la plénitude de ses moyens physiques, la Française (-57 kg) s’est logiquement inclinée devant l’Irlandaise Michaela Walsh. Un résultat d’autant plus cruel qu’elle a été loin d’être surclassée.

Légèrement plus petite, la Nordiste se positionnait d’emblée au centre du ring et amorçait un travail de feintes pour faire déclencher l’Irlandaise. Elle n’y parvenait guère et, surtout, elle lançait ses attaques de trop loin pour que ces dernières aient véritablement l’effet attendu. La plupart étaient bloquées et certaines trouvaient même parfois le vide. Il faut dire que la Française n’avait pas la partie facile face à une adversaire dotée d’un pedigree avec notamment, à son actif, deux médailles de bronze, l’une aux championnats d’Europe 2018 et l’autre aux Jeux européens 2019.

Sûre de sa stratégie, Michaela Walsh continuait à en découdre essentiellement en contre-attaques tout en tournant. Les échanges n’étaient pas d’une grande intensité, ce qui ne faisait pas l’affaire de la championne de France dans la mesure où elle n’avait guère l’occasion de faire parler sa puissance ni de passer son bras arrière. Et lorsque l’affrontement se déroulait à mi-distance, il se soldait fréquemment par des accrochages qui, là encore, s’avéraient préjudiciables au camp tricolore.

A la mi-combat, la Britannique passait même à l’offensive et se montrait un tantinet plus efficace et volontaire, quitte à truquer quelque peu, par exemple en appuyant sur la nuque de l’Héninoise qui jouait son va-tout dans l’ultime opus. Hélas, elle n’était toujours pas réellement impactante et se découvrait au moment de frapper, ce dont les juges prenaient acte au profit de son opposante.

« J’aurais toujours un petit truc dans la gorge »

« Le travail initial de Mona était bon mais il lui a manqué un peu de peps, de réactivité et de continuité. Si bien qu’elle est trop restée bloquée sur deux ou trois coups. En outre, son bras avant n’a pas été suffisamment percutant pour déstabiliser Michaela Walsh », commentait l’entraîneur national, Fabricio Leclerc.

« J’ai tout donné mais je n’avais pas assez de jus, expliquait, de son côté, Mona Mestiaen qui, de surcroît, était indisposée par des problèmes physiologiques. Du coup, je me suis un peu jetée et je n’ai pas été précise. L’Irlandaise s’en est aperçue et a bien joué le coup. Elle a une boxe particulière. Elle met l’accent sur les préparations d’attaque et contre derrière. Il ne fallait pas que j’entre dans son jeu mais comme je suis moins grande qu’elle, je me devais aussi d’avancer et de faire le taf. C’est comme ça… C’est de destin. Ce n’est pas moi qui devais gagner cette fois-ci. J’avais vraiment bossé sur le profil de cette fille car elle est battable. Si j’avais gagné, derrière, j’aurais affronté des filles que j’ai déjà dominées. J’ai vingt-neuf ans et j’ai besoin de faire une pause. La boxe, c’est vingt ans de ma vie et de années de sacrifices. Pour en arriver là… Je suis déçue. J’aurai toujours un petit truc dans la gorge car je n’aurai pas réussi à réaliser mon rêve. »

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