Sirak Hakobyan a le cœur grand

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Le protégé de Mohamed Bennama est un pugiliste à la tête bien faite qui cultive le goût des autres hors des rings. Durant la pandémie de Covid-19, il s’est, par exemple, employé à embellir le quotidien des blouses blanches qui sauvaient des vies à l’hôpital.

Le natif Gyumri, en Arménie, a lancé, depuis plusieurs années, une association baptisée « Les supporters de Sirak ». Autant que de soutenir le champion sur le plan logistique et, par là-même, de promouvoir le noble art, sa visée est philanthropique. Elle s’efforce en effet, à chaque fois qu’elle en a l’opportunité, de mener à bien une action de solidarité à l’intention de ceux qui, d’une manière ou d’une autre, en ont besoin, qu’il s’agisse d’apporter un peu de divertissement et de perspectives novatrices dans les foyers d’enfants en difficulté où de s’allier ponctuellement à d’autres organismes à caractère humanitaire. Cette fois, crise sanitaire oblige, elle s’est arrogé comme objectif d’apporter un peu de réconfort aux soignants durement mis à mal lors de la vague de patients qui a afflué à partir de mi-mars. « Nous pouvons tous être touchés par l’épidémie quels que soient notre âge, notre origine ou notre niveau social, justifie Sirak Hakobyan. Cependant, les personnes qui restent les plus exposées ont été celles qui exercent à l’hôpital. C’est pourquoi, à notre petit niveau, nous avons voulu les encourager et leurs envoyer des ondes positives lors des dures journées qu’elles ont dû affronter. »

Pour cela, « Les supporters de Sirak », qui agrège aussi un certain nombre de partenaires, a collecté des fonds. Outre ces sponsors, des particuliers ont mis la main à la poche suite à un appel lancé sur les réseaux sociaux. Le but de l’opération était simple : récolter de l’argent pour offrir des chocolats aux personnels médicaux. Avec la somme ainsi réunie, une centaine de boîtes ont été achetées et acheminées à l’hôpital Purpan de Toulouse. Outre le corps médical, les enfants en soins ont eu droit à ces douceurs.

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Tendre la main à ceux qui sont dans la précarité

Une initiative que l’association a réitérée à Châteauroux dont est originaire Sirak Hakobyan, lequel a également mis personnellement la main à la poche. Là, ce sont un établissement hospitalier, deux maisons de retraite et un laboratoire d’analyses médicales qui se sont vu remettre des confiseries mais surtout des gants et des masques aussi bien médicaux que grand public manufacturés, à une époque où ces précieux accessoires faisaient cruellement défaut dans L’Hexagone.

Une démarche qui colle parfaitement à la personnalité de Sirak Hakobyan, arrivé en France il y a dix ans. A l’époque, lui et sa famille ont tout d’abord vécu dans des conditions extrêmement sommaires, en quête d’un toit. Aujourd’hui, le voilà responsable clientèle au sein d’un organisme de logements sociaux, Patrimoine SA Languedocienne, à Toulouse. Et c’est désormais lui qui tend la main à ceux qui sont dans la précarité. Une manière de boucler la boucle. Entre douze cordes, The Scud n’attend plus que d’avoir la possibilité de défier le champion de France des welters, Mohamed Kani. Le combat devait avoir lieu le 27 mars, à Blagnac, mais ce satané coronavirus est venu tout bouleverser. En espérant que ce ne soit que partie remise.

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