C’est tout bon pour Mourad Aliev !

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Le Tricolore (+91 kg) n’a pas tremblé à l’heure de valider son billet pour les Jeux de Tokyo. Pour cela, il lui fallait battre le Géorgien Giorgi Tchigladze en quart de finale du TQO. Mission brillamment accomplie.

Doté d’une allonge supérieure à son rival, une habitude pour lui, le Français ne le laissait pas pour autant venir à lui ni lui imposer un pressing à l’issue toujours périlleuse. Au contraire, il le maintenait à distance, aussi bien en avançant qu’en reculant, au demeurant. Très classiquement, son bras avant débroussaillait le terrain et sa gauche portait l’estocade. Le local avait en outre le bon goût d’être assez mobile, soit latéralement, soit d’avant en arrière, pour se positionner hors de portée des rares remises de son opposant. A défaut, ses uppercuts atteignaient leur cible. Si les débats n’étaient pas d’une grande intensité, ils étaient sans nul doute à l’avantage du camp bleu-blanc-rouge. Compact défensivement, la garde bien haute, Mourad Aliev ne prenait aucun risque, désireux, on le comprend, d’assurer l’essentiel. Néanmoins, son intelligence de ring ne le rendait pas coupable de passivité. En effet, il attaquait quand il le fallait afin d’inscrire les touches indispensables destinées à le maintenir en avance au pointage. Ses crochets droits de fausse garde s’avéraient également une précieuse arme face à un contradicteur peu inspiré et très stéréotypé. Suffisant pour consolider sa domination que les juges validaient sur leurs bulletins.

« Il y a trois ans, je n’étais pas français. C’est un truc de fou ! »

« Mourad a vraiment montré de belles choses, se félicitait l’entraîneur national, Mohamed Boulakhras. Il a respecté la tactique qui avait été mise en place en répondant du tac au tac au Géorgien. Il a maîtrisé le combat de bout en bout. Il s’est canalisé et a pris en maturité. On souhaite que cela continue jusqu’aux Jeux. »

L’intéressé, lui, savourait cette qualification aux allures de délivrance : « Dans six semaines, je partirai à Tokyo. Cela fait plus de quatre ans que je m’entraîne pour cela. Aujourd’hui, ce rêve s’est réalisé. Il y a trois ans, je n’étais pas français et je me suis fait naturaliser. C’est un truc de fou ! Je suis très content. Je voudrais remercier mes entraîneurs qui m’ont supporté et accompagné. Ils ont joué un rôle essentiel dans cette préparation et dans cette victoire. Je n’étais pas stressé mais concentré. J’avais le visage fermé avec un seul objectif en tête. J’étais serein et calme pour bien appliquer le game plan. Maintenant, j’ai moins de pression et encore plus la dalle. Il faut que je gagne le tournoi et j’irai au Japon pour ramener la plus belle des médailles. »

Évidemment, la comparaison avec Tony Yoka, sacré à Rio, il y a cinq ans, dans la catégorie, est venue sur le tapis. La réponse a fusé : « Moi je suis Mourad Aliev et Tony Yoka, c’est Toy Yoka. Lui a une histoire et moi, j’en ai une autre. » Certes mais si toutes deux pouvaient avoir un point commun sur la plus haute marche d’un podium olympique, ce serait un sacré clin d’œil.

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