La désillusion d’Émilie Sonvico

Partager cet article sur 
Retour aux actualités

La Française (-69 kg) a perdu son match de repêchage face à la Polonaise Karolina Koszewska qu’elle avait pourtant déjà dominée par le passé. Elle ne verra pas Tokyo et peut nourrir bien des regrets.

Vainqueur des Jeux européens 2019, la Polonaise est, à trente-neuf printemps, une ancienne du circuit, elle qui fut vice-championne d’Europe en… 2003. Très grande et donc longiligne, elle imposait la donne tactique de la confrontation : à savoir obliger la pensionnaire de l’Insep à avancer sans cesse pour toucher et mettre sur le reculoir sa rivale. Ces deux-là se connaissent, de surcroît, sur le bout des gants puisqu’elles s’étaient déjà affrontées… six fois avec, à la clef, trois victoires de part et d’autre.

La locale s’employait mais était souvent cueillie en cours de route par les bras tentaculaires de la visiteuse qui, ensuite, prenait la poudre d’escampette. Parfois, c’était Karolina Koszewska qui prenait l’initiative en déclenchant de loin. Ses uppercuts faisaient également mouche. Et quand ce n’était pas le cas, des accrochages venaient solder les échanges, ce qui entravait les intentions du camp tricolore.

Bref, Émilie Sonvico n’avait pas une mission facile mais s’attelait à la tâche sans discontinuer avec l’abnégation et la volonté qui sont siennes. Néanmoins, pour surprendre son opposante, il eut fallu qu’elle attaquât moins systématiquement en ligne mais en désaxant et qu’elle créât davantage d’incertitude par un travail de feinte. Plus facile à écrire qu’à faire au regard de l’enjeu. Pour autant, elle ne baissait pas de rythme et donnait tout ce qu’elle avait en magasin sans, toutefois, parvenir à déstabiliser sa contradictrice.

« Cela s’est joué sur le plan mental »

« Malgré de bonnes séquences, Émilie est un peu passée à côté, admettait Anthony Veniant, entraîneur national en charge du collectif senior féminin. Elle a été confrontée à un problème de distance et de taille. Il lui aurait fallu initier des actions en permanence afin de maintenir une certaine continuité. Elle a un manqué d’inspiration et n’a pas pu s’exprimer pleinement. Après sa défaite, la veille, contre l’Italienne Angela Carini, alors qu’un succès l’aurait qualifiée pour les Jeux, les choses se sont enchaînées. Il y avait aussi le fait d’être sous pression, de surcroît à domicile. » Également dans le coin de la Française, l’entraîneur national Fabricio Leclerc convenait « qu’après voir bien démarré, même si elle n’était pas toujours suffisamment précise, cela s’est en partie joué sur le plan mental. »

Découvrez aussi
crossmenu
linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram