La FF Boxe fait ring commun avec le Raid

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Le Président de la FF Boxe, Dominique Nato, a signé, le 1er avril, un partenariat avec la célèbre unité de la Police nationale. Un rapprochement qui a pour visée principale de former des prévôts au sein du Raid. Les deux institutions étaient faites pour s’entendre. D’abord parce qu’elles possèdent des valeurs communes mais également parce que la FF Boxe est habituée à collaborer avec les corps constitués, en premier lieu, l’Armée dont elle familiarise les encadrants à l’activité boxe.

Le reste tient au caractère et aux appétences des hommes. Longtemps membre de la Police, une institution qu’il a intégrée en qualité d’enquêteur, au début de sa carrière administrative, Dominique Nato avait à cœur de mutualiser les compétences de la FF Boxe en matière de formation avec les multiples opérateurs du Raid déjà initiés aux sports de combat. « La boxe et les sports de combat sont des éléments essentiels de la formation des opérateurs du Raid. Et ce, dans la mesure où on leur demande, par la suite, de se confronter à des situations qui peuvent être d’un niveau de violence extrême. Ils ont donc besoin de maintenir des capacités très importantes, justifie Thierry Sabot, chef adjoint du Raid. Du coup, nous avons décidé de nous rapprocher de la FF Boxe pour proposer à nos meilleurs combattants en pieds-poings, au sein de l’unité, de participer à la formation au prévôt fédéral afin d’acquérir des compétences complémentaires en matière de pédagogie dans l’enseignement des sports de combat et de la boxe. »

A ce titre, la convention, qui a été paraphée le 1er avril, stipule que « les parties décident de faire converger leurs compétences et leurs moyens pour contribuer à une formation diplômante de prévôt fédéral de boxe à l’attention des opérateurs désignés » par le Raid. Lesquels devront prendre une licence fédérale de prévôt stagiaire.

On est là dans l’expertise et l’analyse affinée

A cette fin, la FF Boxe chapeautera l’ensemble de la démarche en s’appuyant sur l’expertise de ses cadres formateurs. C’est en effet elle qui programmera, de manière concertée, le calendrier des stages, instruira les dossiers des candidats et validera leur entrée en formation. Celle-ci sera donc assurée par des cadres d’État de la Direction technique nationale (DTN). Concernant le cursus proprement dit, la Fédération fournira les documents pédagogiques aux élèves, assurera le suivi de leur formation, réalisera les évaluations individuelles et délivrera les diplômes fédéraux aux heureux élus. Les cours, eux, auront lieu dans les locaux du Raid, lequel mettra, à chaque fois, à disposition une salle de boxe équipée, du petit matériel pédagogique ainsi qu’une salle de cours avec vidéoprojecteur.

Vu la spécificité de ce public extrêmement réceptif, lequel possède des connaissances générales étoffées et est déjà rompu aux sports de combat, tant dans leurs dimensions théorique que pratique qu’il est capable de formaliser, il a été convenu de moduler les enseignements. Ceux-ci seront concentrés sur deux semaines pleines. Si l’architecture du diplôme est inchangée, l’accent sera mis sur des points précis, à l’image de la configuration du prévôt fédéral destinée aux athlètes de haut niveau. On est là dans l’expertise et l’analyse affinée de séquences et de techniques en lien direct avec le quotidien du Raid. En revanche, les modalités d’examen et de validation demeureront identiques à celles auxquelles doit se soumettre toute personne désireuse d’obtenir son prévôt fédéral.

Le noble art consubstantiel à l’histoire du Raid

Une opération gagnant-gagnant, confirme Abdelkader Bouhenia, Conseiller technique national et ancien athlète de haut niveau : « L’intérêt est mutuel. En ce qui nous concerne, nous intervenons auprès d’une unité d’élite de la Police. Ce qui, en terme de visibilité, est forcément intéressant, ne serait-ce que vis-à-vis de tous nos jeunes licenciés. Cela donne une image valorisante de la Fédération et de la Police. Par ailleurs, les agents du Raid avaient besoin de réactualiser et d’enrichir leurs capacités pédagogiques et techniques en tenant compte des nouvelles méthodes d’entraînement utilisées au plus haut niveau de la boxe olympique afin de s’aguerrir et d’être encore plus opérationnels sur le terrain, avec le souci constant de s’améliorer et de s’entraîner sans se blesser. » Sachant que le noble art est consubstantiel à l’histoire du Raid dont les membres sont, au demeurant, toujours soucieux de gagner en efficience en repoussant sans cesse leurs limites. Quand le haut niveau est une exigence partagée…

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