Florian Montels, francophone percutant

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Le 24 juillet, devant son public d’Agde, l’Occitan (21 v, 2 n, 2 d) a conservé sa ceinture WBC francophone des plumes qu’il avait conquise il y a plus d’un an. Pour cela, il a battu aux points, à l’unanimité des juges (97-93, 100-90, 98-92), le très courageux Péruvien établi à Angers, Carlos Stephan Cossio (8 v, 3 n, 8 d).

Vainqueur, Florian Montels l’a été dans tous les sens du terme, y compris sur le plan du fair-play, lui qui n’a pas manqué de rendre hommage à son contradicteur : « Je ne connaissais pas Carlos Stephan Cossio. On m’avait dit que c’était quelqu’un qui rentrait beaucoup sur l’adversaire et qui allait à la guerre. C’est vrai ! Il a tout le temps avancé et s’est comporté comme un guerrier. C’est un sacré boxeur. J’ai vraiment été surpris par sa vaillance. Si bien que cela a donné un beau combat au cours duquel je me suis régalé. » Quitte à devoir s’employer : « Au début, j’ai essayé de lui rentrer dedans car c’est ma boxe mais j’ai vu qu’il ne reculait pas et que soit il ripostait en essayant de me surprendre avec des crochets larges, soit il montait bien les mains. Cela ne servait donc à rien de m’acharner. C’est pourquoi j’ai changé de tactique pour le boxer en contre, notamment en utilisant mon cross du bras arrière. Le tout en restant au milieu du ring ou en reculant un peu. J’ai fait la différence grâce à mon débit de coups supérieur mais surtout en étant à la fois plus technique et plus précis même si, parfois, j’ai un peu manqué de concentration en ce qui concerne mes moyens de défense. Il faut d’ailleurs que je travaille ce point, que je sois plus vigilant et que je ne m’emballe pas quand je marque des points. Néanmoins, je suis content de ma prestation. »

Finies les plumes, bonjour les super-coqs

Qui risque de rester sans suite… dans la catégorie. En effet, contrairement à la plupart de ses collègues qui, au fil des saisons et de l’âge, montent d’un cran sur la balance, l’Héraultais emprunte le chemin inverse, lui qui a commencé en légers et qui s’apprête à poursuivre sa carrière en super-coqs dont la limite de poids est, rappelons-le, 55,338 kilos. « Or, là, je me suis pesé à 56 kilos sans avoir eu à forcer en ce qui concerne mon régime. Je m’y suis simplement pris à l’avance. Je pense qu’il ne me sera donc pas difficile de perdre 700 grammes supplémentaires. Si tout se passe bien, le but est de viser, d’ici la fin de l’année, un titre européen en super-coqs où je serai plus costaud en misant à la fois sur ma puissance tout en ayant une certaine vitesse gestuelle. Il y a, de surcroît, moins de monde qu’en plumes. Pour autant, je ne veux pas m’avancer. Nous sommes en pourparlers. »

Le protégé des frères Patrac, qui est éboueur, peut, en outre, compter sur le précieux soutien de son employeur, le Groupe Nicollin, qui fait tout pour lui faciliter la tâche. En vue de cette échéance, Florian Montels s’est ainsi vu octroyer douze jours de mise en disponibilité rémunérés pour s’entraîner autant que de besoin. Sans compter une contribution financière de l’entreprise pour organiser un gala qui, à l’image de ses acteurs, a tenu ses promesses.

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