ITW Sofiane Oumiha

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Sofiane Oumiha, issu du Boxing Toulouse Bagatelle, représentera la boxe toulousaine et de l'Occitanie aux Jeux Olympiques de Rio, au Brésil. Rencontre avec un bourreau de travail.
 
 
Crédits photo : Karim de la Plaine
 
Sofiane Oumiha n’est pas ministre, entre deux réunions, ni tennisman, entre deux tournois à l’autre bout du monde. Pourtant, c’est un sociétaire du Boxing Toulouse Bagatelle en plein jet-lag et entre deux avions qui nous répond. À peine descendu de l’avion le ramenant des États-Unis et avant son départ pour un nouveau stage en Allemagne, lundi 18 juillet 2016, le boxeur toulousain n’est resté que 24 h dans la Ville rose mais a trouvé le temps de se livrer sur sa qualification pour les Jeux Olympiques de Rio, dans la catégorie des moins de 60 kg.
 
 
Crédits photo : FFB
 
La boxe régionale attendait un digne représentant dans la compétition aux cinq anneaux depuis les années 80. « Les JO, c’est un rêve pour moi », dit celui qui fera partie des 11 boxeurs (neuf hommes et deux femmes) de la délégation tricolore au Brésil. Impressions.
 
 
 
Crédits image : Denis Boulanger/Presse Sports
 
« Côté Toulouse. Vous vous êtes qualifié pour les Jeux le 17 avril dernier, en Turquie. Quel a été votre programme depuis ?
 
- Sofiane Oumiha. L’avantage, c’est que je me suis qualifié assez tôt dans la saison. Après la qualif’ en Turquie, j’ai pu me préparer au mieux via un gros travail individuel. J’ai eu largement le temps de me préparer et de travailler mes lacunes. Après trois semaines de repos, je suis parti à Cuba pour un tournoi, puis en Irlande et aux États-Unis pour des stages. Le dernier se déroule en Allemagne, jusqu’au 26 juillet avant mon départ pour Rio le 1er août.
 
- C. T. Toulouse attend depuis longtemps d’être représentée par un boxeur local. Ressentez-vous une pression particulière à ce sujet ?
 
- S. O. Non pas du tout ! (il sourit). En fait, je ne réalise pas encore l’événement. C’est un rêve pour moi d’aller aux Jeux Olympiques et depuis longtemps. Mais j’essaie de ne pas me mettre de pression malgré ce rêve.
 
- C. T. Ce rêve a-t-il engendré des sacrifices ?
 
- S. O. En 2012, les Jeux de Londres tombaient pendant que je préparais les Championnats du monde juniors. Je regardais les combats à la télé en espérant être de l’aventure en 2016. Pour que le rêve devienne réalité, il fallait que je me donne les moyens. Ce ne sont pas des sacrifices car c’est moi qui le veut, même si j’ai dû faire des choix, comme rater le mariage de ma sœur pour participer à des Championnats du monde qualificatifs pour les Jeux…
 
 
Le boxeur toulousain s'envolera pour Rio le 1er août 2016. Crédit photo : Roger Eychenne
 
- C. T. Aller chercher une médaille, est-ce une obsession pour vous ?
 
- S. O. Tout le monde voudra une médaille à Rio, mais ce sera dur. Moi, mon objectif sera de ne rien regretter, de donner le maximum sans être obsédé par une médaille. Je travaille pour ça, je suis patient. Mais là, j’ai hâte d’y être et que ça commence ! Après la cérémonie d’ouverture le 5 août, je serai le premier à entrer dans la compétition, le 6 ou le 7.
 
- C. T. Comment vous pourriez qualifier la concurrence dans votre catégorie ?
 
- S. O. Elle est très forte ! C’est dur et relevé, il y a du beau monde, c’est clair. À mon sens, il y a peut-être au moins une dizaine de boxeurs qui peuvent prétendre à une médaille…
 
- C. T. … avec des adversaires à éviter absolument ?
 
- S. O. Je n’ai pas de bête noire mais c’est sûr que j’aimerais éviter certains boxeurs au premier tour, comme le Cubain Alvarez, numéro un mondial (et médaille de bronze aux JO de Londres en 2012 puis champion du monde 2015, ndlr) ou le Brésilien Conceiçao, numéro trois mondial.
 
 
Crédits image : Denis Boulanger/Presse Sports
 
- C. T. Quel est votre statut de sportif et avez-vous une activité parallèle à la boxe ?
 
- S. O. Je suis toujours licencié au Boxing Toulouse Bagatelle mais je dépends de l’Insep (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance) depuis 2014. Les rares fois où je reviens à Toulouse et c’est souvent pour deux ou trois jours au maximum, j’entraîne les jeunes du club de boxe de Bagatelle. Je suis en contrat d’avenir pour devenir plus tard éducateur-médiateur avec le club.
 
- C. T. Comment voyez-vous d’ores et déjà l’après-JO ?
 
- S. O. Si j’ai la chance d’avoir des résultats, je regarderai les propositions. Sinon, pourquoi ne pas se préparer pour une nouvelle Olympiade ? J’aurai 25 ans en 2020. Mais je reste un boxeur amateur, c’est difficile".
 
Par Anthony Assemat
 
Source : Côté Toulouse

 

 

 

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