Une répétition générale réussie

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La FFBoxe a organisé, du 13 au 15 décembre, à Crépy-en-Valois, un tournoi de préparation olympique à l’intention du collectif féminin. Quatre nations étrangères - Ukraine, Pologne, Maroc et Espagne - étaient en lice. L’occasion, pour les Bleues, de se confronter à une réelle adversité dans l’optique du premier Tournoi de qualification olympique (TQO) qui se tiendra, en mars, à Londres. Et le bilan est flatteur avec dix-huit victoires pour seulement quatre défaites. Revue d’effectif.

Forcément, quand le niveau se densifie et est homogène, les duels sont équilibrés et souvent de qualité. Cela a été le cas tout au long des trois jours qu’a duré ce tournoi. « Il s’agissait d’équipes nationales qui comptent sur la scène européenne et composées d’athlètes qui ont obtenu des résultats lors des compétitions de référence, si bien que le spectacle a été probant », confirme Anthony Veniant, entraîneur national en charge du collectif senior féminin. Bref, les conditions étaient réunies pour évaluer la troupe tricolore, tant collectivement qu’individuellement.

Wassila Lkhadiri et Mona Mestiaen se sont relancées

En -51 kg, Wassila Lkhadiri, vainqueur de ses trois matchs avec la manière « a fait montre d’un très bon comportement, se félicite Anthony Veniant. Elle a été efficace dans sa boxe et a su construire ses combats. Elle s’est bien ressaisie après sa déconvenue lors des championnats du monde militaires. Il lui faut, à présent, trouver une certaine régularité et une constance psychologique afin d’aborder chaque grand rendez-vous dans les meilleures dispositions possibles. »

En -57 kg, Mona Mestiaen, qui a remporté son premier combat mais perdu le second de manière litigieuse, s’est, elle aussi, relancée. « Elle a été très propre sur le plan technique en se précipitant moins qu’elle ne le faisait jusque-là, note l’entraîneur national. Elle a retrouvé de l’assurance et de la confiance en elle, en partie parce qu’elle a conservé une rigueur technico-tactique durant les trois rounds. Cela lui a permis de moins s’exposer, de mieux gérer ses enchaînements et de canaliser sa fougue. »

En -60 kg, Amina Zidani « a réalisé deux bonnes performances avec beaucoup d’engagement, juge l’entraîneur national. Surtout, elle a réussi à instiller de la continuité dans ses actions. Cela faisait un moment que l’on attendait ça d’elle. Amina est sur la bonne voie. » Sa concurrente dans la catégorie, Maïva Hamadouche, y est tout autant, elle qui est demeurée invaincue à l’issue des trois confrontations. Plus que le résultat sur le papier, elle a surtout poursuivi son apprentissage. « Elle a eu l’opportunité d’être confrontée à des difficultés qu’elle rencontrera à l’avenir, commente Anthony Veniant. Je suis donc content qu’elle ait pu s’étalonner face à des filles susceptibles de la gêner, en l’occurrence mobiles, techniques et qui maîtrisent la situation. Elle peut certes compter sur ses qualités physiques même si elle est trop dans la recherche du coup dur. Néanmoins, elle commence à avoir une palette qui lui permet de faire des choix en fonction du profil de son adversaire. »

« Des résultats à la hauteur de nos espérances »

Émilie Sonvico (-69 kg) a également réalisé le grand chelem avec trois succès la clef. « Ses prestations ont été très correctes avec un investissement important ainsi que des enchaînements efficaces grâce à un gain de puissance, estime l’entraîneur national. En revanche, elle a encore tendance à se déconcentrer. Ce tournoi va lui apporter beaucoup pour la suite, notamment de la confiance en elle même s’il y a encore quelques réglages à opérer. »

Enfin, Davina Michel (-75 kg), qui n’avait pas pu suivre pleinement la préparation pour des raisons professionnelles, a « une nouvelle fois, pêché physiquement, ce qui l’a empêchée de maintenir de l’intensité dans ses actions et a fait qu’elle s’est souvent désunie gestuellement. Elle a parfois été quelque peu nonchalante », déplore l’entraîneur national. Quant à Johanna Wonyou (-51 kg) et à Houria Djalout (-54 kg), elles ont profité de ce week-end picard pour « emmagasiner une précieuse expérience. Elles sont pleinement inscrites dans la concurrence que nous souhaitons maintenir dans chaque catégorie. » A noter que Caroline Cruveillier, vice-championne du monde des -54 kg et qui vise une qualification olympique, très probablement en -57 kg, était absent pour cause de blessure.

« L’ensemble de ces résultats valide tout le travail effectué en amont, assure Anthony Veniant. Ils ont été à la hauteur de nos espérances. Cela conforte certains choix et me convainc du bien-fondé de la démarche, laquelle a toujours été claire et vise à aligner les meilleures au regard des exigences de la discipline au niveau international. »

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