Christian Mbilli : « Je suis mûr pour un championnat du monde »

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L’ancien membre de la Team Solide (18 v) poursuit sa route qui doit le mener à un championnat du monde. Celle-ci passe par la conquête du titre WBC continental, le 23 septembre prochain, à Québec, face à l’Américain Nick Brinson (19 v, 2 n, 5 d). Point d’étape avant d’entrer dans le vif du sujet.

On suppose que par ces temps où être au programme d’une réunion de boxe n’a rien d’évident, cette échéance est un soulagement…

C’est ça. C’est un peu une délivrance, c’est déjà bien. Mon promoteur, Camille Estephan, effectue un travail formidable. Je suis vraiment content de ce qu’il fait actuellement. Quand j’ai signé avec lui, il m’a proposé de me faire disputer au minimum trois combats par an. Tout se passe comme prévu au regard du plan de carrière qu’il a mis en place pour moi. Je retrouve un bon rythme. Reste à espérer que la Covid-19 ne nous empêchera pas d’avancer comme nous le voulons. Il était prévu que j’aie encore deux combats d’ici la fin de l’année. Il s’avère que le prochain sera contre cet Américain. Il faut rappeler qu’au Canada, si vous n’avez pas reçu les deux injections du vaccin contre la Covid-19, vous ne pouvez pas boxer. Idem en ce qui concerne le public qui doit satisfaire cette exigence pour pouvoir assister à un gala. Dans ces conditions, c’est une très bonne chose que nous ayons pu trouver un adversaire pour le 23 septembre. On espère que tout va bien se passer d’ici là même si mon promoteur m’a assuré qu’en cas de problème, il aura des adversaires de rechange, toujours pour le titre WBC continental.

Justement, cela va faire deux ans que vous n’avez pas boxé pour un titre…

Je ne crache évidemment pas sur le titre WBC continental mais ce n’est pas la priorité. Nous avançons petit à petit dans les classements pour aller chercher un titre mondial. Que l’on aille chercher parallèlement des ceintures mineures, c’est toujours un plus d’autant que cela aide à monter plus rapidement dans les classements mais, encore une fois, ce n’est pas l’objectif premier de ma carrière. Nous faisons notre petit bonhomme de chemin même s’il y a une dimension politique et stratégique avec des adversaires qui refusent des matchs. Nous allons nous positionner en tant que challenger officiel, comme ça, personne ne pourra plus nous esquiver.

« Nous allons nous concentrer un peu plus sur la WBC »

Dans quelle fédération êtes-vous le plus proche de disputer un titre mondial ?

Dans le dernier classement de la WBC, j’étais quinzième. Il est sûr que l’on travaille beaucoup avec cette fédération. Suite à ce titre WBC continental et au combat qui suivra, je pense que je serai dans le top dix. Nous allons donc nous concentrer un peu plus sur la WBC même si j’ai demandé à mon promoteur de faire en sorte que je sois classé dans un maximum de fédérations.

Le champion WBC mais aussi WBA et WBO des super-moyens est l’épouvantail Saul Canelo Alvarez…

Oui. L’idée est évidemment de le rencontrer et, plus largement, d’affronter et de défier les meilleurs de la catégorie pour vraiment prouver que j’en fais partie. Concrètement, pour en avoir parlé avec mon coach, Marc Ramsay, nous sommes prêts à faire un championnat du monde tout de suite mais si ce n’est qu’à la fin de l’année, ce sera encore mieux car j’aurai pris plus d’expérience. Je suis mûr pour une telle échéance. Mes deux derniers combats ont montré à mon encadrement que je suis prêt pour de gros combats. S’il y a une possibilité de rencontrer un champion du monde d’ici la fin de l’année, je serai prêt, bien sûr avec aucune préparation adaptée.

Quel est le profil de Nick Brinson ?

Il a un style de boxe très à l’américaine, basée sur des contre-attaques, un bon jab, une bonne droite et une garde à la Floyd Mayweather. Il est sûr que je préfère les boxeurs qui viennent au contact et que je ne m’attends pas à ce qu’il fasse cela. Il va plutôt bouger sur les jambes. Mais il n’y a aucun style qui me dérange, bien au contraire.

« Sportivement, j’aimerais affronter Hassan N’Dam »

Sur quoi avez-vous mis l’accent à la salle durant ces six derniers mois ?

Nous ne nous sommes pas concentrés sur un seul domaine mais sur l’ensemble des composantes de la boxe. Nous travaillons toujours tout, que ce soit le physique, la technique ou la tactique. Je progresse tous les jours, dans tous les domaines. J’ai pris en maturité physique. Les entraînements que j’effectue n’ont pas rien à voir avec ceux que je faisais au début.

Quid d’un combat contre Hassan N’Dam qui vous a récemment défié ?

Je ne veux pas m’attarder sur le sujet. Il y a eu plusieurs possibilités de le rencontrer. Nous nous sommes rapprochés de son équipe mais il demande des sommes incroyables, dignes d’un championnat du monde. Dans ces conditions, c’est un peu compliqué et mon promoteur m’a dit de laisser tomber. Sportivement, j’aimerais l’affronter. C’est pour cela que j’avais sollicité en ce sens mon promoteur.

S’il revoyait ses prétentions à la baisse, seriez-vous prêt à le rencontrer ?

Bien sûr ! Évidemment. Cela fait des années que nous demandons ce combat et qu’il aurait dû se faire.

Propos recueillis par Alexandre Terrini

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