Mathis Lourenco vise plus haut

Partager cet article sur 
Retour aux actualités

Le 10 février, dans la célèbre salle Vallier, le Marseillais (11 v, 3 n, 4) a victorieusement défendu pour la deuxième fois sa ceinture nationale des super-welters. Pour cela, il a battu un autre Phocéen, Mahmoud Taha (10 v, 3 n, 10 d), par jet de l’éponge (2e).

« Le but était d’imposer d’entrée un rythme élevé en allant au contact, en attaquant sans relâche, certes pas n’importe comment et en ayant les mains bien hautes pour me protéger, décrypte le tenant. Dans la première reprise, j’ai commencé fort en avançant et en travaillant au corps. Je l’ai touché au visage sur un crochet gauche. Puis, dans la suivante, j’ai réussi à placer une droite à la pointe du menton… » Et le sort en fut prestement jeté puisque Mahmoud Taha alla à terre et éprouva toutes les peines du monde à se relever si bien que son coin décida d’arrêter là les frais. Le vaincu explique sa défaite en grande partie son manque de ring, lui qui n’avait pas boxé depuis quasiment un an. « Du coup, je n’étais pas totalement prêt, admet-il. Ma stratégie consistait à tenir Mathis à distance mais je ne n’y suis pas parvenu. J’ai été dépassé et je me suis fait surprendre. Bravo à lui. Je réfléchis à ce que je vais faire. J’hésite entre continuer et arrêter. »

«Par fidélité, je me dois de rester au Ring Olympique de Marseille»

Pour ce qui est de Mathis Lourenco, ce succès express et probant est d’autant plus méritoire qu’il a dû faire face au décès de son coach Jean Molina, début décembre. Il s’est donc préparé huit semaines durant avec les membres de la salle et a enquillé une soixantaine de rounds de sparring. « Cela m’a fait évoluer et progressé dans tous les domaines », se félicite-t-il. Et le jour J, c’était Frédéric Perez, ancien élève de Jean Molina, qui était dans son coin.

Le champion de France n’envisage d’ailleurs pas de quitter le navire en allant dans un club : « Par fidélité, je me dois de rester au Ring Olympique de Marseille, pour qu’il continue de fonctionner et qu’il ne périclite pas, ne serait-ce que pour les petits jeunes qui viennent s’entraîner. » Pour le reste, Mathis Lourenco compte solliciter les proches de Jean Molina pour l’aider à faire avancer sa carrière. A l’issue de son quatrième championnat de France, il aimerait, à présent, goûter à l’Europe et briguer la ceinture de l’UE. Plus facile à dire qu’à faire car organiser un tel événement n’est évidemment pas simple. Mais le Sudiste pense avoir le niveau pour tenter l’aventure à l’échelon supérieur. A défaut d’opportunité en ce sens, il continuera de remettre en jeu son titre hexagonal.

Découvrez aussi
crossmenu
linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram