Bastien Ballesta poursuit son ascension

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Le Français (23 v, 1 n) n’a pas failli pour s’emparer de la ceinture WBC francophone des super-légers aux dépens du Tunisien établi en Belgique, Hedi Slimani (33 v, 1 n, 7 d), battu par arrêt sur blessure (5e), le 23 juillet, à Boujan-sur-Libron.

Les deux protagonistes entraient sans attendre dans le vif du sujet, chacun à sa manière. Comme on pouvait s’y attendre, Hedi Slimani avançait au pas de charge, désireux d’imposer l’épreuve de force et sa puissance à chacune de ses offensives quand l’Occitan en décousait sur les jambes et misait, comme l’y enjoignait son coin, sur sa vitesse de bras pour enchaîner et désaxer immédiatement afin de ne pas s’exposer, en sortie d’action, aux répliques du puncheur d’outre-Quiévrain. Conscient du péril qu’il y avait à rester en face d’un rival aussi fort physiquement et à accepter un mano a mano de près, il s’efforçait de faire en sorte que son opposant ne parvienne pas à le cadrer. Une tactique louable mais ardue à appliquer. Néanmoins, le local y parvenait même s’il lui arrivait de se faire surprendre en crochet, en particulier lorsque les échanges de près se prolongeaient de façon un peu statique. En attestait une droite de plein fouet aux allures de rappel à l’ordre  dans le troisième opus.

Mais c’est bien le fausse garde sudiste qui prenait l’ascendant au fil des minutes grâce à sa fluidité gestuelle, sa science du (dé)placement matérialisée par sa propension à tourner du bon côté et à des moyens de défense complets, en particulier des esquives rotatives d’école. Le Français, qui ne se défilait pas pour autant, était celui qui combinait le plus et le mieux en variant les cibles, sans négliger le travail au corps. Pour cela, il s’évertuait à maintenir à bonne distance le visiteur, lequel était toujours aussi dangereux en cherchant systémiquement à détruire les appuis bien ancrés au sol. Si les impacts les plus lourds étaient à mettre à l’actif du clan belge, la fréquence et le nombre de touches étaient l’apanage du Biterrois.

« J’espère que l’on va me donner ma chance européenne »

Dans la cinquième reprise, Hedi Slimani baissait subitement de rythme et se montrait moins virulent. A la fin des trois minutes, on en comprit immédiatement la raison. En l’occurrence une blessure à l’épaule gauche qui le contraignait, à son grand dam, à abandonner.

Au micro de Fight Nation, le vainqueur du jour se félicitait de voir enfin le bout du tunnel : «  Pour moi, c’était une longue période d’inactivité. Avec tout ce qu’il s’est passé, je me suis demandé plusieurs fois si, un jour, je me retrouverais de nouveau sur un ring. J’ai eu une petite traversée du désert pendant de longs mois. Je me suis posé beaucoup de questions mais je n’ai jamais lâché. J’ai eu la chance d’avoir un très bon entourage. Aujourd’hui, je suis là et ce n’est pas fini. » Conscient que tout n’a pas été parfait dans le carré magique, l’Héraultais sait aussi que ce résultat probant l’autorise à viser plus haut : « J’ai été touché deux ou trois fois. Hedi Slimani est un frappeur qui misait tout sur son crochet. Je l’avais bien étudié. Malgré cela, avec la pression, avec un peu de manque de vigilance à certains moments, j’aurais pu me faire cueillir. Mais j’ai bien encaissé. Heureusement, j’étais très bien préparé. C’est un adversaire qui était dans le top dix mondial. Ce n’est pas rien. Je suis content. J’espère que je vais monter dans les classements et que l’on va me donner ma chance européenne car je pense la mériter. J’ai la chance d’être un homme heureux grâce à tous les gens qui m’entourent, grâce à ma famille. Je suis vraiment épanoui. La boxe, c’est un plus et j’espère que cela va encore décoller. »

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